dimanche 21 décembre 2008

Veni, vedi... VICI !!!

Ayé !!! Après des années de luttes, de galères, de chèques astronomiques, de tarés qui coupent la route et d'inspecteurs hystériques, j'ai enfin eu le saint-Graal, mon permis de conduire.
Et ça n'a pas été une mince affaire, croyez-moi. Comme toujours, j'avais envie de ne dire à personne quand serait la date du prochain examen pour ne pas subir les conseils très inutiles et stressant des gens bien intentionnés de mon entourage qui pensent que c'est motivant quelqu'un qui vous saoule. Bien sûr, je n'ai pas pu faire comme bon me semblait vu que je devais encore des heures à l'auto-école, heures à payer avant l'examen sous peine de non présentation, tant pis pour ta gueule. Donc j'ai dû aller réclamer le petit rectangle signé de Maman qui m'a demandé bien sûr pourquoi c'était si urgent et à qui j'ai dû répondre vu que mentir à ma mère relève quasiment de l'exploit. Heureusement, elle s'est abstenu de tout commentaire, de tout conseil que, de toute façon, j'aurai fuit avec empressement vu qu'à chaque fois c'est les mêmes et qu'à chaque fois, ils ne font que me mettre davantage de pression. Bon, vous vous en doutez, ma mère est une maman comme les autres et même si elle a pas envie d'en donner, des conseils, bah elle essaye quand même. Le matin du mercredi, jour J donc, dans la salle de bain, j'attrape un élastique et je m'attache les cheveux vite fait. J'ai pleins de bosses, des mèches dans tous les sens. J'm'en fout, ça sera pire en arrivant à l'auto-école. Mais Maman qui passait par là m'a un peu grondée : « t'es mal coiffée, fait un effort, mets toutes les chances de ton côté ! » Oui Maman, non Maman, j'dois y aller, au revois Maman. Et vlan ! La porte. Et plouf ! La pluie. OUIN !!! C'est pas vrai, je suis maudite de chez maudite ou quoi ? Vous n'allez certainement pas me croire chers lecteurs mais dans toutes les heures de conduite que j'ai prise, jamais je n'ai conduit sous une pluie battante. Si, j'vous assure. J'ai eu la petite bruine qui ne mérite même pas qu'on mette les essuies-glaces, la chaussée mouillée par la grosse saucée que j'ai prise en allant à ma leçon mais pas de pluie battante pendant les leçons. Et là, ce jour-là précisément. Celui où il ne fallait pas qu'il pleuve. Bah il pleut à torrents. Bon, je prends le parapluie, maudit tout ce qui me passe par la tête en allant à l'auto-école, tente vainement de me rappeler les vitesses autorisées en temps de pluies dans les différents pièges du secteur où je passe l'examen. Rien n'y fait, il pleut toujours et moi je sombre de plus en plus dans une angoisse infâme malgré les cachetons homéopathiques et le super massage détendant que mon kiné m'a accordé la veille.
La monitrice arrive dans la voiture. Tient, parlons-en justement de la voiture ! Bien sûr, c'est trois semaines avant mon examen que les voitures de l'auto-école ont été changées. Donc au lieu de la pigeot de d'habitude, je dois me faire en vitesse à la citron 3. Évidemment, l'ouverture du capot n'est pas au même endroit, évidemment, y'a un tas de commandes que je ne connais pas et que ma monitrice ne connait pas plus que moi. Bon, elle voit que je panique un peu. Elle me propose de conduire pour aller au centre, histoire de me chauffer et de voir ce que ça donne sous les trombes d'eaux. Je prends donc le volant, angoisse un peu vu que les inspecteurs aiment pas trop voir les postulants arriver au volant de la voiture, comme si le moniteur n'était plus habilité à nous coacher le jour du permis. J'arrive, je me gare, rangement bataille en arrière, un peu raté, pourvu que l'inspecteur ne me demande pas ça ! Bon et là, on attend. La monitrice me rassure du mieux qu'elle peut. Et ça fonctionne à peu près, j'ai un très bon feeling avec elle. Elle a un manteau avec de la moumoute au bout des manches, porte-bonheur me dit-elle, je touche la moumoute, on ne sait jamais. De toute façon, je ne l'aurai pas ce permis. Je vais encore tomber sur un hystérique du volant et de la pédale, un angoissé du jeune conducteur, un maniaque du placement sur échangeur biscornu.
L'inspectrice arrive. C'est une femme, une petite jeune qu'à pas 35 ans et qu'est encore plus mal coiffée que moi (spéciale dédicace à Maman : « tu vois qu'ça servait à rien !!! ») Elle monte seule avec la monitrice dans la voiture, le deuxième candidat s'en va vers l'intérieur du centre d'examen où il fait plus chaud et moi, j'attends. Je monte ensuite dans la voiture, présente ma carte d'identité avec ma photo de mise en garde-à-vue sans la plaque à numéro dessus (heureusement, ce ne sera pas cette photo sur le vrai papier rose, ouf !) et tente d'écouter les consignes que je pourrais réciter par cœur tellement je les ai entendues. Un peu comme les gens qui prennent souvent l'avion. Je démarre, m'approche de la sortie du centre et prie pour qu'elle ne me dise pas « gauche et ensuite à gauche », là où je me suis plantée la première fois, sur l'échangeur alakon. Et ben dans l'mile Émile ! Gauche et gauche. Bon, no panique. Il y a un feu rouge juste avant, je vais pouvoir regarder bien les marquages au sol avant de me lancer. Le feu est bien rouge, je m'arrête et je regarde devant moi. Meeeeerdeuuuuu ! La chaussée est super bombée, on voit rien du marquage. Bon tant pis, à l'arrache. Tellement à l'arrache que j'ai failli pas tourné mais bon, lentement, sûrement, et ça passe. Ensuite autoroute et prière mentale « pourvu qu'il n'y ait personne, pourvu qu'il n'y ait personne ». Je sais, à 9h du matin, j'ai beaucoup d'espoir. Bah coup de bol monstrueux, à chaque fois que j'ai eu à m'inserrer, changer de voie, personne. Si, j'vous assure, l'autoroute vers Paris, vide, juste pour moi. A part un péquenot qui roulait à 70 que j'ai dépassé avec la peur au ventre vu que la citron 3 fait BIIIIIP quand on dépasse la vitesse autorisée.
Ensuite, petit parcours en agglomération peinard. Des endroits que je connaissais pas mais où je ne me suis même pas plantée, même sur le piège que l'inspectrice qui jacte du réveillon avec ma monitrice sans rien dire sur ma conduite a voulu me tendre. Une petite intersection, je m'arrête au stop. J'attends qu'elle me dise droite ou gauche quand j'avise à gauche un joli sens interdit. Donc j'attends pas la consigne et je vais à droite. Niqué le piège !!!
Elles arrêtent pas de parler, de leurs mecs, de leurs vies, j'ai l'impression de balader deux copines et le mieux, c'est que ma monitrice m'inclue dans la conversation, ce qui me permet de prouver que je peux conduire et discuter en même temps.
Arrive le temps des manœuvres. Pour commencer, marche arrière en ligne droite où j'ai eu le droit au seul commentaire de mon examen. Et pas un truc bien grave. Ensuite, créneau. Mais à gauche, s'il vous plait ! Alors hop hop hop, je tourne mon volant dans tous les sens, fait comme à chaque fois, bien mais pas du premier coup, sans pour autant ressortir de la place, comme une personne normale quoi. Et ben ce qui valait un B la dernière fois me vaut un A ce jour-là. Chic.
Les questions : « montrez-moi la carte grise » Sous ton siège madame, y'a pas de boîte à gants dans le citron. Ok. « Où est le réservoir du liquide lave-glace ? » Meeeerdeeuuuuuuu ! Faut ouvrir le capot ! Bon no panique, je cherche loin derrière le volant et ensuite je galère dehors par moins quinze pour trouver le loquet. L'inspectrice est gentille, elle me tient le capal pendant que je lui explique comment faire, et pourquoi que faut du liquide spécial hiver. On referme, on repart et on rentre. Pas par l'autoroute, alléluia ! Là, c'est du rond-point, de la route que je connais, pas de problème. Je descends après avoir dit au revoir et avise ma montre. J'ai conduit 30 minutes au lieu des 40 règlementaires.
Y'a plus qu'à attendre. Putain, bah c'est long deux jours ! J'avais oublié à quel point. Avec le capes, on se dit que non, obligé y'a des heures qui se font la malle tellement les jours passent vite mais là non. D'autant plus que rien n'a transpiré de l'inspectrice. La monitrice pense que c'est bon mais ne veut pas s'avancer, ça se comprend. J'ai fait envoyer le résultat chez Chou, comme d'habitude. Mais vendredi matin, jour de mon anniversaire, alors que je devais partir chez moi, toujours pas de facteur. Chou m'a apporté le saint-Graal à 21h. Positif le saint-Graal. Yes ! Bon, je savais déjà le résultat vu que ma sœur avait une heure de conduite et que les moniteurs avaient eu la réponse eux. Elle s'est alors empressée d'appeler ma mère, avant moi, juste pour que je sois la dernière au courant !
Alors à tout ceux qui m'ont encouragée, écoutée, soutenue, aidée, à Clo qui est venue un dimanche matin me faire faire des manœuvres en échange d'un petit dej', à Maman et Papa qu'on payé, à la monitrice qu'à fait preuve de patience extrême, à Guillaume qu'à été mettre un cierge pour moi à l'église le mercredi matin (c'est véridique) : MILLE MERCI et MILLE BISOUS !!!
Call me Penelope Joli-coeur, I'm motorised !



PS : j'emmerde tout ceux qui pensaient et qui pensent encore que je suis une catastrophe sur la route, très souvent ils ne sont pas franchement des modèles de conduite... Ils ne me gâcheront pas ma joie.

vendredi 19 décembre 2008

A part ça, c'est pas truqué !

Voilà, la Starakadémi s'achève ce soir. Oui, ce soir, vous avez bien lu chers lecteurs. Ce soir, nous saurons qui du gars ou de la fille sera le chanteur qui vendra le moins de disques en 2009. Oui, je sais, la plupart d'entre vous s'en foutent complêtement, moi aussi. Mais voilà un article trouvé dans le journal télé de la semaine prochaine, reçu mercredi, et qui pourrait fort bien intéresser ceux qui, comme des boeufs, on l'intention d'appeler pour les gambettes de la miss ou les écorchures vocales du gars en pensant qu'ils ont un tant soit peu de pouvoir sur leur avenir.
Jugez vous-même ^^



