lundi 29 juin 2009
Censurée
mardi 23 juin 2009
Rester calme...
vendredi 19 juin 2009
Ziboux est proche de l'implosion
lundi 15 juin 2009
Ziboux n'a pas que ça a faire...
mercredi 10 juin 2009
Ziboux est dans la merde
lundi 8 juin 2009
La blague du jour
Cet après-midi, Papa et Maman s’en vont.
Ils abandonnent filles, chat, poisson rouge et maison pour un séjour au paradis. Oui, en Sicile.
Il promet ce voyage ! Ils sont en train de faire leurs valises à l’heure où j’écris et c’est super drôle à voir. Papa n’arrive pas à se mettre dans la tête qu’il fera 30 degrés à la sortie de l’avion et qu’il n’a pas besoin de pulls et de pantalons. Maman quant à elle, hésite à emporter tout son placard. Le soucis, c’est que c’est limité à 20kg de bagages et que si elle blinde sa valise, elle ne pourra pas ramener à ses adorables filles les cadeaux promis (à savoir gâteaux aux amandes et arrangine, oui y'a que d'la bouffe... Et alors ?!!) Mon chat voit les sacs se remplir et se dit que c’en est fini : on va tous partir et elle va devoir encore rester seule. Elle a horreur de ça !!! Heureusement que la grosse mouche qui se ballade dans la maison est là pour la distraire.
Samedi donc, j’ai mis en berne mes révisions pour aller faire les courses. Un véritable bonheur les courses avec ma sœur. Ma sœur qui n’avait qu’un seul objectif, acheter de quoi faire UN repas à un copain dans la semaine ; alors que Maman et moi faisions des provisions pour plus d’une semaine ! Donc arrivés dans le magasin, ma sœur se barre pour faire ses amplettes et nous suivons la liste de notre côté. Arrivées au bout, nous allons choisir les fruits et légumes : avocats, salade, pommes de terre, nectarines, fraises, framboises. Que du bon mes amis ! Ma sœur arrive et là, râle sur le contenu du caddie :
- « MAIS POURQUOI T’AS PRIS DE LA PUREE ?!?
- Parce que y’en a plus.
- ET POURQUOI T’AS PRIS DES PATATES AUSSI ALORS ?!?
- Parce qu’on n’en fera pas le même usage.
- MAIS SI, C’EST PAREEEIIIL !!! »
- … (*non, je vais avoir du mal à faire une salade de pommes de terre avec la purée en sachet !*) (Oui, des fois, vaut mieux ne rien répondre à ma sœur plutôt de s’engager dans une conversation stérile où elle ne lâchera pas l’affaire tant que tu ne lui aura pas accordé raison.)
Bref, nous finissons nos courses. Arrivées à la caisse, ma sœur m’interpelle d’un ton super aimable :
- « TU TOUCHE PAS AU CARPACCIO, C’EST PAS POUR TOI !
- Si tu le dis…
- NAN, C’EST POUR LE REPAS AVEC MON POTE MARDI SOIR (et là, blague du jour : ) D’AILLEURS MARDI SOIR T’ES PAS A LA MAISON !!!
- Ah bon ? Bah si, j’y serai ! J’ai cours le lendemain. C’est pas la fête du slip non plus. J’y suis encore chez moi et c’est pas toi qui y fait la loi !
- NAN ! BAH TU MANGES PAS AVEC NOUS !!!
- … (*si tu veux, j’entrevois le plateau-télé pépère tranquille dans le salon*)
Il va être bien ce séjour sans les parents, je le sens. Remarquez, ma sœur est constipée depuis une semaine et je peux être un puissant laxatif ambulant quand je veux… Criera bien qui criera le dernier !
jeudi 28 mai 2009
Je le savais !
lundi 25 mai 2009
Les petites chaussures noires
J’avais achetée une paire de chaussures. Une jolie paire noire, passe-partout et élégante. Des talons pas trop hauts, confortables. Un petit nœud vernis dessus. Un achat mûrement réfléchi.
J’avais longuement hésité. Après tout, j’ai déjà le même modèle en violet. Et puis 15€, ça ne parait pas cher aujourd’hui mais si on parvient à se souvenir que ça fait 100 francs et qu’on ne les aurait jamais mis dans cette paire de chaussures avant que l’euro n’apparaisse, on se dit que finalement on n’en a pas si besoin de ça de cette paire de chaussures. Mais bon, je n’en ai pas des chaussures comme ca. Des passe-partout qui font ni trop habillées, ni trop négligées. Alors j’ai craqué.
J’avais imaginé pleins d’occasions où je pourrais les porter. Mais pas celle-là. Si j’avais su que j’inaugurerai cette paire de chaussures pour une occasion pareille, je m’en serai bien passée.
Hier soir, je suis rentrée chez moi. Furieuse contre la connasse qui a refusé de reculer pour me laisser rentrer ma voiture dans la cour et m’a obligé à me taper un nouveau tour de pâté de maison. Tout ça pour se garer en warning devant le portail de mon voisin pour aller chercher sa baguette de pain. Une pouf quoi.
Bref. Maman a attendu deux secondes que je me calme avant de m’annoncer la nouvelle. Isabelle est partie. Elle ne reviendra jamais. Elle a rejoint les anges. Isabelle, c’est la plus jeune des cousines de mon père. Elle avait 39 ans et un crabe sournoisement ancré en elle. Ca fait chier. C’est pas juste.
