samedi 29 décembre 2007

Bob l'éponge.

Chers lecteurs,
le sujet d'aujourd'hui est grave. Finit la gaudriole et les serpentins, adieu foie gras, gras du bide et crise de foie. Bon, pas tout à fait d'accord mais c'est bien parce qu'on doit remettre ça dans deux jours.
Je voulais vous faire part d'un de mes traits de caractère très particulier, qui est surement trouvable chez d'autres personnes je pense et qui m'a pourrit la vie ce matin. Ce phénomène, c'est celui que j'ai bien nommé "Bob l'éponge". J'explique. Il s'agit en fait de l'art de tout garder pour soi, bien caché au fond, les joies comme les peines bien sûr, ce qui agace et ce qui fait plaisir aussi, évidemment; et de tout recracher d'un coup, dans un accès de colère incontrôlable qui n'a, à la base, rien à voir avec les choses qui sortent de sa bouche.
Pour être plus concrète, un exemple. Je m'éveille d'une excellente nuit de 12h dans les bras de mon cher et tendre Chou et je l'enjambe pour pouvoir me mettre en position debout et descendre déjeuner. Je mets un pied par terre, le droit pour être de bonne humeur, et là... c'est le drame. Parce qu'au pied de mon lit, Chou a laissé la veille ses habits en touillon, le livre qu'il a lu, une boite de mouchoirs, son téléphone, une bouteille d'eau parfois voire ses lunettes. Et bien sûr, non content d'avoir posé ses affaires en vrac par terre, il les a étalées tout le long du lit, ce qui ne me laisse absolument aucune chance de les éviter. Vous qui me connaissez assez bien maintenant, vous sentez le coup de gueule qui monte ? Non mais c'est vrai, quoi de plus agréable que de marcher sur le caleçon sale de la veille de son homme, sur un bouquin qui glisse sur la moquette et provoque un claquage au réveil ou sur la belle paire de lunettes super fragile dès le matin ? Si encore il faisait un tas, je pourrais savoir où il est et éviter ce petit désagrément mais non. Mon lit fait 1m90 de long et y'a 1m90 de merdes à lui par terre sur une bande de 40 cm.
Bon ça, c'est le phénomène A on va dire, celui qui provoque la colère lambda, celle de tous les jours, susceptible d'intervenir dans n'importe quelle relation amoureuse, quelles que soient les personnalités des membres du couple.
Attention, ça se complique car la dispute une fois entamée, apparait le phénomène B. Il réunit à lui seul les millions de petites choses sur lesquelles on a évalué auparavant qu'elles ne méritaient pas une dispute mais qui finalement doivent irrépréssiblement sortir là, maintenant, tout de suite. S'engage un ping-pong du genre "Pourquoi tu es grognon alors que j'ai rien fait", "Bah justement, c'est parce que t'as pas rangé hier soir que je grogne et d'abord je grogne pas (pauv' con ; ça, ça se dit pas mais on le pense très fort), "Et d'abord t'es pas ma mère!", "Non et heureusement !!!" "Et t'es pas ma femme non plus"... Et là, phénomène B : "Alors pourquoi quand je viens chez toi c'est pour faire la vaisselle, le ménage, le repassage, la bouffe et les courses?!" Et vlan.
Etrange non ? C'est parti d'un coup, on n'a rien vu venir ni l'un ni l'autre. Ca n'a rien à voir avec l'idée de départ ce phénomène B. Et il peut aller très très loin. Par exemple la dispute sur le bordel du matin qui a déjà bifurqué sur "Je suis pas ta bonne" peut s'engager dans "Mais d'abord j'étais pas grognon, vraiment c'est le camembert qui dit au roquefort tu pue ! j'ai haussé le ton à cause que toi tu me parlais déjà pas correct !!! ", et à monsieur d'enchainer "C'est pas vrai, moi je suis toujours souriant et avenant alors que toi, je supporte tes sempiternelles colères" (note, j'avais prévenu, j'ai jamais menti sur la marchandise ! ) et là, re-phénomène B : "Oh l'autre comment qu'il a la mémoire courte, tu te souviens pas du jour où [...] c'est qui qui faisait la gueule et qui a ralé alors que j'avais rien demandé, moi ?"
Très étrange donc ce phénomène "Bob l'éponge". Selon Gad Elmaleh, il est propre aux femmes. Je ne suis pas tout à fait d'accord, vous noterez bien que c'est monsieur qui a commencé avec un "t'es pas ma mère" qui reflète un compexe oedipien refoulé ou que sais-je encore, une volonté de petit garçon de s'habiller tout seul comme un grand, peut-être... Enfin bref, bien complexe que ce phénomène, qu'en pensez-vous ?

mercredi 19 décembre 2007

Télé-magouilles ?