lundi 15 décembre 2008

L'arnaque

Chaque année, c'est pareil. Je vous en ai déjà parlé me semble-t-il. C'est toujours en décembre qu'on doit faire sa liste des cadeaux au Papa Noyel (et non, je suis navrée Clo, mais c'est pas du tout trop long à écrire et en plus, c'est hachement plus mieux d'abord !)
Ayé, j'ai fait la mienne. Enfin ça fait déjà un certain temps que je l'ai faite. Le truc, c'est que j'ai une grande famille à laquelle il faut ajouter une belle-famille potentielle et un Chou en manque d'idées. Donc sur ma liste, soit je mets un seul et unique truc, très très cher, soit je mets des trucs un peu plus abordables pour un pouvoir d'achat de français. Mais quand je mets un seul truc très très cher pour qu'ils s'y mettent à plusieurs, y'a toujours une bonne âme sympathique dans le lot pour me dire au téléphone:
- non mais moi, j'aime pas donner de l'argent, je préfère faire un cadeau personnel. Dis-moi ce que tu veux !
- … (je viens de te le dire, y'a d'la merde dans le tuyau ou bien ?!) Euh... Je te passe Maman, je cherche (retour plus tard) le cd de machin tient ! Sisisi, celui avec la jackette bleue moche.
Voilà.
Donc dans ma liste, je mets des trucs chers, pas forcément chers et abordables pour nos bourses ruinées par la crise.
Mais cette année, c'est pas comme d'habitude. J'ai remarqué en relisant ma liste que le Papa Noyel il faisait un peu de l'arnaque.
Morceaux choisis :
**Le soir du dévoilage de ma liste de cadeaux au Papa Noyel, dans la salle à manger familiale**
Maman lit attentivement la liste, pose des questions, s'intéresse quoi (bah oui, elle veut savoir ce qu'elle va pouvoir me piquer dans le lot). Ma soeur attrape la liste et la commente :
- Tu veux cette série en dvd, mais elle est trop nuuuuuulle !
- … Et toi, tu l'es pas nulle ?!
- Haaannnnn, mais t'as remis que tu voulais un sac à main noir classe en cuir ! Mais ça fait au moins trois ans qu'il est sur ta liste !!!
- Et pour cause ! Ca fait au moins trois ans que je ne l'ai toujours pas au pied du nipas de léon !!!
Mais c'est vrai ça ! Pourquoi il me refuse ce sac le Papa Noyel, j'ai pourtant été bien sage. Bah tient, je rajouter l'adjectif « Lancast'air » à mon sac ! Na !
**Quelques jours plus tard, je surprend Maman au téléphone avec une de mes tantes**
- Oui, on viendra pour l'anniversaire de Ziboux. Dis-moi ce qui lui ferai plaisir.
- Alors sur la liste y'a le cd de machine. Tu connais pas ? C'est hachement bien ! Non ? Bon alors y'a un livre aussi. Ca te va ? Bon alors à bientôt.
J'interroge alors Maman :
- Pourquoi que tu lui as pas dit que je voulais des sous pour un nouvel appareil photo ? C'était plus simple.
- Mais t'en as déjà un !
- … C'est pas la question. Le mien est tellement vieux qu'il fait même pas le noir et blanc du haut de ses 4mp ! Et pis c'est pas franchement le même que j'ai l'intention d'acheter mais un réflesque !
Maman fait mine de comprendre. Me prend vraiment pour une nouille des fois
En fait j'ai trouvé, le Papa Noyel, il me donne pas ce que je veux à cause que Maman elle lui dit que ce qui lui semble utile pour moi et pas ce que je veux VRAIMENT.
L'arnaque quoi !

Contre-temps très énervant

Chers lecteurs,
J'avais écrit un post. Un post sympa un peu dans l'air du temps. Un post que je m'aprêtais à publier quand mon ordinateur refusa tout nettement. Ne me demandez pas ce qu'il m'a fait, c'est qu'un gros méchant tout pas beau. Il a décidé que je ne pouvais pas enregistrer mon texte et refuse de me le restituer quand je le lui demande gentiment. Alors merde !
Quelqu'un !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!?

lundi 8 décembre 2008

Petit avant goût

Bon, beaucoup de gens le savent, je n'écris pas que sur ce blog. Non, j'écris aussi sur mon ordintasoeur et accessoirement sur mes feuilles de cours. Donc, comme j'ai envie de bloguer mais que je sais pas sur quoi écrire, je vous offre, en avant-première, un petit extrait de mon roman en cours d'écriture, la suite d'avant celui d'avant (enfin j'me comprends !)
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Paul ignorait s’il aimait Louise comme Jean aimait Emilie. Il ignorait d’ailleurs ce que pouvait vraiment entendre le verbe aimer. En cela, il admirait son cadet, qui avait percé ce mystère bien avant lui. Mais il n’avait jamais osé l’interroger pour trouver ses propres réponses.
Louise avait ce charme indéniable qu’ont les jeunes filles de seize ans, cette façon de séduire sans vraiment le vouloir. La fille du docteur Martin avait des cheveux d’un noir profond et des yeux clairs pétillants. De sa peau brune respirait les origines espagnoles de sa mère. Oui, on pouvait dire de Louise qu’elle était jolie. C’était d’ailleurs exactement ce que Paul disait d’elle : « Louise est jolie ». Oui mais voilà, pour que Paul ait la certitude d’être amoureux, cela ne suffisait pas.
Il aimait passer du temps avec elle et en même temps se sentait mal à l’aise quand elle s’asseyait un peu trop près de lui à son goût. Non pas qu’il soit un garçon prude. Ce n’était pas la fille qui le gênait mais Louise. Juste Louise. Il avait l’impression de ne pas être à sa place près d’elle et pourtant, il pensait toujours à elle quand elle n’était pas à ses côtés. Il avait mis sa gêne sur le compte de la position sociale du père de la jeune fille, bien plus élevée que celle de son propre père mais au fond de lui, il savait bien que ce n’était pas seulement cela. Sa condition, il aurait pu la passer outre. Le docteur Martin n’avait pas vraiment le choix parmi les jeunes hommes du village. Il n’y avait ni notaire ni avocat et l’instituteur était une institutrice, célibataire et sans enfants. Au manoir des De Sampéry, il n’y avait pas plus de jeunes hommes. S’il avait voulu un prétendant à la hauteur de sa condition, il aurait dû prospecter à Bordeaux. Il pouvait encore le faire pensait souvent Paul, à seize ans, rien n’était joué pour sa fille. Mais le médecin n’avait jamais émis de critique vis-à-vis de lui. Il avait mis en garde sa fille contre la malveillance masculine et les risques qu’elle comportait en utilisant des mots savants et les planches anatomiques de ses livres. Louise avait compris, promis de se souvenir toujours de cette leçon. Cela avait suffit à le rassurer. De toute façon, Paul n’avait jamais tenté rien de plus qu’un baiser. Baiser que Louise lui avait accordé volontiers. C’était à la dernière fête de clôture des vendanges, dans la cour de la ferme où vivait la famille Mélliès. Pour Paul, ce baiser était un joli souvenir.
Louise arrivait à la croix de fer forgé, au croisement des routes qui menaient au village, à Bordeaux et à la ferme des Mélliès. Paul l’attendait. Elle l’avait vu de loin, perché sur le socle de pierre, accroché au symbole, regardant au loin les vignes du Domaine. Son cœur avait chaviré, comme à chaque fois qu’elle l’apercevait. Depuis toute petite, il avait cet effet sur elle. Longtemps elle avait cru qu’elle se faisait des idées, qu’il ne la regarderait jamais. Il fallait dire qu’il n’avait pas été très gentil la seule année où elle avait été scolarisée à l’école communale. Il avait alors neuf ans et s’était comporté en parfait chenapan considérant la gente féminine de son âge comme la plus sotte et la moins intéressante du monde. Comme tous les garçons de l’école. Elle se souvenait des encriers renversés « par mégarde » sur sa blouse et ses devoirs, de ses exercices effacés de son ardoise. Paul n’était pas l’auteur unique de ces bêtises. Il avait aussi ses propres farces. A l’époque, son jeu préféré lorsqu’il pleuvait était de courir près d’elle et de sauter à pieds joints dans les flaques pour éclabousser ses bas de laine. Mais Louise ne lui en avait jamais tenu rigueur. L’amour qu’elle éprouvait pour lui avait ceci de magique qu’il effaçait ces méchancetés. L’année suivante, le docteur Martin avait placé ses enfants dans les écoles privées de la région : Louise chez les sœurs de Sainte-Marguerite où la rejoindrait bientôt Blanche et Marcel chez les frères dominicains. Vivant toujours au village, les ponts entre Louise et Paul n’avaient pas été coupés. Le jour de ses quinze ans, elle s’était promis de séduire ce garçon. Toutes les occasions étaient devenues bonnes pour être à ses côtés : les fêtes, les marchés, les visites médicales de son père aux Mélliès et même la messe dominicale. Un peu réticent au début, Paul avait fini par la fréquenter régulièrement. Après tout, il avait changé d’avis sur les filles. Et Louise était jolie. Enfin, tous les efforts de Louise avaient été récompensés le soir où il l’avait embrassé. De ce baiser mouillé, elle gardait le souvenir d’un vide se créant sous ses pieds, d’une colonie de grenouilles sautant en tous sens dans son ventre. Louise y voyait la promesse d’un avenir heureux.
Paul se tourna vers le chemin en entendant grincer le vélo de Louise. Il connaissait bien ce grincement, à chaque fois qu’il l’entendait, il se promettait d’y mettre un peu d’huile. Mais il ne le faisait jamais. De son perchoir, il regarda le visage de la jeune fille, fin, régulier. Il s’attarda sur ces lèvres charnues qui l’avaient tant attiré le soir de la fête des vendanges. Il ne savait plus très bien pourquoi il avait embrassé cette bouche ce soir-là. Peut-être parce que c’était évident que cela devait arriver. Peut-être parce qu’il avait senti que Louise en avait très envie. Il sauta au bas de la croix et elle envoya valser le vélo, se jeta dans ses bras, piquant au passage un baiser au creux de son cou. Elle resta ainsi un instant puis lui attrapa la main et l’emmena s’asseoir dans l’herbe, face à la vue qu’il contemplait quelques minutes avant.
- tu m’as entendue venir ?
- A des kilomètres ! Pouffa-t-il.
- Pourquoi te moques-tu ?
- Comment est-ce que tu peux croire que tu peux venir discrètement alors que ton vélo couine comme ce n’est pas permis ?
Louise prit une mine vexée.
- Allons bon, si ça te vas, on n’a qu’à dire que je ne t’ai presque pas entendue.
Louise rétorqua encore plus vexée :
- Ce n’est pas la vérité.
- Peu importe la vérité si ça te fait plaisir !
Elle planta son regard dans le sien
- Comment peux-tu jouer la comédie ainsi ? Ca ne te fait rien ? Tu n’a pas de remords ?
- Ce n’est qu’un vélo. Est-ce si important que cela ?
- Nous dire la vérité ? Oui.
- Bon alors je crois que t’ai même entendue partir de chez toi tellement elle grince cette vieille bécane !
- Non ! Là tu exagères !
S’exclama-t-elle en poussant son épaule. Ils rirent ensemble, chahutant un peu. Elle passa une main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Il voulu en faire de même. Elle essaya de le contrer. Une fois calmés, Louise posa sa tête sur l’épaule de Paul.
- Il faudra toujours que l’on se dise la vérité.
- Oui. Tu l’as déjà dit que c’était important.
Elle leva la tête pour le regarder à nouveau dans les yeux
- Je t’aime Paul, c’est la vérité.
A cela, Paul ne répondit que par un baiser.
PS : ne réclamez pas la suite, j'ai pas quatre bras et trois cerv...cerveaux oui (une cervelle, des cerveaux ^^) et j'ai surtout un capes a réussir ^^