Je pense à sa fille qui entre dans l’adolescence et va devoir l’affronter sans une mère à ses côtés. Je pense à son mari, cousin de mon père lui aussi, qui doit être fort pour deux. Je pense à ma grand-mère qui était aussi sa marraine. Je pense à ma tante qui a fini son traitement contre un autre crabe féminin et qui, je le sais, va être minée encore plus dans son chemin vers la sérénité à retrouver. Je pense à mon autre tante, autrement plus proche de cette cousine. Généreuse, elle est partie le matin de l’annonce de la tragique nouvelle pour la Corse, histoire de remonter le moral à une amie, malade elle aussi. Je pense à mon cousin, à Béziers, bientôt papa. Lui, il a vécu chez ces cousins pendant un bon moment. Je ressens le dilemme qui doit le ronger : venir lui dire au revoir ou rester près de sa compagne, enceinte de huit mois trois quarts.
Je savais que cette semaine serait dure à supporter. Les résultats d’admissibilité tomberont jeudi et vendredi. Mais je ne pensais pas qu’elle serait dure à ce point-là. Pas dure dans ce sens-là. J’avais achetée une paire de chaussures. Une jolie paire noire. J’avais imaginé pleins d’occasions où je pourrais les porter. Mais pas celle-là.
lundi 18 mai 2009
En bref
En bref parce que j’ai pas vraiment le temps ni l’inspiration pour pondre un post sur chaque nouvelle.
En bref parce que c’est comme ça pis ch’est toute !
On a été à la foire de Paris avec Maman et ma sœur et on s’est bien amusées toute la journée. La foire de Paris, c’est bien parce que tu peux trouver un casse dalle genre sandwich au foie gras du petit producteur et verre de blanc qui va bien avec pour 5€. La foire de Paris c’est un peu tout le temps la même chose et en même temps, vu que tu connais, tu perds pas de temps dans les stands inutiles où tu t’es fait avoir l’année d’avant et tu repères direct les vrais trucs nouveaux. A la foire de Paris, on a mangé une tartine de Lyon, de chez tartine s’il te plait, dégoulinante de fromages et avec du jambon bon à l’intérieur. A la foire de Paris, on a pris l’apéro en goûtant les productions corses et basques : charcuterie, fromage et sangria. Trop bieng ! A la foire de Paris, on a passé des heures aux stands bien-être et loisirs créatifs à cause que pour une fois, les gars étaient pas avec nous pour râler qu’on était trop longues. A la foire de Paris, on s’est faites maquillées, tatouées, coiffées, bichonnées, gratos, mais on ne s’est pas fait blanchir les dents aux rayons parce que les gens qui le faisaient, ils avaient l’air un peu beaucoup ridicules. A la foire de Paris, ma sœur a réussi à avoir un cours de maquillage gratos quand le stand voisin le proposait pour 30€ et a lâché son numéro de téléphone au gentil vendeur basque d’Espelette qui nous a ravitaillées en sangrias et en cochonnailles. A la foire de Paris, on a découvert la brioche de Saint Génix, à la praline et à la fleur d’oranger. A la foire de Paris, j’ai racheté un panamá, de l’Equateur, à cause qu’ils font les vrais et que c’est le seul chapeau que je trouve digne de ma tête. A la foire de Paris, on a toute craqué pour la barrette trop bien, en bois avec des jolies perles, qui te fais un chignon qui tient impec’, même sur mes cheveux qui n’acceptent aucun accessoire. Et en revenant de la foire de Paris, on s’est rendu compte qu’on avait acheté des trucs de filles, que d’aucun jugerait totalement inutiles mais que nous, on est super contentes d’avoir. *Et Ziboux avise la petite fée peinte au vernis grâce à la machine trop simple d’utilisation qui se balade sur son ongle*
Avec Maman, on est allées voir Coco avant Chanel. Avec Audrey Tautou. C’était bien. Enfin c’était bien… Disons que ce film a le gros handicap d’arriver après la diffusion d’un double téléfilm sur le même sujet, qui était plus long et plus respectueux de la vie de Gabrielle Chanel avant qu’elle ne devienne une grande prêtresse de la mode. Donc bon, les acteurs sont bien, les costumes sont bien, les images sont jolies et de fait on passe un bon moment. Après, si on est une chieuse dans mon genre, on met un gros bémol dans la mesure où ils ont fait n’importe quoi avec la chronologie dans le scénario, quitte à éluder complètement les deux guerres mondiales alors que justement, Coco s’est construite à ces périodes. Sympa mais sans plus.
Sinon j’ai toujours pas vu Incognito. Pourtant c’est pas faute d’avoir essayé ! Figurez-vous que samedi soir dernier nous avons été au cinéma, pour la dernière séance, 22h15. Arrivée 22h10. Evidemment, le samedi soir, y’a du monde. Donc le cinéma a décidé de reculer l’heure de tous les films pour vendre un peu plus de billets. Il restait environ 100 places dans chacune des douze salles, une bonne cinquantaine de gens toutes files confondues derrière nous. Le cinéma aurait pu fermer les portes, vendre à ceux qui faisaient la queue et commencer les films. Mais non. Donc quand nous sommes arrivés au guichet, la séance était commencée depuis cinq minutes, chose que le vendeur n’aurait pas précisée si je ne le lui avais demandé. Et cinq minutes de Bénabar en moins, au prix de la place de ciné, c’est niet ! Donc on a fait demi-tour. Je veux aller voir Bénabaaaaaaaar !!!