Bon, ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas un peu discuté ensemble et ça vous manquait… Pas vrai ? Je veux parler de Nabot bien sûr. Oui Nabot et son super gouvernement hyper actif (surtout pour nous faire souffler dans un éthylotest parce que Michel Drucker a dit que c’était quoi qu’il fallait faire), Nabot et ses boulettes internationales (« Ta gueule » en libyen, ça se dit « Rama Yade » ?), Nabot et ses œuvres humanitaires… Chez Mickey !!!
Et oui, voilà où je veux en venir. Je suppose que vous n’avez pas raté une once du joli conte de noël qu’il nous propose. Et même pas diffusé sur TF1 en plus. Qui a dit que la Une était à Nabot ce que Télé Moscou est à Poutine ? Franchement, c’est pas gentil. Il communique pas du tout avec ses amis Mougeotte et Le Lay. Il leur a même pas encore envoyé une carte pour la nativité.
Enfin voilà, ce matin à la radio, j’entendais un gugus de l’Express dont j’ai oublié le nom critiquer ouvertement les journaux de TF1, à la botte de l’Elysée. Et voilà que PPDA est un journaleux qui ne sait que faire la promotion de ses livres, et Pernault et son méga-top journal de 13h en prend aussi pour son grade à cause qu’il défend son bout de gras et donne des leçons de journalisme à tout le monde alors que lui il y connaît queue d’ale.
Bon, c’est vrai que TF1 est la seule chaîne (et bien la seule de chez seule) qui n’ait pas traité le sujet brûlant du lifting de Cécilia. La voilà rajeunie de quinze ans, se faisant appeler Carla et prétendant être chanteuse. En tout cas, elle est l’atout cœur du président, elle l’a confirmé après les clichés-volés-posés à la parade de Disneyland. Ce à quoi la chaîne répond, PPD en tête que « Ce n’est pas de l’info, ça relève de la vie privée ». (Je cite texto ce que j’ai entendu en direct à la radio ce matin)
Ok, notre président a une conquête, ce n’est plus une rumeur. Il sort avec la people que tout le monde s’est tapé, de gauche de surcroît. Oui non parce que faut rappeler aussi que la belle s’est cognée, en plus de son Raphaël écrivain de qui elle a un fils, Mick Jagger, Vincent Perez, Charles Berling, Jean-Jacques Goldman ou encore Laurent Fabius. Rien que ça ! Nabot s’affiche donc avec ce joli minois et effectivement, c’est son problème. Après tout, on s’en fout, il peut bien sortir avec elle ou une autre, peut importe. C’est sa vie. J'ai 23 ans aujourd'hui et je m'en cogne.
Mais si la vie privée du président on s’en fout, pourquoi est-ce qu’on a fait tant de tintouin sur son divorce ? « Parce que c’était la première fois qu’un chef d’Etat divorçait dans l’exercice de ses fonctions. » dixit PPD. Donc si je résume les dires de notre présentateur de JT adoré, les infos peoples, c’est pas de l’info, sauf quand c’est inédit. Ok donc la vie très privée des peoples n’a rien à foutre dans un journal télévisé… Rappelez moi juste combien de sujets ont été faits sur le mariage d’un certain TP avec une bomba latina en juillet dernier… Ca aussi on s’en foutait, c’est même pas un chef d’Etat et il est même pas champion du monde. Et de surcroît, c’était pas non plus le premier basketteur à se faire passer la corde au cou que je sache ! C’était de l’info ça ?
Alors puisqu’il s’agit ici d’une guéguerre entre journaleux qui ont tous la même carte de presse, laissez-moi ouvrir un débat qui en fait est la question sous-jacente de cette histoire : Les journaleux peoples sont-ils de vrais journaleux ? Non parce que si la vie des peoples c'est pas de l'info, pourquoi est-ce qu'on la trouve dans TOUS les journaux ?

