lundi 31 mars 2008

Va/Va pas (second round)

Ce qui ne va pas :
- Je passe l’agrégation la semaine prochaine et j’ai pas encore ouvert un seul bouquin. Je comprends pas. C’est bien la première fois que ça m’arrive un truc pareil. J’arrive pas à bosser du tout même quand je me mets un coup de pied au luc pour m’y mettre. Résultat, quand j’arrête, c’est comme si j’avais rien fait. Et le pire, c’est que je vais y aller à l’agreg, même avec les mains dans les poches.
- Il fait pas beau et ça mine mon moral, d’autant plus que je ne peux même pas mettre mes jolies chaussures neuves tellement il fait pas beau.
- J’attends les résultats du capes que je pense sérieusement avoir foiré par manque de méthode alors que la matière tombée en histoire, c’était carrément MON rayon et que d’habitude, plus méthodique que moi, tu meurs. Pour être sincère, si j’obtiens l’admissibilité, c’est tout bonnement scandaleux pour les autres candidats.
- J’ai plus de confiance envers les autres et surtout pas en moi. Je maudis mes amies qui ne m’appellent pas, me mailent pas et n’envoient même pas de message sur m-s-n malgré des pseudos pas très positifs. Je maudis Chou de fuir les conversations comme une murène dans les rochers alors qu’il sait très bien que j’ai affreusement peur de ces bestioles. Je me maudis d’écrire des horreurs sur les gens qui m’aiment.
- Le temps passe trop lentement.
- J’ai envie d’écrire mais y’a rien qui sort.
- Pas de travail = Pas d’argent pour les vacances… Oui mais Job étudiant = mort subite au concours et pas de travail au final… Cercle vicieux ?
- J’ai envie de baffer le moniteur d’auto-école qui adore jouer avec ses double commandes et donc s’amuse à changer les vitesses sans prévenir alors qu’il pourrait très bien me dire « changes la vitesse, t’entends pas le moteur ? » (note : bah non j’entends pas le moteur, mais si t’arretais de jacter deux secondes, je pourrais peut-etre entendre ce moteur de m…) (note 2 : vous n’imaginez pas à quel point c’est insupportable de sentir les pédales s’échapper sous vos pieds parce que môssieur changes une vitesse sans prévenir. En plus ça fait peur et c’est dangereux) (note 3 : en plus, ça lui trouerait le luc que de parler sans langue de bois à ce $^ù*gmblbl% qui veut encore me pomper un peu plus de fric)
- Maman va encore râler à cause que les heures de conduite c’est cher et que sa grosse nouille de fille qui soit-disant n’écoute rien à qu’est-ce qu’on lui dit (alors qu’elle sait même pas comment ça se passe dans la voiture de la toto-école et qu’elle aurait même pas son permis si elle le repassait aujourd’hui en banlieue – et pas dans la campagnes où y’a trois mobs où elle était quand elle était d’jeuns) a, selon les moniteurs, besoin d’heures supplémentaires et que comme c’est eux qui gèrent les dossiers, même si tu es client et que tu demandes à passer l’examen, ils t’envoient chier (note : si Maman pas contente, l’a qu’à aller jusqu’à la toto-école parce que Fifille gentille en a marre de se battre dans le vent)
- Plus personne il lit mon blog ou du moins commente, ce qui montre la stupidité de mes propos.

Ce qui va :
- J’ai dîné avec ma copine Lilie et nous remettons ça la semaine prochaine. Nos copains s’entendent comme larrons en foire et ça c’est trop cool.
- Chou est toujours là.
- J’adore ma nouvelle activité avec manuel : la broderie. J’ai brodé un super truc pour la filleule de Chou et j’ai enfin fini mon tee-shirt que j’avais commencé en octobre.
- Je me suis remise au scrap.
- J’ai trouvé un bon plan pour mes premières vacances avec Chou (oui mais même pas cher, sans salaire, c’est pas à la portée de ma bourse)
- … Et rien.

Pas très encourageant tout ça… Encore une année pour rien.

vendredi 28 mars 2008

La peste de notre temps


http://www.dailymotion.com/video/x34tr5_pub-sidaction-sablier-humain_news


Aujourd'hui, c'est le sidaction. Je sais pas si vous avez remarqué ce petit logo qui traine dans un coin de votre télévision. C'est vrai qu'il y en a tellement des logos qu'on n'y fait plus trop gaffe. Et pourtant cuilà, il vaut le coup.

Loin de moi l'intention de vous inciter à faire un don pour la recherche (cela dit, si ça vous dit, ne vous en privez surtout pas !) Non. Moi j'ai envie d'attirer l'attention de mes lecteurs, quel que soit leur âge pour stopper ce fléau. Ne nous voilons pas là face. Le sida est bien un fléau. Chaque siècle a eu son lot d'horreurs, de calamités (guerres, révolutions sanglantes, président débile, pandémies et autres) Et bien cette maladie-là, c'est notre peste a nous. On y peut rien. Tout comme les gens du Moyen Age, nous n'avons aucun moyen de lutter contre ce truc immonde dont on parle de moins en moins. Bah oui, ça fait combien de temps que vous n'avez pas vu sur une grande chaine de télévision, au millieu de toutes les pubs pour le jambon et les serviettes hygièniques, ça fait combien de temps que vous n'avez pas vu un spot faisant parti d'une campagne d'information sur le sida ? La dernière, que je vous invite à voir à travers le lien donné ci-avant le post, a été rejetté par la plupart des chaines hertziennes, jugée trop choquante, trop connotée sexuellement. Comme si les campagnes pour la sécurité routière était moins choquantes. Comme si les enfants du XXI° siècle n'étaient déjà pas habitués à voir des corps nus qui s'entremêlent...

