mardi 31 mars 2009

Chez Ion-Ion

Je sais pas si vous avez remarqué, mais il y a quelques jours, la colonne à gauche de votre écran a été légèrement modifiée. De nouvelles destinations sont apparues, pour que vous sachiez ce que j’aime lire ou regarder de temps en temps, et pour mon confort personnel (ça m’évite de me priver de l’une ou de l’autre de ces lectures quand je vais chez Chou) Vous trouverez donc des liens de blogs qui sont fermés mais que je ne me résous pas à supprimer, des liens drôles saupoudrés de créativités diverses.

Et parmi les nouveaux, il en est un qui me tient particulièrement à cœur. Celui de ma Ion-Ion. Et il vaut le détour, croyez-moi. Bon ok, c’est ma cousine et je suis hyper pas impartiale sur le sujet. N’empêche que ! Je ne suis pas accro aux blogs des ados. Surtout ceux qui finissent en « sky-quelque chose ». En général, c’est un ramassis de portraits chinois, de photos qui représentent un peu trop la décadence de la jeunesse actuelle et de déclarations d’amour à toute une flopée d’amis-pour-la-vie qui n’auront plus aucun intérêt pour la plupart dès lors qu’ils ne seront plus dans la même classe. Ma cousine a 16 ans et son blog ne ressemble pas à tout ça. Rien que pour ça, je suis fière d’elle.
Et si ce n’était que ça ! Non seulement elle tient un blog qui ressemble à quelque chose, mais en plus, elle écrit de très jolie façon dedans. Certes, ce n’est pas parfait. Il n’y a que Rimbaud pour être talentueux à cet âge. Il y a quelques fautes ici et là. Et alors ? Moi ossi gens fée dés fotes dabbor ! Du reste, elle n’écrit pas en langage essèmesse et on l’en remercie pour nos yeux.
Vous l’aurez compris, je l’admire ma Ion-Ion. Du haut de ses 16 ans (et de son mètre 75 qui doit être obsolète au moment où j’écris vu qu’elle n’a pas terminé sa croissance) elle réussit toujours à m’épater avec des autoportraits photos magnifiques qu’elle accompagne de textes que je sais écrits avec le cœur. Je crois que c’est ce qui me touche le plus.
Voilà, c’était juste au cas où vous n’auriez pas remarqué et pour avoir l’occasion de lui dire combien je l’aime, combien je suis fière d’elle et que je suis toujours là si elle en ressent le besoin.

Des bisous ma puce ^^

jeudi 26 mars 2009

A la troisième personne

Comme Ziboux en a définitivement fini avec les écrits et que maintenant, elle doit se préparer pour l’oral, Ziboux a un peu plus de temps pour elle. La preuve, Ziboux, hier, elle s’est prélassée pendant des plombes dans un bain chaud parfumé à la guimauve avec le dernier Lauren Weisberger, puis elle s’est fait un gommage au chocolat. ***soupir de bonheur***.
Bref, du coup, Ziboux prend le temps de faire tout ce qu’elle appréciait mais qu’elle s’obligeait à ne pas faire pour n’avoir aucune distraction en dehors de ses écrits à préparer (et de la broderie et de Chou, parce que quand même, faudrait pas me demander de devenir nonne pour devenir prof au bout du compte ! Non mais !!!)
Ziboux avait vu un truc sympa chez Eve. Un petit jeu que tout le monde peut faire. Vous allez dans Gogol, vous tapez votre prénom suivi d’un verbe conjugué (comme j’ai le cerveau tout ramolo après la géo, j’ai choisi les mêmes qu’Eve à savoir, être, vouloir, aimer et avoir besoin) et vous voyez ce qu’il en ressort comme proposition de liens. Bien sûr, Ziboux l’a fait avec son vrai prénom mais l’a caché sous son pseudo ^^. Entre parenthèses, mes propres commentaires pour votre plus grande joir. Et Ziboux le partage maintenant avec vous, chers lecteurs adorés :