lundi 17 décembre 2007

Cadeaux et boules de neige

J-7 avant la nuit fatidique ou le Papa Noël va se décarcasser pour nous distribuer à tous joujoux et boulets de charbon, selon notre degré de gentillesse de l’année écoulée.
Et voilà qu’on se lance dans la dernière ligne droite, la dernière semaine avant les vacances, les derniers jours pour acquérir les cadeaux de chacun. On épuise nos ultimes énergies pour que tout soit parfait, que rien ne manque.
On choisi avec un soin méticuleux les plats du réveillon et ceux du jour de noël. On veut faire original et puis finalement on retombe toujours dans les grands classiques : foie gras, fruits de mer et bûches glacées. On a écumé les magasins divers et variés pour trouver les couleurs des décorations de la table et de la salle (même si choisir est un bien grand mot dans ce cas, vu que les magasins ont été investis par des tendances Valérie Damido et qu’en fait, si on veut autre chose… bah on n’a rien !)
On ruine notre pouvoir d’achat dans des coups de fils incessants aux proches qui partageront cette fête avec nous, pour leur expliquer le chemin, leur demander d’amener ceci cela, pour compléter ce que nous sommes bien incapables de faire, faute de temps. Et on peut être sûr que quelque chose sera oublié. Bah oui, y’en a bien un qui va se perdre dans la pampa le 25 décembre au soir ou qui va oublier son costume VIP et passer le réveillon en survêtement façon Deschiens. Les coups de fils servent aussi à se dire des "t'es où ?" et des "Je prends ça, tu crois que ça ira ?" ou encore des "Qu'est-ce que tu veux pour Noël ?" ce à quoi les gens répondent un peu au hasard tellement ils ne savent plus où donner de la tête. Sauf pour la dernière question. Mais on ne donne jamais une vraie réponse franche. En général, les plus feignants se contentent d'un "bah je sais pas" voire d'un "rien" ou d'un "ce que tu veux". Et les enfants... Ah ces chères têtes blondes qui elles savent très bien ce qu'elles veulent : LE jouet qu'on ne va pas trouver dans les trois premiers magasins, celui que tout le monde a commandé, celui là même et pas un autre : la maison de Charlotte aux Fraises code AFD775 sur le catalogue Jouets Club du mois d'octobre page 3 !!!
On emballe avec soin ces cadeaux dans des papiers qui coûtent les yeux de la tête (si si, 3,20€ le rouleau, ramené en francs c’est carrément démesuré !) On a bien fait attention de choisir les plus beaux d’entre tous, ceux qui sont "in" et qui mettront en valeur le fait qu’à travers eux, nous sommes tendance. Les plus classiques choisirons le papier uni en plastique bleu, vert, rouge, or ou argent… Ce papier de merde qui se déchire mal et qui est une vraie torture pour celui qui emballe le cadeau. Les autres choisiront les best-sellers du moment : les pères noël et les boules sur fond rouge (à ranger également dans la catégorie classique), les Winnie l’ourson (quand je pense que quand j’étais petite, il existait déjà, je l’adorait et j’étais bien la seule de mon entourage !) et les rouleaux qui ressemblent au papier peint de la dernière émission D&Co, baroque noir-blanc-rose fushia ou chocolat-crème-moka. Perso, j’ai tellement de cadeaux à emballer que j’en achète des classiques et des fashion et j’adapte selon la personne à qui le présent est destiné. J’ai commencé samedi, j’ai continué ce matin et je n’ai toujours pas finit. Faut dire que Coyotte, le chaton de 5 mois de ma grand-mère ne m’a pas trop aidé. Pendant que je rabattait un coté d’un paquet pour une de mes cousines (un sac Molly Mocket mais ça on s’en fout… Enfin non, on s’en fout pas vu que le sac a une forme tordue assez hard à emballer. Franchement, un monde ou les sacs sont en forme de nonos à toutou parce que la blondasse dedans promène quatre chiots avec une seule laisse c’est crédible ça ? … Ils connaissent pas les formes primaires chez Molly Mocket non de Dieu ?!) Bref, j’ai rabattu les premiers côtés l’un sur l’autre et je tente de m’appliquer pour refermer le troisième quand Coyotte, assis en face de moi dans un amas de sacs plastiques où il s’éclate, trouve drôle de s’élancer pour finir tête la première dans le quatrième coin du paquet pas encore fermé. Et voilà que le sac nonos de Molly Mocket est enfoncé dans la partie que j’étais en train de scotcher et qu’il faut tout défaire pour tout refaire. Encore heureux que le papier n’ai pas été déchiré, sinon j’emballais dans la seconde suivante une descente de lit en vraie peau de chat à ma grand-mère !!!
On a passé le week-end dernier à courir dans les magasins divers et variés, bousculant, cherchant avidement l’article que l’on avait repéré. Quoi ?! Comment ça plus en stock ? Je me suis ruinée le dos, les bras, les reins dans le métro à courir tout Paris, moi qui n’ai pourtant que des cadeaux… OUPS !!! Failli faire une gaffe et trahir mes secrets ^^, oubliez la phrase. Aujourd’hui encore, on se creuse la tête pour ne pas offrir un simple chèque à une personne qu’on aime.
J-7 avant le grand jour et rien n'est prêt. C’est fatiguant Noël.

mardi 11 décembre 2007

Le blues ça veut dire que je t'aime

Ce soir j'ai envie de pleurer. Mais les larmes ne viennent pas. J'ai envie de ne pas y penser. Mais je ne pense qu'à ça. Je viens juste de réaliser et ça me fait un mal de chien. Un an. Un an et toujours la même peine, la même rage, les mêmes questions qui trottent dans ma tête, les mêmes peurs, les mêmes doutes.
Et pourtant tellement de choses ont changé en une année. J'ai raté mon CAPES, redoublé pour la première fois de ma vie. L'un d'entre nous s'est marié, ça n'était pas arrivé depuis 17 ans. On a fait une grande fête et on a beaucoup pensé à toi. Un autre a promis de le faire, chez nous, dans notre fief, bientôt. Un bébé va venir, une nouvelle génération, un nouvel avenir.
J'ai été publiée aussi. J'ai fini une chose dont tu aurais pû être fier et je n'ai même pas eu le temps de te le dire. Je t'ai dédicacé pour l'éternité ce morceau important de ma vie. Parce que tu y joue un rôle essentiel. Tu partage cet ouvrage avec un autre, l'Autre qui est parti lui aussi, bien avant toi, avec la même douleur. J'espère que tu ne m'en voudras pas. Encore une question dont je n'aurai jamais la réponse. Sais-tu qu'en écrivant, je me demandais quels acteurs seraient les mieux appropriés pour jouer nos rôles si un jour on me demandait de transformer cette histoire en film ? Pour toi, j'avais un imaginé un grand parmis les grands... Lui aussi est parti cette année. Il s'est envolé de la cage aux folles pour te rejoindre. Il n'y aura jamais de film. En y réfléchissant, il y en a beaucoup de grands du cinéma qui sont devenus des étoiles cette année : Jean-Pierre Cassel, Michel Serrault, Jean-Claude Brialy. Te souviens-tu que Papa a joué avec lui ? Un officier allemand face à Arsène Lupin. On a trouvé le film en dvd sur une brocante. Je cite les grands du cinéma en priant pour que la liste ne s'allongent pas trop, pas trop tôt, mais il y en a d'autres, qui méritent autant d'être cités : Lucie Aubrac qui jusqu'au bout est allée raconter la guerre dans les lycées sans faire l'apologie des résistants, simplement pour raconter sans fioritures son histoire s'imbriquant dans cette grande Histoire qui me tient tant à coeur ; Luciano Pavarotti ; l'abbé Pierre ; le mine Marceau et Jacques Martin, prince de la télévision en son temps.
Ca y est, c'est passé. J'ai versé quelques larmes mais je n'ai plus envie de pleurer. J'ai juste envie de me souvenir avec ce petit sourire nostalgique. Me souvenir de ta générosité, de tes colères, de tes manières un peu bourrues qui ne cachaient pas l'amour que tu nous portait à tous. Me souvenir de ces surnoms que tu nous donnais : La belle-en-cuisse, Marguerite... C'est toujours ma fleur préférée.
Je n'ai pas osé te dire que j'avais rencontré quelqu'un. Que cet homme est merveilleux et qu'il me rend heureuse. Comme toi, il a ses défauts et comme les tiens, je les aime parce qu'ils ne gâchent en rien ce qu'il est. Il est séduisant, me fait rire. Il est présent et à l'écoute. J'aurai voulu te le présenter. J'aime imaginer qu'il t'aurait plu.
Je suis contente malgré tout, parce que nous sommes tous en bonne santé, que nous allons fêter noël ensemble. Et tu seras là. Quelque part dans la pièce, dans les mémoires, dans l'étoile en haut du sapin peut-être. Tu trôneras comme d'habitude, tu surplomberas la pièce et capteras tous les éclats de rires, les blagues, les cris de joie et de surprise des petits devant l'ombre du Père Noël et les cadeaux dont les papiers d'emballage vont voler haut encore et finir par mettre un bordel monstre dans la pièce. Tu voudras encore manger des fruits de mer alors que ton diabète te l'interdit. Tu tiendras tête à tes enfants qui te le rappeleront et tu cèderas devant les suppliques d'un petit enfant qui est presque aussi tétu que toi.
J'ai envie de t'écrire pour la première fois, je crois, ce que je n'ai pas osé te dire il y a un an. Parce que tu étais si mal et que tu n'aurais probablement pas aimé : je t'aime. J'ai préféré alors te transmettre les mots de ceux qui ne viendraient pas plutôt que de prononcer les miens. Je ne regrette rien. Tu n'aurais pas aimé que je te dise ça. Tu n'avais pas besoin de l'entendre. On n'a jamais eu vraiment besoin de se le dire dans la famille, de simples regards suffisaient.