Bref, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, c'est le moment ou jamais de militer un peu pour faire circuler des infos sur la peste de notre temps. Moi qui pensait faire parti d'une génération relativement bien informée, je me rends compte que peut-être que non. Pas tant que ça. Car d'après un sondage du mois dernier, 30% des Français pensent qu'il existe un vaccin à cette maladie, que l'on peut en guérir. Evidemment, la vérité est toute autre. Non il n'y a pas de vaccin, à peine quelques médocs pour retarder l'issue fatale. Non, il n'y a pas d'autre solution que de mettre une capote, un cahoutchouc, un préservatif quoi. Un préservatif masculin, précisons-le aussi. Sortir couvert. Tous. Garçons et filles.

Ok, j'en entends déjà dire que "c'est moins bien avec ce truc"... Mais putain ! Cessez de penser à votre plaisir personnellement égoïste deux secondes. C'est moins bien, effectivement, mais ça ne gâche pas le geste. En plus, pour les messieurs souffrant d'un problème de précocité, ça permet de retarder la jouissance et d'avoir quelques minutes supplémentaires pour vous soucier un peu de celle de votre partenaire. Et puis un peu de plaisir en moins, si c'est le prix à payer pour ne pas souffrir toute une vie, personnellement, je prends le risque. Et vous?

jeudi 27 mars 2008

Claquage sportif

Chers lecteurs, la France va mal. Bon, c’est vrai, on le savait déjà. Mais trois mois se sont écoulés depuis le 1er janvier et force est de constater que 2008 n’est pas l’année du sport. Dix ans après le millésime 98, rien ne va plus. Et dans tous les sports en plus ! Car la gangrène n’épargne personne.
Que dire de ces trois derniers mois ; pire, de ces trois dernières semaines où toutes les catastrophes s’enchaînent comme des dominos tombant en cascade ? Le Dakar tout d’abord. Annulé. Pour la première fois depuis depuis sa création en 1979. Non pas que je fasse l’apologie d’une telle course, crée et organisée par le total roi des pollueurs, mais quand même, c’est juste une des plus célèbres compétition de notre hexagone. Alors bien sûr, elle fait polémique, elle tue des enfants qui s’approchent d’un peu trop près des bolides lancés trop vite pour espérer les épargner. Mais bon, au bout de 29 ans, on s’était habitués à voir Gérard Holz nous commenter en chuchotant dans la nuit noire du désert que c’était une splendide aventure humaine.
Il y’a quelques semaines, une célèbre marque de maillots de bain, frère de speedy gonzales, annonçait fièrement la mise en vente d’une nouvelle combinaison de compétition. Un super truc dont les chercheurs se vantaient d’avoir planché des années dessus. Une combinaison tellement bien que l’eau ne fait que glisser sur elle, même quand on est complètement immergé. Un bonheur pour les athlètes quoi. De quoi faire nager encore plus vite la Laure ! D’ailleurs, vêtu de cette merveille de technologie, le nageur Alain Bernard ne s’y est pas trompé. Par deux fois, le voilà qui bat les records du monde de nage libre sur 50 et 100m. Que de gloire pour la France ! Sauf qu’à présent, il est montré du doigt à cause de cette fameuse arme secrète en vente libre. Bah oui, lui il a gagné parce qu’il a les moyens de s’offrir cette combinaison en peau de canard de luxe alors que ses adversaires se contentent du bas de gamme. Et le fait que le record du 50m ait été battu par un australien depuis, tout le monde s’en fout. Du coup, vu la polémique que l’avancée technologique provoque, moi je propose de revenir à la compétition en petit slip de bain, autrement plus agréable à regarder pour nous les demoiselles, qui mettrait tout le monde sur un pied d’égalité. Et pour les filles, maillot une pièce. Et pour Laure, son boy-friend du moment au bout de la piscine pour la faire nager plus vite.
Je plaisante. Et pourtant. Le foot aussi va pas bien. Je lisait l’€quipe hier soir tranquille. Le journal affichait un triste constat : 44 joueurs français évoluent dans les quatre premières divisions anglaises… Zéro rosebeef chez les froggies. Ca s’rait-y pas parce qu’on a un niveau de merde dans le championnat ? Non parce que quand même, ça fait des années que le palmarès n’est pas glorieux. On en arrive à des équipes pro qui se font battre par une bande d’amateurs en coupe. Non pas que je dise que personne n’a sa chance dans ce jeu. Je trouve même ça bien qu’on ait des petites équipes de temps en temps pour ramener sur terre les joueurs et les supporters qui se croient les rois du monde. Mais bon. Nos équipes dites de L1 qui vont se mesurer aux grands d’Europe, qui font aussi office de petits poucets dans ces compétitions internationales, elles, elles y arrivent pas à planter un coup de pied dans la fourmilière. Elles arrivent déjà à peine à marquer des buts alors…
Non je vous l’dis moi, la France sportive va mal. En plus, tombe avant-hier soir cette nouvelle comme une bombe dans le monde du sport journalistique. Un mort ! Un mec bien qui se refusait cette étiquette exclusive de journaleux de ballon et qui était un as en or massif pour ses employeurs. Sympathique, original, polyvalent. Ce n’est pas pour rien que tous s’accordent à lui rendre hommage. Même l’autre Thierry qui lance à la radio un « c’est insensé, on ne meurt pas d’une crise cardiaque à 49 ans ! » Bah la preuve que si. Ce qui est sûr, c’est que le sport français y a encore perdu.
Et pour couronner le tout, on parle de boycotter les Jeux. Bon, personne n’est vraiment d’accord sur la façon de procéder. Les journalistes pensent qu’il ne faut pas y aller, les politiques qu’il faut y aller mais pas assister à la cérémonie d’ouverture pour faire chier les Chinois (comme si économiser des petits fours ça allait les emmerder) et les sportifs dans tout ça… Bah ils disent rien. Ils se préparent, des fois que…
Moi je suis pour le boycott de Pékin. C’est vrai, c’est des méchants pas beaux les Chinois, tout le monde le dit. Sans rire. Ils piquent nos usines, ont une économie d’enfer et en plus ils tapent sur ceux qui critiquent le gouvernement. Alors sportifs du monde entier, refusez d’y aller ! … Sauf les Français… Bah oui, si y’a que nous, forcément on a toutes les médailles (même celles en chocolat et ça tombe hachement bien vu que c'est Pâques) et ça redore le blason de la France, mieux que la tenue vieillote de la Carla chez les Britishs. ^^