En ce moment, je vais assister aux colles d’oral de ma fac. C’est bien. La prof de géo m’appelle la mitraillette à cause que quand je fais le jury, je pose trop pleins de questions sur tout et n’importe quoi qui puisse se raccorder au sujet à celui qui passe.
Et quand je passe des colles moi-même, je tire toujours le sujet qui n’a aucun bouquin dessus à la BU, parce qu’on a une bibliothèque trop naze. Donc, je fais des leçons « très prometteuses » mais un peu à côté de la plaque, vu que je ne peux pas faire mieux sans les livres qu’il faut (qui seront tous à la bibliothèque lors de l’oral, je vous rassure). Et des fois, ça m’énerve parce que les profs qui donnent ces sujets ne sont pas du tout compréhensifs et t’enguirlandent parce que t’as pas fait ce qu’ils attendaient. Sauf qu’ils auraient pu regarder avant ce qu’on pouvait faire comme sujet avec les livres qu’ils ont mis eux-mêmes sur le chariot qui nous est dévolu à la bibliothèque. Et comme le sort s’acharne contre moi, quand le prof devient intelligent et donne le sujet à l’avance pour que tu ailles le préparer à P8 où la BU est la mieux fournie, bah le jour où tu dois le préparer, d’une t’es malade à crever et de deux, c’est jour de blocage/manif’ et la BU n’est pas accessible ! Grmblbl !!!
Et à part ça, j’ai fini de lire le tome 3 du Chant des Sorcières de Mireille Calmel… Raaaaaaaaaghhhhhhhhhh ! Je veux le tome 4 !!!!!!!!! Comment ça pas encore édité ?
dimanche 10 mai 2009
Ca, c'est fait !
vendredi 24 avril 2009
Qu'on se le tienne pour dit !
Certes, je nage dans le 44. Certes, je n'ai jamais été dans les rayons grandes tailles des magasins que je fréquente. Et pour cause, si je nage dans le 44, imaginez un peu les tailles plus grandes !
N'empêche que ! Je suis obligée de réagir à ce qu'Angel (Maman Gourou), Pénéloppe jolicoeur et d'autres ont dénoncé dans leurs derniers posts. Parce vraiment, là, c'est trop abusé pour être passé sous silence et oublié trop vite. J'explique.
ELLE, journal hautement intellectuel de salle d'attente, 400 000 exemplaires tirés par semaine et tellement de lectrices malades; ELLE qui est censé être un magazine tout à la gloire de la Femme; et bien ELLE, chers lecteurs, a publié dans son dernier numéro un article mode intitulé : « rondes, sexy et fashion. » Déjà rien qu'au titre, tu sais que tu vas tomber sur des âneries. Peut-être parce que la spécialité de ce genre de magazine est de proposer des look mode, hyper « in » faits avec des fringues de créateurs ou de boutiques très hypes qui n'ont aucunement entendu parlé de crise économique ces derniers mois et qui osent vendre un foulard au prix minimum dérisoire de 50€. Un truc que jamais on ne trouvera dans les boutiques normal que nous fréquentons et que nous n'aurons jamais les moyens de nous payer. Soyons réalistes, si on calcule le prix total de ces tenues, on arrive facilement aux premiers prix des robes de mariées. Ça fait cher le look quand même ! Mais ce n'est pas ça qui est le plus scandaleux dans cet article. Non. Ce qui est horrible, c'est que les mannequins « rondes » choisies font, (asseyez-vous si vous ne l'êtes pas) une taille 40-42 !!!
Donc selon ce magazine magnifiant la femme, moi et mon physique approchant singulièrement celui de la Vénus sortant des eaux de Botticelli. Moi qui suis plutôt fière de mes fesses pas trop plates et de mon décolleté pigeonnant. Moi qui rentre dans le 40 et parfois dans le 38 ou le 42, je suis au bord du bord de l'obésité ! Bon, pour ceux qui ne m'ont jamais vue, ça ne veut peut-être rien dire, mais pour les copines et la famille qui me lit, ça doit friser l'hilarité totale.
Alors merde ! Merde ! Merde ! Je suis vulgaire ? Et alors ? Je ne vais pas me laisser traiter de grosse par un torchon commercialisé qui fait l'apologie de l'anorexie ! Non mais !
La vérité, c'est que les femmes (car elles sont majoritaires) qui travaillent à la rédaction de ces magazines soit-disant féminins sont de vraies pestes. Et je sais de quoi je parle, ma mère travaille à l'étage du dessus d'une de ces publications. Elle partage la cantine (quand elles mangent quelque chose), la salle de sport (qu'elles monopolisent) de l'entreprise avec ces horribles mégères. Sachez que dans ces rédactions, il y a masse de cadeaux en tout genre : nourriture, bijoux, fringues, accessoires, produits de beauté etc. Et bien dans ces rédactions, une fois que les harpies se sont partagé les trésors, ce qui reste est au choix : revendu au black par les plus intelligentes ou jeté aux poubelles. Oui, vous avez bien lu, à la benne. Et les gens de l'entreprise qui ne sont pas dans ce service, genre ma mère et ses collègues, ceux qui se font chier à la compta, à la cantine, au ménage etc, ces gens-là, ils ont que pouic. Plutôt mourir que de donner de la confiture aux cochons selon ces poufs ! Bel esprit d'entreprise moi je dis ! A la tombola de l'entreprise, on trouve des dvd, cd, livres plus ou moins sympas. On pourrait y trouver ce qui est « en trop » selon les maigrelettes de la presse féminine... Mais non.
