lundi 25 février 2008

Padam Padam…

Qu’il est doux ce refrain entêtant que la terre entière nous envie. Parce qu’il émane d’une artiste grande par son histoire et sa voix. Et quel plaisir de l’entendre fredonné lors d’une conférence de presse par une artiste pas moins grande qu’elle, qui a toute la vie pour atteindre le firmament des stars internationales, ces cieux si select et où tant d’Icare ambitieux se sont brûlé les ailes. Les 14 juillet, elle devait regarder les étoiles plus que les feux d’artifices, et puis Coline Serreau s’est assise à ses côtés. Oh la belle verte !
Ca y est. Elle a tout gagné. Toutes les jolies choses. La Môme lui a apporté toute la reconnaissance de son métier. Elle a attrapé à pleines mains ce que d’autres n’ont qu’à peine touché du doigt. Une môme. C’est comme ça qu’elle a commencé. Une môme amoureuse d’un chauffeur de taxi fou. Un film qui l’a fait connaître toute petite. Un rôle secondaire qui prend de l’importance dans un deuxième volet, un peu moins drôle, un peu moins original. Sauf pour elle. Il lui donne l’occasion de prononcer des répliques cinglantes, de jouer les énervée devant un mec amoureux de sa bagnole qui ne sait même pas ce qu’est une gratounette. « La gratounette, ça sert à nettoyer les casseroles, les poêles et les cruches comme moi ! » Elle est pourtant loin d’être cruche cette môme-là. Tim Burton et Yann Samuell ne s’y trompent pas. L’un l’invite à manger un gros poisson et l’autre lui lance « cap ou pas cap ? » Cap ! Cap vers le succès. Et puis vient le moment du rôle sombre. Du rôle historique. Du rôle d’assassin. De la première récompense aussi. Un césar second, mais un césar tout de même.
Et hier, La Môme. Un des rôles les plus difficiles que le cinéma a offert. Parce que Piaf, c’est une femme réelle, une voix exceptionnelle, un talent incroyable, une gouaille inimitable. Et pourtant… Difficile aussi parce qu’en tant que personnage contemporain, Piaf a été filmée sous tous les angles, on connaît sa vie, ses mots et ses maux. Impossible enfin parce que Madame Piaf était et est toujours adulée de par le monde. Il n’est pas un pays qui ne connaisse l’air de « La vie en rose », pas un qui ignore les dernières notes, poignantes de « l’hymne à l’amour ». Mais impossible n’est pas français. Elle l’a bel et bien fait. On avait imaginé bien des actrices pour relever le défi. Olivier Dahan l’a choisie, elle. Sa performance n’est pas seulement due aux heures de maquillages, à la coiffure, aux costumes, aux décors. C’est Elle qui a porté le personnage. Un personnage si lourd qu’il l’oblige à se voûter pour arriver à égaler la dame à la petite robe noire.
Et maintenant ? Que va-t-il lui arriver maintenant qu’elle a tout remporté. Absolument toutes les récompenses : en 2007 le Swann d’Or du festival du film de Cabourg et le prix de l’actrice de l’année du festival d’Hollywood. Et puis cette année, en deux mois à peine : le BAFTA, la Lumière 2008, le prix de la révélation au festival du film de Palm Springs, le golden globe, le césar et l’oscar. Elle est la première incontestée de la classe, à seulement 32 ans. Et après ? Que faire quand on a tout obtenu, touché les étoiles et plus de place sur sa cheminée ?
D’aucun médisant diront que ces récompenses sont une reconnaissance à la femme qu’elle incarne plus que pour elle-même. Que le monde lui reconnaît le talent d’une autre. Mensonges ! Si elle n’a pas touché la perfection de son art, personne ne l’atteindra jamais. C’est du moins mon avis. Et j’emmerde les sceptiques qui, comme une curiosité sous un chapiteau, verront pour la première fois ce film après ce dimanche. Sceptiques probablement (parce qu’ils n’auront pas eu envie d’aller le voir avant) ils jugeront pendant que tourne la pellicule uniquement ce phénomène que tout le monde loue. Et sévères, ils la jugeront « pas si bonne que ça. » Evidemment. C’était le risque à courir. Quand on a trop encensé, il est difficile de regarder avec un œil indulgent, avec la naïveté du premier spectateur. Il n’empêche que. Elle est grande la môme. Et je lui souhaite l’infinité de l’espace, plus haut encore que ce qu’elle a atteint. Parce qu’après tout, il y a plus grave comme problème que d’avoir tout précocement.