lundi 10 décembre 2007

Cékiki ?


Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire jouer à un petit jeu que d'aucun trouverons peu constructif mais qui a le mérite de me défouler monstrueusement. Ce jeu, c'est le "cékikisefouleplusdemagueule ?". Très simple en somme, une liste de personnes, d'objets ou de phénomènes qui m'agacent en ce moment de façon prodigieuse et qui sont donc nommés (et non pas nominés, merci) au titre de Celui-qui-se-paye-le-mieux-ma-tête-en-ce-moment. Et en cette période de noël, les candidats sont :



- Les parapluies : alors ceux-là c'est les number one ! Il y en avait un, pliable, assez grand pour mon sac et moi dans la poche avant de mon sac de cours. Il a tenu le coup tout l'automne sans soucis et voilà que l'hiver et ses averses répétées venues, il me lâche sournoisement. Bien sûr, tous les autres parapluies de la maison qui tiennent dans un sac sont destroy. Résultat : ça fait deux semaines que je me trimbale un parapluie à l'ancienne, grand format, que j'oublie partout parce que j'ai pas l'habitude et qui m'encombre car, bien entendu quand il pleut j'ai cours et quand il ne pleut plus je suis dehors. J'ai l'air con avec ce pépin rouge vif dans la main alors qu'il pleut pas, je ne vous dis que ça ! Et encore, les premiers jours j'avais l'air encore plus con parce qu'il faisait un soleil magnifique alors que la météo nous promettait le déluge !


- Les trajets pour aller à la fac et les gros tracas qu'ils provoquent. "De quoi tu te plains? tu viens de dire qu'il ne pleuvait pas quand tu allais à la fac." me direz-vous. Oui, mais vous ne connaissez pas mon parcours pour arriver jusque là. Avec la pluie, ça devient le parcours du combattant. Je vais d'ailleurs aller piquer le treillis de mon chéri bientôt tellement ça devient l'enfer ; sable mouillé, file d'autos toujours plus longue et pas une pour me laisser traverser même dans les clous, boue, flaques d'eau à enjamber, tout pour vous faire plaisir ! Ce midi, trop contente d'avoir parcouru la bouillasse en ayant failli prendre un bain de boue moins de trois fois, je monte sur le trotoire bitumé et stable, quand une connasse dans son automobile trouve rien de plus drôle que de rouler dans l'énorme flaque du caniveau, me trempant de la tête aux pieds, sac à dos et parapluie qui sert à rien compris !!! "Bah vas à la fac en bus ma pauvre fille !" pensez-vous ? Bah non pas trop. D'abord parce que des bus, y'en a que toutes les demi-heures et bien sûr, pas aux horaires qui m'arrangent. Ensuite parce qu'à pieds, je mets autant voire moins de temps qu'en bus, c'est dire s'il est pratique ce putain de bus ! Et le mieux dans tout ça, c'est les retours. Parce que je termine trois fois par semaine après 17h et qu'il fait nuit. Autant dire que la boue dans le noir, je ne le tente même pas en rêve. Alors je me gèle les *ouilles à attendre ce #µ*%£$ de bus à un arret où, la semaine dernière une nana a été agressée une heure après que j'y soit passée. No comment.