mercredi 3 décembre 2008

Cette s***** de Madame Illogisme

Des fois je me dis que les agents de la RentrAvecTéPié sont des gens qui luttent contre toute forme de logique. Si si chers lecteurs. Enfin non. Vous voyez, j’écris parce que j’ai envie, je m’emporte et voilà que je crache sur des pauv’ gens de la fonction publique qu’on rien demandé à personne (à part de la considération de la part de notre gouvernement, mais comme pour tout le monde c’est pas gagné) Non en fait, pour le coup, faut généraliser, alors je reprends. Ce matin, Madame Illogisme avait décidé de me faire chier, moi en personne et ça à super bien marché.
Ce matin, j’allais à la fac. Pour ce faire, je prends le train avec Maman qui était en retard. Résultat, raté le train qui allait bien, vive celui qui saute une fois sur deux. Nous attendons sur le quai et là, Maman commence à râler, me donnant l’impression d’être la cause de tous les maux qui l’accablent. Comme une gamine de 10 ans, Maman ne voulait pas aller au travail, « elle n’avait pas fini de faire dodo » ! Moi non plus, c’est pas pour ça que je me plains. Et comme ma mère est d’une mauvaise foi sans nom (le premier qui me dit que les chiens ne fons pas des chats, je l’étripe virtuellement !) quand je lui ai demandé si elle avait fini de vider son sac sur moi qui n’y suis pour rien si elle est assistée d’incompétents qui font des erreurs de caisses en milliers d’zeuros, elle m’a rétorqué : « mais non je râle pas ! »
Nous montons dans le train, à l’heure pour une fois (ouf !) et deux stations plus loin, je descends pour me rendre à la fac. Misère. Déjà il pleut. Et en plus, comme j’ai pris le train suivant, je dois courir pour attraper le bus qui va bien parce qu’en général après lui, rien ne va plus dans les rangs de la RentrAvecTéPié. Ravie, j’ai été ravie de voir que je n’avais pas loupé ce bus. Les gens qui n’ont pas couru non plus ne l’ont pas raté. Il n’est jamais passé. Non, aujourd’hui, ce matin, le bus qui relie la gare à la fac et qui est le SEUL à y aller, qui passe EN THEORIE toutes les cinq-dix minutes, ce bus-là m’sieur-dames, il n’est JAMAIS passé. Alors que c’est même pas la grève. Bon, je panique pas, ce foutu bus a 30 minutes pour arriver et m’amener à la fac (environ 15 minutes de trajet). Mais bon, de loin je vois se profiler le retard, l’arrivée perturbatrice dans le cours, la galère pour rattraper ce que j’aurai loupé. Je me cale donc sous l’abribus (petit rappel : il pleut et y’a déjà 15 personnes sous ledit abribus) et j’attends. J’attends. J’ATTENDS !!!
Au bout de dix minutes, un bus se profile au bout de la rue. Je trépigne. Chouette chouette chouette, je serai à l’heure. Le bus dépose ses passagers puis… HEIN ? Le chauffeur remet sa veste affreuse d’uniforme et va dans la guérite pour boire un kawa et fumer sa clope. Ok, pause syndicale, il a la droit, c’est pas aujourd’hui qu’on va lui en vouloir. Mais cinq minutes, pas plus…
OH ! ON AVAIT DIT CINQ MINUTES !!! Ca fait déjà plus de dix minutes que môssieur déguste son café et écrase sa troisième clope. Moi je garde un sang froid farpaitement parfait (comme d’habitude) mais ce n’est pas le cas de ceux qui attendent avec moi. D’un coup, un autre bus se profile à l’horizon. Et c’est lui qui, faisant fi de sa pause syndicale, nous prend à son bord. Les gens le remercient d’être arrivé, de bien vouloir partir tudsuite mainnant parce que vraiment là, il est 8h55 et l’affiche de retardataire en cours, elle est pour ma pomme aujourd’hui. Il roule donc et vingt minutes plus tard, je suis enfin dans la fac, à l’entrée de la salle de classe. 9h15, tout va bien, c’est moins pire que ce que je craignais. Bon, j’ai pris un petit coup d’énervement quand en descendant du bus, je me suis aperçue que les deux bus suivants nous collaient au train de près. On était douze mille serrés dans le premier… Joyce.

Moins pire que je craignais, en fait non. Quand j’ai poussé la porte de la classe, un vent d’illogisme m’a de nouveau balayé le visage avec tout ce que ça peut contenir de désagréable. J’avise la classe : sept rangs d’amphithéâtre les uns derrière les autres et pleins de places libres… En plein milieu ! Oui parce que les étudiants sont tellement feignants qu’ils se mettent tous au bord des rangs pour pas galérer à en sortir. Comme ça, quand t’arrive en retard, tu peux pas arriver discrètement dans la mesure où il faut que tu fasses lever leurs culs à au moins trois personnes pour t’assoir. Ca coûtait quoi de faire trois mètres de plus pour laisser de la place aux nouveaux arrivants bordel ?!? Et en plus, c’est super con parce que c’est au milieu que tu te lèves le moins pour laisser passer les autres ! Youpi. Moi qui aime bien être devant pour bien voir ce que la prof projette ou écrit avec ses stylos verts tout pourris, je suis tout au fond, là où j’emmerdais le moins de monde. Comme quoi, quand on est en groupe, on devient très vite plus con.
Mais bon positivons pour que le reste de la journée se passe bien : madame Illogisme, un jour, j'aurai ta peau !

samedi 29 novembre 2008

Emission pour les morts de faim

Ouais, hier soir, c’était la dèche’. Si si chers lecteurs ça m’arrive et je suis sûre que je ne suis pas la seule. Hier soir, j’avais rien à faire. Enfin rien… Si y’a toujours quelque chose à faire. J’aurai pu m’attaquer à la pile de repassage qui m’attend sagement dans la buanderie et qui va encore gagner en hauteur ce week-end au point de presque concurrencer celle de ma sœur, j’aurai aussi pu aller réviser la Russie à défaut d’avoir fait le capes blanc de la fac dans la mesure où je l’ai carrément oublié, j’aurai pu lire le code de la route pour la 11 512e fois en 6 ans histoire d’être sûre de pas me planter lors de ma prochaine tentative au permis, j’aurai pu blogguer aussi. Mais j’avais pas envie.
Non, déjà chez moi on mange tard, très tard. Si vous voulez, à 21h on se met à table. Donc on sort de là vers 22h et franchement, c’est plus l’heure de bosser. Alors après manger, je me suis calée dans le canapé avec ma petite broderie du moment et j’ai crisé sur mon fil qui arrêtait pas de tourner pas dans le bon sens et de faire des nœuds, rien que pour m’embêter le saligaud ! Bref, Maman et ma grand-mère se sont joint à moi et on choisi le programme télé du soir (vu que je regarde pas et que y’a rien à elles de choisir). Starakadémie. Voilà ce qu’elles ont choisi. D’abord parce que y’avait Brit’ et que ces dames voulaient voir le retour de cette femme dont elles ignoraient le répertoire. Et puis aussi parce que ca détend. C’est vrai qu’on réfléchit pas quand on regarde ça. Mais voilà, moi, si je ne regardais pas (manger et broder, c'est bien mieux), j’ai tout entendu. Et puis j’ai levé les yeux de temps en temps et je n’ai pu que constater à quel point la Une était tombée bas, tellement bas qu’ils pourraient creuser un tunnel pour se faire une bouffe souterraine avec le Parti S.

Oui parce qu’à chaque fois que j’ai levé les yeux pour voir d’où venait cet horrible bruit qui attaquait mes oreilles, j’ai eu le loisir de voir une femme à poil. Ou douze femmes à poil c’est selon. Enfin quand je dis à poil j’exagère. Elles ont des bustiers, des mini shorts, des talons aiguilles (ou pas) et montrent à toutes les jeunes filles en fleur qui regardent à quel point la cellulite, c’est mal. Voilà, on y fait l’apologie de la maigreur. Mais c’est pas ça le sujet.
Franchement, y’a des mises en scène que j’ai pas comprises. Exemple : une des candidates doit relever un défi : être féminine et séductrice. Comme chanson pour ce faire, on lui donne « la vie en rose ». Bon admettons. Les premières notes commencent et nous voyons cette demoiselle, coiffée (ou pas), maquillée, affublée d’une robe rose fuchsia, marchant sur un tapis rose fuchsia, vers un canapé rose fuchsia, devant un parterre de fleurs… rose fuchsia, c’est bien vous suivez ! Bon alors déjà niveau ambiance, ils ont tout faux. Personnellement, je suis un mec, je vois une nana débarquer avec une robe pareil, non seulement je ne suis pas séduit mais en plus je rigole et je me barre dans l’autre sens. Et à la fin du premier couplet, une faute de goût monumentale : la chanteuse tire sur sa jupe qui se détache et la laisse en bustier rose affreux et en mini short noir. Sans chaussures. Bon alors d’une en quoi c’est séduisant de montrer ses jambes, elle était bien plus jolie avec la robe (si si j’vous jure) et en plus, cela montre que le défi est raté, pas de talons alors que c’est l’essence même de la féminité ? Késako cette merde ? Pinup jusqu'au bout non de diou ! Bon, les fautes de goût à la Starkadémie c’est pas nouveau. Donc pas de panique.
Mais vient un jeune homme à qui on demande de faire le showman en chantant du Clo-clo. Bon, admettons. Ce jeune homme débarque donc, chante, mais de showman, je ne vois pas trace. Par contre les peep-show-girls derrière, je les ai bien trouvé. Une douzaine de poufs se trémoussent en dessous criards, porte-jarretelles pendants sur les cuisses. Et le clou du pestacle, une des poufs semble tute nute dans une énorme coupe de champagne pleine de paillettes et s’asperge desdites paillettes avec une bouteille de champagne. Quel spectacle mes amis ! C’est familiale la Starak, j’avais oublié à quel point !
Bien, après avoir excité tous les voyeurs à commencer par le cameraman et le présentateur, on remballe la compagnie des poufs qui ont été refusées au CrazyHorse et on fait entrer une troisième candidate. En nuisette (Ils ont eu des promos sur la lingerie les stylistes ou quoi ???). Son défi : passer de la show-girl à l’émotion. Bon, admettons. Mais était-il vraiment indispensable de mettre cette demoiselle en nuisette dans une bassine de flotte rappelant étrangement la coupe de champagne géante de tout à l’heure pour chanter « Pull marine » d’Adjani ? Je n’en suis pas convaincue. En tout cas, elle a réussi son chalenge. Transmettre de l’émotion. Oui, j’avais bien pitié d’elle après l’avoir vu massacré la chanson et grelotter, luttant pour ne pas tomber lorsqu’en chantant toujours, elle a entrepris de sortir de son bassin pour aller se rouler sur le plateau. Vraiment, mon rimmel à failli couler. Bon manque de bol pour elle, j’ai dû être la seule parce que c’est elle que les télécons qui appellent et smsisent ont choisi de virer.
Je vous passe le blabla entre les chansons parce que sincèrement, c’était archinaze. D’abord, j’ai été ravie de constater que l’anglais saupoudré d’accent grec est incompréhensible (on dirait Arafat qui parle anglais sérieux) au point que même Brit’ n’a rien compris. Ensuite nous avons eu droit à une chanteuse qu’on ne voit plus (et c’était très bien jusqu’à ce soir) baragouiner un truc incompréhensible, confirmant la circulation de substance illégales dans les coulisses et pour finir, deux superbes coups de gueule : une prof qui a osé dire qu’il ne suffisait pas de déguiser la première candidate en chamallow pour qu’elle devienne séduisante (merci merci merci !) et une candidate qui, fière des compliments sur ses prestations de poupée ballerine blonde et souriante sur « l’Aigle noir » (ya pas de quoi sourire avec cette chanson et pourtant…) profite des compliments du jury pour balancer : « madame machin, si j’ai fait tout ces progrès, ce n’est pas grâce à vous qui n’avez fait que me casser ! » Non effectivement, c’est grâce à ton cul ma belle !