mardi 25 mars 2008

Chaussure à son pied

On connaît tous et toute cette expression entendue souvent lorsque l’on papote avec un célibataire. "Alors, les amours ?" "Ah, que d’histoires. Malheureusement, je n’ai toujours pas trouvé chaussure à mon pied." [mine de circonstance] "Oh, comme c’est dommage. Ne désespère pas, ça viendra. Tu trouveras bien une paire de tongs à te mettre sur la plage cet été." etc.
Bon. Mais si on revenait sur le fond du dicton. Parce que quand même, il s’agit bien à la base de chaussure. Pas de conjoint. Alors quoi ? D’où qu’il vient ce dicton à la con ? De Cendrillon qui trouve son prince charmant grâce à une pantoufle de vair ? Du cordonnier qui était toujours célibataire alors qu’il chaussait tout le quartier ? Ainsi donc ce proverbe n’aurait rien à voir avec l’objet cité à savoir la chaussure…
Et ben pour moi si !
Parce que bon, je ne l’ai jamais caché à personne, j’adore les fringues et particulièrement la lingerie. J’aime aussi depuis peu les sacs à mains de gonzesse mais je me limite parce qu’après tout, pourquoi en avoir douze quand il suffit d’un seul. Bon ok, j’avoue je dois en avoir un peu moins d’une dizaine tassés dans un coin de ma chambre. C’est que ça prend de la place ces conneries ! Mais c’est parce que j’en change de temps en temps selon ce que je fais. En gros, j’aime bien la mode. Mais il y a une chose, une toute petite chose dont j’ai toujours eu horreur : les magasins de chaussures.
Acheter cet accessoire c’est pour moi une véritable corvée. J’aime pas ça. Me demandez pas pourquoi chers lecteurs mais ces boutiques-là, c’est pas mon rayon. D’abord je trouve pas ça super hygiénique comme endroit. Tu te promènes avec tes pompes crades qui sont pleines de pluie, de boue voire d’autre chose à la recherche d’une nouvelle paire ; puis, quand tu l’as trouvée, tu retires ta chaussure et te ballade pied nu ou en chaussette dans le même lieu où tu marchais avec tes pompes sales. Franchement lecteur, milite avec moi pour l’installation des cabines d’essayage dans les boutiques de chaussures ! Ca serait pas compliqué de faire un espace où tu te déchausses avant de marcher dessus pour pouvoir essayer ta nouvelle paire peinard.
Bref, si y’avait que ça… Ce qui m’agace le plus dans les magasins de chaussures c’est qu’il faut en faire dix mille pour trouver une paire. Trouver chaussure à son pied n’est donc pas une chose aisée ! Et comme c’est cher les chaussures souvent, bah tu t’amuse pas à lâcher ton porte-monnaie comme ça non plus. En moyenne, il me faut faire environ cinq enseignes différentes avant de trouver mon bonheur ou du moins ce qui s’en approche le plus. Que ce soit les tongs, les ballerines, les bottines, les bottes, les baskets, les sandales ou les chaussures pour se déguiser en fille avec des talons, c’est toujours difficile de trouver celle qui va bien, celle qui va pas torturer tes petits petons, celle qui va pas te coûter un bras, en somme la paire parfaite. Surtout quand on voit les models « in » de ces dernières années. Perso, je chausse déjà du 39, si je mets les chaussures moches à bouts pointues façon Cruella d’Enfer qu’ils essayent de nous refourguer, on va finir par m’appeler Berthe aux grands pieds !
Je sais pas ce qu’il a mon pied, mais c’est une véritable calamité. En plus, une fois sur deux les chaussures vont nickel dans le magasin et une fois à la maison, elles s’avèrent être une source de douleur incompréhensible. J’ai beau faire tous les efforts du monde, je ne suis à l’aise dans aucune. Sauf mes vieilles baskets de mamy comme dit Clo. C’est pour ça que je ne mets quasiment qu’elles. C’est aussi pour ça que je réfléchis à deux fois avant de m’habiller le matin et que les jupes et robes sont peu souvent de sortie. Bah oui, qui dit habit de fille dit chaussures de filles. Mais quand on va et revient de la fac à pinces, qu’on en a pour une heure de marche sur terrain non stabilisé, bah les talons, on oublie vite.
Oui mais voilà, cette année, c’est ma chance !!! Les models sont enfin adaptés à ma morphologie à moi ! Gnarc gnarc gnarc ! Les chaussures ont des bouts ronds, des talons pas trop hauts (bon, elles sont souvent vernies et j’aime pas ça mais on en trouve des mates quand même dans le lot) Alors autant dire que ces derniers temps, j’ai une fièvre acheteuse de chaussures. En fait, je renouvelle mon stock de basiques passe-partout tant que c’est la mode parce qu’après ça sera introuvable. A moi les petits souliers ! D’autant plus que ma fièvre s’accompagne d’une petite robiolite aigue ! L’été s’annonce et j’ai pas envie de le passer en pantalon. J’ai donc investi ces dernières semaines. Petites chaussures à bouts ronds et petits talons blanches (10€), noires à papillon blanc (20€), noires satinées du soir (15€) s’alignent gentiment dans le tiroir qui m’est dévolu, juste à côté de mes tongs qui n’attendent que les beaux jours pour fouler bitume et pavé, en attendant la plage…
Vivement l’été !

mercredi 19 mars 2008

La beauté intérieure...

