dimanche 21 décembre 2008

Veni, vedi... VICI !!!

Ayé !!! Après des années de luttes, de galères, de chèques astronomiques, de tarés qui coupent la route et d'inspecteurs hystériques, j'ai enfin eu le saint-Graal, mon permis de conduire.
Et ça n'a pas été une mince affaire, croyez-moi. Comme toujours, j'avais envie de ne dire à personne quand serait la date du prochain examen pour ne pas subir les conseils très inutiles et stressant des gens bien intentionnés de mon entourage qui pensent que c'est motivant quelqu'un qui vous saoule. Bien sûr, je n'ai pas pu faire comme bon me semblait vu que je devais encore des heures à l'auto-école, heures à payer avant l'examen sous peine de non présentation, tant pis pour ta gueule. Donc j'ai dû aller réclamer le petit rectangle signé de Maman qui m'a demandé bien sûr pourquoi c'était si urgent et à qui j'ai dû répondre vu que mentir à ma mère relève quasiment de l'exploit. Heureusement, elle s'est abstenu de tout commentaire, de tout conseil que, de toute façon, j'aurai fuit avec empressement vu qu'à chaque fois c'est les mêmes et qu'à chaque fois, ils ne font que me mettre davantage de pression. Bon, vous vous en doutez, ma mère est une maman comme les autres et même si elle a pas envie d'en donner, des conseils, bah elle essaye quand même. Le matin du mercredi, jour J donc, dans la salle de bain, j'attrape un élastique et je m'attache les cheveux vite fait. J'ai pleins de bosses, des mèches dans tous les sens. J'm'en fout, ça sera pire en arrivant à l'auto-école. Mais Maman qui passait par là m'a un peu grondée : « t'es mal coiffée, fait un effort, mets toutes les chances de ton côté ! » Oui Maman, non Maman, j'dois y aller, au revois Maman. Et vlan ! La porte. Et plouf ! La pluie. OUIN !!! C'est pas vrai, je suis maudite de chez maudite ou quoi ? Vous n'allez certainement pas me croire chers lecteurs mais dans toutes les heures de conduite que j'ai prise, jamais je n'ai conduit sous une pluie battante. Si, j'vous assure. J'ai eu la petite bruine qui ne mérite même pas qu'on mette les essuies-glaces, la chaussée mouillée par la grosse saucée que j'ai prise en allant à ma leçon mais pas de pluie battante pendant les leçons. Et là, ce jour-là précisément. Celui où il ne fallait pas qu'il pleuve. Bah il pleut à torrents. Bon, je prends le parapluie, maudit tout ce qui me passe par la tête en allant à l'auto-école, tente vainement de me rappeler les vitesses autorisées en temps de pluies dans les différents pièges du secteur où je passe l'examen. Rien n'y fait, il pleut toujours et moi je sombre de plus en plus dans une angoisse infâme malgré les cachetons homéopathiques et le super massage détendant que mon kiné m'a accordé la veille.