Voilà, après je suis allée me coucher. J’étais au bout de mon fil, arrivée au bout du supportable aussi. Et le pire c’est qu’en y repensant ce matin, j’avais toujours le super documentaire sur la guerre de 14 que j’avais enregistré et pas encore eu le temps de regarder. Parfois, la vie est mal faite.
En tout cas, ça fait plaisir d’avoir revu Brit’ cinq minutes après un tapage médiatique de trois semaines et d’avoir pu admirer les talents de demain (ou pas). Ceci dit, je conseille fortement cette émission aux morts de faim qui veulent se rincer l’œil en attendant mieux, y’a pas une gonzesse habillée décemment là-dedans. Surtout à ceux qui s’acharnent dans la mauvaise foi sur le blog de ma Clochette ^^

dimanche 23 novembre 2008

D’amour et d’eau fraîche

Vendredi, c’était un jour important. Vendredi, Chou et moi avons fêté nos deux ans d’amour et de bonheur. Vendredi, était une journée parfaite… enfin presque !
Souvenez-vous, l’an dernier, Chou et moi avions déployés des trésors d’imagination pour se surprendre à cette occasion. Lui m’avait monté un bateau énorme avec la complicité de pas mal de gens pour m’offrir un dîner en tête-à-tête dans un restaurant à la cravate obligatoire et aux menus pour dames sans prix. Moi de mon côté, j’avais offert à Chou une « soirée porte-jarretelles ». Au menu, deux bonnes places pour aller voir Cabaret, la comédie musicale rendue culte par Madame Lisa et un petit dîner concocté par mes soins. Et bien sûr j’avais investi dans de la lingerie appropriée. Tout avait été merveilleux. Pas de cadeaux ratés (Chou et moi sommes des spécialistes), pas de fausses notes. Idyllique.
Cette année, nous avons préféré une soirée entendue ensemble. Pas de surprises. Enfin pas tout à fait, on ne peut pas vraiment s’en empêcher. Donc nous avions convenu ensemble de célébrer nos deux ans d’amour chez lui, en se préparant un repas pas comme d’habitude. Comme j’ai déjà à plusieurs reprises fait des petits dîners surprises chez lui pour quand il rentre du travail, il a demandé à cuisiner seul un menu surprise pour moi. Bien, très bien même, aucune objection.
Vendredi donc, je me suis rendue chez lui, chose de plus en plus facile depuis qu’il a accepté de me donner un jeu de clefs de son appartement, convenant que c’était bien plus pratique ainsi. Je suis donc arrivée et dès 17h30, Chou est entré dans la cuisine avec ordre pour moi de ne pas y mettre les pieds sous aucun prétexte. Sur ordre de mon homme, j’ai donc joyeusement glandouillé ^^. Quand tout fut prêt, nous sommes passés à table. Et là… le drame !
Chou avait prévu des chèvres chauds sur lit de salade. Bon pour ça, pas trop de problème, c’était très bon. C’est après que ça s’est corsé. Suivait normalement un tournedos et un gratin dauphinois. Le tournedos, acheté chez le boucher du quartier était comme à chaque fois excellent. Pour le gratin, on ne peut pas en dire autant. Malgré son heure tout entière (voir plus) dans le four et sa tête très appétissante, les patates se sont obstinées à refuser de cuire. Nous nous sommes donc privés de légumes en pensant que nous nous rattraperions sur le dessert.
Parlons-en justement du dessert. Mon dessert préféré : le gâteau basque. Un gâteau sablé garni d’une crème pâtissière qui met en émois mes papilles mais qui est très très TRES difficile à réaliser. Et dans le commerce, il est super difficile d’en trouver un bon si on n’habite pas dans ledit pays basque. Chou pourtant a tenté. Ma sœur lui avait fourni une recette que ma mère avait achetée là-bas. Je ne vais pas faire durer le suspense, le gâtal était raté de chez raté, absolument immangeable, encore pire qu’un surgelé plein de flotte. Tentant de consoler mon amoureux, déçu d’avoir loupé la moitié du repas, je demandais à voir la recette. Or à bien y regarder, rien de semblait convenir à la préparation du dessert. Chou avait suivit très scrupuleusement la recette mais rien n’y a fait. La preuve donc qu’elle n’était pas la bonne. C’est sûr qu’en partant avec les pneus crevés, on ne risque pas de gagner le tour de France !
Nos deux ans d’amour ont donc été perturbés quelques peu, pas tout à fait comme on l’aurait voulu. Peu importe, tant qu’on s’aime et qu’on est ensemble. Après tout, nous avons très bien survécu en vivant d’amour et d’eau fraîche ^^

lundi 17 novembre 2008

J'ai trouvé pire que moi !!!

Je ne l'ai jamais caché, je suis une indécrotable jalouse.
Oui c'est vrai la moindre greluche tortillant du derch au loin, je la repère. Même si elle a de bonnes intentions et qu'elle n'a pas du tout envie de me prendre Chou. C'est comme ça. Chou est tellement bien comme amoureux que je sais qu'à un moment ou a un autre, elle va m'envier et l'idée de le prendre dans ses griffes va lui traverser l'esprit. Mais heureusement, j'ai tout vu, tout capté et je lui coupe les griffes à la vilaine chatte en chaleur ! Pouf, finite le sex apeal, moi je suis mieux que toi et Chou, il ne voit que moi d'abord. Ok je m'emporte. Ouais mais dans la tête d'une jalouse, ça fonctionne un peu comme ça.
Y'a une sacrée part de manque de confiance en soi dans la jalousie. Je ne suis pas assez bien, pas assez jolie, pas assez drôle, trop GROSSE (ça c'est pour toutes les femmes) donc forcément, si je le vois, il le voit aussi. Et quand arrive une gonzesse qui n'a pas ces défauts là, elle devient potentiellement dangereuse dans la tête de la jalouse. Bah oui, elle a ce que je n'ai pas, ce qui me manque et qui peut aussi manquer à mon homme du coup. Et là, c'est le drame. Le pire, c'est que ça peut prendre à n'importe quel moment, avec n'importe qui. Au stade le plus tordu (du moins c'est ce que je croyais avant de lire l'article ci-dessous), n'importe quelle femme, quel que soit son âge, son physique, sa situation est dangereuse. Et les pires, c'est celles qu'on n'a jamais vues, mais dont il parle tout le temps (oui en fait le complément circonstanciel c'est "souvent" mais en langage jalouse, c'est "tout le temps" parce que c'est "beaucoup trop souvent pour cette grognasse") Et tous les bouquets de fleurs n'arrangent rien parce que quoi qu'il arrive, elle est toujours cette inconnue qu'on a pas pu encore voir et donc pas pu juger.
Je suis jalouse à l'extême, vous voyez, ça rend l'esprit tordu...
Mais là, là mes amis, ça dépasse toutes les limites du possible. La preuve, c'est presque virtuel !


http://fr.videogames.games.yahoo.com/blog/article/592/

dimanche 16 novembre 2008

bonjour tristesse

Des fois, le sort s’acharne. Sisisi. Dites pas non. Dites pas non plus « mais c’est pour tout le monde pareil ». Ca c’est typiquement le genre de phrase que je ne peux pas entendre. Non, ce n’est pas pour tout le monde pareil parce que chacun est unique et chacun supporte sa peine avec plus ou moins de difficultés. Et ben moi, quand le sort s’acharne sur moi avec une telle assiduité, je suis désolée, je ne supporte pas. Ca donne pas envie de continuer d’avancer. J’en viens à me demander sincèrement ce que je fous là.
Ce week-end, j’ai eu des moments sympas, très sympas même mais tellement entrecoupés de petites merdouilles que l’impression de tout de suite maintenant, à postériori est beaucoup moins sympa.
Ca a commencé samedi matin. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai été incapable de dormir au-delà de 8h30. Un samedi ! Alors que j’ai absolument pas eu mon quota de sommeil de la semaine. Bah voilà, 8h30, les yeux grands ouverts. Alors je me suis levée et j’ai petit déjeuné. Sirotant mon multifruits, j’ai décidé de profiter de mon insomnie matinale pour prendre soin de moi en m’épilant, chose qui n’avait pas été faite depuis des lustres au jugé de mes jambes et du fait que ma mémoire ne puisse pas dire à quand remontait le dernier assaut du motoculteur de gambettes. Etant donné que tout le monde pionce dans la maison, soyons un peu logique. Si je vais dans ma chambre, qui de toute façon a grand besoin d’un passage d’aspirtasoeur je vais réveiller ma sœur. Or, la réveiller relève du crime de lèse-majesté dans cette maison. Non, je n’exagère pas, je vous assure. Pour exemple, elle dort la porte de sa chambre ouverte, porte qu’il est hors de question de fermer. Du coup, le matin, il ne faut pas ouvrir le rideau du velux du pallier, de peur qu’un rayon de soleil assassin ne vienne éveiller sa majesté. Par contre, que son altesse au petit pois parle tellement fort le soir jusqu’à une heure indue au téléphone n’est pas un motif de réprimande recevable auprès du juge Maman. Donc pas question d’aller dans ma chambre. L’autre pièce possible est la salle de bain. Je vais donc m’y enfermer après avoir clos la porte de la chambre de mes parents pour atténuer le bruit. Trois poils. C’est tout ce que j’ai pu retirer. Trois poils. Tout ça parce que ce salaud de motoculteur a rendu l’âme au bout d’une minute de mise en route. Une putain de petite vis à la con. Bon, tant pis, j’aurai plus chaud. Je comptais mettre une jupe pour l’anniversaire de Chou, c’est balo, ce sera jean et pis ch’est toute.
Le soir, pour l’anniversaire de Chou, nous avions prévu un buffet chez lui suivi d’un tour sur une piste de danse de Paris. Au menu, pizzas de son ancien patron, salades de riz, tiramisu et gâteau de ma conception. Oui mais voilà, malgré son heure entière passée au four, le gatal n’était pas assez cuit. Autant vous dire qu’en le démoulant (pour ce que j’ai pu en démouler), j’ai maudit tout ce qui pouvait être la cause de cet échec, inacceptable pour moi le jour de l’anniversaire de mon amoureux. Evidemment, les premiers invités, qu’on ne peut pas blâmer d’être arrivés à l’heure (et on les en félicite au passage ^^) n’ont pas eu la joie de me trouver derrière la porte étant donné que je n’étais pas prête, pas changée, pas maquillée. Et Chou non plus. Sauf que Chou, ca ne le contrarie pas ce genre de chose. Moi si. Je déteste être en retard, même quand je suis chez moi (oui bon chez Chou aussi).
Fiesta super, levé dimanche à midi, après-midi flegmatique. En rentrant, Chou avise les deux pizzas qui n’ont pas été mangées la veille. Ok, j’en prends une. Il me ramène chez moi et Maman, décide que ça sera le repas du soir. Ok, donc pour moi, vendredi, samedi et dimanche soir : pizza ! Au menu : soupe de bolets, pizza bourrée de champignons, salade et ce qui fera plaisir à celui qui se sera levé à la fin du repas en dessert. Je ne peux pas en vouloir à Chou pour les champignons dans la pizza, c’était pas pour moi à la base. Oui mais voilà, déjà privée d’entrée (d’autant plus que j’avais vraiment pas envie de la soupe de tomate que Maman me proposait en compensation, ni d’aucune autre soupe d’ailleurs) voilà que j’en viens à me battre avec mon morceau de pizza pour en extraire ce truc infâme dont la consistance suffit à me faire vomir. Et s’il y a un truc que je déteste à table, hormis qu’on me fauche dans mon assiette sans mon consentement, c’est bien de devoir me battre avec la bouffe. Vraiment j’aime pas ça. En plus, vous être sûr que dans le poisson sans arrêtes, la seule arrête sera pour moi. J’ai réussi à manger un huitième de pizza. Enfin… ce qu’il en restait après avoir retiré tous les champignons, c'est-à-dire la pâte, le fromage dessus et quelques gouttes de sauce tomate. Ayant encore faim, je me suis forcée à en dépouiller un autre. Mais je n’ai pas réussi à aller au bout. Bah oui, j’ai craqué nerveusement avant, l’appétit coupé à force. Plus faim, pas question de prendre de la salade. Evidement je râle et tout ce que je m’entends dire comme réponse c’est « mais pourquoi est-ce qu’il y a des champignons puisque c’est toi qui l’a amenée ? » Notez, ça fait bien longtemps que ma mère a arrêter de prendre en compte cette aversion culinaire quand elle cuisine alors que (mais il me semble l’avoir déjà souligné) sa majesté a droit à des petits plats à part ou l’éviction de l’élément répulsif du plat familiale quand c’est le cas pour elle. Je me lève de table (je vois pas ce que j’ai à y foutre si c’est pour regarder les autres manger) et ma mère vient me rechercher : mais il y avait pleins de restes dans le frigo. Trop tard mais c’est gentil quand même de l’avoir signalé.
Chou dit que le climat, pas très joyeux en ce moment, joue sur notre vitalité. C’est vrai. Mais moi, en ce moment, j’ajoute les petites contrariétés. Vraiment, si ça continue, il va être très long ce mois de novembre…

mercredi 12 novembre 2008

Court mais efficace

Je ne résiste pas à vous narrer l'info que j'ai vu ce matin à la télé (comme quoi, j'ai pas toujours la tête dans le c** le matin, contrairement à ce que certaines mauvaises langues pourraient essayer de vous faire croire)
Dans le sud de notre sublime pays (oui, je suis chauvine, je sais, mais croyez-moi, si vous saviez tout ce que je sais sur la Russie, vous le seriez aussi ^^) donc, hier, une minorité visible à été nommée préfet. Bon, traduit sans langue de bois, un noir est devenu préfet, obamania oblige (Nabot ne peut pas se permettre de ne pas être à la pointe de la mode... ou de la vantardise surenchèrique, au choix). Et tout le monde s'extasie. Une minorité visible préfet, quelle belle avancée !
Moi ça m'a fait bien rire. Parce
  • petit ouane : on va pas essayer de nous faire gober que c'est le premier black à atteindre cet échelon administratif quand même, en 2008 alors que nous nous vantons d'être le pays des droits de l'Homme.
  • petit tou : il avait pas dit que les préfets ça coûtait trop cher et qu'il voulait les supprimer Nabot ?