- les profs. Alors là, super gros morceau parce que ce matin j'en ai eu de belles ! J'ai un immense respect pour eux, vraiment, mais j'ai la vague impression qu'ils ne font rien pour m'aider à faire partie des leurs ces égoïstes ! Ils se font une discipline d'arriver en retard systématiquement alors que moi, je me tape le parcours du combattant pour être à l'heure. En fait non c'est pas ça, je reformule : ils arrivent à l'heure du cours à la fac mais le temps qu'ils s'installent, qu'ils prennent leur café, qu'ils papottent avec les secrétaires, qu'ils aillent chercher le rétroprojecteur... Bah il est 9h15 au moins quand ils entrent dans la classe. Bien entendu, ils décalent d'autant leur cours à la fin, comme si on n'était à leur entière disposition toute la journée et, comble du comble, ils allument les élèves qui arrivent en retard à la fin de la pause !!! Et par dessus tout ça, ils ne font pas leur boulot correctement, l'avoue sans scrupules ("oui, personne n'a trouvé le II du sujet de capes blanc, mais c'est normal parce qu'on ne l'a pas traité en cours... Et le III non plus d'ailleurs..." [sic] ) et comme si ça ne suffisait pas assez comme ça, ils ne communiquent absolument pas entre eux. Donc ça donne des phrases du genre "Je ne traiterai pas de la méthodologie du croquis de synthèse parce que ma collègue du jeudi le fera" - "mais madame, elle a dit qu'elle le ferait pas !" -"Ah bon? Bah moi j'aurai pas le temps, dommage !" (note: croquis de synthèse = 1/4 de la note d'écrit en géographie !!! )


- Les copains du groupe capes/agreg. Pas mal aussi dans le genre ceux-là. Parce qu'à défaut de suivre la fin du cours de méthodo et de continuer à écouter la prof sur les lacunes de son cours, je me suis dit que j'allais rentrer bosser l'histoire grecque à la maison. Mais ça ne marche pas non plus parce que les copains qui ont fait les fiches, ils les font, mais ne les font pas tourner. Donc le livre de base, bah je l'ai pas alors qu'il est fiché depuis plus d'un mois. Grand merci ! Quand je vois ça, je me demande sincèrement l'intérêt de bosser en groupe, de se faire chier à respecter plus ou moins les limites de temps que l'on s'impose, d'envoyer scrupuleusement les nouvelles fiches faites par mes soins à tout le monde, par mail pour qu'elles soient stockées dans un endroit à peu près sûr et dans les temps pour que les autres puissent faire leurs concours blancs avec lesdites fiches ; alors que moi, je les attends toujours, que j'ai fait sans pour les concours blancs. Bien sûr, y'en a qu'on des problèmes qu'on ne peut pas minimiser, bien entendu, y'en a qui se tapent 3h de transports par jours... Mais moi aussi j'ai mes contraintes, mes problèmes et ça ne m'empêche pas de faire circuler a tout le monde dans les temps !


- Ma Maman. Vraiment je l'aime et je ne lui dit pas assez. Mais quand elle est fatiguée, c'est la faute à tout le monde et là, ça va plus du tout. Exemple : je rentre de la fac "Allo Maman, tu vas rentrer tard? Que veux-tu que je fasse pour t'aider à manger?" -"Oh je sais pas, laisse, je verrais en rentrant." Et après le repas "Vous faites jamais rien, j'ai bossé, j'ai galerer dans les transports, j'ai fait à manger et gnagnagni et gnagnagna : je suis fatiguée" !!! Encore mieux, depuis un certain temps, Maman passe au bas mot 3/4 d'heure dans la salle de bain le matin et répond quand on le lui reproche "t'as qu'à te lever plus tôt!" Bah oui, je vais me lever à 6h alors que je commence les cours à 9h, que je pars à 8h30 ! Forcément, suis-je bête. N'empêche, c'est pas elle qui se lave à la va-vite le matin avant de partir de la maison parce qu'on est que 5 voire 6 ou 7 à vouloir utiliser la seule et unique salle de bain de la maison. On a une salle d'eau aussi au rez-de-chaussé mais sans chauffage, avec un lavabo qui fuit et des légumes dans le bac à douche. Cherchez l'erreur ! C'est pas elle non plus qui prend son petit dej' dans la cuisine avec une personne qui se lave les dents dans l'évier, qui s'excuse la bouche pleine de mousse et le fait accomplit de t'imposer ça alors que j'avais presque fini de déjeuner, qu'attendre deux minutes que je sois sortie aurait suffit, le temps de mettre ses chaussures quoi ^^.


- Mon chéri qui n'arrive pas à se mettre au travail sérieusement quand il en a le temps et qui ensuite pleure qu'il bosse tard toute la semaine pour pondre son cours la veille pour le lendemain et à qui je ne sais mais alors, vraiment pas quoi offrir à noël mais c'est phénoménal à quel point ça me fait chier.


- Mon chat, enfin, qui doit rigoler encore de la gamelle que je me suis prise pour la deuxième fois en moins de huit jours dans les escaliers en descendant pour aller en cours (hyper motivant avant le parcours du combattant, notez bien !) et la femme de ménage qui, au bout de trois ans, n'a toujours pas compris que le pliz dans les escaliers c'est pas une super bonne idée. J'ai descendu deux fois les escaliers sur les fesses en moins de huit jours, j'ai super mal au dos, probablement des bleus, mais ça, tout le monde s'en fout royalement.