Ziboux est en deuil alors aujourd'hui (ça commence bien !)
Ziboux est autiste (encore mieux !!!)
Ziboux est vulgaire (bah voyons ! Je suis trop gâtée... il est top ce jeu non ?)
Ziboux est maman (non Maman, ce n’est PAS vrai, ce n’est qu’un JEU !!!)
Ziboux est un prénom féminin
Ziboux est prognathe ( ???)
Ziboux est une vraie pilule de chaleur et de joie (pas avec tout le monde...)
Ziboux est un groupe de Lille
Ziboux est la violence et la douceur

Ziboux voudrait être toujours entourée d’enfants parce qu’ils lui donnent des tas d’idées absurdes pour faire d’autres livres
Ziboux voudrait aller dehors pour mettre ses nouvelles chaussures (et les niquer sous la pluie ? tu rêves ou quoi ?)
Ziboux voudrait aller chez son amie coiffeuse (non le verbe exacte c'est devrait ^^)
Ziboux voudrait qu’elles deviennent meilleures amies (avec la coiffeuse ? Jamais de la vie !)
Ziboux voudrait que Léa avoue à Louis qu'elle n'a jamais été enceinte
Ziboux voudrait jouer les mamounettes cœur (gné ?)
Ziboux voudrait traverser
Ziboux voudrait faire un cadeau pour le départ à la retraite (de qui ?)
Ziboux voudrait en avoir une casquette

Ziboux aime Winnie (ça ne s’invente pas !)
Ziboux aime la peinture, laisser glisser le pinceau sur la toile, ou le crayon deviner un visage
Ziboux aime être proche de la nature
Ziboux aime jouer aux cartes et se promener
Ziboux aime en secret Valère qui s'est fait passer pour l'intendant d'Harpagon dans le but de gagner sa confiance (ça sent l'embrouille c't'affaire...)
Ziboux aime la vie de citadine et tout ce qui s'y rapporte (et la tour Eiffel !)
Ziboux aime son indépendance
Ziboux aime de plus en plus à se montrer
Ziboux aime par dessus tout, les apéros et les gâteaux d'anniversaire ! (moi ? ***air farpaitement innocent***)

Ziboux a besoin de plus de temps pour s’en séparer
Ziboux a besoin de points de repère
Ziboux a besoin d'entrain et d’avis enthousiastes quand elle fait les magasins (oui, d’ailleurs ça fait longtemps que j’ai pas fait de shopping entre filles)
Ziboux a besoin d'aide
Ziboux a besoin maintenant d’un méta- langage pour parler d’elle (euh… quésako le méta-langage ?)
Ziboux a besoin de dire, de se dire, et elle se lança
Ziboux a besoin de récupérer
Ziboux a besoin d'une pièce détachée Lotus (voire de la lotus en entier…^^)

vendredi 20 mars 2009

The show must go on

Je ne m’en lasse pas. Non, vraiment.
Samedi dernier, Chou et moi avons profité de notre cadeau de noël 2007. Sa tante nous avait offert un bon pour le spectacle de notre choix. Peu pressés, nous avons pris notre temps pour choisir une représentation qui nous plairait à tous les deux. Non pas que nous soyons difficiles mais nous voulions vraiment trouver quelque chose qui nous accorde tous les deux. Nous avions tout d’abord jeté notre dévolu sur le dernier pestacle de Gad Elmaleh. Mais trop tard. Complet de chez complet, même deux places contigües étaient introuvables. Alors la soirée à rire en haut loin de Chou qui rit au troisième rang ou l’inverse, non merci. Tant pis.
Nous avons attendu juillet 2008 pour trouver ce que nous allions aller voir ensemble. Bénabar refaisait une tournée, ça tombait le samedi après les écrits du capes, un jour où Chou ne pouvait pas avoir cours et où nous pourrions dormir le lendemain. Parfait.