A bon entendeur ^^

lundi 10 novembre 2008

Babioles et cotillons

Je sais pas vous mais à cette époque de l’année, y’a un moment que je redoute, c’est l’établissement de la liste des cadeaux que j’aimerai recevoir pour mon anniversaire et noël.
Vous l’aurez compris chers lecteurs, la fin de l’année est un moment critique, autant pour mon porte-monnaie que pour moi. Mes parents ayant décidé de prendre le créneau « décembre » pour les naissances de leurs enfants, tout est groupé dans le même mois. Aussi, noël est devenu un moment crucial dans l’année. Oui parce que si vous y réfléchissez bien, les gens qui sont nés en décembre doivent attendre 12 longs mois pour recevoir des cadeaux. Et croyez-moi parfois c’est très long. En plus, personnellement, je ne peux même pas roublarder avec ma fête vu que la sainte se rapportant à mon prénom est de mi-novembre. Grmblbl ! Aussi, bien qu’un peu énervée de voir que notre société de consommation pousse les grandes distributions à envoyer les catalogues de jouets de plus en plus tôt (octobre cette année, bientôt ce sera pour août !), j’avoue que la réception desdits catalogue fleure assez bon pour moi : plus que deux mois et demi à attendre.
Et c’est au moment de rédiger cette fameuse liste de toutes les choses dont on s’est privé pendant douze mois en se disant, je le demanderai à noël (juste au passage, étant née 8 jours avant la nativité, noël et mon anniversaire pour moi est devenu tire-bouschtroumpf et schtroumpf-bouchon) ; c’est au moment de rédiger cette fameuse liste donc, que je suis subitement atteinte d’une crise d’Alzheimer aigue. Plus moyen de se souvenir de ce qui pouvait me faire envie il y a ne serait-ce que trois mois. Oh monde cruel ! C’est donc pleine de bonne volonté que je me creuse les méninges. Quand j’étais plus petite, c’était très facile, y’avait les catalogues de jouets pour aider et si par mégarde (ou volontairement ?), Papa et Maman les avaient rangés dans la poubelle, la télévision prenait bien soin de me vanter les mérites de tel ou tel jouet à l’heure du goûter. Oui mais voilà, les poupées blondes en silicone, ça ne m’amuse plus tellement, pas plus que les tampons hygiéniques et les assurances obsèques.
Si j’aimai les séries, je pourrai profiter de ce moment pour mettre sur ma liste les coffrets des saisons une à X. Oui mais voilà, je suis déjà abonnée à recevoir la seule série que je peux regarder sans me lasser. Je table donc sur les livres. Le Calmel nouveau et le dernier Weisberger sont pour novembre, ça sera donc parfait. Oui mais des livres, là, aujourd’hui, pile le jour où je décide de faire ma liste, ça ne me dit pas tellement. Tant pis, je note quand même. Bref. Je réfléchis encore. Des bijoux. Je suis une femme, déjà petite j’étais une femme, j’adorais les bijoux. Une vraie pie. Je regarde donc ce qui me manque et à l’évidence, ce que j’aimerais pour noël ou mon anniversaire, c’est sentir de nouveau le contact d’une chaîne et d’un pendentif en or (pas en plaqué or, n’essayez pas d’arnaquer la pie ^^) autour de mon cou, tout nu depuis qu’un vilain pas beau me l’a arraché au coin d’une rue. Oui, ça, ça me ferai infiniment plaisir. Une petite chaine toute simple, pas trop longue, avec un pendentif à la fois mignon et féminin, peut-être avec une pierre ou deux, un passe-partout indémodable. Sauf que ce genre de cadeau coûte un bras et que c’est pas tellement le genre de la maison de faire raquer ceux qui veulent me faire plaisir.
Je continue ainsi mes déambulations mentales. Je suis même allée errer dans les magasins en tous genres pour me donner des idées. Mais rien. A peine un cd. A vrai dire, je vous mens depuis le début chers lecteurs. J’ai quelques idées qui peuvent agrémenter ma liste. Oui mais voilà, ces idées-là, présents qui me seraient vraiment utiles et qui me réjouiraient, ont un coût qui s’avéreraient ne pas être un cadeau pour celui qui choisirai de me l’offrir.
Qui à dit qu’un cadeau n’avait pas de prix ?

mercredi 29 octobre 2008

Carte postale

Comme je vais te le prouver ci-dessous cher lecteur, voir le bon ou le mauvais côté des choses, c’est juste une question de langage…

Chers lecteurs,

Me voilà revenue d’un petit séjour en Alsace dont j’ai bien profité. Merci Nagui ^^. Pour ce faire, Chou et moi avions jeté notre dévolu smartbotesque sur un charmant hôtel trois étoiles au pied du Haut-Koenigsbourg. Nous en avons bien profité.
L’Alsace est un pays humide mais les gens y sont accueillants. Ils sont très doués en cuisine. Leur seul défaut est qu’ils ne prennent pas les tickets restaurants et qu’à force, ça coûte un peu cher. Mais après tout, on ne vit qu’une fois.
Les Alsaciens sont aussi des gens qui savent où ils vont. Cela nous a posé quelques petits problèmes.
L’hôtel tenait toutes ses promesses : une chambre ravissante avec vue sur la forêt des Vosges, un ascenseur pour accéder à ce nid d’amour et une piscine ouverte de 9h a 23h pour notre plus grand bonheur. Piscine et jacuzzi, précisons-le, dont nous avons allègrement profité. Le château du Haut-Koenigsbourg est très sympa à visiter.
Nous avons adoré ce petit moment en amoureux. Chou on repart quand tu veux ^^

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Bande de curieux,

Me voilà revenue d’un week-end en semaine (enseignant de l’éducation nationale oblige) au bout du monde, là où les panneaux sont sous-titrés en allemand et où il n’y a pas de tour Eiffel. Rassurez-vous, c’était bien quand même et on a presque rien payé vu qu’on l’a gagné chez Nagui. Chou et moi avions choisi dans le catalogue de la smartboite la photo avantageusement prise d’un hôtel qui n’a pas été inspecté depuis longtemps au pied d’un endroit à l’orthographe difficile à retenir. On s’est éclatés.
Bon, ok, il a plu tout le temps et le parapluie est devenu notre meilleur ami mais les Alsaciens s’en foutent, ils ont l’habitude. On s’en est mis plein la panse. Par contre, ces cons ne prennent jamais les tickets restos et on a raqué sévère sur la bouffe. Mais on s’en fout, c’était trop bon.
En plus, ces couillons sont incapables de mettre les panneaux de signalisation au bon endroit. Il faut arriver à 1 km du bled pour voir son nom apparaître et pas toujours en français. On a tourné comme des imbéciles pendant trois plombes pour trouver notre chemin. Rassurez-vous, on a réussi à revenir dans notre monde civilisé.
La photo de l’hôtel tenait toutes ses promesses mensongères : une chambre de neuf mètres carrés avec salle de bain au quatrième étage et vue sur le brouillard (sauf la nuit où y’avait vue sur le noir… enfin à partir de 17h quoi), un ascenseur qu’il fallait attendre trois heures et une super piscine que tu en baves d’envie devant ton écran (fais quand même gaffe à ton clavier). On a passé notre week-end de début de semaine à buller dans le jacuzzi en amoureux.

Le château du Haut-Koenigsbourg, c’est beau mais il fait très froid et les photos ne donnent rien à cause du brouillard. Pourtant on l’a visité à midi !
On ne s’est même pas engueulé pendant les trois jours en tête à tête. Chéri, c’est quand qu’on recommence ?

vendredi 17 octobre 2008

Un petit air de trompette...

La rencontre s’est faite comme ça, sans que je m’y attende vraiment. Et ça a été le coup de foudre. Immédiatement. Depuis, nous vivons une relation fusionnelle. Lui crève d’envie de me revoir et moi, moi j’attends chacun de nos rendez-vous avec une impatience que j’ai beaucoup de mal à cacher. Je sais, c’est parfois malsain d’aimer à ce point. Mais je m’en fout. J’avais pas demandé à le rencontrer. Il a seulement su trouver les mots qui m’ont fait friser le sublime. Et notre histoire d’amour, comme dit la chanson, c’est la plus belle de sa vie.
Oui, mon histoire avec lui ne date pas d’hier. Elle a ceci de magique qu’elle n’est pas exclusive. Je le partage avec d’autres comme lui accepte que je n’aime pas que lui. L’aimer lui seul deviendrait d’ailleurs surement malsain. Je sais, c’est moi, la plus jalouse du monde, qui a écrit cette phrase. Oui mais cet amour-là n’a rien à voir avec ce que l’on entend communément par ce mot. Parce qu’il est platonique et le restera. Parce qu’entre nous, il y a une chose, un point commun des plus sains qui nous rend indivisible : l’amour des mots et de la musique. Certes, je ne suis pas une grande musicienne ; certes, je n’ai pas une plume aussi aiguisée que la sienne. Je suis bien incapable de faire ce qu’il fait. Et c’est ce qui créer mon admiration sans borne, probablement. Mais lui, ne m’admirerait-il pas pour l’un ou l’autre de mes dons s’il me connaissait vraiment ?
Depuis que nous nous sommes rencontrés, nous avons nos petites habitudes. C’est lui qui fixe nos rendez-vous. Toujours. Chaque attente de ses nouvelles devient une épreuve. Je l’attends comme un enfant attend le bisou du soir de ses parents, comme le chat attend le retour au foyer de « mémère-gamelle ». Pas glam’ je sais, mais j’ai rien trouvé de plus expressif de l’impatience des êtres. La dernière semaine, c’est l’enfer. Comme un prisonnier, je décompte les jours qu’il reste avant notre nouvelle rencontre. Et puis ce jour arrive. Je pourrais très bien ne pas me précipiter pour le revoir. Mais c’est plus fort que moi. J’ai trop envie de découvrir ce qu’il a à m’offrir cette fois. Et puis j’ai peur que d’autres me gâchent la surprise. Alors je me rue. Il n’y a pas d’autres mots. Mais je me rue légalement et en personne. Il ne doit y avoir aucun intermédiaire entre son cadeau et moi. C’est comme ça.
Une fois rentrée, je me délecte de ce nouveau présent. J’inspecte le moindre jeu de mots et je ne cache pas mon plaisir d’entendre ce qu’il a pu inventer pour me faire passer par toutes les émotions. Nostalgie, tristesse, joie, révolte, tendresse. Il y a de tout. Mais comme tous les amours du monde qui ont la chance de durer, il a cette part de nouveauté qui surprend toujours et peut parfois déplaire. Alors je retente, je réécoute. Ce que je veux en insistant ainsi, c’est comprendre pourquoi un tel virage. C’est lui et en même temps c’est autre chose. Quelque chose de mieux et de dérangeant en même temps. Mais plus j’écoute et moins cela me dérange en fait. C’est en cela qu’il est artiste. C’est pour cela que j’aime ce qu’il m’offre toujours un peu plus.
Infréquentable ? Cela m’étonnerait ! Pas comme les autres, c’est certain. Ce nouvel album n’est pas comme les précédents. Il semble sombre, triste. Des chansons qui partaient pour être drôles et qui ont mal tournées dit-il. Pas si mal tournées que ça je trouve. La crise de la quarantaine ? Je n’y crois pas vraiment.
Vous allez me dire que c’est un amour irrationnel, que je ne connais de lui que ce qu’il veut bien me dévoiler. C’est vrai, de lui je ne connais rien et pourtant je décèle tant de choses… Après tout n’est-ce pas ce que nous faisons tous, ne montrer que les morceaux choisis de notre personnalité ? Je m’égare, revenons en rythme.
Un album pas comme les autres donc et pourtant toujours aussi agréable. Je crois que pour lui comme pour les autres, c’est cela aimer véritablement : accepter les évolutions et chercher au travers d’elles ce qui reste immuable. Un humour imparable, un petit air de trompette…