Alors à votre avis, des sept candidat, lequel mérite de gagner ce premier Cékikisefouleplusdemagueule ? A vous de juger...

dimanche 9 décembre 2007

Sinistre à la dérive

Ce matin, dans ma salle de bain (du moins les cinq petites minutes où j'ai pû y accéder), j'entends à la radio que la ministre des droits de l'homme, Rama Yade, va se faire tirer les oreilles dans la journée pour avoir osé dire tout haut ce que tout le monde chuchotte et ce qu'elle se devait de dire surtout. Le sujet de la discorde gouvernementale porte sur la visite officielle du colonel-président, qui plante sa tente de bédouin pour cinq jours en plein coeur de notre belle capitale accompagné de son harem de garde rapprochée. La "jeune ministre" (ainsi que la qualifient tous les médias, comme si sa jeunesse excusait sa boulette) lance à son patron que "La France n'est pas qu'une balance commerciale et qu'elle devrait un peu plus militer pour les droits de l'homme au lieu de chercher à faire du fric" (je simplifie le discours). Et là, la demoiselle vide son sac : "Et pourquoi que j'ai pas eu le droit d'aller en Chine avec Nabot, son fils et sa môman, moi d'abord ?!"
Alors comme ça, à brûle-pourpoint je dirai que c'est parce que tu fais partie d'une "minorité visible" et que, si c'est très bien vu en politique intérieure française, ce n'est pas du plus bel effet sur la scène politique internationale. En gros ma belle, tu fais super bien sur la photo de classe de l'Elysée parce que tu es noire, jeune, jolie et que tout cela s'accorde au féminin, parité obligeant, mais que pour les voyages officiels hors-Afrique, ça le fait pas trop.
Rama Yade a pourtant raison de s'insurger aujourd'hui sur l'arrivée de ce chef d'état, accueilli avec tous les honneurs et satisfait dans ses moindres caprices. Je dirai même que c'est de son devoir de reprocher au Nabot sa politique exterieur en ce jour précis du 10 décembre, qui n'est autre que la journée officielle des droits de l'homme et où la réception d'un dictateur qui exerce depuis 1969 parait totalement incongrue. C'est sa journée après tout.
Cela dit, la même sinistre est allée serrer la main dudit dictateur il y a quelques mois dans le cadre de la visite du président consécutive à la libération des infirmières bulgares. Elle a donc la mémoire courte ou alors elle serre la pince à n'importe qui.
Moralité, elle a le droit de se faire remettre en place par Nabot lui-même, puisque Trou-Fillon se promène en Argentine, rendant hommage aux deux bonnes soeurs mortes depuis 30 ans, elles aussi des crimes d'un dictateur (si si, lâcher une femme d'un avion sans parachute, c'est un crime !) En fait c'est un peu comme Guy Mocquet et quand on voit ça, on se dit que le gouvernement s'occupe plus des morts que des vivants en France. Rama Yade au final, c'est comme une marée noire (sans mauvais jeu de mots raciste) : on la montre bien dans les journaux quand ça arrive, ensuite on la cache pour pas se faire engueuler par la communauté internationale et la faire oublier quand on en parle trop, et puis finalement on la remontre pour prouver qu'on à bien gérer la situation. Pour la sinistre : il s'agissait de la montrer à outrance lors de la formation du gouvernement, de la cacher et de la faire taire quand elle dénonce à juste titre et puis de la montrer penaude après s'être fait taper sur les doigts à l'Elysée.
Et dans tout ce fouilli diplomatique installé par Nabot lui-même, grâce à une poignée de main qui pourrait devenir aussi célèbre que celle de Montoire, notre nain préféré se prend à "former un rêve, celui qu'Ingrid Bétancourt passe noël auprès des siens". Voilà donc qu'il se prend pour Martin Luther King ; lui, le président qui a créé le ministre de l'identité nationale... Le chemin va être long jusqu'en 2012 !

samedi 8 décembre 2007

C'est grave docteur ?