Bon, loin de moi l’envie de copiter sur mes voisines mais j’ai pas d’inspiration pour des articles de blog en ce moment. Non, en ce moment je noircis des pages et des pages sur mon ordinateur pour mon nouveau roman. Je ne sais pas si c’est parce que le dernier poilu est mort (le roman se passe pendant la Première Guerre Mondiale) mais j’ai envie d’écrire. D’écrire beaucoup, très vite parce que je me dis que ça traîne depuis trop longtemps et aussi parce que j’ai envie de toucher ce bébé en gestation comme son grand frère. Je me dis aussi que le temps me manquera sûrement dans quelques semaines. Il va bien falloir un jour que je me remette à bosser, ne serait-ce que parce qu’il y a l’agrégation dans trois semaines. Je sais que j’ai peu d’espoir mais je ne veux pas arrêter de bosser tant que je ne saurai pas officiellement que je suis recalée. C’est comme ça. Désolée pour vous chers lecteurs.
Je vais donc à l’instar d’une fée voisine vous dévoiler quelques-uns de mes secrets de beauté. Pas tous, faut pas charier non plus ! Je ne vais pas non plus vous expliquer dans le détail ce qui me rend si irrésistible, ça serait un coup à me faire piquer Chou.
Alors voilà :

Leçon n°1 : les mains

"Ma fille, si tu veux garder un homme il te faut trois choses : savoir cuisiner, porter de beaux sous-vêtements et avoir de belles mains." Ca, c’est la leçon de Maman. Le truc, c’est que moi, j’ai des mains toutes bizarres. Elles sont fines mais mes doigts sont tout boudinés au bout et donc j’ai pas des super jolis ongles. Rien ne sert donc de les mettre en valeur, c’est ce que les divers essayages de vernis de toute teinte m’ont appris. Je me contente donc d’un soin très naturel pour mes ongles et rien de mieux que mon ami Robert Caillou pour m’y aider. Ses deux vernis soins "durcissant" et "réparateur" m’aident à garder des ongles un peu brillants, très naturels. Même pas de french manucure ratée une fois sur deux. Juste une couche de vernis transparent pour durcir l’ongle et une autre pour éviter qu’il se dédouble.
Pour l’ensemble des mains, personnellement, j’utilise, toujours chez Robert Caillou, la crème hydratante Arnica Essentiel. Très vite absorbée, elle protège bien la peau, l’hydrate (d’où son nom) et laisse les mains douces longtemps, même après s’être lavés les mains plusieurs fois et avoir fait la vaisselle avec une odeur discrète très sympa.

Leçon n°2 : le corps

Très important d’avoir une bonne hygiène, je ne vous apprends rien. Mon corps, il est sacré. Douze ans de danses avec divers professeurs et dans différents styles m’ont appris à l’écouter et le comprendre. Grâce à ce sport (si si messieurs c’en est un, je vous assure) j’ai aussi appris à le respecter. J’avoue que je n’ai pas le temps, les moyens et l’envie actuellement d’aller, comme Brume, jusqu’au point de fabriquer moi-même mes gels douches. J’achète donc dans le commerce ce qui me semble le mieux pour moi et pour l’environnement. J’ai la peau très sèche. J’hésite à mettre des jupes l’été car au bout de deux heures, même avec de la crème hydratante extra-forte, j’ai les genoux et les chevilles tout blancs. C’est comme ça, il faut apprendre à vivre avec. Pour mon anniversaire, mon amie Lilie m’a offert un gel douche sympa, qui hydrate bien et qui a l’avantage d’avoir une odeur enivrante mais qui ne colle pas toute la journée : l’édition (limitée) de noël d’un gel douche Robert Caillou (décidément !) au pain d’épices. Tout se mélange quand vous nichez une noisette de ce produit dans votre main. Ca sent le poivre et la cannelle à la fois, la muscade aussi. Le tout pour me faire une peau à croquer. Bon ok, y’a du paraben dedans. Ouh la vilaine !
Pour mon bain, j’utilise aussi pour me détendre les sucres effervescents pour le bain de chez un des concurrents de Robert, celui qui commence par un N, pas le S ou le M. Donc voilà. Ca sent soit la guimauve soit le chocolat selon celui que je choisi. On jette le petit carré dans le bain, ça s’évapore et laisse une légère odeur dans le bain. Mignon et appétissant. Avec un bon bouquin c’est parfait.
Toujours chez le même fournisseur, l’huile de massage au chocolat. Car oui, avec Chou nous adorons nous masser mutuellement et nous ne nous en privons pas ! Sympa donc cette huile mais un gros défaut : son packaging. La bouteille est jolie mais pas pratique du tout. Ca coule le long, devient très vite poisseux et surtout ça tâche quand c’est posé n’importe où (bah oui, c’est de l’huile, ne l’oublions pas)
Et chez Chou, nous avons un autre modèle d’huile, très sympa lui aussi. Même style de fournisseur que Robert mais anglais cette fois. Vous trouverez dans tout TBS qui se respecte cette gamme d’huile sèche (donc qui s’absorbe plus rapidement) pour massage avec différents parfum. La bouteille se présente avec un spray, super pratique car contrairement à l'autre, rien ne dégouline, on peut l'oublier dans le lit tranquile. Avec Chou, nous avons choisi Papaye comme parfum mais la bouteille étant presque vide, j’ai fait un tour sur le site pour voir les nouvelles senteurs. Et sans avoir rien humé, celle qui m’attire à priori le plus c’est celle de la photo : cassis-rose.