Moi, j'ai juste envie de rappeler à la nana qui a eu l'idée génial de cet article, car pour sûr cela ne vient pas d'un homme (à moins qu'il ne s'appelle Karl L.) que l'IMC moyen des femmes en France est de 23. 23 ! Sachant que le seuil « à ne pas dépasser » selon l'OMC est entre 19 et 25. Autrement dit, la moyenne des femmes françaises n'est pas franchement maigre voire même tend à la rondeur. Mais les rondeurs, ce n'est pas moche ! Il va bien falloir que les rédactions des journaux et les publicitaires acceptent l'idée que la majorité des femmes savent que les mannequins des magazines ne sont pas une représentation de la réalité. Nous ne sommes pas dupes et nous détestons de plus en plus ces filles archi-minces qu'on nous présente comme un idéal. D'abord, une fille maigre, c'est moche et c'est souvent chiant. Je ne sais pas vous, mais moi, je ne supporte pas de voir les miss météo, même enceintes de 6 mois, chez qui on peut voir la carte de France entre les cuisses quand elles ont les jambes serrées.
J'aime assez la suggestion d'un des lecteurs d'Angel, qui dit que les femmes devraient se fier au regard des hommes plutôt qu'aux dictats des magazines. Pour ma part, Chou m'aime comme je suis. Il trouve ma sœur, 1,65m et 49,5kg, trop maigre et pas franchement attirante. Mon corps de Vénus, il l'adore, il me le dit sans arrêt. Il l'aime tellement qu'en deux ans et demi de relation, il n'a même pas remarqué les 4 kg supplémentaires emmagasinés sur mes cuisses et mon ventre. La seule chose qui importe pour lui, c'est que je suis jolie, que j'ai des formes de femme et que j'ai une tête bien faite. Ça tombe bien, j'ai pas l'intention d'arrêter ni le chocolat, ni le fromage, ni les pâtes, ni les chocolatines du dimanche matin !
Et soyons honnêtes avec nous même, bien souvent, on est très mauvaises juges de soi et des autres. En discutant avec des amies, je suis toujours étonnée quand elles me disent le poids ou la taille qu'elles estiment que je porte. Souvent en dessous de la réalité. J'aime mes copines !!!
Donc, je plussois au coup de gueule de Pénéloppe, d'Angel et de tous leurs lecteurs, commentateurs et anonymes, qui se rebellent contre les conneries d'un magazine qui ne remplit plus son rôle de conseil de la Femme mais qui par contre, sait très bien la culpabiliser au moins rayon de soleil avec des idées de régimes débiles, farfelues et finalement mauvaises pour la santé.
Je me disais que j'étais née quatre siècles trop tard (la Vénus de Botticelli représente la femme parfaite du XVIe siècle) mais en fait non. Marre de se croire à la mauvaise place. J'aime ma liberté d'expression acquise de haute-lutte par mes aînées et j'entends bien continuer pour, nos filles à venir, à militer pour les libertés de la femme, y compris celle de craquer sur ce qui lui plait au restaurant !
Qu'on se le tienne pour dit !
lundi 20 avril 2009
Ziboux a lu et vu pour vous…
Et c’était bien ^^
Voilà un roman pas prise de tête, comme on les aime. Moi, j’aime bien lire avant de m’endormir. Et celui-là, il est parfait pour faire de beaux rêves voyez-vous. Vu le taux anormalement élevé de cauchemars que j’affiche depuis les écrits du capes, je peux vous dire que cette lecture a été salvatrice. Depuis, plus de mauvais rêves, plus de réveils en plein milieu de la nuit ou au petit matin, toute en sueur d’avoir été, au choix :
- mourute de mort violente et douloureuse avec longue, très longue agonie
- avoir vu mourir tous les membres de ma famille dans une éruption volcanique digne de l’an 79 ou dans une troisième guerre mondiale d’une violence dépassant toutes celles qui l’ont précédée
- ou pire du pire, avoir vu Chou débarquer d’un avion avec à son bras, une espèce de clone de Patricia Kaas, moche et méprisante à qui j’ai tatané sa gueule grave, comme vous vous en doutez bien
Lauren Weisberger a eu l’idée géniale d’écrire un livre dont la couverture aurait pu être rose bonbon. Un vrai livre de filles, qui parle de sexe, de mariage et d’amitié. Un truc qui serait parfait aussi pour la plage, si vous n’en avez pas encore trouvé un pour cet été. Pas prise de tête pour deux sous, mais pas gnangnan pour autant, vous saisissez ? C’est tout le charme de cette auteure d’ailleurs. On suit avec bonheur les pérégrinations de ses héroïnes, toujours drôles et touchantes. Très proches de nous finalement. Sauf qu’on ne vit pas toutes dans un penthouse dans un quartier huppé de New-York, qu’on ne va pas toutes à des soirées branchées où l’on peut croiser des stars en tout genre. Bon, ça reste moins bon que le génialissime Diable s’habille en Prada. Mais que voulez-vous ? George Sand n’a pas non plus écrit que des chefs-d’œuvre… Si ?