Samedi soir, nous sommes donc allés voir Bénabar. C’était une première pour Chou et la troisième fois pour moi. Mais quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ?
Pour l’organisation du départ, Chou m’avait donné carte blanche. J’ai donc été cherché du pain à 16h, fait mon sandwich, Chou a fait le sien et à 17h15, nous étions fin prêts, dans la voiture, en route pour le zénith. Certains trouveront sûrement que c’était un peu tôt pour y être à 19h30, je vous assure que non. Pas si on veut arriver zen et avoir le temps de chercher une place pour se garer sans étriper l’autre. En fait, sans me vanter, le timing était parfait parce que le rond-point à la sortie du périph’, les soirs de concerts, c’est juste l’horreur. On est restés bloqués un quart d’heure dedans quand même. Evidemment, même en arrivant à 18h15, le parking du zénith était complet. Il nous a donc fallu trouver une solution de replis, opération menée de main de maitre par Chou.

19h30, nous étions enfin assis dans la salle, en train de déguster nos sandwiches maison et riant des hôtesses qui vantaient les mérites de leurs simples jambon-beurres à 5€ et leurs magnums à 3€ ! Bon la première partie, je ne vous dirais pas qui c’était parce que c’était très naze. Du moins pour les gens qui se trouvaient au-delà des trois premiers rangs de la fosse, sur une ligne de quinze personnes en face du chanteur. Il a bien essayé de chauffer la salle, de faire rire mais sincèrement, c’était plus de la politesse qu’autre chose de la part du public. D’habitude j’aime bien les premières parties mais là, c’est la première fois que je trouve ça très nul. Chou s’est même endormi.

Et puis il est arrivé. Sautant partout comme à son habitude, il nous a demandé où on était passés. Un concert de Bénabar, c’est tout un poème. Du bonheur en barre. D’abord, c’est plein d’humour et de tendresse. Il y mêle les moments de rires et d’émotion avec une singulière facilité. Il est de ces chanteurs qui ne font des albums studios rien que pour avoir une excuse afin de revenir encore sur scène, de faire une tournée de plus, à la rencontre d’un public de plus en plus nombreux et complice.
Dès la fin de la première chanson, il a dédié cette soirée à Alain Baschung qui était un maître pour lui. C’est avec émotion qu’il nous a appris sa mort, la nouvelle étant tombée très peu de temps avant. Et puis le spectacle a continué. Les chansons se sont enchainées à un rythme effréné. Bénabar a aussi le talent de mettre en valeur ses musiciens tout au long de son concert. Pas seulement à la fin, juste histoire qu’ils aient un moment de gloire à eux. Ils bougent, chantent, dansent et le batteur a même une scène amovible pour lui tout seul qui lui permet de se trouver au devant de la scène. Généreux, Bénabar nous a offert les chansons de ses albums avec de nouveaux arrangements pour qu’on n’ait pas l’impression d’entendre le cd. Sa berceuse à capella avec ses musiciens qui faisaient les chœurs derrière était un moment magique. Et puis il nous a confié son envie de ne surtout pas se rendre à ce dîner. Et la salle s’est enflammée. Nous nous sommes levés pour ne plus nous rassoir.
Je crois que le concert a réellement pris une autre tournure à partir de ce moment-là. Il y avait une véritable osmose entre le chanteur et son public. Il a annoncé la dernière chanson, l’a chantée puis s’en est allé dans les coulisses. Sachant qu’il ne pouvait que revenir, le public a applaudit jusqu’à ce que des techniciens arrivent sur scène pour y placer le beau piano à queue de bois au centre. Dessus, nous voyions Kehul, l’ami fidèle assis et admirant la foule. Là, Bénabar nous a offert deux chansons dont un inédit. Un pur moment de délectation. Puis il est retourné en coulisse. Là encore, le public a appelé, tant et si bien que lui et ses musiciens sont revenus pour deux chansons supplémentaires. Ils ont longuement salué puis sont retournés dans l’ombre, attendant le prochain concert.
Mais le public chantait encore cet air entêtant, réclamait toujours un nouveau retour. Les lumières étaient rallumés, on avait retiré le micro principal. Fin du spectacle. Et pourtant… Unis dans une même émotion, peu de gens ont quitté la salle. Pas envie. J’avais remis mon écharpe et mon manteau à regret. Lentement. C’est alors qu’ils sont revenus, tous. Une dernière chanson pour la route. Bien des gens qui avaient quitté la salle l’ont regretté en entendant cela, voulant revenir pour profiter encore de ce cadeau somptueux, un rappel imprévu. J’ai retiré mon manteau. Trop chaud. Pas envie de partir. Et puis ils ont remercié de nouveau, remercié Baschung pour sa carrière et son exemple, remplis d’une émotion qu’ils avaient peine à contenir. Les lumières sont revenues, aveuglantes. La salle a continué à se vider. Ce même air ne me quittait pas. Chou chantonnait aussi. Nous avons attendu que la salle se vide un peu. Et là, un cri de la fosse. Bénabar, devant la lenteur que mettait son public à quitter la salle, probablement aussi pour gouter encore à ces applaudissements cent fois mérités, est revenu une dernière fois. Juste pour saluer, remercier encore et encore. Moment magique.
Un concert dynamique, avec ses moments de tendresse, cette chanson chantée par lui, par nous, ma tête sur l’épaule de Chou et sa main dans la mienne. Celles qui nous font délirer dans la voiture, celles qui nous font penser aux gens qu’on aime, celles aux rimes qui nous font rire à chaque fois. Et puis quatre rappels, juste pour le plaisir.
Je l’ai vu trois fois et j’y retournerai sans hésiter. J’ai trouvé ce que l’on dit après « jamais deux sans trois », on dit : « à la prochaine… »