Leçon n°3 : le visage

Important aussi vu que c’est souvent (quand on est pas un célibataire qui meurt de faim) ce qu’on regarde en premier. J’ai lu vos éloges sur l’huile de jojoba super douce super bien super tout. Et désolée, je n’ai pas encore succombé. Non parce que j’ai un produit sympa que m’a offert ma marraine la bonne fée. Car oui, j’avais oublié de le préciser, ma marraine travaille dans une pharmacie-parapharmacie et ses cadeaux sont souvent assortis de divers échantillons de produits. Ma dernière trousse griffée Darphin€ contenait donc des trucs comme un soin démêlant au jojoba, des démaquillants, un miroir de poche, un rouge à lèvres soin et contour hypoallergénique, un soin d’arôme à la mandarine et mon soin du visage à moi. Signé Plante systèm€. Il est bio (donc sans cochonneries) et a d’après ce que j’ai pu lire les même effets que l’huile de jojoba. C’est une crème hydratante à base de camélia, de jojoba, de miel et de calendula qui est un merveilleux soin pour les peaux à la fois sèches et sensibles tout au long de la journée.

Leçon n°4 : les lèvres

Bah oui, forcément ! Une fois le beau mâle appâté avec une peau sublime super hydratée et des mains simples et parfaites, il faut bien qu’il se penche un peu sur votre bouche. Perso, j’ai la chance d’avoir une bouche présente et bien dessinée, ce qui m’évite les tergiversations sur le contour au crayon qu’on rate tout le temps. Je me contente d’un gloss tout con transparent de mon ami Robert ou bien pour le soir d’un gloss plus coloré signé Clarins€. Il paillette très finement les lèvres et les rosie sans en faire trop. Juste assez pour que ma bouche existe et soit very glam.
Et tous les soirs, avant le dodo, pour éviter que mes lèvres se transforment un cul-de-babouin à cause des méchantes attaques du froid : un coup de labello€ lait et miel. En général, les hommes n’aiment pas beaucoup qu’on maquille notre bouche car "ça colle" pour les bisous et ça a tendance à les maquiller eux aussi. Avec ce baume à lèvres-ci pas de problème, Chou a craqué pour le même !

Enfin, ajoutez à cela divers produits de maquillage très basiques (mascara waterplouf noir ou marron avec crayons assortis, eyes liner noir, fards à paupières ton sur ton) et une touche de mon parfum que j’adore, en photo (je crois qu’il n’est point besoin d’en donner la référence ;) ) et vous avez MOI !!! Comme vous avez pu le lire, rien d’extraordinaire : du bio quand c’est bien et pas cher, du hypoallergénique et du pas testé sur les animaux.
Pourquoi avoir raconté tout ça dans mon blog ? Bah tout simplement pour rappeler à ces messieurs tous les efforts que peut déployer une femme pour être remarquée et pour rappeler à ceux qui s’apprêtent à commenter que "non mesdames vous n’avez pas besoin de tout ça, vous êtes sublimes et ce n’est pas ce qu’on vous demande" que la première chose qui les attire chez une femme, quoi qu’il arrive et avant tout le reste, ça sera TOUJOURS l’apparence…

vendredi 14 mars 2008

Jupettes et paillettes

Allez soyons fous nous aussi, deux posts deux jours d’affilés, ça faisait ben longtemps que ça n’était pas arrivé ici !

Vu que j’ai un peu de temps pour moi en ce moment, je parcourrai tout à l’heure les news plus ou moins people, plus ou moins intéressantes de ces derniers jours. Et bien sûr j’ai trouvé un petit bijou à commenter.
Figurez-vous que lundi dernier, à l’Elysée, se tenait une soirée diplomatique de la plus haute importance. L’Israël étant a l’honneur du salon du livre ouvert cette semaine, son président était l’invité d’honneur de cette soirée qui d’après les photos manqua franchement du sérieux, pourtant de mise. En effet, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir les photos de cette soirée, qui ressemblent étrangement à la montée des marches du festival de Cannes. Pourtant nous ne sommes point en mai. Oui mais voilà, nous sommes dans l’ère nabot et l’ère nabot s’apparente a celle des pies et du bling-bling.
A cette soirée très VIP du gouvernement, nous avons donc eu un superbe défilé de mode présenté par nos ministres en fonction. Et comme y’a pas de raison de taper sur les mêmes, j’avais envie de partager avec vous quelques sarcasmes sur ces dames. Non parce que la preuve en est, il ne suffit pas de porter des robes de créateurs pour être élégante. J’avoue que je ne sais par laquelle commencer tant elles se sont livré à un concours très serré de la tenue la plus naze de toute la haute couture. En même temps, vu mon amour pour la mode et la création, j’ai envie de croire que les mannequins y sont pour beaucoup. Aller je me lance.