Donc, pour faire simple, le pitch : Leigh, Adriana et Emmy sont trois copines proches de la trentaine. La première a un boulot génial, un petit copain que toutes les filles de Manhattan lui envient et un appart cossu. La seconde est une pétillante brésilienne au corps parfait, croqueuse d’hommes invétérée. Alors quand la troisième se fait larguer par celui qu’elle espérait l’homme de sa vie, les deux autres se font un devoir de remonter son moral à coups de caipirinhas corsées. Lors de cette soirée bien trop alcoolisée, elles font un pacte : chacune doit changer radicalement sa vie en un an : Adriana doit se fiancer, Emmy renoncer à ses idéaux romantiques et Leigh…
A vous de lire la suite ^^
Sinon, j’ai aussi vu Prédiction au cinéma. Sympa. Très bien même.
Nicolas Cage excellent, égal à lui-même mais ce n’est pas pour lui que vous irez voir ce film si j’arrive à vous en convaincre.
Non. D’abord, il y a les effets spéciaux, assez grandioses. Pour cela, je vous suggère de choisir une salle qui offre un son d’une bonne qualité. Et puis quel scénario ! Pas une minute on ne s’ennui. On se pose des questions jusqu’au dénouement.
Ca commence de façon assez banale. En 1959, on inaugure une école sur la côte est des Etats-Unis. Chaque enfant d’une classe doit dessiner la façon dont il imagine le monde dans 50 ans. Les dessins sont ensuite enfermés dans une capsule temporelle, scellée dans la cour de l’école. 2009, pour le cinquantenaire de l’école, on rouvre cette capsule et on distribue les œuvres aux écoliers d’aujourd’hui. Le fils de Nicolas Cage en reçoit une bien différente des autres. Pas de voitures volantes ni de maisons sur la lune, seulement un alignement obsédant de chiffres, sans signification aucune. Intrigué, son père se penche sur la feuille et, avec sa culture de scientifique, astronome et professeur qu’il est, il réussit à comprendre que ces chiffres ne sont rien d’autres que les dates des catastrophes les plus meurtrières des cinquante dernières années avec le nombre de victimes en prime. Et à la fin, trois évènements qui ne se sont pas encore produits…
Voilà, à vous d’aller voir ^^
vendredi 10 avril 2009
mardi 7 avril 2009
Lassée je suis
Là, j’ai envie de hurler, de balancer tout ce qui aura le malheur d’être à portée de ma main, d’envoyer chier tout le monde. Malheureusement, je ne suis pas certaine que ça me soulage à 100%. Dormir ? C’est une idée. Juste une idée, pas une réalité depuis trois jours. Là est tout le problème.
Ou plutôt non, il est ici le problème je crois. Dans la communication j’entends. Pas ce blog. Au contraire, ce blog a ceci de beau qu’il me détend. Sauf que j’ai pas d’imagination pour mettre un truc bien dedans depuis des mois et ça m’énerve. Y’en a d’autres à qui ça arrive, mais ça ne les traumatise pas plus que ça. Ils ne sont pas écrivains dans l’âme ces gens-là, moi j’vous l’dis !
Là, c’est la période où rien ne va. Vous me direz, dans mon malheur j’ai de la chance, les écrits du capes sont tombés en plein quand ça allait bien. Sauf que maintenant, rien ne va plus. Je ne dors plus, je mange trop, je ne bouge pas assez et pire, j’ai plus de vacances ! Je m’étais accordée une semaine pourtant. Mais une semaine où j’ai passé mon temps à culpabiliser de ne pas bosser et à recenser toutes les erreurs commises ou que j’ai pu commettre dans mes copies. Et maintenant que je dois bosser, je n’y arrive plus. Trop fatiguée.
Faut dire aussi que tout m’énerve en ce moment. Et l’armée rouge n’a même pas encore débarquée ! Quoique, avec le contraceptif magique du nouveau gynéco que j’adule rien que pour le fait d’avoir changé ma vie avec ce truc, y’a plus de sautes d’humeurs, même pendant l’assaut.
C’est les gens qui m’énervent. Oui, les gens en général. Et certains en particulier ! D’abord, y’a ceux de la fac qui racontent n’importe quoi encore et toujours sur les écrits pour montrer à quel point c’est pas leur faute s’ils se sont foirés. Bah voyons ! Un coup c’est que parce que c’est le sujet de réserve qu’est tombé au lieu du vrai sujet (à la vérité, personne n’en sait rien et quand bien même ça serait le cas, ça voudrait tout de même dire que la moderne n’était pas en dernière sur la liste des sujets), un autre c’est soi-disant injuste parce que tel prof dans telle fac a dit à ses élèves que la moderne tomberai, rumeurs invérifiables et de toute façon inutiles à écouter vu que ce qui est fait est fait !
A côté de ça, y’a à les gens qui ont prévu de faire la fête cet été. L’été approche et les cartons d’invitations des grandes chouilles arrivent. Sauf qu’on dirait que les gens ont tous choisi la même date. Bien sûr, à chaque fois c’est un évènement que je ne peux pas louper ! Dans ce cas, c’est tranché, c’est le premier qui a sauvé la date qui m’aura. Novembre 2008 contre avril 2009, y’a pas photo ! Et les autres de répliquer : « Bah tu viens le lendemain ! » Trop simple quoi ! Bah oui, je prend la voiture le lendemain d’un mariage de bonne heure pour rejoindre le retour de baptême quelques 250 bornes plus loin alors que comme j’étais à un mariage la veille, que j’ai pas bu que de l’eau (ça c’est d’avance une certitude), vous vous en doutez bien et que donc, comme tout lendemain de chouille qui se respecte, le lever n’est pas prévu avant midi minimum syndicale et si je n’ai pas mal aux cheveux, ça tiendra probablement du miracle. Surtout qu’avec le bol que j’ai, ça ne sera sûrement ni l’une, ni l’autre des chouilles vu que je risque d’être convoquée aux oraux à Lyon ou Chalons (dimanche et jours fériés compris je vous rappelle, et ce de mi-juin à mi-juillet). Evidement, je ne devrais pas en vouloir aux gens de tous choisir le même samedi pour se faire baptiser, se marier alors que y’en a 9 entre juillet et aout, des samedis, bordel de merde !