Entracte




mercredi 20 février 2008

L’école de Dieu

Bon, j’ai été longue à venir, je sais. Mas j’ai pas vraiment le temps en ce moment de partager avec vous mon indignation et ma révolte contre le débile mental qui nous sert de chef d’Etat. Ah ça ! On pouvait bien se foutre de la tronche des ricains qui ont élu et surtout réélu l’équivalent du nôtre actuel à la maison blanche. N’empêche, ça fait vachement peur, parce qu’on est aussi capables de le réélire notre couillon de nain. Il va sortir un petit tour de passe-passe en 2012 et hop-là, encore une bien profond ! Sauf que nous, deux mandats, ça fait 10 ans. Quoi qu’en ce moment, on l’entend pas trop notre nain bling-bling. Fait pas trop le fier avec sa femme qu’elle est mannequin que tout le monde s’en cogne et ses sondages pas très glorieux. Même Trou-Fillon lui dame le pion pour le coup. Enfin, toujours est-il qu’on l’entend moins, mais qu’il est toujours là l’Autre. A dire des conneries, comme d’habitude. Et depuis quelques temps, je sais pas si vous avez remarqué, mais il est vachement porté sur les vieilles valeurs. Lui qui prétendait être le président du changement, l’instigateur d’un avenir meilleur, l’empêcheur de tourner en rond des vieilles magouilles politiques. Bah moi, de ce que je vois ces derniers temps, c’est assez conforme à ce qu’il avait dit. Il empêche bien de tourner en rond les vieilles magouilles politiques, il impose les siennes. Des nouvelles, bien à lui. Ca magouille toujours autant, je vous rassure, mais c’est pas pareil. On laisse les journalistes se poser la question de savoir si oui ou non, ils auraient dû accepter d’aller couvrir l’arrestation des présumés délinquants du 95 et pendant ce temps, on oublie pas mal de petits détails concernant cette affaire. L’info a-t-elle été diffusée par le gouvernement ? Moi, perso, je pense que si ça n’est pas le cas, y’a un menteur dans le lot ^^. Et surtout, y’a un truc qui choque absolument personne, c’est le nombre de flics déployé par rapport au nombre d’arrestations prévues. Envoyer 1000 flics et CRS pour arrêter 38 présumés coupables, même pas des vrais qu’on en est sûr, tout le monde trouve ça super normal. Bah oui, le rapport est juste. Si je compte bien ça fait un peu plus de 25 poulets pour UN pèlerin. C’est beau ! Et le meilleur dans tout ça, c’est que même avec une telle machine, y’en a trois qui sont passés entre les mailles du filet.

Trêve de plaisanterie. Ce qui intéresse notre Nabot au plus haut point en ce moment, c’est la religion. Fasciné par Napoléon, sans avoir son génie, il semble bien qu’il essaye de nous imposer un superbe concordat de 1801 II. Une petite merveille pour rétablir l’exercice public des cultes (et pas du seul culte catholique, parce qu’il ne faut pas pousser non plus). Instigateur d’un avenir oui, mais tourné, formaté à partir du passé. Là, d’après ses dernières annonces, on fait un bond de 102 ans en arrière. Finit la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Fier de sa théologie bien à lui, Nabot affiche ce qu’aucun président n’avait eu le culot de faire : sa religion. De Gaulle, au moins, tout croyant et pratiquant qu’il était, avait la délicatesse, pour les Français qui ne partageaient pas ses convictions, de s’abstenir de bénédiction, de ne pas s’afficher à l’église, sauf cérémonies exceptionnelles. Alors vous allez me dire : " Mais il va pas à l’église avec les caméras." Bah non. Evidemment. Mais bon, il a des gestes et des paroles qui valent bien cet affront.
Ne serait-ce que de dire que les professeurs sont incapables d’enseigner la distinction entre le Bien et le Mal à leurs élèves comme peuvent le faire les ministres du culte. Franchement, comme si la religion en était capable ? Ravaillac était catholique, adepte des idées jésuites et ça ne l’a pas empêché de commettre un meurtre. Et le Bien et le Mal sont une notion bien différente selon les religions. Et Nabot de se corriger après avoir créer la polémique sur sa vision de la laïcité en affirmant qu’il n’a pas déclaré que "la morale laïque était inférieure à la morale religieuse" ou que "l’instituteur était inférieur au curé, au rabbin ou à l’imam pour transmettre des valeurs"… Bah voyons ! C’est nous qu’on est trop cons !!! On l’a mal compris bien sûr…
Sauf que là, Nabot touche à un truc qui est assez grave : l’école. Oui, on ne badine pas avec l’enseignement monsieur ! Et oser affirmer que c’est pas un poids pour un enfant de 10-11 ans de porter la mémoire d’un gamin qu’avait rien demandé, qui a juste eu le malheur de naître juif dans une époque tordue par quelques hommes qui, tout comme Nabot, pensaient qu’ils avaient raison ; ça, c’est franchement se foutre de la gueule du monde. C’est même glauquissime. Et c’est même d’autant plus grave, que Nabot à un enfant qui est dans cette tranche d’âge. Non mais s’est-il demandé ce que pouvait représenter la Mort pour un enfant ? Porter cette mémoire, oui c’est une belle initiative, louable. En tant qu’historienne, je ne vais pas dire qu’on ne doit pas se souvenir, ne pas rendre hommage à des catastrophes comme celle de la Shoah, de l’esclavage et autres atrocités dont l’Homme a été capable. Bien sûr. Mais à un moment, il faut aussi, sans oublier ces faits, aller de l’avant. Nabot semble complètement focalisé sur la Seconde Guerre Mondiale d’ailleurs. La lettre de Guy Môquet et maintenant la Shoah. Comme s’il ne s’était rien passé avant les années 1930 ! Si l’Histoire se résumait à cette période, ils seraient bien maigres les programmes à enseigner ! Bref, la mémoire c’est bien, mais il ne faut pas en abuser. Il ne faut pas la brusquer. Pourquoi ne pas proposer aux enfants de CM2 une semaine d’information, d’exposition sur la Shoah. Ils en apprendront sûrement plus en préparant cette semaine, en apprenant de leur plein gré, guidé par un professeur compétent (car les professeurs sont bien des gens compétent n’en déplaise à Nabot) qu’en portant pendant une année entière le nom d’un autre, le souvenir d’un mort en martyre, l’image d’un enfant pas plus grand que lui mais qu’on n’a pas laissé vivre pour une simple question de doctrine.