lundi 16 mars 2009

Et de trois !

Bon, j’espère que cette fois c’est la bonne. "Jamais deux sans trois" dit-on… Et si on se loupe la troisième fois, on dit quoi ? J’ai très envie d’y croire, j’ai bossé trop dur pour ne pas avoir ce que je mérite au bout. Mais c’est la loi des concours. Tu auras beau bosser de tout ton soûl, cela ne garantie en rien ton admissibilité et encore moins ton admission. Il est loin le temps des doux partiels où l’objectif était juste d’obtenir la moyenne pour être reçu. Là, pas de moyenne. Ou plutôt si, une moyenne mais basse, très basse. Un 10 est une excellente note au capes. C’est dur à comprendre pour certain mais c’est comme ça. Il y a même pire, un 6 en géographie et c’est presque le nirvana.

Cette année au capes, c’était pareil et pas pareil à la fois. Même centre d’examens, même types de surveillants. Toujours aussi aimables d’ailleurs. Ca doit être un critère de sélection je pense, au moins pour les chefs de salles. Parce que les autres dans le fond, on ne les entend pas vraiment. Ils surveillent la salle, donnent brouillons et copies supplémentaires sur demande avec un sourire parfois optionnel mais pas plus. Par contre, le chef, il beugle comme un SS et menace systématiquement celui qui n’obéit pas de noter son nom sur le procès verbal de l’examen. En gros, ça veut dire recaler le candidat. Cette année donc, un nouveau SS en veste vert olive en velours hideux, une nouvelle place dans une nouvelle salle mais toujours des tables aussi petites.
Je ne sais pas pourquoi ils s’obstinent à nous donner des copies aussi grandes alors que les bureaux sont si petits. Individuels, ils sont sûrement très adaptés pour les matières littéraires où il ne suffit que de sa trousse et de ses méninges pour bosser sur le sujet. Mais nous, scientifiques, nous avons besoin d’espace parce que la trousse n’est pas notre seul matériel. Non, pour bien faire, il faut en plus une trousse de crayons de couleurs (pas la boite de 12, le camaïeu n’y est pas assez développé, il faut au moins 4 types de bleus et de verts) à laquelle vous devez ajouter la trousse de feutres fins pour schémas et cartes de synthèse (obligatoire et valant ¼ de la note en géographie), plus le paquet de mouchoirs pour éponger les larmes quand le sujet est trop dur et pour estomper les coups de crayons histoire de rentre la carte plus jolie que celle des autres, plus le gabarit pour faire les triangles, ronds et autres carrés bien triangulaires, ronds et carrés et bien sûr, le compas pour les très grands ronds (plus de deux cm de diamètre). Et je ne parle même pas de la bouteille d’eau, des gâteaux de soutien moral et physique. Oui, parce que le gâteau, quand on réfléchis sur un sujet qui prends la tête, qu’on a mal à la main à force de gratter, qu’on n’a pas mangé depuis 6h du matin et qu’on sait qu’on ne va pas sortir de la salle avant 14h15, il est salvateur. De la torture je vous dis les concours ! La bouteille d’eau d’ailleurs pour moi, contenait du sirop. Faut pas être diabétique quand tu passes les concours !