La monitrice arrive dans la voiture. Tient, parlons-en justement de la voiture ! Bien sûr, c'est trois semaines avant mon examen que les voitures de l'auto-école ont été changées. Donc au lieu de la pigeot de d'habitude, je dois me faire en vitesse à la citron 3. Évidemment, l'ouverture du capot n'est pas au même endroit, évidemment, y'a un tas de commandes que je ne connais pas et que ma monitrice ne connait pas plus que moi. Bon, elle voit que je panique un peu. Elle me propose de conduire pour aller au centre, histoire de me chauffer et de voir ce que ça donne sous les trombes d'eaux. Je prends donc le volant, angoisse un peu vu que les inspecteurs aiment pas trop voir les postulants arriver au volant de la voiture, comme si le moniteur n'était plus habilité à nous coacher le jour du permis. J'arrive, je me gare, rangement bataille en arrière, un peu raté, pourvu que l'inspecteur ne me demande pas ça ! Bon et là, on attend. La monitrice me rassure du mieux qu'elle peut. Et ça fonctionne à peu près, j'ai un très bon feeling avec elle. Elle a un manteau avec de la moumoute au bout des manches, porte-bonheur me dit-elle, je touche la moumoute, on ne sait jamais. De toute façon, je ne l'aurai pas ce permis. Je vais encore tomber sur un hystérique du volant et de la pédale, un angoissé du jeune conducteur, un maniaque du placement sur échangeur biscornu.
L'inspectrice arrive. C'est une femme, une petite jeune qu'à pas 35 ans et qu'est encore plus mal coiffée que moi (spéciale dédicace à Maman : « tu vois qu'ça servait à rien !!! ») Elle monte seule avec la monitrice dans la voiture, le deuxième candidat s'en va vers l'intérieur du centre d'examen où il fait plus chaud et moi, j'attends. Je monte ensuite dans la voiture, présente ma carte d'identité avec ma photo de mise en garde-à-vue sans la plaque à numéro dessus (heureusement, ce ne sera pas cette photo sur le vrai papier rose, ouf !) et tente d'écouter les consignes que je pourrais réciter par cœur tellement je les ai entendues. Un peu comme les gens qui prennent souvent l'avion. Je démarre, m'approche de la sortie du centre et prie pour qu'elle ne me dise pas « gauche et ensuite à gauche », là où je me suis plantée la première fois, sur l'échangeur alakon. Et ben dans l'mile Émile ! Gauche et gauche. Bon, no panique. Il y a un feu rouge juste avant, je vais pouvoir regarder bien les marquages au sol avant de me lancer. Le feu est bien rouge, je m'arrête et je regarde devant moi. Meeeeerdeuuuuu ! La chaussée est super bombée, on voit rien du marquage. Bon tant pis, à l'arrache. Tellement à l'arrache que j'ai failli pas tourné mais bon, lentement, sûrement, et ça passe. Ensuite autoroute et prière mentale « pourvu qu'il n'y ait personne, pourvu qu'il n'y ait personne ». Je sais, à 9h du matin, j'ai beaucoup d'espoir. Bah coup de bol monstrueux, à chaque fois que j'ai eu à m'inserrer, changer de voie, personne. Si, j'vous assure, l'autoroute vers Paris, vide, juste pour moi. A part un péquenot qui roulait à 70 que j'ai dépassé avec la peur au ventre vu que la citron 3 fait BIIIIIP quand on dépasse la vitesse autorisée.