Et ce matin, comble du comble, j’ai cru que j’allais me noyer sous la douche en entendant le mec de la radio annoncer ce que notre cher sinistre de l’Education à prévu de (re)mettre en place : les leçons de morale ! Et voilà, nous sommes revenus sous la III° République. A quand les blouses uniforme et unisexe ? Non mais franchement. Des leçons de morale… Petit rappel : la leçon de morale consistait en écrire une phrase au tableau du genre " l’homme ignorant gagne difficilement sa vie ", de la commenter et de l’illustrer par des exemples. Jamais de contre-exemples bien sûr. Que des exemples bien comme il faut. On va gentiment leur expliquer que sans diplôme, sans école, sans connaissance, on n’arrive à rien. Jamais on ne va avoir droit de rappeler à ces gamins qu’Emile Zola n’avait pas le baccalauréat ! C’était pourtant pas un abruti que je sache !!! Et pour ce qui est de gagner sa vie, il était pas riche à millions de son vivant, m’enfin il vivait pas non plus dans la rue. Et puis aujourd’hui, la fortune Zola, avec tous les livres vendus, les droits d’auteur pour les adaptations au cinéma et à la télévision, elle doit atteindre des sommes phénoménales. Nabot, instigateur d’un avenir meilleur, président du changement ? Patron de la marche arrière en ligne droite oui !!!

Et la cerise sur le mc do pour finir. Je sais pas si vous avez lu l’interview de notre nouvelle première dame qu’elle est trop belle tellement elle est mannequin et qu’elle a le charisme d’un coutal a beurre quand elle chante. Moi j’ai pas tout lu. Juste des extraits. Mais y’a un truc qui m’a fait mourir de rire, c’est quand madame N répond à la question sur la durabilité de son idylle avec l’autre gniouf. Elle y répond très simplement, qu’en tant qu’italienne d’origine, elle est très attachée à l’engagement du mariage (note : ils ne sont mariés que civilement) et qu’elle n’aimerait pas divorcer… Ok. C’est un peu le roquefort qui dit au camembert « tu pue » là, parce que question amour, fidélité et moralité conjugale, c’est pas une sainte la Carla !