Bref, tout ça sur leur petit bureau riquiqui, ça rentre pas. Alors moi, j’m’en fout. Marre de ramasser mes trousses qui tombent donc cette année, les gabarits et les victuailles se sont retrouvées directement à terre, près de ma chaise. En plus, ça évite de pleurer sur sa connerie quand on renverse sa bouteille mal fermée sur sa copie écrite à l’encre gel pourrie au bout de 4 heures d’examen sur 5. J’l’ai vu, j’vous assure que la nana, je l’ai plainte de toute mon âme.

Bref, je ne sais pas comment ça se passe pour les autres matières, mais chez nous on a une dissertation en histoire et une en géo. 5h pour exécuter le travail. Quatre matières en histoire (ancienne, médiévale, moderne et contemporaine) et trois en géo (France, question régionale et question thématique) à réviser. Une seule des 4 ou 3 matières tombent. Chacune a une question un peu précise parce que quand même, c’est vague sinon. Par exemple, la question de médiévale portait sur pouvoirs, Eglise et société entre 888 et 1110 dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie. D’aucun trouveraient ça facile, je les invite à venir passer le concours avec moi pour leur prouver le contraire ^^.
Et chez nous, le grand jeu avant les écrits c’est de tenter de trouver ce qui va tomber dans chacune des épreuves. La matière en particulier. Alors chacun y va de son petit pronostique, on fait des statistiques savantes pour voir quelles questions sont tombées, quand, à quelles intervalles etc. Et les profs aussi. Je crois que l’an dernier, personne n’est allé aux écrits sans savoir que la moderne tomberai. Mais cette année, que nenni. Pas de fuite. Alors les profs ont joué aux statistiques et ont recommandé de bien réviser dans l’ordre : contempo, médiévale, ancienne, moderne. Et en géo, les profs sont quand même moins cons, ils ne jouent pas à ça. Les élèves sont parfois cons aussi parce qu’ils écoutent les profs qui disent ça. Et preuve a été faite que c’est une très très mauvaise idée.
Cette année, on n’y a pas coupé, les profs ont conseillé, les élèves ont écouté. Moi, non. N’allant qu’en géo et qu’à un seul cours d’histoire, je n’ai rien entendu de cela et ai bossé les 7 matières à part égales. Le jour J, juste avant de monter dans les salles, j’ai demandé à mes collègues ce qu’ils pensaient voir tomber. Contemporaine à l’unanimité. Moi l’air de rien, j’ai fait remarqué que déjà l’an dernier, ils avaient mis un sujet très difficile pour évincer un maximum de monde et que si j’étais à la place du jury, je mettrai la matière qui embêterai le plus. Genre la moderne qui a une super mauvaise cote et que personne n’a révisé parce que c’est tombé l’année d’avant et que deux fois la même matière, vraiment ça ne s’était jamais vu.