jeudi 9 octobre 2008

La petite culotte qui voulait jouer avec mes nerfs

Il était une fois une petite culotte (oui je sais, c'est pas super glam et carrément pas commun comme personnage principal une petite culotte mais que voulez-vous ?) Bon pas exceptionnelle la petite culotte non plus. Noire, en lycra et sans frou-frous. Oui mais voilà, cette petite culotte était parfaite.
D'abord, elle avait l'avantage d'aller avec tout soutien-gorge noir qui se respect. Elle était même tellement simple qu'elle en devenait classe quand elle était bien portée (et c'était le cas !) Mais surtout, cette petite culotte avait le bon goût (fort rare aujourd'hui, vous en conviendrez) de ne jamais, je dis bien jamais, rentrer dans les fesses de sa propriétaire.
Parlons-en d'ailleurs de sa propriétaire : une jeune femme simple et irrésistible, reine incontestée du dessous féminin et même carrément sexy parée de sa petite culotte adorée. C'est moi, vous l'aurez tous compris chers lecteurs (oui j'ai foutu ma modestie au placard une heure, le temps d'écrire, ça fait pas de mal) Bref, cette petite culotte était de toutes les soirée importantes. Elle pouvait se cacher sous un pantalon sans faire de traces horribles et supportait farpaitement les jours d'assauts de l'armée rouge. Elle se glissait tout aussi bien sous les robes les plus osées, au moulage carrément indécent. Parfaite je vous dis.
Seulement voilà, un jour, la petite culotte s'est fait la malle. « C'en est assez, s'était-elle dit, à force de m'adorer, je vais finir par m'user plus vite que je ne devrait ! Je m'en vais. » La propriétaire s'en trouva fort peinée. Comment donc, ma petite culotte adorée, ma compagne de toutes mes vacances depuis que je l'ai acheté. Elle m'a quittée. La garce !
Or donc, ne voulant croire à un évasion du dessous tant aimé, la propriétaire s'était mise en quête de sa coupine, la cherchant partout. Elle soupçonna mère et sœur de lui jalouser une culotte si parfaite. Aussi, elle retourna sans ménagement aucun les paniers et tiroirs contenant les dessous semblables des membres féminins de sa famille. Mais rien. Pas la moindre traces de la petite culotte noire si parfaite. Dans un moment de doute, elle appela Chou car peut-être que le dessous un peu coquin à ses heures s'était caché dans sa chambre. Seulement voilà, si c'était le cas, il fallait le trouver vite car il habitait encore chez sa maman et nul doute que le dragon rouge aurait tôt fait de retrouver MA petite culotte, chez ELLE. :S Je sais, c'est très angoissant et terriblement gênant. Mais non, après de vives recherches ni Chou ni sa mère ne mirent la main sur cette farceuse de culotte qui commençait doucement à m'énerver (notez, je suis restée calme très TRES longtemps pour une fois !). Finalement, je mettais la disparition de cette petite culotte trop parfaite pour être vraie sur le compte de la machine à laver mangeuse de vêtements.
J'en fit donc le deuil et dépensais très vite une petite fortune pour une petite culotte noire, cette fringue faisant partie des indispensables de toute garde-robe digne de ce nom.
Et puis, la semaine dernière l'air de rien, en rangeant mon tiroir à dessous (bon ok, en vrai c'est m'énervant contre ce foutu tiroir trop petit) je la vis. Elle était là, telle qu'elle avait toujours été. Parfaite. Mais avec presque deux ans de plus dans la tronche. Bien pliée au milieu de ses congénères. Hallucinant, je l'enfilais avec soin, cette petite culotte qui voulait jouer avec mes nerfs. Et, toujours aussi parfaite, elle épousa les formes de mon corps, exactement comme il y a deux ans. Flatteuse. Elle n'a pas changé et moi non plus ^^

***bonheur du jour***

mardi 7 octobre 2008

Sans commentaires

Y'a pleins de trucs que j'aime pas en ce moment. Je sais pas pourquoi, mais peu de choses trouvent grâce à mes yeux. Ce qui est positif, je le vois en négatif en deux secondes.
Je viens de rater mon permis de conduire une fois de plus pour un motif des plus débiles. Je ne comprends pas pourquoi certains qui conduisent comme des chèvres l'ont et pourquoi moi qui n'ai jamais rien cassé, cartonné je n'ai pas le droit de me déplacer au volant d'une voiture. Sincèrement, je commence à me dire que ça fait trois fois qu'on me le vole ce permis, ou trois fois que je tombe par manque de bol sur un(e) con(nasse) qui trouve une excuse grotesque pour user de son petit pouvoir. Et comme je suis pourvue d'une malchance au-delà du possible imaginable, je me dis que je ferai mieux d'arrêter de faire dépenser du fric inutilement à mes parents puisque de toute façon, on ne me le donnera jamais. Y'aura toujours ces histoires de quotas et je ne tomberai jamais dedans.
Histoire d'en rajouter une couche, j'ai discuté hier avec la secrétaire sympa de ma fac qui me disait qu'il y avait un facteur chance énorme dans les concours. La seule qui l'a obtenu l'an dernier est tombée sur des sujets qui sincèrement étaient du pain béni. Tous avaient été traités en cours avec les profs, y'avait plus qu'à recracher. C'est sûr, c'est pas à moi que ça arrivera dans la mesure ou la petite part de chance à laquelle je suis autorisée de temps en temps dans ce bas monde, j'en ai déjà joui lors de ma première tentative. Alors... Je ferai quoi l'an prochain ?
En plus, c'est la mort de la bloggosphère. Personne n'écrit plus rien nulle part. Je manque cruellement de lecture internetesque. Je dépéri des mots de Clo, des créations de Brumes, des aventures d'Olaf à travers le globe, des joies et des peines de ma collègue Eve, comparse malheureuse aux concours de l'enseignement. Ca n'engage pas à blogguer non plus, croyez-moi.
Mais ce que je déteste par dessus tout en ce moment, ce sont les posts qui affichent un petit "zéro pots de miel" au bas du texte que j'ai pensé, repensé dans tous les sens pour qu'il soit le meilleur possible. Ca non plus ça n'encourage pas. Je me dis que j'ai beau me creuser la tête, chercher des sujets interessants, c'est loin d'être brillant et de faire rire ou au moins sourire.
Peut-être que j'ai perdu ma plume. Peut-être l'ai-je laissée dans le coffre d'une voiture qui me file entre les doigts tous les quatres mois. Qui sait ?

lundi 29 septembre 2008

Le pays des droits de l’Homme

L’idée était belle, révolutionnaire même. Tous les Hommes naissent libres et égaux en droit. Grâce à un tel premier article, nous, Français, sommes estimés dans le monde entier. Nous avons droit au respect par cette simple vérité calligraphiée au XVIIIe siècle : les Hommes naissent libres et égaux en droit.
Et puis le vernis a craqué, la société a pourrie, les révolutions s’en sont allées. Aujourd’hui, nous sommes toujours censés être les portes paroles des droits de l’Homme. Seulement voilà, ce qui est valable pour les autres ne l’est plus pour nous. Plus depuis un soir de mai 2007. Ce soir-là, le Nabot avait tout de suite annoncé la couleur de l’avenir français. Il était monté dans une voiture de luxe pour se précipiter au Fouquet’s manger une salade (je vous rappelle qu’il ne boit pas une seule goutte d’alcool selon sa campagne électorale) avec ses amis les pipeuls et les patrons et puis était allé écouter coasser Mireille Mathieu.
Depuis ce soir-là, le self-made-man n’existe plus. Il a été enterré sous 52% de bulletins de vote. L’échelle sociale est devenue gratte-ciel. Et à moins d’avoir recours à un ascenseur miracle, jamais, non, jamais plus personne ne pourra naître balayeur et finir Bill Gates. L’exemple est peut-être un peu fort car tout le monde avant l’ère Nabot n’avait pas la possibilité de devenir un puissant de ce monde, du moins une personne qui gagnait assez bien sa vie grâce à son talent à part quelques exceptions de la téléréalité peut-être. Mais là, j’vous l’dit clairement : c’est rapé !
Je viens de lire un article tout fraîchement paru qui le prouve bien. Résumons les faits :
Le 10 octobre 2005, un homme tranquille et sans histoires, avec des papiers en règles et un travail légal s’est fait emboutir sa voiture par un scooteur incivil qui n’a pas eu la courtoisie de s’arrêter pour régler l’affaire. Bien heureusement, l’accidenté a eu le temps de relever la plaque d’immatriculation du deux roues criminel. L’homme avait ensuite envoyé à son assurance le numéro, précisant qu’il y avait eu délit de fuite, comme c’est l’usage. L’assurance devait se charger d’écrire au propriétaire du scooteur en janvier 2006 pour qu’il réponde de ses actes. Sans nouvelles au mois de février, l’homme a porté plainte définitivement pour délit de fuite. Comme de par hasard, cette plainte a été égarée par le commissariat de police. Et pour cause ! Ce scooteur n’est autre que la propriété du fils cadet du Nabot ! Ce dernier nie tout en bloc, précisant qu’au moment des faits, il était en cours. L’affaire a fini par être menée devant les tribunaux et le pauvre homme (qui a précisons-le la maladresse de porter un nom a consonance maghrébine) ne demandait rien d’autre que la réparation de sa voiture s’élevant à 260€ et une amende pour préjudice moral.
Le verdict est tombé cette après-midi : le fils du Nabot est relaxé. Le tribunal a estimé que le délit n’était pas constitué. Mais non content d’obtenir son innocence par des palabres plutôt que par des preuves (c’est vrai que "j’étais en cours" c’est quand même l’alibi du siècle !) Nabot Jr et son avocat ont obtenu une amende de 2000€ à l’encontre du pauvre monsieur accidenté sous prétexte de "procédure abusive" !!! Dégouté, l’homme déclarait cet après-midi : "Je savais qu'il était au-dessus des lois mais à ce point... C'est inquiétant pour la Justice et pour la République."
J’avoue, je trouve ça aussi très inquiétant. Tous les hommes naissent libres et égaux en droit, c’est peut-être écrit, mais pas interprété de la même façon pour tout le monde. Place donc à l'oligarchie et à la "famille" à la Eltsine.
A quand la prochaine révolution ?

mardi 23 septembre 2008

L’heure, c’est l’heure !