lundi 18 février 2008

Aux royaume des hommes…


Mon chat est roi ! Mais rassurez vous, chers lecteurs, le règne de Pipou Ier est en passe de subir une révolution ! C’est désormais très officiel : la guerre est déclarée entre Sa Majesté et le reste de la maisonnée. Et j’annonce d’emblée que Pipou (le chat, si vous avez suivi les posts précédents) ne va pas gagner toutes les batailles.
Petit rappel : cet été, Pipou avait découvert les plaisirs de la gambade nocturne. Elle demandait à sortir au moment du coucher et refusait de rentrer, mettant à mal nos ruses de sioux à base de sachets de croquettes secoués et de friandises affriolantes à la fenêtre. Que nenni, la demoiselle a même réussi à se faire la malle huit jours, se faire enfermer dans la boulangerie en travaux et à coincer Maman et JJ sur le toit. Bien sûr, nous l’avons récupérée par la peau du dos, même chez le voisin de l’autre coté de la rue. Et comme elle sentait l’essence, la merde et autres immondices, elle a eu droit à un aller simple pour la baignoire. L’eau était à peu près aussi noire qu’elle. Elle s’est ensuite repayée une escapade de huit jours, nous l’avons une fois de plus récupérée par la peau du cou et depuis, la demoiselle a peur de mettre un nez dehors.
Seulement voilà, l’accalmie n’a pas duré. Depuis deux semaines environ, Pipou s’amuse à demander à sortir dès que quelqu’un passe devant la porte d’entrée. Bon, comme c’est un chat intelligent, il ne sort QUE par les portes, elle a abandonné l’idée de passer par les velux, idée stupide du reste puisqu’ils ne mènent à rien.
Bref, Pipou a entamé une technique terrible qui consiste en un siège serré avec sommation permanente d’être satisfaite. En gros, elle nous suit partout (sauf Papa, parce qu’elle à toujours horriblement peur de lui) et réclame à jouer pour attirer notre attention jusqu’à la porte. Et, oh, comme de par hasard, demande à sortir. Ca ne serait pas grave, si je n’avais pas le capes dans 3 SEMAINES et que mademoiselle ne se vautrait pas dans mes fiches étalées par terre, s’amusant d’une agrafe et trouant mes papiers a tout va pour requérir toute ma concentration.
Le truc avec ce chat, c’est qu’il est exigent. Et s’il y a une chose qu’il ne supporte pas, ce sont les portes fermées. Pas moyen de pisser tranquille, la minette vient tout de suite gratter a la porte, juste pour qu’on ouvre. Bien sûr, une fois satisfaite, elle se barre. Pas question d’entrer dans la pièce. C’est toujours pareil avec la porte de la cave, dont elle refuse d’utiliser la chatière, donc on a froid en ce moment, mais pas elle, vu qu’elle se pieute au second étage et n’en bouge que pour la pitance et la commission. Et bien sûr, sa petite maniaquerie marche aussi pour la porte d’entrée de la maison. Donc, si je résume, Pipou veut sortir tout le temps mais pas qu’on ferme la porte quand elle est dehors alors qu’il meule sévère !
L’autre matin, elle a gagné une bataille contre Maman. 8h10, Maman descend, il ne lui reste plus que ses chaussures à enfiler pour attraper son train. Pipou lui chante sa sérénade pour l’amadouer et comme de bien entendu, Maman craque. Elle entrouvre la porte, le temps d’aller mettre ses chaussures pour que le chat prenne l’air. Seulement voilà, quand Maman revient, le chat est introuvable. Pas de Pipou à l’horizon. Pas de minette sous la voiture. Pas de demoiselle dans le garage non plus. Panique à bord ! Il est passé où ce chat ? Maman tourne et retourne dans la cour, imagine que le chat s’est une fois de plus tiré pour la semaine. Elle cherche par acquis de conscience dans la maison. Pas de chat auprès de sa caisse ni de sa gamelle. Pas de Pipou non plus sur le radiateur de la salle de bain à mater dehors par la fenêtre (oui mon chat a aussi le mode « concierge », elle écarte les rideaux avec ses pattes et joue les curieuses) Elle tente de monter un étage de plus, dans mon antre personnelle, je dors comme un ange. Et dans celle de ma sœur, bien vautrée en plein milieu du lit, montrant le ventre pour se faire câliner… Pipou !!!
Ok, Pipou 1 – Nous 0.
Et la guerre ne se cantonne pas à la question « le chat doit-il sortir ou pas ? » Non non non. Pipou a bien d’autres maniaquerie agaçantes en réserve pour faire craquer nos nerfs et attirer nos regards (et nos mains, pas folle la chatte !) vers elle. Pour ma part, elle a entamé un processus de démontage d’étagères. J’explique. De temps en temps, Pipou, en manque d’inspiration concernant ses 16 heures de sommeil quotidiennes, se lève, s’étire, et entre dans ma chambre, sans faire de bruits. Elle va vers l’étagère qui supporte mes livres, mes bd et pas mal d’autres petites babioles et, tranquillement, sort une griffe pour y retirer un tout petit cache-vis. Toujours le même ! Une fois l’odieux cache-vis viré, elle sort sa super griffe cruciforme dans l’intention de retirer aussi la vis qui elle, heureusement, ne bouge jamais d’un poil. Bien obligée de s’avouer vaincue, elle reporte donc son attention sur ledit cache-vis et lui fait sa fête. Quand le cache-vis est enfin mort au combat, ou porté disparu, elle en attaque un autre. Il manque à l’heure actuelle deux cache-vis dans mes effectifs. Il y a encore peu de temps, elle les condamnait seulement a perpétuité sous le tapis de ma sœur, mais sa cachette ayant été découverte, elle en a changé et pas moyen de mettre le grappin dessus ! L’autre jour, Papa a retrouvé un cache-vis du bureau de ma sœur dans la cave, quelques trois étages plus bas. Une piste ? Allez savoir ! Toujours est-il qu’une fois le méfait accomplit, parfois juste une fois le cache-vis tombé au champ d’honneur sous ses griffes assassines, Pipou retourne se coucher, satisfaite, heureuse, comblée.
Ok, Pipou 2 – Nous… Toujours 0
Mais ça va pas de passer comme ça !

Rectificatif : À l’appel de ce soir, un des cache-vis de mon bureau manquait.
Pipou 3 – Nous… 0 putain !

C'est pas gagné !!!

jeudi 14 février 2008

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur…

Moi ! Bon, comme la fée Clochette s’amuse à réclamer de la lecture pipolesque sur moi, donnons-lui un peu ce qu’elle demande. Mais c’est vraiment parce que j’aime bien la trop belle chanson de Jeanne Cherhal qu’elle a mis sur son blog. Donc, si j’ai bien compris le principe, je dois vous citer, et qui plus est tenter vainement de me justifier, six choses hyper compromettantes pour moi. Six choses qu’en dehors des très intimes, personne ne sait, voire même des choses que même les intimes bibliques ne savent pas. Six choses qui risquent de ressortir en pps à des anniversaires et autres fiestas dont je pourrais être la vedette. Comme je suis un peu bavarde, il est fort possible que la Clochette soit déçue et qu’elle connaisse un bon nombre de mes travers. En même temps, le défi est intéressant car je cache en mon sein des choses que vous n’imaginez même pas…

  • 1) J’adore les séries de filles et les dessins animés et les films qui ont reçu la framboise d’or aux Etats-Unis. Tous ces trucs que la plupart des gens considèrent comme niais, mauvais, sans intérêt, et ben moi, ça me plait. J’aime ces films stupides où le héros arrive encore à conduire la voiture avec les os des pieds cassés. J’adore ces séries où les ados se posent pleins de questions sur la vie, genre Les Frères Scott (le premier qui lâche quoi que ce soit sur la fin de la saison 3 et après, je le trucide, j’en suis à quand le méchant pas beau il veut devenir maire). Le week end, mon plaisir est de déjeuner devant les Totaly Spies.
    Et j’ai même bien pire à vous annoncer, je suis abonnée avec ma Maman pour recevoir les dvd de l’intégrale de la série "Dr Quinn, femme médecin". J’aime l’ambiance, les histoires, les personnages, les costumes, pas trop la musique m’enfin je m’y fait, les décors, tout. Et le pire dans tout ça, c’est que j’ai déjà vu tous les épisodes, passés et repassés à la télé et que je regarde mes dvd avec délectation :p