Ensuite, petit parcours en agglomération peinard. Des endroits que je connaissais pas mais où je ne me suis même pas plantée, même sur le piège que l'inspectrice qui jacte du réveillon avec ma monitrice sans rien dire sur ma conduite a voulu me tendre. Une petite intersection, je m'arrête au stop. J'attends qu'elle me dise droite ou gauche quand j'avise à gauche un joli sens interdit. Donc j'attends pas la consigne et je vais à droite. Niqué le piège !!!
Elles arrêtent pas de parler, de leurs mecs, de leurs vies, j'ai l'impression de balader deux copines et le mieux, c'est que ma monitrice m'inclue dans la conversation, ce qui me permet de prouver que je peux conduire et discuter en même temps.
Arrive le temps des manœuvres. Pour commencer, marche arrière en ligne droite où j'ai eu le droit au seul commentaire de mon examen. Et pas un truc bien grave. Ensuite, créneau. Mais à gauche, s'il vous plait ! Alors hop hop hop, je tourne mon volant dans tous les sens, fait comme à chaque fois, bien mais pas du premier coup, sans pour autant ressortir de la place, comme une personne normale quoi. Et ben ce qui valait un B la dernière fois me vaut un A ce jour-là. Chic.
Les questions : « montrez-moi la carte grise » Sous ton siège madame, y'a pas de boîte à gants dans le citron. Ok. « Où est le réservoir du liquide lave-glace ? » Meeeerdeeuuuuuuu ! Faut ouvrir le capot ! Bon no panique, je cherche loin derrière le volant et ensuite je galère dehors par moins quinze pour trouver le loquet. L'inspectrice est gentille, elle me tient le capal pendant que je lui explique comment faire, et pourquoi que faut du liquide spécial hiver. On referme, on repart et on rentre. Pas par l'autoroute, alléluia ! Là, c'est du rond-point, de la route que je connais, pas de problème. Je descends après avoir dit au revoir et avise ma montre. J'ai conduit 30 minutes au lieu des 40 règlementaires.
Y'a plus qu'à attendre. Putain, bah c'est long deux jours ! J'avais oublié à quel point. Avec le capes, on se dit que non, obligé y'a des heures qui se font la malle tellement les jours passent vite mais là non. D'autant plus que rien n'a transpiré de l'inspectrice. La monitrice pense que c'est bon mais ne veut pas s'avancer, ça se comprend. J'ai fait envoyer le résultat chez Chou, comme d'habitude. Mais vendredi matin, jour de mon anniversaire, alors que je devais partir chez moi, toujours pas de facteur. Chou m'a apporté le saint-Graal à 21h. Positif le saint-Graal. Yes ! Bon, je savais déjà le résultat vu que ma sœur avait une heure de conduite et que les moniteurs avaient eu la réponse eux. Elle s'est alors empressée d'appeler ma mère, avant moi, juste pour que je sois la dernière au courant !
Alors à tout ceux qui m'ont encouragée, écoutée, soutenue, aidée, à Clo qui est venue un dimanche matin me faire faire des manœuvres en échange d'un petit dej', à Maman et Papa qu'on payé, à la monitrice qu'à fait preuve de patience extrême, à Guillaume qu'à été mettre un cierge pour moi à l'église le mercredi matin (c'est véridique) : MILLE MERCI et MILLE BISOUS !!!
Call me Penelope Joli-coeur, I'm motorised !