Rama Yade, superbe plastique, jeune et épicée. Mais le ton sur ton, je ne suis pas sûre que ça la mette très en valeur. Vous remarquerez d’ailleurs qu’elles ont quasiment toutes choisi le noir qui amincit, coïncidence ? Enfin Rama Yade, c’est quand même pas la pire. Ce qui me gène un peu plus, c’est ce que les commentaire des lecteurs de l’article soulignaient : son mari que l’on peut voir en fond ressemble étrangement à un homme omniprésent en France en ce moment, la rollex en évidence en moins.

On notera ensuite une superbe féminisation de la tenue de MAM, qui ne change pourtant pas tellement de ses fringues habituelles si ce n’est ce négligé blanc qui la grossi et qui lui donne l’air de sortir de son lit.

Dans les mêmes tons, citons Mme Lagarde qui a opté pour un truc encore plus contestable que la robe de Marion Cotillard aux oscars. Soyons réalistes, elle avait plus rien à se mettre, a été prévenue au dernier moment et à écumer les fonds de placards c’est pas possible autrement. Ou alors, un malheur est arrivé à sa robe en cours de route et elle a cru original de combler le manque avec la blouse de son dentiste qui était sur le chemin ou celle de la femme de ménage de l’Elysée. Au choix.

Toujours est-il qu’on a vu bien plus féminin comme robe de soirée.

On pourrait croire qu’être sinistre de la culture donne des pistons question stylisme mais visiblement non. Je dirai que Mme Albanel pourrait être une candidate de choix pour une des émissions relou-kante de la 6. En vérité, si la robe n’est pas de trop mauvais goût, bien que ne la mettant pas en valeur, là pour le coup, le mannequin fait vraiment défaut. Toute voûtée, elle a l’air mal à l’aise face aux photographe, gênée de se montrer ainsi. Quant à son coiffeur, il aurait fallut lui préciser que le style Mireille Mathieu passe mal sous les flashs.

Valérie Pécresse quand à elle, affiche sa pas-encore-quarantaine épanouie, fière de sa tenue « patate » signée Albal. On remarque combien sa taille est soulignée dans cette robe et je soupçonne personnellement une gaine afin de l’affiner. Ou alors elle a oublié le vertugadin mais dans ce cas, il aurait fallu lui dire qu’il y a bien longtemps que Madame de Pompadour n’est plus la maîtresse de maison de l’Elysée.

La palme d’or revient enfin sans conteste à Rachida qui a manifestement eu du mal à trouver une robe à sa taille. Fière de ses 32 kilos toute mouillée, elle exhibe sa jambe histoire de bien montrer qu’elle peut être sexy. Et pourtant, Dieu sait combien la majorité des hommes n’aiment pas les sacs d’os ! Par ailleurs, même problème que la ministre de la culture, elle n’a pas franchement la classe. Bon d’accord, elle au moins elle pose. Mais les jambes écartées, c’est pas super féminin.

Alors j’en entends déjà qui hurlent à corps et à cris : mais quelle tenue portait donc notre chère première dame qui pour le coup est mannequin, elle. Je dois dire tout simplement que sa robe assez jolie couleur aubergine faisait d’elle une superbe courge auprès des sinistres !
Dernier détail, je trouve quand même dommage que, manquant de pellicule probablement, les photographes de cette soirée nous aient privés du plaisir d'admirer les tenues que j'imagine très sayantes de mesdames Boutin et Bachelot...