Chers amis, je suis super fière. Si, si, j’vous jure. Je n’en finis pas de jubiler depuis cet aprèm, c’est affolant. Et oui car je sais de source sûre et hautement scientifique que je suis en avance chers lecteurs. Et pas qu’un peu ! Pas en avance de cinq petites minutes, ni même d’une heure ou deux. Non. Je fais bien mieux que cela. Je suis en avance de quelques milliers d’années moi, mesdames, messieurs. Bon, c’est à la louche hein, pas trop précis non plus. Mais ça reste considérable, vous en conviendrez.
Et je ne suis pas simplement en avance sur mon temps. Non. Je suis en avance sur vous chers lecteurs. Enfin sur la très grande majorité des humains qui vivent actuellement sur la planète. Oui, farpaitement, en avance sur l’ensemble de l’espèce humaine, de toute l’humanité entière. Bon ok, j’en fais peut-être un peu trop là. Mais faut comprendre aussi. C’est pas tous les jours qu’on vous annonce une nouvelle pareille.
Qui ça on ? Bah mon dentiste pardi ! J’vous l’avais pas dit ? De source sûre et hautement qualifiée. C’est qu’il s’y connaît mon dentiste. C’est pas un pequenot qui te met des vieilles revues à cancans dans sa salle d’attente. Non, c’est hautement spirituel de patienter sur ses chaises en fer forgé avec des super coussins extra moelleux. Sur la table basse, à des kilomètres des chaises (bah oui, faut pas trop en demander non plus) y’a des journaux sérieux, tout sur l’économie, la culture, la vraie. Et en fond sonore, un petit morceau de jazz bien pensé et pas trop fort. Pas une radio débile avec des cons qui braillent (en parlant de cons qui braillent, vous avez vu la rue des charlots à la télé vendredi soir ? nul hein ? Ca s’arrange pas !)
Bref, tout ça pour dire que mon dentiste, il est super. Voilà un médecin chez qui j’aime bien aller. D’abord parce que c’est le docteur que je vois le moins souvent. A peu près tous les deux ans. Et autant vous dire que quand j’y vais, c’est vraiment pour lui faire plaisir. Enfin non, là c’était pour faire plaisir à Maman qui avait décrété que j’avais les dents un peu jaune. Alors j’ai pris rendez-vous. Comme d’habitude, j’ai à peine attendu dix minutes dans la salle d’attente. Franchement, quel médecin réussi à te faire entrer dans son cabinet aussi peu de temps après l’heure officielle de ton rendez-vous ? Moi ça m’est arrivé d’attendre presque deux heures des fois et tu fulmines en serrant la main de la crétine qu’a fait médecine et qu’est pas capable de gérer son temps. (Je digresse mais bon, faut bien le remplir le post !) Donc, je rentre dans son cabinet. C’est facile, c’est celui avec la photo de Doisneau où tu vois les enfants s’ausculter la bouche. Elle est sympa cette photo d’ailleurs. Y’a aussi un dessin rigolo sur son mur. Peut-être pour te détendre quand t’es dans le fauteuil infernal. Pour moi, pas de fraise, de roulette ou quel autre engin qui fait mal aux oreilles et aux dents. Non, non. Moi, il m’ausculte juste avec son petit crochet. En tout et pour tout, ça lui prend deux minutes. Je le sais, l’horloge est pile en face du siège. Il me dit que ma Maman a fumé la moquette, que j’ai pas les dents jaunes du tout et qu’elle ferait mieux de venir le voir pour sa bouche à elle. Et vlan, dans les dents !
Ensuite, pour être sûr que tout va vraiment bien, il m’emmène faire une radio. Oui, dans son cabinet, y’a une petite salle pour faire la radio des dents avec le truc en plastique que tu dois mordre et qui fait mal aux chicots d’ailleurs en y repensant. Mais bon, en moins de deux, voilà un joli cliché noir et blanc sur l’écran de l’ordinateur. Ma bouche. Mes quenottes. On voit tout, même les racines. Et là, le dentiste m’annonce que je suis en avance sur l’espèce humaine. Si seulement les maîtresses m’avait dit ça à l’école… *soupire*. Moi, l’air faussement surprise devant l'évidence d'un tel constat : « ah bon ? Mais comment se fait-ce ? » Et là, très sérieux, il m’explique que d’après les grands pontes de la recherche dentaire, l’homme n’aura plus de dents de sagesse d’ici quelques milliers d’années. Et moi chers lecteurs, moi, je n’en ai que deux ! Et celles qui font le moins mal quand on les retire en plus ! Je sais, je suis douée. *aplause* Le meilleur dans tout ça c’est que y’a même pas besoin de les retirer ces dents là ! Y’a d’la place à foison là dedans. Alors chers lecteurs, fiers de votre bloggeuse préférée et de ses quenottes en béton ^^ ? A presque 28€ les deux minutes sur le fauteuil et la radio, ça fait cher la bonne nouvelle quand même… Merde, je suis à la bourre !

lundi 15 septembre 2008

Cher monsieur DarcosVador

Vraiment, je ne suis pas du genre à achever les blessés. Non, non je vous assure. J'aime pas critiquer les gens et les choses qui sont déjà tombées bien bas, à six pieds sous terre. Oui mais voilà, y'en a, on dirait qu'ils tendent le bâton pour se faire battre.
La semaine dernière, j'évoquais votre capacité à inventer des nouvelles réformes pour faire bouger les choses. Capacité tout à fait honorable ceci dit. Bon, manque de bol, vos idées, d'autres les ont eues et appliquées avant vous. Je crois, sans vouloir vous offenser que vous avez atteint le comble de l'égocentrisme pour un sinistre, qui conciste à oublier qu'il n'est pas le premier à occuper ce poste.
Voilà ce que j'entends hier à la radio : DarcosVador, le sinistre des réformes déjà faites propose de remotiver les lycéens. Il entend instaurer des médailles et des remises de diplômes à l'américaine dans nos lycées, après obtention du bac.
Alors là, plus bling-bling que ça, tu meurs ! Non mais déjà, depuis quand est-ce qu'on se borne en France à faire comme les ricains ? Surtout nous, qui sommes certainement le pays le plus anti-américain d'Europe. Une remise de diplômes avec uniforme de rigueur et chapeau ridicule, j'imagine que c'est ce que vous avez en tête. Bah voyons ! Encore un truc très utile qui va coûter une blinde aux contribuables. Et avec remise de médailles en plus ! Quelle récompense ! Alors là, DarcosVador, je vous déclare médaille d'or de la connerie ! Au moins, nous n'avons plus aucun doute sur la façon dont vous avez occupé votre mois d'août : vous avez trop regardé les JO. Surtout que dans notre système scolaire, on a déjà des récompenses pour les bons élèves. Ca s'appelle des mentions, monsieur. Sisisi j'vous assure. Que vous ne le sachiez pas n'est guère surprenant car il semble que vous n'en ayez obtenue aucune au vu de votre niveau en mathématiques, déjà vérifié par les journaleux. Alors puisqu'il faut vous renseigner à ce sujet, sachez que l'Etat récompense en notant une petite mention sur le diplôme qui permet de situer à peu près la note finale de l'élève. Ainsi, celui qui aura obtenu entre 12 et 14 aura "assez bien", entre 14 et 16 "bien" et au-delà "très bien". Ce n'est qu'un mot sur un papier me direz-vous, cela n'a rien à voir avec une médaille (appelée "en or" mais même pas en vrai or d'ailleurs, ce qui vous honore encore moins). Alors oui, c'est sûr qu'on ne se ballade pas avec son diplôme accroché dans le dos tous les jours pour bien montrer à tous qu'on a réussi à rentrer dans le moule comme on pourrait exhiber sa médaille autour de son cou. Evidemment. Mais les écoles supérieures, qui contrairement à ce qu'on pourrait penser en se promenant dans leurs bureaux administratifs, ont des personnels compétents, qui savent lire et qui surtout accordent une importance à cette petite mention. Et puis avouez monsieur DarcosVador que la médaille ne rendra pas grand chose à la photocopieuse pour justifier de sa réussite et constituer les dossiers pour lesdites écoles.
Alors vraiment monsieur DarcosVador, je vous invite à revoir votre copie pour une fois plutôt que de vous gaver de séries américaines frisant le débile et faisant l'apologie de la connerie puritaine et anorexique. Ne vous vengez surtout pas en regardant les séries françaises, vu l'imagination des scénaristes, vous pourriez être atteint d'idées encore moins lumineuses que celles que vous avez déjà. Non. Investissez dans un livre de droit, un code civil, un facicule de devoir de vacances spécial maths en folie ou mieux, un livre de physique-chimie et plongez-y sans hésiter. Vous apprendrez ainsi avec ce dernier à ne pas proposer trop vite des réformes inutiles car c'est parce que la vitesse de la lumière dépasse celle du son, que tant de gens paraissent intelligents avant d'avoir l'air con.

lundi 8 septembre 2008

Le grand n’importe quoi

Je tarde à blogguer chers lecteurs, je le sais bien. Vous m’en voyez navrée. Seulement voilà, rentrée oblige, je suis dans une paperasse indescriptible pour me ré-réinscrire à l’ioufm histoire d’éviter de tenter la logique administrative de m’envoyer en stage à Forbach l’année prochaine. C’est d’un compliqué j’vous jure. Et en même temps pas tant que ça. En août j’avais envoyé un dossier bien ficelé pour négocier un triplement qui n’est possible qu’après accord de la commission spéciale cas-désespérés-comme-moi de début septembre. Je suis donc partie en vacances tranquille et en rentrant, je me suis dit que ça serait quand même bien d’avoir une date un peu plus précise que "début septembre". J’ai donc envoyé un mail à la dame responsable qui m’a répondu : "mais la commission a déjà eu lieu (fin août en fait !) et votre triplement est accepté, venez avec votre carnet de chèque mercredi prochain." Super. Et en bas de la convocation, une phrase en gros, en gras que je n’ai pas encore élucidée : "votre présence à la réunion de rentrée est obligatoire". Bon c’est pas que je comprends pas la phrase chers lecteurs, bien au contraire. Mais j’ai beau chercher depuis une semaine sur internet, appeler tous les secrétariats susceptibles de me donner l’information, je n’arrive pas à obtenir la date, le lieu et l’heure de cette fameuse réunion. Alors je crois qu’ils vont se brosser à l’ioufm parce que faire des rubriques "rentrée 2008" partout avec des onglets "réunion" et pas mettre de date, c’est un peu se foutre de la gueule du monde moi je dis surtout que j'ai jamais vu les profs faire l'appel à ce genre de réunion.

Faut dire aussi qu’en ce moment c’est un peu le bordel en France. Si, si, je vous assure. Je sais pas si c’est à cause de la rentrée mais y’a un sacré waï général. Au gouvernement ils doivent se lancer des petits défis au conseil des sinistres style "Tu vas placer le mot "baraque à frites" dans ta prochaine interview sinon tu viens en métro au prochain conseil !" Bon admettons, on a tous joué à ces jeux débiles. Mais eux, ils jouent aussi avec nos vies ces cons ! En même temps ils sont pas aidés par les journalistes qui plongent à fond dans tous les délires du gouvernement. Exemple : prise d’otage dans une prison, un psy risque de crever sous les coups d’un cutter désespéré et tout ce que les journalistes trouvent à demander à la garde des sots c’est : "C’est qui le papa du polichinelle que t’as dans le tiroir ?" Comme quoi, se frotter à la politique de trop près, ça peut aussi rendre con.
Continuons dans l’analyse des dernières boulettes du gouvernement. Les soldats morts. Bon on va pas dire que c’est pas grave parce que y’a quand même morts d’hommes et des familles qui souffrent. Mais bon… Que je sache, ces messieurs militaires ont choisi, signé en sachant que dans l’armée, ils n’allaient pas aller à la pêche aux moules. Militaire, ça rime avec guerre et c’est pas pour rien. C’est malheureux à dire, je vous l’accorde mais ce sont les risques du métier. Et qu’ils meurent en combat rapproché aussi. Bon, le seul souci c’est au niveau des calculs. Sur 10 soldats, 8 sont morts par balles dans l’embuscade, un a été achevé à l’arme blanche… 8+1… Voilà je crois que y’a rien à dire de plus. Y’en a un qui a dû probablement faire une crise cardiaque et donc ne rentre dans aucune des catégories précédemment mentionnées.
De toute façon, ça fait bien longtemps, grâce au sinistre DarcosVador, que l’on sait que y’a des sacrées lacunes en maths du côté du gouvernement. La dernière en date, je l’ai entendue ce matin : le revenu de solidarité actif que les pas-très-pauvres vont payer pour les plus-pauvres-qu’eux sera versé pour la première fois en juillet 2009. Les premiers prélèvements seront effectués dès janvier ! Bah oui, six mois de différence… Juste de quoi se faire une caisse noire sur le dos du contribuable ! Et l’élu du parti nabotiste de répondre à la dame qui l’interrogeait que "non c’est pas normal mais que le gouvernement allait en discuter" Discuter de quoi ? Qui va avoir une part du gâtal peut-être ?
Tout à l’heure j’évoquais DarcosVador, le maître de la règle de trois (je donne 1000€ et je supprime 3 postes). Et je dois avouer que j’ai un petit faible pour sa dernière boulette. Dans un journal, j’ai lu que le sinistre de l’éducation était très inquiet du comportement à risque des jeunes avec l’alcool, le binge-drinking. Le cas des deux ados qui étaient tombées en coma éthylique à 10h du matin dans leur lycée (cas qui remonte tellement qu’on ne sait plus quand il a eu lieu, comme quoi la réactivité du sinistre est exemplaire) montre que c’est un vrai problème de société. Et voici ce qu’il suggère pour y remédier : interdire la vente d’alcool aux mineurs à proximité des établissements scolaires. Alors là, c’est bon, c’est beau, on l’applaudit bien fort. Non parce qu’au dernières nouvelles, la vente d’alcool c’est déjà interdit partout pour les mineurs non ? Et la Bachelot en croques roses fluo d’ajouter : "Et même qu’on va aussi interdire la vente d’alcool dans les circuits de distribution alimentaire dès 2009 !"
Ben c’est les viticulteurs qui vont être contents pour les vendanges !