Ah, y’a aussi le voisin qui ne doute de rien et qui a sonné à ma porte pour savoir si je pouvais pousser ma voiture qui était garée devant chez moi parce que c’était plus pratique et moins loin pour lui d’y garer son gros camion à ma place ! Y’en a qui ne doute de rien, j’vous l’dis ! Remarque c’est pas con. Dorénavant, quand il n’y aura pas de place, on n’aura qu’à se garer n’importe comment dans la rue et sonner à toutes les portes pour savoir si les voisins ne peuvent pas dégager leurs caisses pour que j’y mette la mienne ! C’est courtois comme méthode je trouve !
Bref, je nage dans une félicité incommensurable en ce moment comme vous pouvez le voir. Alors je m’étais dit, tiens, ça serait bien d’en parler avec ma sioupeur copine que j’adore à cause qu’en plus, ça fait longtemps que j’ai pas de nouvelles. Oui mais voilà, la sioupeur copine en question snobe son blog, le mien semble-t-il, celui des autres également et msn pour ne communiquer que par fb. Le téléphone ? Je peux pas l’appeler, vu que si je le fait, je m’en sort avec un hors forfait horrible, je le sais d’avance. Donc mademoiselle ne cause QUE aux gens qui sont dans fb. J’y suis. Mais j’y suis pas. Pour la simple et excellente raison que :
- Petit ouane : j’y suis de force et j’ai horreur qu’on me force la main
- Petit tou : depuis qu’un de mes proches risque son job à cause de fb, j’ai vérouillé mon compte et je refuse d’y inscrire aucune autre information sur moi, alors tenir une conversation, vous pensez bien que c’est hors de question.
- Petit tri : mon pc de lui-même refuse d’aller sur fb vu qu’il plante la page voire même tout l’ordinateur avant même de l’afficher. Et ça ne le fait QUE EXCLUSIVEMENT avec fb ! Donc même si je le voulais, fb, c’est niet, verbotten, what a fair foot !
Voilà, bonheur, joie, paix, amour, sérénité… Noooooon, colère, rancune, râlage et fatigue…
Mais toujours pas de sommeil en vue… Ouuuuuiiiiiiiinnnnnnn !!!
jeudi 2 avril 2009
Brève du soir
Maman : Oh, Ziboux frise quand elle revient de la piscine !
Ziboux : Non, c’est même pas vrai d’abord !
Papa : T’as été à la piscine aujourd’hui ?
Ziboux : Bah oui ^^
Papa : Et alors ? T’as pissé dedans ou dehors ?
Ziboux : …
Papa : Oui, t’as piss’in ou piss’out ?!
(oui, je sais, des fois, quand mon père fait des blagues, on pourrait croire qu’il est belge, mais non en fait)
Maman : Et ben non d’abord il faut pas faire pipi dedans la piscine sinon ca fait un précipité rouge et tout le monde le sait que c’est toi !
Petite sœur : NON C’EST MEME PAS VRAI D’ABORD ! C’EST JUSTE DES HISTOIRES QUE LES MONOS RACONTENT POUR PAS QUE LES ENFANTS FASSENT PIPI DANS LA PISCINE. Y’A QUE LES ENFANTS POUR CROIRE QUE CA FAIT UN PRECIPITE ROUGE DANS L’EAU QUAND TU FAIS PIPI !
(Oui, c’est pénible, mais ma sœur parle très fort, même quand y’a pas de raison et j’ai rien trouvé de mieux pour l’exprimer que les majuscules… désolée)
Papa : Hein : Qui croit que ça fait un truc rouge dans l’eau ?
Petite sœur : Bah les enfants !
Papa : Non, ta mère aussi !!!
mardi 31 mars 2009
Chez Ion-Ion
Et parmi les nouveaux, il en est un qui me tient particulièrement à cœur. Celui de ma Ion-Ion. Et il vaut le détour, croyez-moi. Bon ok, c’est ma cousine et je suis hyper pas impartiale sur le sujet. N’empêche que ! Je ne suis pas accro aux blogs des ados. Surtout ceux qui finissent en « sky-quelque chose ». En général, c’est un ramassis de portraits chinois, de photos qui représentent un peu trop la décadence de la jeunesse actuelle et de déclarations d’amour à toute une flopée d’amis-pour-la-vie qui n’auront plus aucun intérêt pour la plupart dès lors qu’ils ne seront plus dans la même classe. Ma cousine a 16 ans et son blog ne ressemble pas à tout ça. Rien que pour ça, je suis fière d’elle.