    2) Je ne supporte pas la vaisselle sale. Je suis pas ce que l’on peut appeler une maniaque. Pas du tout même. Quand vous entrez dans ma chambre, faut pas trop regarder sur les étagères, dans les tiroirs et surtout pas dans les placards. C’est terrain miné. Oui, on peut dire que c’est même le bordel. Enfin c’est MON bordel. Parce que demandez-moi n’importe quoi, je vous le trouve en moins de deux minutes… Bon, moins de cinq s’il faut remuer un max de mon bordel organisé pour retrouver la chose. Enfin voilà, je suis pas une pro du ménage. A vrai dire, je le fait quand j’ai le temps. Et concours obligeant, en ce moment, j’ai pas le temps. Donc voilà, bordel organisé, un chouilla poussièreux.
    Mais vraiment, y’a un truc que je ne supporte vraiment, mais alors, vraiment pas du tout du tout du tout, c’est de trouver de la vaisselle sale sur la table, dans l’évier. Une fois que j’ai fini de manger, je veux bien aller jusqu’à une demie heure de glandouille dans mes bons jours, mais au-delà, je frise la syncope. Aller hop ! Tout le monde au lave-vaisselle. Et gare aux casseroles qui traînent dans l’évier !!! Et je vous dis pas comment je me retiens de faire celle de Chou, même s’il y’en a pour des lustres tellement ça déborde de l’évier !
    Enfin je tiens a préciser un petit détail à vous, mes très chers lecteurs qui êtes aussi mes amis pour la plupart : je ne viendrai pas faire la vaisselle chez vous, bande de gros dégueulasses feignants !
  • 3) Je me venge quand je fais la cuisine. Rassurez-vous, vous pourrez toujours venir manger chez moi après cet aveu car mes méfaits ne vous concernent absolument pas, très chers lecteurs. J’explique. Je suis pas quelqu’un de super difficile en matière culinaire. Enfin pas trop difficile. Je mange toutes les sortes de viandes, sauf les abats ; je mange tous les légumes sauf ceux qui ont un goût sucré à mon palais (ce qui exclu en gros les ingrédients de la ratatouille et les choux) ; je mange tous les fruits sauf l’ananas, la noix de coco et le lychee. Avouez quand même que c’est pas des trucs qu’on fait tous les jours. En plus, la plupart de mon temps, je dis rien et je trie dans mon assiette sans faire chier.
    Bref, je suis un peu chiante, mais pas trop (j’ai vu des pires que moi). Et je ne fais pas la cuisine tous les jours à la maison. J’aide, mais je fais rarement le plat principal ou le repas complet. C’est Maman qui s’en occupe. Or Maman, censée connaître mes goûts depuis environ 23 ans, s’amuse souvent à mettre un truc que j’aime pas dans les plats. Exemple : Maman fait une excellente escalope de dinde à la crème. Un truc à tomber par terre. Le seul problème, c’est que Maman y met toujours… des champignons ! Et j’ai HORREUR de ça !!! Bien sûr, ma sœur cadette, elle, elle a toujours sa salade sans sauce à part, son plat de pâtes sans sauce à part (notez qu’elle y connaît quand même rien aux bonnes choses de la vie ma sister !)
    Donc, quand moi, je fais la cuisine, Je sais, c’est vile, bas, nul, mais je me venge. Je mets de la muscade dans la soupe de légumes de Maman et du poivre et des herbes sur le steak de ma sœur. Et je fais le plat tout bien pour Papa. Parce que Papa, quand il fait la cuisine, c’est soit raclette, soit tartiflette, soit spaghetti tomate-basilique, et ça, j’adore ^^
  • 4) Attention gros dossier : ma première cuite. La plupart des gens de ma génération, quand ils ont bu le coup de trop la première fois, en général, c’était dans une teuf avec des jeun’s plein la baraque et de l’alcool genre la bière pure ou la vodka ou le whisky noyé dans un litre de coca ou de jus de fruit. Bref, du classique, du pas glorieux. Souvent, ils ont rejeté tripes et boyaux dans les toilettes (dans les meilleurs des cas) et puis ils se sont réveillés le lendemain avec une enclume sur le crâne. Age moyen de la chose : entre 16 et 20 ans environ.
    Et ben moi, j’en avais 13 ! Et c’était pas à une teuf, c’était chez mon tonton. Figurez-vous que mon oncle et ma tante (non non, je ne dirait pas lesquels ^^) recevaient. Et à la fin du repas, repus, ravis, ils ont proposé un digestif à la menthe. Le genre de truc qui débouche bien les narines. Ma cousine, 15 ans, a demandé un petit verre et m’a proposé de goûter. Alors du coup, tonton, il en a mis un peu plus, à cause qu’on était deux dessus le verre. Pour faire court, ma cousine a trempé ses lèvres, j’ai fini le verre. Et vous vous doutez bien qu’à 13 ans, un coup dosé plus que la moyenne sur un petit corps comme le mien, qui en plus n’était pas rompu à l’exercice, bah il a pas tenu bien longtemps. D’autant plus que la soirée s’éternisait et que j’étais très fatiguée. Quand j’ai voulu aller me coucher, il ne restait plus que ma cousine, mon cousin et son pote. Je suis allée dans la chambre et j’ai pas trouvé la lumière. Alors je me suis changée dans le noir. Puis je suis allée dire bonne nuit… Avec mon pyjama à l’envers ! Les trois larrons ont un peu pouffé, me l’ont fait remarqué. Demi-tour, toujours pas de putain d’interrupteur de merde pour avoir de la lumière, je retourne mon tee-shirt et refait le chemin inverse. Là, ils sont carrément morts de rire. Encore à l’envers ! Croyant qu’ils se foutaient de ma tronche, fatiguée et imbibée, je les ai envoyé chier avec la grâce de femme fatiguée et râleuse en herbe et je suis allée me coucher comme ça. Et le lendemain, j’étais incapable d’expliquer pourquoi, j’avais mon pyjama à l’envers.
  • 5) À part l’Histoire, l’autre passion de ma vie c’est… Les sous-vêtements ! Je sais, tout le monde va dire que c’est normal, que je suis une fille et que donc, génétiquement, j’adore les chiffons. Mais le premier qui nomme "chiffons" mes dessous, je lui arrache les yeux avec les baleines de mon soutien-gorge ! (Excellent prétexte pour en racheter un autre ^^) En même temps, pas si bonne idée vu que mon tiroir déborde de toutes ces petites merveilles. A vrai dire, heureusement que y’en a toujours qui sont au sale parce que si je devais tous les ranger dans le minuscule tiroir qui leur est dévolu… Bah ça rentrerait tout simplement pas !
    Ca me ruine, évidemment, puisque plus c’est petit, plus c’est cher. Enfin j’essaye toujours de trouver le bon plan pour les avoir moins chers. En tout cas, demandez-moi tout, je suis une pro du tanga, du boxer, de la culotte de grand-mère, du string ficelle, de la culotte en soie-satin-dentelles, du bustier mi-long, de la guêpière, du porte-jarretelles, du soutif a balconnet, du triangle, du sans armatures et du qui fait même pas des vilaines marque sous les habits. Bref, sous mes survet’, mes sweats a capuche, mes baggies extra-large, j’ai toujours une jolie paire de dessous, juste pour emmerder celui qui penserait en me croisant dans le rue que je suis une fille qui se néglige.