dimanche 31 août 2008

Maladie incurable

D’aucun diront que je me prends encore la tête pour rien. Que tout cela n’est qu’une vaste blague, qu’il n’y a aucun sous-entendu, aucun mal à trouver dans cette affaire. Ce n’est que pour rire. N’empêche que ! Peut-être suis-je une chieuse qui cherche la petite bête partout et surtout là où elle n’est pas ; peut-être que je me prends le chou avec des réflexions sans queue ni tête mais je reste persuadée que derrière chaque acte se cache une signification profondément enfouie et qu’il est parfois bon de se remémorer pourquoi l’on agit ainsi.

L’affaire n’est pas grave. Loin de là. Oui mais voilà, Chou a été enterrer la vie de garçon d’un de ses copains. Quoi de plus normal me direz-vous ? C’est vrai, il n’y a aucun mal à cela. Seulement quand Chou m’a exposé le programme des festivités du week-end prévu par le témoin du fiancé (son second témoin étant une femme, elle a été exclue d’office de la fiesta entre couilles) il n’avait pas capté le gros sous-entendu que le témoin y avait glissé. Voici l’emploi du temps :
- Vendredi soir : rassemblement général chez le témoin pour dîner puis, à une heure avancée de la soirée, descente pour faire la fête sur Paris et enfin, fin de nuit chez un des copains.
- Samedi : départ tôt dans la matinée pour l’Auvergne afin de profiter du week-end sport concocté : au menu du jour : quad.
- Dimanche : rafting puis retour de chacun dans ses foyers.
Il est vrai que le programme est alléchant. Fête et sports, après les JO, on reste dans le thème. Ce que Chou n’avait pas calculé (que personnellement j’ai décelé à la seconde où il me l’a annoncé), c’est ce qui se cachait derrière "descente pour faire la fête sur Paris".
Réfléchissons deux minutes sur la question. Un enterrement de vie de garçon organisé par un célibataire de longue date. La Lozère n’étant pas réputée pour ses établissements d’effeuillage érotique féminin, il devient clair que la soirée programmée sur Paname va se passer dans l’un d’eux. Surtout sachant que le témoin, chose aberrante à mon sens, n’a cure du fait que le fiancé n’a pas spécialement envie d’un tel cadal pour son enterrement de vie de garçon. Il part du principe que la dernière soirée de son pote lui appartient pleine et entière et qu’il peut en faire ce que bon lui semble. La preuve, le programme qu’il avait imaginé au départ était un week-end à Amsterdam et pas pour aller voir les tableaux de Van Gogh.
Bref. Je ne dis pas que je suis contre ce genre de manifestations de testostérone lors de ces soirées entre couilles. Je ne dis pas non plus que je trouve ça parfaitement normal que les hommes (et les femmes d’ailleurs, messieurs, il n’y a aucun féminisme dans mon propos, simplement mon exemple est masculin, si vous souhaitez, remplacez "copains" par "copines", et "établissement d’effeuillage érotique féminin" par "spectacle de chippendales" ^^) aillent se rincer l’œil. Personnellement, je ne le prendrai pas mal si on me l’offrait, je l’offrirai si cela faisait plaisir à une de mes amies pour son enterrement de vie de jeune fille mais en aucun cas je ne forcerai quelqu’un à y assister. Cela dit, cela ne me botte pas plus que ça qu’un monsieur muscle tout huileux (soi-disant que ça fait plus beau) se dessape et me suggère des choses que ma pudeur refuse d’imaginer (j’ai de la famille qui lit mon blog, merci de votre indulgence chers lecteurs pour mon innocence feinte). Mais en y réfléchissant bien, je trouve très insultant d’offrir ce genre de spectacle pour un enterrement de vie de garçon/jeune fille. Que suggère ce genre de cadal au fond ? J’ai un certain nombre d’hypothèses sur le sujet.
Bien sûr la raison la plus donnée par ces messieurs est celle selon laquelle ses potes doivent lui montrer tout ce qu’il abandonne comme liberté en se laissant passer la corde au cou. Mais pour moi, cela peut aussi sous-entendre que le futur marié n’aura plus une vie sexuelle épanouie après son mariage, et qu’il faut bien qu’il en profite son dernier soir. Ou encore que l’heureuse élue n’est pas assez jolie pour le satisfaire ce qui justifie qu’il en prenne plein les yeux avant de s’astreindre à s’allonger tous les soirs de sa vie aux côtés d’une dondon. Pire, la fiancée n’est pas assez experte en jeux érotiques pour satisfaire son époux, c’est pourquoi il faut qu’il profite de l’expérience de putes (si si messieurs, une femme qui se déshabille pour de l’argent, c’est une pute selon moi) pour pouvoir guider sa compagne dans leurs futurs ébats.
Quelle que soit la justification : DE QUOI J’ME MELE ??? Non mais c’est vrai ça ! Qu’est-ce qu’ils en savent les copains célibataires et en-couple-pas-mariés sur les libertés que leur pote aura ou pas après ses noces ? Qu’est-ce qui leur dit que leur pote n’est ou ne sera pas satisfait du corps de sa femme et de ce qu’elle en fait ? S’il l’a choisie, c’est qu’elle lui plaît bien non ? C’est fini le temps où les hommes se marient par raison et sans avoir au préalable eu de rapports charnels avec leurs promises !!! S’ils pensent cela à propos du mariage, je comprends pourquoi certains restent célibataires un bon moment ! Qui voudrait d’un homme pensant ainsi franchement ?
Je m’emporte. Je sais. Mais qu’y puis-je ? Je ne supporte pas l’idée que Chou ait assisté à l’effeuillage de cinq putes même s’il n’était pas leur centre d’attention de la soirée (oui chers lecteurs, le fiancé de ce week-end en a eu CINQ !!! sympas les copains !) sous prétexte d’enterrer la vie de garçon de son pote. Je suis jalouse et hyper complexée, c’est vrai et je n’ai toujours pas trouvé de remède à cela… Quelqu’un ?

dimanche 3 août 2008

Ce cher Marc...

Un coup de coeur pour une fois, un vrai. Parce qu'à bien y regarder, j'en ai pas tant que ça des coups de coeur. Beaucoup plus de choses sur ma vie (trop sûrement) et de coups de gueule (pas assez, très certainement). Je vous passerai donc le récit de ma colo au pays du naturisme, trop portée sur moi, ma vie, mon oeuvre, malgré le fait qu'il y ai de grandes choses à raconter en drôle et en moins drôle. Au passage, Clo, j'ai trouvé le mec qu'il te faut !

Le fait est que pendant cette colo, j'ai eu du temps, beaucoup de temps. Et comme l'organisme avec lequel je travaille veut que nous incitions les jeunes à lire, je n'ai rien trouvé de mieux pour tuer le temps que de lire moi-même de gros volumes qu'ils ne manquaient jamais de remarquer et sur lequel ils me posaient des questions. Bingo ! Même si en quinze jours, ils n'ont lu que la presse quotidienne et les quelques bd que contenait notre cantine-bibliothèque, ils se sont intéressés aux livres que je lisais et étant donné qu'ils ont tous entre 15 et 17 ans, c'est déjà pour moi une grande victoire.

Le livre de ces quinze jours (j'ai eu le temps d'en lire plusieurs, c'est dire si j'avais du temps pour une fois !) c'est sans conteste le dernier ouvrage de ce cher Marc : « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites »

Marc, c'est un auteur qui a su se démarquer des autres en faisant se froler le réel et l'irréel. Quand on ouvre un de ces livres pour la première fois, on est tout de suite happés par la magie qui se dégage de sa plume. Tout semble si vraissemblable au début puis vire à l'incroyable pour finalement s'achever dans une leçon de bonheur simple, une réflexion sur la vie que nous menons et notre attitude envers notre entourage. Et quand on passe à un deuxième livre, on s'amuse à retrouver des références, des lieux, des personnages communs qui créent son univers à lui. Unique. Magique.

Pour moi, c'est une valeur sûre de la littérature française. Je sais que ses livres, je vais les aimer. D'abord parce que je trouve leurs couvertures très sympa, toutes ; et puis parce que je guette les sorties et aussi les émissions promotionnelles qu'il peut faire. Je suis à chaque fois subjuguée par la philosophie de cet homme lorsqu'il parle de ses oeuvres. Sa modestie aussi. Et sa voix, calme et posée, ne donne pas l'impression de vouloir nous fourguer à tout prix son bouquin. Il n'a pas l'air de faire cela pour être lu, pour vendre, mais pour partager.

Le ton du post semble mieleux et pourtant, j'avais juré de ne jamais plus acheter un seul de ses ouvrages. Marc m'avait déçue. Il s'était attaqué au genre historique pur dans « Les enfants de la liberté ». Enthousiaste, je m'étais précipité sur l'oeuvre. Mais je n'y ai pas retrouvé le style que j'aimais. Un peu lassée des histoires qui à la réflexion me paraissaient toutes semblables, j'avais juré.

Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. En entendant ce cher Marc parler de « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » à la radio, j'ai craqué. La fête des mères approchant, le cadal de Maman était tout trouvé. Et en faisant ma valise pour la colo, je l'y ai glissé.

Pour une fois, « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » n'est pas un roman-à-l'eau-de-rose-fantastique. Ou presque. Pas comme ses frères ainés en tout cas. Imaginez. Une jeune femme, Julia, s'apprête à se marier quand le secrétaire particulier de son père (avec lequel elle a des relations conflictuelles depuis 20 ans) l'appelle pour lui annoncer que son père ne viendra pas à la cérémonie. Et pour cause ! Il est mort et on l'enterre le jour du mariage. Annulant donc ses noces, Julia enterre son père et se noie dans le travail. Le lendemain, chez elle, une énorme caisse est livrée. Dedans, un robot à l'image parfaite de son père se met en action. Il lui explique qu'il possède la mémoire de son défunt paternel et qu'ils ont six jours à passer ensemble. Six jours pour se dire toutes ces choses qu'ils ne se sont pas dites. Six jours pour que Julia apprenne qui était son père, réapprenne à l'aimer pour finalement en faire le deuil.

Vous voyez, pas d'histoire d'amour qui traversent les siècles, pas de romance entre l'envoyée de Dieu et celui du diable, ni même de rencontre entre un homme et un fantôme. Juste une histoire d'amour entre un père et sa fille. Un sentiment que ce cher Marc définit comme le vrai amour, le seul qui vaut d'être vécu. Un sentiment qu'on ne mesure jamais assez bien avec ses propres parents.

Un livre qui mérite d'être lu et qui bouleverse de la première à la dernière lettre. Un livre de ce cher Marc quoi ^^