PS : j'emmerde tout ceux qui pensaient et qui pensent encore que je suis une catastrophe sur la route, très souvent ils ne sont pas franchement des modèles de conduite... Ils ne me gâcheront pas ma joie.

vendredi 19 décembre 2008

A part ça, c'est pas truqué !

Voilà, la Starakadémi s'achève ce soir. Oui, ce soir, vous avez bien lu chers lecteurs. Ce soir, nous saurons qui du gars ou de la fille sera le chanteur qui vendra le moins de disques en 2009. Oui, je sais, la plupart d'entre vous s'en foutent complêtement, moi aussi. Mais voilà un article trouvé dans le journal télé de la semaine prochaine, reçu mercredi, et qui pourrait fort bien intéresser ceux qui, comme des boeufs, on l'intention d'appeler pour les gambettes de la miss ou les écorchures vocales du gars en pensant qu'ils ont un tant soit peu de pouvoir sur leur avenir.
Jugez vous-même ^^



lundi 15 décembre 2008

L'arnaque

Chaque année, c'est pareil. Je vous en ai déjà parlé me semble-t-il. C'est toujours en décembre qu'on doit faire sa liste des cadeaux au Papa Noyel (et non, je suis navrée Clo, mais c'est pas du tout trop long à écrire et en plus, c'est hachement plus mieux d'abord !)
Ayé, j'ai fait la mienne. Enfin ça fait déjà un certain temps que je l'ai faite. Le truc, c'est que j'ai une grande famille à laquelle il faut ajouter une belle-famille potentielle et un Chou en manque d'idées. Donc sur ma liste, soit je mets un seul et unique truc, très très cher, soit je mets des trucs un peu plus abordables pour un pouvoir d'achat de français. Mais quand je mets un seul truc très très cher pour qu'ils s'y mettent à plusieurs, y'a toujours une bonne âme sympathique dans le lot pour me dire au téléphone:
- non mais moi, j'aime pas donner de l'argent, je préfère faire un cadeau personnel. Dis-moi ce que tu veux !
- … (je viens de te le dire, y'a d'la merde dans le tuyau ou bien ?!) Euh... Je te passe Maman, je cherche (retour plus tard) le cd de machin tient ! Sisisi, celui avec la jackette bleue moche.
Voilà.
Donc dans ma liste, je mets des trucs chers, pas forcément chers et abordables pour nos bourses ruinées par la crise.
Mais cette année, c'est pas comme d'habitude. J'ai remarqué en relisant ma liste que le Papa Noyel il faisait un peu de l'arnaque.
Morceaux choisis :
**Le soir du dévoilage de ma liste de cadeaux au Papa Noyel, dans la salle à manger familiale**
Maman lit attentivement la liste, pose des questions, s'intéresse quoi (bah oui, elle veut savoir ce qu'elle va pouvoir me piquer dans le lot). Ma soeur attrape la liste et la commente :
- Tu veux cette série en dvd, mais elle est trop nuuuuuulle !
- … Et toi, tu l'es pas nulle ?!
- Haaannnnn, mais t'as remis que tu voulais un sac à main noir classe en cuir ! Mais ça fait au moins trois ans qu'il est sur ta liste !!!
- Et pour cause ! Ca fait au moins trois ans que je ne l'ai toujours pas au pied du nipas de léon !!!
Mais c'est vrai ça ! Pourquoi il me refuse ce sac le Papa Noyel, j'ai pourtant été bien sage. Bah tient, je rajouter l'adjectif « Lancast'air » à mon sac ! Na !
**Quelques jours plus tard, je surprend Maman au téléphone avec une de mes tantes**
- Oui, on viendra pour l'anniversaire de Ziboux. Dis-moi ce qui lui ferai plaisir.
- Alors sur la liste y'a le cd de machine. Tu connais pas ? C'est hachement bien ! Non ? Bon alors y'a un livre aussi. Ca te va ? Bon alors à bientôt.
J'interroge alors Maman :
- Pourquoi que tu lui as pas dit que je voulais des sous pour un nouvel appareil photo ? C'était plus simple.
- Mais t'en as déjà un !
- … C'est pas la question. Le mien est tellement vieux qu'il fait même pas le noir et blanc du haut de ses 4mp ! Et pis c'est pas franchement le même que j'ai l'intention d'acheter mais un réflesque !
Maman fait mine de comprendre. Me prend vraiment pour une nouille des fois
En fait j'ai trouvé, le Papa Noyel, il me donne pas ce que je veux à cause que Maman elle lui dit que ce qui lui semble utile pour moi et pas ce que je veux VRAIMENT.
L'arnaque quoi !

Contre-temps très énervant

Chers lecteurs,
J'avais écrit un post. Un post sympa un peu dans l'air du temps. Un post que je m'aprêtais à publier quand mon ordinateur refusa tout nettement. Ne me demandez pas ce qu'il m'a fait, c'est qu'un gros méchant tout pas beau. Il a décidé que je ne pouvais pas enregistrer mon texte et refuse de me le restituer quand je le lui demande gentiment. Alors merde !
Quelqu'un !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!?