Et si ce n’était que ça ! Non seulement elle tient un blog qui ressemble à quelque chose, mais en plus, elle écrit de très jolie façon dedans. Certes, ce n’est pas parfait. Il n’y a que Rimbaud pour être talentueux à cet âge. Il y a quelques fautes ici et là. Et alors ? Moi ossi gens fée dés fotes dabbor ! Du reste, elle n’écrit pas en langage essèmesse et on l’en remercie pour nos yeux.
Vous l’aurez compris, je l’admire ma Ion-Ion. Du haut de ses 16 ans (et de son mètre 75 qui doit être obsolète au moment où j’écris vu qu’elle n’a pas terminé sa croissance) elle réussit toujours à m’épater avec des autoportraits photos magnifiques qu’elle accompagne de textes que je sais écrits avec le cœur. Je crois que c’est ce qui me touche le plus.
Voilà, c’était juste au cas où vous n’auriez pas remarqué et pour avoir l’occasion de lui dire combien je l’aime, combien je suis fière d’elle et que je suis toujours là si elle en ressent le besoin.
Des bisous ma puce ^^
jeudi 26 mars 2009
A la troisième personne
Bref, du coup, Ziboux prend le temps de faire tout ce qu’elle appréciait mais qu’elle s’obligeait à ne pas faire pour n’avoir aucune distraction en dehors de ses écrits à préparer (et de la broderie et de Chou, parce que quand même, faudrait pas me demander de devenir nonne pour devenir prof au bout du compte ! Non mais !!!)
Ziboux est en deuil alors aujourd'hui (ça commence bien !)
Ziboux est autiste (encore mieux !!!)
Ziboux est vulgaire (bah voyons ! Je suis trop gâtée... il est top ce jeu non ?)
Ziboux est maman (non Maman, ce n’est PAS vrai, ce n’est qu’un JEU !!!)
Ziboux est un prénom féminin
Ziboux est prognathe ( ???)
Ziboux est une vraie pilule de chaleur et de joie (pas avec tout le monde...)
Ziboux est un groupe de Lille
Ziboux est la violence et la douceur
Ziboux voudrait être toujours entourée d’enfants parce qu’ils lui donnent des tas d’idées absurdes pour faire d’autres livres
Ziboux voudrait aller dehors pour mettre ses nouvelles chaussures (et les niquer sous la pluie ? tu rêves ou quoi ?)
Ziboux voudrait aller chez son amie coiffeuse (non le verbe exacte c'est devrait ^^)
Ziboux voudrait qu’elles deviennent meilleures amies (avec la coiffeuse ? Jamais de la vie !)
Ziboux voudrait que Léa avoue à Louis qu'elle n'a jamais été enceinte
Ziboux voudrait jouer les mamounettes cœur (gné ?)
Ziboux voudrait traverser
Ziboux voudrait faire un cadeau pour le départ à la retraite (de qui ?)
Ziboux voudrait en avoir une casquette
Ziboux aime Winnie (ça ne s’invente pas !)
Ziboux aime la peinture, laisser glisser le pinceau sur la toile, ou le crayon deviner un visage
Ziboux aime être proche de la nature
Ziboux aime jouer aux cartes et se promener
Ziboux aime en secret Valère qui s'est fait passer pour l'intendant d'Harpagon dans le but de gagner sa confiance (ça sent l'embrouille c't'affaire...)
Ziboux aime la vie de citadine et tout ce qui s'y rapporte (et la tour Eiffel !)
Ziboux aime son indépendance
Ziboux aime de plus en plus à se montrer
Ziboux aime par dessus tout, les apéros et les gâteaux d'anniversaire ! (moi ? ***air farpaitement innocent***)
Ziboux a besoin de plus de temps pour s’en séparer
Ziboux a besoin de points de repère
Ziboux a besoin d'entrain et d’avis enthousiastes quand elle fait les magasins (oui, d’ailleurs ça fait longtemps que j’ai pas fait de shopping entre filles)
Ziboux a besoin d'aide
Ziboux a besoin maintenant d’un méta- langage pour parler d’elle (euh… quésako le méta-langage ?)
Ziboux a besoin de dire, de se dire, et elle se lança
Ziboux a besoin de récupérer
Ziboux a besoin d'une pièce détachée Lotus (voire de la lotus en entier…^^)
vendredi 20 mars 2009
The show must go on
Samedi dernier, Chou et moi avons profité de notre cadeau de noël 2007. Sa tante nous avait offert un bon pour le spectacle de notre choix. Peu pressés, nous avons pris notre temps pour choisir une représentation qui nous plairait à tous les deux. Non pas que nous soyons difficiles mais nous voulions vraiment trouver quelque chose qui nous accorde tous les deux. Nous avions tout d’abord jeté notre dévolu sur le dernier pestacle de Gad Elmaleh. Mais trop tard. Complet de chez complet, même deux places contigües étaient introuvables. Alors la soirée à rire en haut loin de Chou qui rit au troisième rang ou l’inverse, non merci. Tant pis.
Nous avons attendu juillet 2008 pour trouver ce que nous allions aller voir ensemble. Bénabar refaisait une tournée, ça tombait le samedi après les écrits du capes, un jour où Chou ne pouvait pas avoir cours et où nous pourrions dormir le lendemain. Parfait.
Samedi soir, nous sommes donc allés voir Bénabar. C’était une première pour Chou et la troisième fois pour moi. Mais quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ?