Vous devinez la suite je le sais. Bien sûr la moderne est tombée deux fois de suite. Bien sûr les mouchoirs ont estompé bien des larmes de rage aux imbéciles qui avaient jugé inutile de la réviser. Bien sûr, JE l’avais révisé. Au bout de 2h30 d’examen (heure à laquelle on a le droit de quitter définitivement la salle) la moitié des candidats dans toutes les salles sont partis, rendant des copies blanches au presque. Le mouvement était tel qu’il a surpris les surveillants et à fait friser la syncope au SS en chef.
Moi, je suis restée 5h, j’ai fait 13 pages et je suis sortie plutôt contente. Le soir, j’ai bien rigolé en regardant les forums où les candidats dépités refusant d’admettre qu’ils s’étaient fait avoir au jeu de pronostiques crier à tue-tête que c’est le sujet de réserve qui est tombé. Mauvais joueurs !
Le lendemain pourtant, à l’épreuve de géographie, il y avait beaucoup de gens qui n’avaient quasiment rien rendu la veille mais qui sont revenus en espérant réaliser l’exploit en géo. Ou pour l’honneur, c’est selon. Et croyez moi, le mot « exploit » n’est pas de trop car comme 90% des candidats sont des historiens purs qui n’aiment pas la géographie et qui n’y comprennent rien, réussir à décrocher le 16 en géo est carrément du domaine du mythe. Le sujet tombe, classique : La Russie et ses façades littorales, géographie régionale. Là, je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai été touchée par la grâce probablement. J’ai vu en dix minutes ce qu’on attendait et en une heure, j’avais fait ma problématique, mon plan détaillé et la carte de synthèse, que la plupart des gens font en un quart d’heure à la fin. J’ai quand même fait 12 pages de dissertation, plus la carte et sa légende mais la quantité, on s’en fout, comptent uniquement la qualité, la méthode et la propreté du devoir.
Et maintenant ? J’attends les résultats pour fin mai. Et je continue à travailler. Parce que mine de rien, tous les professionnels ont l’air très contents de mon travail et son bien optimistes pour la suite. Moi je ne crois que ce que je vois et je suis assez autocritique pour savoir que mes copies sont loin d’être parfaites. Une chose est sûre, je vais travailler encore bien plus les oraux. On ne sait jamais. Vu les copies nullissimes en histoire et le peu de probabilité de réussite en géo, ma moyenne pourrait bien me placer dans les 1200 veinards qui iront aux oraux… Comme dirait tata : « on veurra »…