lundi 8 décembre 2008

Petit avant goût

Bon, beaucoup de gens le savent, je n'écris pas que sur ce blog. Non, j'écris aussi sur mon ordintasoeur et accessoirement sur mes feuilles de cours. Donc, comme j'ai envie de bloguer mais que je sais pas sur quoi écrire, je vous offre, en avant-première, un petit extrait de mon roman en cours d'écriture, la suite d'avant celui d'avant (enfin j'me comprends !)
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Paul ignorait s’il aimait Louise comme Jean aimait Emilie. Il ignorait d’ailleurs ce que pouvait vraiment entendre le verbe aimer. En cela, il admirait son cadet, qui avait percé ce mystère bien avant lui. Mais il n’avait jamais osé l’interroger pour trouver ses propres réponses.
Louise avait ce charme indéniable qu’ont les jeunes filles de seize ans, cette façon de séduire sans vraiment le vouloir. La fille du docteur Martin avait des cheveux d’un noir profond et des yeux clairs pétillants. De sa peau brune respirait les origines espagnoles de sa mère. Oui, on pouvait dire de Louise qu’elle était jolie. C’était d’ailleurs exactement ce que Paul disait d’elle : « Louise est jolie ». Oui mais voilà, pour que Paul ait la certitude d’être amoureux, cela ne suffisait pas.
Il aimait passer du temps avec elle et en même temps se sentait mal à l’aise quand elle s’asseyait un peu trop près de lui à son goût. Non pas qu’il soit un garçon prude. Ce n’était pas la fille qui le gênait mais Louise. Juste Louise. Il avait l’impression de ne pas être à sa place près d’elle et pourtant, il pensait toujours à elle quand elle n’était pas à ses côtés. Il avait mis sa gêne sur le compte de la position sociale du père de la jeune fille, bien plus élevée que celle de son propre père mais au fond de lui, il savait bien que ce n’était pas seulement cela. Sa condition, il aurait pu la passer outre. Le docteur Martin n’avait pas vraiment le choix parmi les jeunes hommes du village. Il n’y avait ni notaire ni avocat et l’instituteur était une institutrice, célibataire et sans enfants. Au manoir des De Sampéry, il n’y avait pas plus de jeunes hommes. S’il avait voulu un prétendant à la hauteur de sa condition, il aurait dû prospecter à Bordeaux. Il pouvait encore le faire pensait souvent Paul, à seize ans, rien n’était joué pour sa fille. Mais le médecin n’avait jamais émis de critique vis-à-vis de lui. Il avait mis en garde sa fille contre la malveillance masculine et les risques qu’elle comportait en utilisant des mots savants et les planches anatomiques de ses livres. Louise avait compris, promis de se souvenir toujours de cette leçon. Cela avait suffit à le rassurer. De toute façon, Paul n’avait jamais tenté rien de plus qu’un baiser. Baiser que Louise lui avait accordé volontiers. C’était à la dernière fête de clôture des vendanges, dans la cour de la ferme où vivait la famille Mélliès. Pour Paul, ce baiser était un joli souvenir.
Louise arrivait à la croix de fer forgé, au croisement des routes qui menaient au village, à Bordeaux et à la ferme des Mélliès. Paul l’attendait. Elle l’avait vu de loin, perché sur le socle de pierre, accroché au symbole, regardant au loin les vignes du Domaine. Son cœur avait chaviré, comme à chaque fois qu’elle l’apercevait. Depuis toute petite, il avait cet effet sur elle. Longtemps elle avait cru qu’elle se faisait des idées, qu’il ne la regarderait jamais. Il fallait dire qu’il n’avait pas été très gentil la seule année où elle avait été scolarisée à l’école communale. Il avait alors neuf ans et s’était comporté en parfait chenapan considérant la gente féminine de son âge comme la plus sotte et la moins intéressante du monde. Comme tous les garçons de l’école. Elle se souvenait des encriers renversés « par mégarde » sur sa blouse et ses devoirs, de ses exercices effacés de son ardoise. Paul n’était pas l’auteur unique de ces bêtises. Il avait aussi ses propres farces. A l’époque, son jeu préféré lorsqu’il pleuvait était de courir près d’elle et de sauter à pieds joints dans les flaques pour éclabousser ses bas de laine. Mais Louise ne lui en avait jamais tenu rigueur. L’amour qu’elle éprouvait pour lui avait ceci de magique qu’il effaçait ces méchancetés. L’année suivante, le docteur Martin avait placé ses enfants dans les écoles privées de la région : Louise chez les sœurs de Sainte-Marguerite où la rejoindrait bientôt Blanche et Marcel chez les frères dominicains. Vivant toujours au village, les ponts entre Louise et Paul n’avaient pas été coupés. Le jour de ses quinze ans, elle s’était promis de séduire ce garçon. Toutes les occasions étaient devenues bonnes pour être à ses côtés : les fêtes, les marchés, les visites médicales de son père aux Mélliès et même la messe dominicale. Un peu réticent au début, Paul avait fini par la fréquenter régulièrement. Après tout, il avait changé d’avis sur les filles. Et Louise était jolie. Enfin, tous les efforts de Louise avaient été récompensés le soir où il l’avait embrassé. De ce baiser mouillé, elle gardait le souvenir d’un vide se créant sous ses pieds, d’une colonie de grenouilles sautant en tous sens dans son ventre. Louise y voyait la promesse d’un avenir heureux.
Paul se tourna vers le chemin en entendant grincer le vélo de Louise. Il connaissait bien ce grincement, à chaque fois qu’il l’entendait, il se promettait d’y mettre un peu d’huile. Mais il ne le faisait jamais. De son perchoir, il regarda le visage de la jeune fille, fin, régulier. Il s’attarda sur ces lèvres charnues qui l’avaient tant attiré le soir de la fête des vendanges. Il ne savait plus très bien pourquoi il avait embrassé cette bouche ce soir-là. Peut-être parce que c’était évident que cela devait arriver. Peut-être parce qu’il avait senti que Louise en avait très envie. Il sauta au bas de la croix et elle envoya valser le vélo, se jeta dans ses bras, piquant au passage un baiser au creux de son cou. Elle resta ainsi un instant puis lui attrapa la main et l’emmena s’asseoir dans l’herbe, face à la vue qu’il contemplait quelques minutes avant.
- tu m’as entendue venir ?
- A des kilomètres ! Pouffa-t-il.
- Pourquoi te moques-tu ?
- Comment est-ce que tu peux croire que tu peux venir discrètement alors que ton vélo couine comme ce n’est pas permis ?
Louise prit une mine vexée.
- Allons bon, si ça te vas, on n’a qu’à dire que je ne t’ai presque pas entendue.
Louise rétorqua encore plus vexée :
- Ce n’est pas la vérité.
- Peu importe la vérité si ça te fait plaisir !
Elle planta son regard dans le sien
- Comment peux-tu jouer la comédie ainsi ? Ca ne te fait rien ? Tu n’a pas de remords ?
- Ce n’est qu’un vélo. Est-ce si important que cela ?
- Nous dire la vérité ? Oui.
- Bon alors je crois que t’ai même entendue partir de chez toi tellement elle grince cette vieille bécane !
- Non ! Là tu exagères !
S’exclama-t-elle en poussant son épaule. Ils rirent ensemble, chahutant un peu. Elle passa une main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Il voulu en faire de même. Elle essaya de le contrer. Une fois calmés, Louise posa sa tête sur l’épaule de Paul.
- Il faudra toujours que l’on se dise la vérité.
- Oui. Tu l’as déjà dit que c’était important.
Elle leva la tête pour le regarder à nouveau dans les yeux
- Je t’aime Paul, c’est la vérité.
A cela, Paul ne répondit que par un baiser.
PS : ne réclamez pas la suite, j'ai pas quatre bras et trois cerv...cerveaux oui (une cervelle, des cerveaux ^^) et j'ai surtout un capes a réussir ^^