Pour l’organisation du départ, Chou m’avait donné carte blanche. J’ai donc été cherché du pain à 16h, fait mon sandwich, Chou a fait le sien et à 17h15, nous étions fin prêts, dans la voiture, en route pour le zénith. Certains trouveront sûrement que c’était un peu tôt pour y être à 19h30, je vous assure que non. Pas si on veut arriver zen et avoir le temps de chercher une place pour se garer sans étriper l’autre. En fait, sans me vanter, le timing était parfait parce que le rond-point à la sortie du périph’, les soirs de concerts, c’est juste l’horreur. On est restés bloqués un quart d’heure dedans quand même. Evidemment, même en arrivant à 18h15, le parking du zénith était complet. Il nous a donc fallu trouver une solution de replis, opération menée de main de maitre par Chou.
19h30, nous étions enfin assis dans la salle, en train de déguster nos sandwiches maison et riant des hôtesses qui vantaient les mérites de leurs simples jambon-beurres à 5€ et leurs magnums à 3€ ! Bon la première partie, je ne vous dirais pas qui c’était parce que c’était très naze. Du moins pour les gens qui se trouvaient au-delà des trois premiers rangs de la fosse, sur une ligne de quinze personnes en face du chanteur. Il a bien essayé de chauffer la salle, de faire rire mais sincèrement, c’était plus de la politesse qu’autre chose de la part du public. D’habitude j’aime bien les premières parties mais là, c’est la première fois que je trouve ça très nul. Chou s’est même endormi.
Et puis il est arrivé. Sautant partout comme à son habitude, il nous a demandé où on était passés. Un concert de Bénabar, c’est tout un poème. Du bonheur en barre. D’abord, c’est plein d’humour et de tendresse. Il y mêle les moments de rires et d’émotion avec une singulière facilité. Il est de ces chanteurs qui ne font des albums studios rien que pour avoir une excuse afin de revenir encore sur scène, de faire une tournée de plus, à la rencontre d’un public de plus en plus nombreux et complice.
Dès la fin de la première chanson, il a dédié cette soirée à Alain Baschung qui était un maître pour lui. C’est avec émotion qu’il nous a appris sa mort, la nouvelle étant tombée très peu de temps avant. Et puis le spectacle a continué. Les chansons se sont enchainées à un rythme effréné. Bénabar a aussi le talent de mettre en valeur ses musiciens tout au long de son concert. Pas seulement à la fin, juste histoire qu’ils aient un moment de gloire à eux. Ils bougent, chantent, dansent et le batteur a même une scène amovible pour lui tout seul qui lui permet de se trouver au devant de la scène. Généreux, Bénabar nous a offert les chansons de ses albums avec de nouveaux arrangements pour qu’on n’ait pas l’impression d’entendre le cd. Sa berceuse à capella avec ses musiciens qui faisaient les chœurs derrière était un moment magique. Et puis il nous a confié son envie de ne surtout pas se rendre à ce dîner. Et la salle s’est enflammée. Nous nous sommes levés pour ne plus nous rassoir.
Je crois que le concert a réellement pris une autre tournure à partir de ce moment-là. Il y avait une véritable osmose entre le chanteur et son public. Il a annoncé la dernière chanson, l’a chantée puis s’en est allé dans les coulisses. Sachant qu’il ne pouvait que revenir, le public a applaudit jusqu’à ce que des techniciens arrivent sur scène pour y placer le beau piano à queue de bois au centre. Dessus, nous voyions Kehul, l’ami fidèle assis et admirant la foule. Là, Bénabar nous a offert deux chansons dont un inédit. Un pur moment de délectation. Puis il est retourné en coulisse. Là encore, le public a appelé, tant et si bien que lui et ses musiciens sont revenus pour deux chansons supplémentaires. Ils ont longuement salué puis sont retournés dans l’ombre, attendant le prochain concert.
Mais le public chantait encore cet air entêtant, réclamait toujours un nouveau retour. Les lumières étaient rallumés, on avait retiré le micro principal. Fin du spectacle. Et pourtant… Unis dans une même émotion, peu de gens ont quitté la salle. Pas envie. J’avais remis mon écharpe et mon manteau à regret. Lentement. C’est alors qu’ils sont revenus, tous. Une dernière chanson pour la route. Bien des gens qui avaient quitté la salle l’ont regretté en entendant cela, voulant revenir pour profiter encore de ce cadeau somptueux, un rappel imprévu. J’ai retiré mon manteau. Trop chaud. Pas envie de partir. Et puis ils ont remercié de nouveau, remercié Baschung pour sa carrière et son exemple, remplis d’une émotion qu’ils avaient peine à contenir. Les lumières sont revenues, aveuglantes. La salle a continué à se vider. Ce même air ne me quittait pas. Chou chantonnait aussi. Nous avons attendu que la salle se vide un peu. Et là, un cri de la fosse. Bénabar, devant la lenteur que mettait son public à quitter la salle, probablement aussi pour gouter encore à ces applaudissements cent fois mérités, est revenu une dernière fois. Juste pour saluer, remercier encore et encore. Moment magique.
Un concert dynamique, avec ses moments de tendresse, cette chanson chantée par lui, par nous, ma tête sur l’épaule de Chou et sa main dans la mienne. Celles qui nous font délirer dans la voiture, celles qui nous font penser aux gens qu’on aime, celles aux rimes qui nous font rire à chaque fois. Et puis quatre rappels, juste pour le plaisir.
Je l’ai vu trois fois et j’y retournerai sans hésiter. J’ai trouvé ce que l’on dit après « jamais deux sans trois », on dit : « à la prochaine… »