    6) Bon, pour finir, un méga scoop. Aussi vrai que j’adore les fringues et tout ce qui s’y rapporte, j’ai quand même un petit travers qui fait exception à la règle. Voyez-vous chers lecteurs, une fois ma douche du matin prise, chaude et délicieuse à souhait ; fleurant bon le propre, le pain d’épices et la vanille, j’enfile pour peignoir rouge vif (chez moi) ou je m’enroule de cette grande et douce serviette bleue nuit (chez Chou) et… Je file dans la chambre me glisser sous les draps ! Mais que vas-t-elle y faire vous dites-vous ? Je vois déjà les gros pervers et ceux qui ont l’esprit mal placé penser que je vais y faire des choses pas très catholiques. Et ben que nenni, point du tout, niet, queue d’ale, je ne suis point de ces filles-là. Je suis farpaitement pure et innocente moi ! Comment ? Non ? Bon tant pis.
    Non, moi je me (re)couche nue comme un ver dans mon lit pour lire. Et j’adore ça ! Je ne le fait pas tous les jours, mais ça arrive, en général quand je n’ai aucun impératif à remplir avant 17h. Je me glisse donc sous ma couette, la remonte jusqu’au cou (et croyez-moi, si je pouvais recouvrir les oreilles, je le ferait !) et je lis, une ou deux heures. Parfois même, je travaille ainsi. Je dois avoir un petit côté nudiste dans l’âme. Enfin des fois, ça prête à confusion, j’avoue. Parce que Chou débarque et prend ça pour un appel au sexe tonitruant. Alors que pas du tout, niet, tu peux te la mettre sur l’oreille, va voir sur Travian si j’y suis, non mais !
    Mais que voulez-vous, je suis absolument irrésistible ^^

mardi 5 février 2008

Saint Valentin, Saint Glin-Glin !