Bon, comme promis à miss Brume, je vous raconte quelques unes de mes mésaventures médicale, vu que comme elle et son dentiste, les docteurs prennent un malin plaisir à me faire tourner en bourrique. Je tiens d'abord à préciser que je ne suis pas du genre à aller chez le médecin au moindre petit éternuement. Non parce que mine de rien, ça coûte cher de se faire soigner et pis j'aime pas tellement les toubibs. Alors accrochez-vous chers lecteurs parce que vous aller découvrir ce que c'est qu'un corps en kit, pire qu'un meuble Ikéa.
Commençons par le commencement, mon dos. On pourrait croire que ma scoliose est due aux sacs d'école mille fois trop lourd pour ma petite corpulance de sixième mais non. Ca va plus loin. En fait, j'ai une jambe plus petite que l'autre d'un centimètre. Vous n'imaginez pas la merde que cela peut provoquer. Les ourlets de pantalons par exemple. Normalement, on prend les mesures sur une jambe et puis on fait l'autre jambe selon la même mesure. Et ben avec ma jambe trop courte, c'est pas possible ; parce que si l'on fait ça, bah je me retrouve avec une jambe de pantalon trop courte et l'air con. Mais ça, c'est rien à côté de tout ce que cela peut impliquer pendant la croissance et après. Parce qu'une jambe plus courte que l'autre décale le bassin et de fait la droiture de la colonne vertébrale. Résultat : une superbe colonne en forme de "z" qui torture lorsque je dois rester debout trop longtemps. Le seul avantage que cela m'a procuré a été de me dispenser de sport lors de l'année de terminal, ce qui évite de perdre des points au baccalauréat.
J'ai aussi un genoux en kit qui a pas trop supporter la croissance et qui me fais un mal de chien quand je marche trop longtemps. Grand malheur pour moi car cela m'empeche aussi de faire du ski à la journée. Et bien sûr, tous les docteurs, radiologues, kinés que j'ai consulté ne sont pas capables de m'expliquer pourquoi j'ai mal et quelle est la solution. Parce que pour ma jambe trop courte, la solution aurait été de me prescrire une calle ou une semelle mais quand on s'est rendu compte que j'avais ça, pour cause de croissance non terminée, on me l'a refusé.
Ca c'est la partie émergée de l'iceberg. Si j'entre dans le grand détail de ma vie médicale, on n'est pas couchés. Juste une petite anecdote pour dire à quelle point j'apprécie les diagnostiques de mes médecins. Il me semble avoir déjà dit que j'avais une peau très claire, de rousse, parsemée de grains de beauté que je dois protéger avec soin du moindre petit rayon de soleil. Je suis donc surveillée de près par des dermatologues. Un jour, plusieures tâches rougeâtres sont apparues sur mon buste en plusieurs endroits. Je montre ça à ma Maman qui, ni une ni deux, m'envoie chez le dermato illico presto. Après avoir poireauté environ une heure dans sa salle d'attente glauque à mourir, j'entre enfin dans son cabinet. Elle m'examine, jette un coup d'oeil à mes grains de beauté en passant (elle les décalque pour voir s'ils ont bougé) et puis va à son bureau et rédige l'ordonnance sans rien me dire. Ca c'est un truc qui m'énerve d'une façon phénoménale. Je suis jeune donc je suis trop con pour comprendre donc le docteur ne prend pas la peine de m'expliquer quoi que ce soit. J'ose demander ce que j'ai et là, elle me répond tout sourire : "Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas, c'est un pitiriasis rosé syndrome de Guibert. Je vous prescrit des monodose de savon qui feront disparaitre ces tâches rouges disgrâcieuses. Nous vous en fait pas, ça ne durera qu'un mois." Oh mais me voilà rassurée, nous sommes en plein mois d'avril, il fait juste 25 degrés dehors et je vais devoir me balader en pull à col roulé pour cacher ces horreurs. Mais comme ça ne dure QU'UN MOIS (!!!) me voilà rassurée.
Aller une autre pour la route. L'année dernière en descendant à la gare, un mal mystérieux me prend et voilà que je suis incapable de poser le talon par terre. Le lendemain, ne pouvant pas plus marcher, je file chez mon docteur qui m'annonce qu'il ne sait pas à quoi c'est dû, qui pense qu'il s'agit d'un truc qui arrivent généralement aux vieux (oups ! j'ai juste 22 ans) et m'envoie faire une radio. Radio qui ne donne rien de plus que cette entrevue et qui me vaut cette question du radiologue "Mais mademoiselle, votre pied est intact, vous êtes sûre de ne pas avoir un caillou dans votre chaussure ?" Oh bah oui, que je suis bête !
Non, sans rire, j'aime pas les docteurs et finalement, moins je les vois, mieux je me porte !

mardi 4 décembre 2007

Quelle aventure !