mercredi 3 décembre 2008

Cette s***** de Madame Illogisme

Des fois je me dis que les agents de la RentrAvecTéPié sont des gens qui luttent contre toute forme de logique. Si si chers lecteurs. Enfin non. Vous voyez, j’écris parce que j’ai envie, je m’emporte et voilà que je crache sur des pauv’ gens de la fonction publique qu’on rien demandé à personne (à part de la considération de la part de notre gouvernement, mais comme pour tout le monde c’est pas gagné) Non en fait, pour le coup, faut généraliser, alors je reprends. Ce matin, Madame Illogisme avait décidé de me faire chier, moi en personne et ça à super bien marché.
Ce matin, j’allais à la fac. Pour ce faire, je prends le train avec Maman qui était en retard. Résultat, raté le train qui allait bien, vive celui qui saute une fois sur deux. Nous attendons sur le quai et là, Maman commence à râler, me donnant l’impression d’être la cause de tous les maux qui l’accablent. Comme une gamine de 10 ans, Maman ne voulait pas aller au travail, « elle n’avait pas fini de faire dodo » ! Moi non plus, c’est pas pour ça que je me plains. Et comme ma mère est d’une mauvaise foi sans nom (le premier qui me dit que les chiens ne fons pas des chats, je l’étripe virtuellement !) quand je lui ai demandé si elle avait fini de vider son sac sur moi qui n’y suis pour rien si elle est assistée d’incompétents qui font des erreurs de caisses en milliers d’zeuros, elle m’a rétorqué : « mais non je râle pas ! »
Nous montons dans le train, à l’heure pour une fois (ouf !) et deux stations plus loin, je descends pour me rendre à la fac. Misère. Déjà il pleut. Et en plus, comme j’ai pris le train suivant, je dois courir pour attraper le bus qui va bien parce qu’en général après lui, rien ne va plus dans les rangs de la RentrAvecTéPié. Ravie, j’ai été ravie de voir que je n’avais pas loupé ce bus. Les gens qui n’ont pas couru non plus ne l’ont pas raté. Il n’est jamais passé. Non, aujourd’hui, ce matin, le bus qui relie la gare à la fac et qui est le SEUL à y aller, qui passe EN THEORIE toutes les cinq-dix minutes, ce bus-là m’sieur-dames, il n’est JAMAIS passé. Alors que c’est même pas la grève. Bon, je panique pas, ce foutu bus a 30 minutes pour arriver et m’amener à la fac (environ 15 minutes de trajet). Mais bon, de loin je vois se profiler le retard, l’arrivée perturbatrice dans le cours, la galère pour rattraper ce que j’aurai loupé. Je me cale donc sous l’abribus (petit rappel : il pleut et y’a déjà 15 personnes sous ledit abribus) et j’attends. J’attends. J’ATTENDS !!!
Au bout de dix minutes, un bus se profile au bout de la rue. Je trépigne. Chouette chouette chouette, je serai à l’heure. Le bus dépose ses passagers puis… HEIN ? Le chauffeur remet sa veste affreuse d’uniforme et va dans la guérite pour boire un kawa et fumer sa clope. Ok, pause syndicale, il a la droit, c’est pas aujourd’hui qu’on va lui en vouloir. Mais cinq minutes, pas plus…
OH ! ON AVAIT DIT CINQ MINUTES !!! Ca fait déjà plus de dix minutes que môssieur déguste son café et écrase sa troisième clope. Moi je garde un sang froid farpaitement parfait (comme d’habitude) mais ce n’est pas le cas de ceux qui attendent avec moi. D’un coup, un autre bus se profile à l’horizon. Et c’est lui qui, faisant fi de sa pause syndicale, nous prend à son bord. Les gens le remercient d’être arrivé, de bien vouloir partir tudsuite mainnant parce que vraiment là, il est 8h55 et l’affiche de retardataire en cours, elle est pour ma pomme aujourd’hui. Il roule donc et vingt minutes plus tard, je suis enfin dans la fac, à l’entrée de la salle de classe. 9h15, tout va bien, c’est moins pire que ce que je craignais. Bon, j’ai pris un petit coup d’énervement quand en descendant du bus, je me suis aperçue que les deux bus suivants nous collaient au train de près. On était douze mille serrés dans le premier… Joyce.

Moins pire que je craignais, en fait non. Quand j’ai poussé la porte de la classe, un vent d’illogisme m’a de nouveau balayé le visage avec tout ce que ça peut contenir de désagréable. J’avise la classe : sept rangs d’amphithéâtre les uns derrière les autres et pleins de places libres… En plein milieu ! Oui parce que les étudiants sont tellement feignants qu’ils se mettent tous au bord des rangs pour pas galérer à en sortir. Comme ça, quand t’arrive en retard, tu peux pas arriver discrètement dans la mesure où il faut que tu fasses lever leurs culs à au moins trois personnes pour t’assoir. Ca coûtait quoi de faire trois mètres de plus pour laisser de la place aux nouveaux arrivants bordel ?!? Et en plus, c’est super con parce que c’est au milieu que tu te lèves le moins pour laisser passer les autres ! Youpi. Moi qui aime bien être devant pour bien voir ce que la prof projette ou écrit avec ses stylos verts tout pourris, je suis tout au fond, là où j’emmerdais le moins de monde. Comme quoi, quand on est en groupe, on devient très vite plus con.
Mais bon positivons pour que le reste de la journée se passe bien : madame Illogisme, un jour, j'aurai ta peau !