Ayé, Noël, sa grande bouffe et ses petits cadeaux (pouvoir d’achat obligeant) et les soldes passées, on nous assène à coups de cœurs rouges énormes dans les vitrines pour nous inciter à gâter encore un peu plus notre moitié. Et vas-y que j’t’emmène dans les restos bondés par les couples pour l’occasion, et v’là qu’on se ruine parce que « c’est la fête des amoureux et que nous, on s’aime ».
Pfffff. La devise française n’est plus Liberté, Egalité, Fraternité mais Consommons, Consommons, Consommons. Ca c’est sûr, y’a pas plus commerciale que cette fête là, à part peut-être le revival d’halloween d’il y a trois ans.
Alors bien sûr, y’en a qui vont me dire « mais si, Ziboux voyons ! Y’a la fête des pères. » Oui mais la fête des pères à été inventée pour créé un parallèle avec la fête des mères. Ah tiens oui tant que j’y suis avec cette fête-là, faites diffuser la vérité à ce sujet : ce n’est pas Pétain qui a inventé la fête des mères sous Vichy. Par pitié, arrêtez avec cette ineptie. Non parce que j’en entends des gens autour de moi qui font les malins à me dire « moi je ne fête pas la fête des mères parce que c’est Pétain qui l’a mis en place sous Vichy » Bah tient ! Et t’achète pas de chocolats Kinder parce que c’est allemand aussi ! Que ceux qui disent ce genre de conneries aillent au bout de leurs idées que diable ! Pour la petite histoire, c’est sous la présidence de Raymond Poincaré, en 1920 qu’on a instauré la fête des mères, pour inciter les couples à repeupler la France après le cataclysme démographique provoqué par la Première Guerre Mondiale. Rien à voir donc avec les idées patriotico-collaborationnistes du maréchal.
Et pis je trouve ça pas si mal de remercier nos mamans et nos papas pour tout ce qu’ils font pour nous toute l’année, seulement un jour. En plus, ça donne des idées d’activités manuelles pour les professeurs des écoles et les centres aérés. Sans ces fêtes, on n’aurait jamais inventé le collier de nouilles et la boîte à bijoux en boîte à clacos ! Quel manque cela aurait créé dans notre patrimoine culturel !!!
Bref, ne fêtons pas Pâques avant les Rameaux. Nous sommes en février et pour l’heure, ce qui nous assiège, c’est la Saint Valentin. Pourquoi ce jour-là d’abord ? Pour créé une passerelle entre deux opérations commerciales. Mais pourquoi Valentin précisément. Y’a 29 saints dans le mois de février ! Pourquoi pas à la Saint Blaise, la Sainte Eugénie ou la Saint Bernadette ? Dans le mois de février liturgique, y’a quand même deux saints qui seraient bien plus appropriés que Valentin. Y’a la Saint Roméo tout d’abord et pis y’a surtout la Saint Claude. J’entends déjà ceux qu’ont pas de culture se demander « pourquoi la Saint Claude ? » Et bien m’sieurs dames, chers lecteurs, sachez que dans notre Jura profond se cache un petit village justement nommé Saint Claude dont la spécialité artisanale est… La pipe ! Bien plus amusant que Valentin-qui-veut-rien-dire non ? En plus, y’a pas de fête des célibataires pour compenser alors c’est pas juste moi je dis. Non mais !
Et pis pourquoi faudrait-il un jour particulier pour se dire qu’on s’aime. Moi j’ai pas besoin d’avoir la Saint Valentin-Glin-Glin pour entrer dans un magasin et acheter un cadeau à mon homme si je trouve un truc chouette qui lui ferait plaisir. J’ai pas non plus besoin de ça pour lui dire et lui montrer que je l’aime. D’abord c’est pas ça l’amour. C’est pas se faire des cadeaux, c’est partager des choses ensemble et se sentir bien à deux. C’est avoir envie d’être très souvent avec l’élu de notre cœur et accepter ses défauts même s’ils nous énervent. C’est le trouver beau, même le matin pas rasé alors qu’il pue la nuit et qu’il a piqué toute la couverture. Rien à voir avec la consommation.
Ah pis y’a un truc que je trouve mais alors, kitch à souhait, c’est de demander sa belle (ou son homme, ça marche aussi) en mariage le jour de la Saint Valentin, dans un resto où y’a que des couples, où y’a au moins deux couillons qui ont pensé à faire ça aussi ce soir-là, dans ce resto-là, avec des serveurs qui n’attendent que ça de voir un con se mettre à genoux. J’suis sûre que y’en a qui tiennent des paris dans les cuisines sur « combien de génuflexions ce soir » Débile. D’autant que y’a pleins d’autres moments, pleins d’autres endroits, bien plus personnels qu’un resto bien convenu pour le faire.
Et les fleurs ! Des roses rouges bien sûr. Surtout pas les fleurs qu’elle aime ni ses couleurs préférées. Pour le cadeau, un truc très facile, sans risque et sans imagination.
Quelle horreur, c’est quoi cette société formatée ?
Alors j’en entends qui disent que d’abord eux ils aiment bien la Saint Valentin-Glin-Glin parce qu’au moins, comme c’est partout dans les journaux, la télé, les vitrines et les pubs, bah au moins, leur conjoint tête-en-l’air n’oublie pas de la souhaiter. Mais chers lecteurs, si vous avez un conjoint qui n’est même pas capable de retenir la date de votre anniversaire, qui a besoin qu’on le pousse au cul pour qu’il fasse des efforts pour vous montrer son amour… Quittez-le ! Des fois, il vaut mieux fêter la Saint Modeste tout seul, que mal accompagné !