mercredi 11 mars 2009

Le retour

Des fois je me dis qu’il faut que je bloggue. Alors voilà, je viens de me mettre un coup de pied au cul et je bloggue.
Sauf que je sais pas sur quoi blogguer. J’y arrive pas. Panne sèche. Pourtant j’ai essayé tout à l’heure. J’avais écrit deux pages de râlage. Et puis non. J’ai pleins de trucs à dire vous pensez ! Y’a tellement longtemps que j’ai pas bloggué. Je me suis retenue de force. Et comme vous avez pu le constater, j’ai une grande force mentale quand je me pose des barrières toute seule.
Je m’étais dit : « je blogguerai de nouveau quand Pep’s aura sa victoire de la musique. » Oui mais voilà, il ne l’a pas eu. Tous des cons les mecs qui votent pour les victoires de la musique. C’est quoi ce groupe de merde qu’a gagné franchement ? Vous connaissiez ces massacreurs du son vous ? Moi non et j’en étais assez ravie jusque là, je dois l’avouer. A croire que Marianne James avait raison, les gens ont de la merde dans les oreilles. T’façon y’a qu’les cons qui votent aux victoires de la musique. Sauf ceux qui ont voté pour Pep’s. J’ai les noms ! Et je les en remercie pour lui du fond du cœur.
Voilà, je voulais blogguer sur ça tout à l’heure et puis aussi sur les Césars. Parce que j’ai regardé la cérémonie chiante. J’ai beau aimer ce que fait Antoine De Caunes et probablement être la seule, il ne réussi pas tout seul à rendre cette soirée distrayante. Enfin bref. J’étais assez atterrée qu’une fois de plus, la profession a récompensé la dizaine de film qui ont fait le moins d’entrées en salles (Mesrine et les Ch’tis mis à part) et qui vont faire un carton maintenant qu’ils ont un joli trophée pour leur deuxième vie cinématographique. Cela dit, je suis contente pour Vincent Cassel et Yolande Moreau. Mais quand même merde ! S’ils veulent que la cérémonie soit populaire, ils feraient mieux d’y nommer des films que les gens ont vus et aimé ! Je trouve assez scandaleux que le plus gros carton de tous les temps du cinéma français qui frise les moustaches du Titanic soit reparti bredouille. Le cinéma est un art populaire tenu en bride par des bobos pisses-froid qui nous feraient presque regretter les 7 d’or ! Presque j’ai dit ! Faut pas charrier non plus.
Pis je voulais blogguer aussi sur les âneries de notre gouvernement. Vous vous doutez bien que j’ai une flopée de phrases bien cinglantes pour notre cher Nabot et ses sous-fifres. Entre les DROM qui se rebellent et qui sont carrément ignorés pendant plus d’un mois avant qu’un sinistre daigne s’en occuper, la garde des sots qui a réussi à prouver à Nabot qu’il pouvait faire du congé maternité ce qu’il voulait vu que les Françaises en ont trop et que d’abord c’est du chiqué, même pas mal la césarienne ! Bah voyons ! Peut être aussi que la raison pour laquelle on a le taux de natalité le plus élevé d’Europe c’est qu’on a une législation efficace qui nous permet d’être des femmes actives et des mères attentives après la naissance. Mais apparemment, Nabot méprise ceux qui torchent le cul des enfants. Un peu comme son duo de comiques qui veulent flinguer l’éducation nationale de l’intérieur.
Et il y avait aussi cet article fort intéressant sur la propre scolarité de Nabot. C’est drôle parce que c’est une info qui n’a pas été relayée du tout pas les médias populaires (télévision et radio) Figurez-vous qu’un des professeurs de sciences po de Nabot a dénoncé le fait qu’il a menti sur son cv. Nabot prétend avoir un DEA en science po ce qui est faux. D’abord, il a eu de justesse son admission au barreau. Et puis il a effectivement préparé un DEA en 1978-79 mais il n’a jamais présenté sa soutenance ni rendu de mémoire. Réponse de l’Elysée : Nabot a eu un report d’une année pour son DEA, le prof s’est planté, il sait pas chercher, vous voyez bien qu’il faut flinguer l’université. Bon, qu’à cela ne tienne, le prof retourne aux archives de la fac et découvre que, sur 40 années d’existence de la filière sciences po, la seule année où il n’y a pas d’archive est l’année 1979-80. Etonnant non ? Bon, qu’il ai menti sur son cv, c’est pas le problème. Il est pas le premier. Ce qui me gêne c’est qu’il le nie et qu’on en entende pas parler. Moi je crois que ca intéresserai bien les 52% de gens qui ont cru bien faire en votant pour lui de savoir enfin à qui ils ont réellement affaire.
Vous voyez, y’avait pleins de trucs sympa à blogguer. Mais que voulez-vous ? Quand ça veut pas ça veut pas !
J’aimerai aussi évoquer mon troisième et dernier passage aux écrits du CAPES, puisque c’est ça qui m’a tenu éloigné de ce blog le plus longtemps. Je m’étais enfermée dans une bulle pour ne pas me laisser distraire dans la dernière ligne droite. Mais ça, ce sera pour le prochain post… ^^