jeudi 13 mars 2008

Les jours J

Oui, ayé, c’est passé. Je suis en vacances (enfin si l’on veut vu que j’ai eu l’idée extrêmement intelligente de m’inscrire a l’agrégation qui est dans moins d’un mois). Et en bonne vacancière, j’en ai profité pour acheter une jupe top méga bien et surtout, une magnifique paire de tongs !
Bref, là n’est pas l’objet du post. Et non, en fait, j’ai envie de vous raconter un peu ce qui s’est passé lundi et mardi dernier pour ma pomme et celle de quelques milliers d’autres étudiants aspirants à MON poste de professeur certifié !
Alors voilà, tout a commencé lundi… Non, en fait, tout a commencé dimanche. Parce que si vous avez tout bien lu le post précédent, j’avais retenu une chambre d’hôtel a deux pas du centre d’examen. Je dis bien j’avais. L’emploi de l'imparfait de l’indicatif est indispensable vu que, après avoir voté et empilé le maximum de fiches de révisions dans ma valise, après avoir espérer fortement arriver avant 19h et maudit Chou de ne pas avoir fait sa valise avant ce dimanche, 17h00, je me suis présentée au comptoir de l’hôtel et ai demandé ma chambre. Sauf que là, le réceptionniste, que j’apparenterai a la famille des mollusques apathiques, m’a répondu « ah bon ? Vous aviez réservé ? ». Je respire, je reste calme. Oui j’ai réservé… Au mois de janvier j’ai réservé bordel ! Une chambre pour deux avec un grand lit, je vous ai même appelé la semaine dernière pour vérifier que ma réservation était bien prise en compte. Là, le type, il ose même pas répondre. Il cherche pendant trois plombes une chambre à me refiler dans cet hôtel qui subit des travaux. Il me case dans celle tout au bout du minuscule couloir en travaux, celle qui n’est pas rénovée, qui ne bénéficie donc ni du matelas qui imprime la forme de votre corps ni de la bouilloire ni du sèche-cheveux. Bon au final la chambre était moins cher, mais j’ai un peu envie de dire… Heureusement ! Dans mon malheur, j’ai eu quand même un peu de chance vu que mes collègues qui avaient les belles chambres neuves, ils ont payé la peau du cul, tout ça pour des ampoules grillées, des prises électriques sans jus et pas d’eau chaude a moins de faire couler un quart d’heure avant d’envisager mettre un pied dans la baignoire.
La nuit, comme toutes les nuits dans les chambres d’hôtel est mauvaise. On dort pas bien sur ces oreillers raplaplas sur ce matelas a qui il ne manque que les clous pour satisfaire tout faquir qui se respecte. 7h, le portable-réveil sonne. Salaud ! J’avais enfin réussi à m’endormir. Je me douche, m’habille et descend pour le petit dèj’ à 8€. A ce prix-là, tu manges pour la journée. Je me gave donc de chocolatines, attrape mon sac et vais au centre des examens, flanquée de mes compagnons de galère.
En arrivant, c’est horrible. J’ai l’impression d’être un vieux de la vieille. Face aux premières années paniqués stressants, j’ai l’air d’un moine bouddhiste en méditation dans le Népal. Je monte dans la salle et, contrairement à l’an dernier, trouve ma place du premier coup. Je m’assois et avise les surveillants. Moyenne d’âge : 50 ans ; profession : militaires (du moins ils en ont l'air). Super. Quand tout d’un coup, un truc nouveau. Les consignes sont données par un micro centralisé pour toutes les salles du bâtiment. Là, tu découvre que le point commun entre la SNCF, Mc Do et l’Etat, c’est qu’ils ont le même fournisseur de micro.
Alors bon, je sors mes petites affaires : ma trousse neuve (j’en avais marre de celle du CM2), mon compas, mes crayons ultra bien taillés, mes feutres fins, ma convocation, ma carte d’identité (dont la photo rappelle légèrement une entrée en taule, sans l’ardoise avec le numéro) et mon casse-dalle. Car non seulement l’historien compose mais il compose longtemps. Et Ziboux a besoin de manger. Maman m’a blindé de chocolat pour palier tout malaise dû au manque de fer découvert il y a peu par mon docteur. Mais rassurez-vous chers lecteurs, y’en a des pires que moi. L’an dernier, y’en a même une qui s’est arrêtée d’écrire pour manger très tranquillement son andouillette et ses pâtes froides. Gore je sais. Mais tout est bon pour déstabiliser l’adversaire.
Et là, débute la longue attente de la distribution des sujets. Ca me fait chier. D’ailleurs, mon corps exprime librement son envie. Oui, je sais je frise de scato mais que voulez-vous, j’y peux rien, je suis humaine, comme vous. Et comme la fée Clo quand elle court, moi je dégaze avant l’examen. Tout est bon pour déstabiliser l’adversaire j’vous dis ! Avec un peu de chance, la nana derrière moi va tomber dans les vapes trois heures et manquer de temps.
Les portes sont closes à 9h06 pétantes. Pourquoi 06 ? Parce que tout simplement il faut 6 minutes pour parcourir la distance entre le portail d’entrée du centre et les salles les plus hautes (7 ou 9 étages a pieds, faut être balèze quand même). Les petits soldats de 50 piges distribuent les sujets qu’on n’a pas le droit de retourner mais que tout le monde le fait quand même. Sauf moi. C’est bête, ils ont l’air tellement sympa ces mecs que je préfère attendre qu’ils m’autorisent à la regarder. N’empêche, on lit vachement bien a travers le papier de l’imprimerie nationale. Je vois que la matière tombée n’est pas une catastrophe pour moi.
En joug… Feu ! Je planche sur le sujet. Je perds du temps. En fait, c’est un leurre. Le sujet est digne de l’agrégation. Maudit soit celui qui y a pensé. Bon, je me dépatouille comme je peux. Je termine a 14h pile mais comme on a commencé en retard, et qu’il reste moins d’un quart d’heure d’épreuve, je suis sommée par un soldat de rester le cul sur ma chaise 10 minutes de plus.
On rentre à l'hôtel vannés après un arrêt indispensable au fast food du coin pour grailler quelque chose qui ait plus de consistance qu'un gateau de récré au chocolat. Je m'écroule dans ma chambre et me fait couler un bain chaud. Trop chaud. Je transpire dedans en lisant mes notes sur les transports français. Je me sens même mal. Je sors donc au bout de dix minutes de cuisson et repose sur le lit afin de me refroidir. J'espère faire une sieste. Oui mais voilà je suis dans la chambre dont le couloir est en travaux. Et sympa, les ouvriers jouent de la perceuse pour m'endormir. Un peu mieux, j'avise mes vêtements. Non, pas envie. Je me pyjamayise et me glisse dans le lit. Je révise pour le lendemain. Un copain vient réviser avec moi et bien sûr, Chou ayant un radar intégré débarque dans la chambre une demie-heure plus tard. Pas de panique, la confiance règne. Je me rhabille et on va manger a la cafet' du coin. Je prends des carottes rapées en crudités. Dégeulasse. Je vais chercher mon plat et redemande des carottes cuites. Dégueulasses aussi. C'est dur la vie pendant les examens.
Le lendemain, grosso merdo, même topo. Sujet pas simple, trop long a écrire et écrit tout petit sur la feuille. Les bigleux sont ainsi éliminés du concours. Tout est bon pour éliminer l’adversaire. D’ailleurs, la nana derrière moi n’est pas revenue pour la géographie. Je fais mon travail, exactement comme la veille. En gros je cherche un plan possible pendant une heure, au bout de laquelle j’improvise, de peur de ne pas achever ma copie dans les temps.
Alors voilà. Vous savez maintenant ce que représente le monde impitoyable des concours de l’éducation nationale. Les résultats ? … On verra.