vendredi 1 février 2008

La blague du mois

J’en ris encore ! "Rocard propose de payer les profs au mérite" ! C’était le plus gros des titres d’un torchon journaleux hier. Et la télé en a fait son chou gras toute la journée, aux infos. Comme c’est intéressant comme idée. Et v’là t-y pas qu’on monte en épingle un article qui fait à peine une demi page dudit journal et qui dit absolument pas ce que le titre racoleur mis en avant annonce. Oui, parce qu’il se trouve que j’ai accès au torchon de droite tous les soirs, gratos. Ce matin, je me suis donc astreinte à me salir un peu les mains pour vous, chers lecteurs et à lire l’objet du litige. Une vaste blague, croyez-moi.
Dans cette article tout riquiqui, on nous annonce qu’un "nouveau système de rémunération, ébauche d’une rémunération au mérite serait à l’étude et pourrait être présentée au printemps et concernerait les 800 000 enseignants français" Comme moi, vous avez noté l’utilisation du conditionnel présent, qui annonce d’emblée que c’est pas sûr du tout. Continuons.
Le rapport en question proposerait plusieurs mesures pour lutter contre la lassitude des enseignants. Il proposerait "d’en finir avec l’affectation systématique de jeunes fraîchement émoulus des IUFM dans les ZEP" (idée du siècle : ne pas dégoûter les jeunes dès le début), qu’ils reçoivent une prime de début de carrière parce que pauvres de nous, nous ne sommes payé que 1,3 fois le SMIC. Bien, voyons, une prime de combien ? Quelques centaines d’euros, probablement, puisque l’Etat est parait-il ruiné. Ok, qu’est-ce que va changer une prime aussi minime sur les premières années de salaire d’un jeune qui doit souvent se loger et quitter le cocon familial, si ce n’est déjà fait ? Bon, soit dit en passant, idée sympa mais pas franchement suffisante. Continuons.
"Le groupe de travail insiste sur une meilleure évaluation du travail des enseignants avec une augmentation du nombre des inspecteurs et un renforcement du rôle du chef d’établissement, gnagnagna, en finir avec une pratique des notes identiques pour tous" Ah, voilà qui est intéressant : plus de contrôle, plus de surveillance. Plus de flics, c’est vrai que c’est la règle du gouvernement, alors pourquoi ce rapport en dénoterait-il ? Vous observerez aussi qu’on évoque des notes identiques, sans remettre en cause le système de notation et en sous entendant une certaine complaisance dans le cercle très fermé de l’éducation. Que les inspecteurs soient souvent des anciens profs, qui connaissent leur métier et ses difficultés n’entre pas en compte. Ajoutons à cela que peut-être que si les notes d’évaluation des profs sont toutes entre 18 et 19,5, c’est peut-être parce qu’ils en chient, et je sais de quoi je parle, pour entrer dans l’éducation nationale et que donc, ils sont bons ? Non pas possible d’avoir un corps enseignant compétent ?
Oui, parce que j’ai trouvé en fouinant un peu sur M. Rocard qu’il a avoué il y a quelques temps au journal télé, alors qu’il remettait en question l’enseignement de l’économie au lycée : « Ma vérité à moi c’est que je n’y connais rien. Combien d’heure, quels types de classe, formation des professeurs. » !!! Qu’est-ce qu’il nous fait chier avec son rapport s’il n’y connaît rien ?
Dernier paragraphe de l’article : on va rémunérer les heures que les profs font en dehors de la présence des élèves (prépa des cours, correction des copies, conseils de classes qui finissent à des heures indues). Il était pas "en faillite" l’Etat y’a quelques mois dixit Trou-Fillon ? Il le trouve où l’argent pour payer des heures sup’ ? Ah oui c’est vrai, il taxe les malades…
Bon, voilà, l’article touche à sa fin. Y’a une interview de Rocard après où la seule phrase qui mérite d’être lue est "Il y a un demi-siècle, les enseignants étaient des aristocrates du savoir, aujourd’hui ce privilège a disparu, ils se sentent relégués au rang de cadres moyens." Mais qui a construit la réputation de feignasse des professeurs ? On se le demande !
Moi y’a pleins de questions qui me viennent à l’esprit quand je vois le titre de l’article et le contenu. Est-ce que le torchon n’essaye pas de foutre un peu plus la merde ?
Remarquez, le rapport prévu pour ce printemps n’est pas mal non plus. Rédigé par un mec qui n’y connaît rien qui plus est. Parce que les notes de l’administration, ils vont les baser sur quoi ? Les résultats des élèves, le calme des classes, la qualité du contenu enseigné, la pédagogie apprise sur le tas (oui, au fait, quand on passe les concours du CAPES, on ne doit au grand jamais parler pédagogie et le premier cours d’IUFM l’année suivante arrive à deux jours de la rentrée et porte sur "l’élaboration d’un cours") ? C’est pas déjà ce qu’ils notent ? Dans ce cas, quelle justice dans ce système ? Il est évident qu’il est bien plus difficile de faire cours dans une classe de collège de ZEP qu’à Louis le Grand ou même dans un collège de la Creuse. En plus ce ne sont pas les mêmes cours qui sont dispensés vu que dans certains établissements il s’agit plus de remplir le rôle éducatif des parents et de faire dans le social que de donner un savoir. Et qu’on ne vienne pas me dire que tenir une classe, n’est une question d’autorité. Non, pas du tout chers lecteurs, on peut avoir une classe avec qui ça coule tout seul et une autre dans laquelle le courant ne passe pas et qui donc se fait un plaisir de vous pourrir la vie. Rappelez-vous quand vous étiez jeune, que celui qui n’a jamais eu dans sa classe un fouteur de merde qui cherche à emmerder le prof me jette la première pierre. Et pourtant c’est la même personne qui enseigne ! Les humains sont comme ça, y’a des gens qu’on aime et d’autre pas. Et un professeur n’a pas le devoir d’aimer ses élèves mais de leur transmettre un savoir. Alors évaluer les profs selon ces critères (je vois pas tellement d’autres critères possibles) n’est-ce pas favoriser les profs qui ont moins d’élèves en classe genre le prof de latin qui atteint difficilement la trentaine de mioches sur ses bancs. Oulala, dur dur de tenir les 5 élèves de la classe ! En plus dans cet article, on englobe tous les enseignants. Erreur ! Un instituteur voit ses élèves tous les jours, un professeur quelques heures par semaines. Le temps pour s’imposer en tant qu’autorité n’est pas le même et ne simplifie pas la chose pour les professeurs.
Bref, un titre qui fait des vagues pour les élucubrations utopiques d’un mec qui ne sait probablement pas grand-chose sur les mystères de l’éducation nationale, écrit par un mec qui n'en sait pas plus à mon avis. Ca me fait doucement rire.