Dans ma série pas-de-bol, ça devient franchement risible. Non mais y’a vraiment qu’à moi que ce genre de chose arrive ? "Jeune fille desapointée recherche chat noir comme elle pour tout ce qui a trait aux transports." Non, en fait la petite annonce exacte serait "Jeune fille hyper canon recherche paramerde de voyage, urgent !" Qu’est-ce qu’elle a encore à nous raconter comme péripéties vous demandez-vous ? Bah c’est très simple vous aller comprendre ma douleur.
Vendredi, ma famille et moi devions descendre à Toulouse pour faire une surprise à mon cousin qui fêtait ses 30 piges. Au programme : environ 80 personnes dans le noir déguisés en personnages de dessins animés, bd, série et célébrités des années 70-80 qui crient "JOYEUX ANNIVERSAIRE !" quand les lumières s’allument, découvrant à l’intéressé ses proches hyper mal fagotés pour son anniversaire. Le tout organisé par sa femme fraîche comme une rose, habillée en Mère Noël avec l’héritier dans la hotte. Six mois de mariage et elle lui ment déjà depuis deux mois pour lui préparer ça, c’est du propre tient ! Jusque là, pas de soucis. De quoi rire, manger, boire et faire la fête. Mais que de merdouilles pour en arriver là nom de Dieu !
Déjà je ne comprends pas pourquoi Toulouse, fleuron de l’aéronautique française, ville de taille très respectable à l’échelle française et très agréable à voir au demeurant, est aussi mal desservie au niveau des transports. Ca c’est une vraie question d’aménagement du territoire ! Un sujet de géographe à donf. Non parce qu’il faut savoir que si on n’a pas les moyens de se payer l’avion et ses 55 minutes de vol, qu’on ne dispose pas d’assez de temps et d’énergie pour se taper les 8h de bagnole, et ben on est condamné aux 5h de train et même pas en TGV. Ce putain de train à grande vitesse n’allant que jusqu’à Bordeaux, il roule à la vitesse d’un tortillard de banlieue pour le reste du trajet. Et pourquoi que la priorité de la SNCF en ce moment c’est d’étendre ce même TGV vers le bout du Finistère qui a déjà une ligne à grande vitesse qui va jusqu’à Nantes et Rennes alors qu’une ville autrement plus importante est en grand manque d’accessibilité ?
Bref, mes parents profitent de leurs RTT pour fixer le départ vendredi dernier à 17h20. Moi, je me lève le matin, pas cours, je fais ma valise avant de passer à la fac chercher un sujet de capes blanc à potasser dans le train. Evidemment, le bus que je comptais prendre pour me rendre à l’école, le seul que je pouvais me permettre de prendre pour rester dans mon timing, et bien ce cher bus mes amis n’est jamais passé. Celui-là précisément ! Pas celui d’avant, pas celui de 17h que je ne prendrais pas non, le seul que je pouvais prendre bordel ! Bon, je me débrouille pour avoir quand même le sujet sans me déplacer et je rentre à la maison. A 15h40, tout le monde direction gare Montparnasse pour attraper le train de 17h20. Nous arrivons en avance et profitons de ce petit temps tranquille pour nous promener au marché de noël de la gare. A l’heure dite, nous sommes tous les quatre dans le wagon tout au bout du quai. Un joli petit compartiment avec une vingtaine de places pas plus, de quoi être peinarde avec mon devoir. Sauf qu’une maman avec son marmot incontrôlable nous ont cassé les oreilles pendant les trois quarts du trajet. Et vas-y que je gueule, que je pleure. Et non, j’ai fais croire que j’allais dormir mais en fait je crie encore plus fort histoire d’accentuer le mal de tête de la nana qui essaye de travailler à côté de moi. Résultat, efficacité de travail proche de zéro. Arrivé à Bordeaux, le train dépose les quelques chanceux arrivés à destination puis redémarre. Là, j’ai un mal de crâne monstrueux, j’ai faim ("on mangeras en arrivant chez Tatie" a dit Maman) et je déguste à toute petite dose les dernières pages du tome 7 d’Harry Potter, me délectant des mots ciselés de JK Rowling en n’ayant surtout pas envie qu’ils s’arrêtent. Quand soudain, le chauffeur du train prend la parole : "Mesdames et messieurs nous sommes arrêtés en pleine pampa pour cause de colis piégé en gare de Libourne, un quart d’heure d’arrêt." Là je fume. Evidemment, je suis dans le train, il ne pouvait pas en être autrement. C’est comme l’avion du mois de juillet, il fallait que ça arrive pile dans mon train. Il faut aussi traduire les mots de la SNCF, maintenant que je le sais, je peux vous affirmer qu’ "un quart d’heure d’arrêt" ça veut dire "une heure de retard à l’arrivée" en vrai français normal. Résultat, pas bossé dans ce foutu train, mal de crâne carabiné, une faim de loup due au ramadan surprise de Maman et plus de 6h de train au lieu des 5 initiales.
Si ça s’était arrêté là, je me serais dit que peut-être que ce n’était pas moi qui attirait les catastrophes sur les engins que j’emprunte… Sauf que le retour a sûrement été pire que l’aller. Retour en avion, histoire de rester le plus longtemps à profiter de la fête et de la famille. Nous remercions, faisons pleins de bisous (alors qu’on se revoit dans trois semaines ^^) et partons rendre la voiture de location. Rendus à Blagnac, ma cousine en plus parce qu’elle habite à la maison en ce moment et qu’elle prenait un avion peu de temps après nous, nous cherchons la bonne file pour enregistrer nos bagages. Le mec d’Air France rigole en voyant notre nom, se demande dans quel film il l’a déjà entendu, demande s’il est difficile à porter depuis. Nous rions avec lui de bon cœur puis beaucoup moins lorsqu’il nous annonce que tous les bagages de notre vol sont déjà dans la soute. En fait, à Blagnac, c’est juste la débandade parce qu’une panne de tapis roulant est survenue peu de temps avant notre arrivée. Le monsieur pèse nos valises en les estimant au coup d’œil puis nous demande de les laisser devant son comptoir, "un chariot va venir les chercher pour les mener directement dans la soute. Faites comme s’ils étaient déjà dans l’avion" nous dit-il… Mouais. Nous passons le contrôle, Maman sonne et a droit à une fouille en règle. Nous montrons patte blanche, carte d’embarquement et d’identité. Papa passe, Maman aussi, ma sœur aussi et moi… Non. "Pourquoi que vous avez ce tarif-là ? qu’elle demande la #%*µ@ de bonne femme, Vous avez moins de 25 ans ?" J’ai même pas envie de répondre à ses questions tellement je suis blasée par mon manque de bol. Je passe finalement et nous montons dans l’avion où le personnel de bord nous accueille en distribuant des sacs vomitoire parce qu’il y a du vent à Paris et que ça risque de secouer. Super. Manquerait plus qu’il s’écrase ! Nous nous asseyons et acceptons ce que l’on nous propose à boire et à manger ("quand on te donne, tu prends", vous vous souvenez ? bon) Décollage à 18h, 55 minutes de vol, arrivée 19h50… Non non y’a pas d’erreur. Quant à ma cousine qui décollait à 18h15, elle est arrivée avant nous à Orly.
Tout ça pour dire que celui qui me balance que lui aussi il a jamais de bol dans un pot de miel, je le flingue sur place !