mercredi 5 mars 2008

La boucherie Sanzot

Alors voilà, le 1er mai approchant à une vitesse infernale, les grèves sont de rigueur ces derniers temps. Oui, c’est vrai que celle des scénaristes américains a fini il y a quelques semaines mais y’a pas que les ricains dans ce bas monde !
Et nous vivons en France, pays de la grève chiante par excellence. Je dis ça parce que mes concours sont la semaine prochaine et que comme par hasard, des grèves de trains sont aussi prévues. Et Je me félicite d’avoir pensé à réserver deux nuitées dans un hôtel tout proche du centre d’examen. J’irai la peur au ventre, comme d’hab’, mais sans en avoir l’air, comme d’hab’. Et puis on verra. On verra bien si les gentils ouvriers de l’imprimerie nationale auront daigné imprimer nos sujets en temps et en heure, ce qui dans le cas contraire, me contrarierai énormément pour deux raisons. La première, c’est que j’en ai marre de réviser, marre que tout le monde me dise "Alors, c’est les vacances ?" avec un air entendu et un clin d’œil sympa alors que non, bordel de merde, je NE suis PAS en vacances. Des fois, je me demande si les gens comprennent bien ce qu’est une année de préparation aux concours. Bref. Je suis conditionnée pour deux jours précis et j’aimerai pas avoir à repousser mon repos bien mérité. La deuxième raison, c’est que ça me ferait aussi grandement chier d’avoir passé une nuitée à plus de 80€ pour queue dalle.
Tout ça pour dire que la grève, c’est chiant chez nous mais que l’ennui c’est que c’est difficile d’obtenir quelque chose autrement. Et c’est valable à la maison. Oui parce que ma sœur et moi, nous sommes les pros de la grève surprise, les reines du syndicat improvisé et à revendications immédiates.
Ma mère a eu le plaisir un jour de nous voir juchées sur le plan de travail de la cuisine, alors qu’elle voulait y faire à manger. A coups de « Pas contentes ! Pas contentes ! », nous avons manifesté notre désaccord avec les patrons de la maison et la branche approvisionnement. En effet, les revendications étaient simplissimes : plus rien pour le goûter depuis une semaine ! Après d’âpres négociations et une promesse d’aller très vite au supermarché pour contenter notre petit creux de 16h, nous avons enfin accepté de descendre de notre tribune et de mettre la table. Et je peux vous dire que Maman s’en souvient !
Aujourd’hui la grève a repris à la maison mais dans un autre domaine et pour d’autres raisons. Voilà maintenant quelques mois que ma sœur et moi, sommes souvent à la maison dans la journée. Soit l’une, soit l’autre, soit les deux. Et voilà aussi quelques mois que nous refusons environs 6 cuisines toutes équipées, trois devis pour de nouveaux volets roulants hyper moches et douze machines à expresso par JOUR. En gros, on passe notre vie à répondre aux démarcheurs téléphoniques.
Et le pire, c’est qu’il faut descendre, sans courir, la piste noire qui fait office d’escaliers entre nos chambres et le téléphone pour faire cesser sa sonnerie énervante. Bah oui, sinon, on est bonnes pour appeler les pompiers.
Alors non, on ne court pas. On décroche le téléphone et là s’en suit la conversation classique "Madame X ? Non sa fille. Madame ou Monsieur ne sont pas là ? Non. Quand puis-je les joindre ? Après 20h. Je rappellerai, au revoir." Voilà. Des fois, y’a des feintes genre "Vous êtes majeure ?" auxquelles bien sur il faut répondre « non » pour ne pas être emmerdée pendant trois plombes.
Franchement j’ai que ça à faire de ma journée de répondre à ces âneries. Alors voilà, ma sœur et moi, nous avons planté notre piquet de grève pile devant le téléphone et nous avons décidé de ne plus y toucher. Nous répondons aux portables, sur la boite moins cher que FT (parce qu’on est sure que c’est quelqu’un de notre connaissance et que le numéro s’affiche) mais certainement pas au téléphone commun. Marre de refuser les cuisines, les canapés, les machines à café et les volets électriques.
Marre aussi parce que bien sur, ces couillons de démarcheurs n’appellent jamais le week-end. Du coup, Papa et Maman n’y répondent jamais. Et j’ai pas eu l’option standardiste. L’autre jour, Papa, miracle, est tombé dessus. Il est arrivé tout fier dans le salon en disant qu’il venait de refuser une cuisine. C’est bien, nous on en a refusé 5 dans la journée ! Bravo Papa !
Et depuis le temps, je peux vous dire qu’on en a usé des réponses toutes faites pour leur passer l’envie de rappeler. Cela va du simple raccrochage à la gueule jusqu’au "ah non, ch choui la femme dé ménache et madame elle est chortie!" en passant par "merci mais on a de tout, même une machine à refouler les cons !". Et je suis sûre que nous ne sommes pas les seules victimes de ce harcellement. Le frère de Chou a même fait mieux que moi dans le standard sans réponse possible. Imaginez: "Allo monsieur? Vous venez de gagner une cuisine !" Et lui : "Et oui et vous madame vous venez de gagner une machine-grille-pain-micro-onde ! Vous pourrez venir la chercher quand?" Morts de rire !
Donc voilà, marre des erreurs, des démarcheurs, de FT qui appelle automatiquement pour signaler qu’on a pas payé la facture et, pire du pire, de cette % !£*# d’entreprise qui ne prend même pas la peine de dire "allo" et nous envoie sa musique d’attente dès qu’on décroche ! Comme si en plus, j’avais le temps d’écouter leurs musiques d’ascenseur pourrie ! C’est eux qui appellent et c’est moi qui dois patienter ? C’est la meilleure !
Non, c’est décidé, avis à ceux à qui ça prendrait de m’appeler sur le fixe de la maison, il n’y a plus de standardiste à ce poste, elles sont allées se faire embaucher à Moulinsart !!!