lundi 29 septembre 2008

Le pays des droits de l’Homme

L’idée était belle, révolutionnaire même. Tous les Hommes naissent libres et égaux en droit. Grâce à un tel premier article, nous, Français, sommes estimés dans le monde entier. Nous avons droit au respect par cette simple vérité calligraphiée au XVIIIe siècle : les Hommes naissent libres et égaux en droit.
Et puis le vernis a craqué, la société a pourrie, les révolutions s’en sont allées. Aujourd’hui, nous sommes toujours censés être les portes paroles des droits de l’Homme. Seulement voilà, ce qui est valable pour les autres ne l’est plus pour nous. Plus depuis un soir de mai 2007. Ce soir-là, le Nabot avait tout de suite annoncé la couleur de l’avenir français. Il était monté dans une voiture de luxe pour se précipiter au Fouquet’s manger une salade (je vous rappelle qu’il ne boit pas une seule goutte d’alcool selon sa campagne électorale) avec ses amis les pipeuls et les patrons et puis était allé écouter coasser Mireille Mathieu.
Depuis ce soir-là, le self-made-man n’existe plus. Il a été enterré sous 52% de bulletins de vote. L’échelle sociale est devenue gratte-ciel. Et à moins d’avoir recours à un ascenseur miracle, jamais, non, jamais plus personne ne pourra naître balayeur et finir Bill Gates. L’exemple est peut-être un peu fort car tout le monde avant l’ère Nabot n’avait pas la possibilité de devenir un puissant de ce monde, du moins une personne qui gagnait assez bien sa vie grâce à son talent à part quelques exceptions de la téléréalité peut-être. Mais là, j’vous l’dit clairement : c’est rapé !
Je viens de lire un article tout fraîchement paru qui le prouve bien. Résumons les faits :
Le 10 octobre 2005, un homme tranquille et sans histoires, avec des papiers en règles et un travail légal s’est fait emboutir sa voiture par un scooteur incivil qui n’a pas eu la courtoisie de s’arrêter pour régler l’affaire. Bien heureusement, l’accidenté a eu le temps de relever la plaque d’immatriculation du deux roues criminel. L’homme avait ensuite envoyé à son assurance le numéro, précisant qu’il y avait eu délit de fuite, comme c’est l’usage. L’assurance devait se charger d’écrire au propriétaire du scooteur en janvier 2006 pour qu’il réponde de ses actes. Sans nouvelles au mois de février, l’homme a porté plainte définitivement pour délit de fuite. Comme de par hasard, cette plainte a été égarée par le commissariat de police. Et pour cause ! Ce scooteur n’est autre que la propriété du fils cadet du Nabot ! Ce dernier nie tout en bloc, précisant qu’au moment des faits, il était en cours. L’affaire a fini par être menée devant les tribunaux et le pauvre homme (qui a précisons-le la maladresse de porter un nom a consonance maghrébine) ne demandait rien d’autre que la réparation de sa voiture s’élevant à 260€ et une amende pour préjudice moral.
Le verdict est tombé cette après-midi : le fils du Nabot est relaxé. Le tribunal a estimé que le délit n’était pas constitué. Mais non content d’obtenir son innocence par des palabres plutôt que par des preuves (c’est vrai que "j’étais en cours" c’est quand même l’alibi du siècle !) Nabot Jr et son avocat ont obtenu une amende de 2000€ à l’encontre du pauvre monsieur accidenté sous prétexte de "procédure abusive" !!! Dégouté, l’homme déclarait cet après-midi : "Je savais qu'il était au-dessus des lois mais à ce point... C'est inquiétant pour la Justice et pour la République."
J’avoue, je trouve ça aussi très inquiétant. Tous les hommes naissent libres et égaux en droit, c’est peut-être écrit, mais pas interprété de la même façon pour tout le monde. Place donc à l'oligarchie et à la "famille" à la Eltsine.
A quand la prochaine révolution ?

mardi 23 septembre 2008

L’heure, c’est l’heure !

Chers amis, je suis super fière. Si, si, j’vous jure. Je n’en finis pas de jubiler depuis cet aprèm, c’est affolant. Et oui car je sais de source sûre et hautement scientifique que je suis en avance chers lecteurs. Et pas qu’un peu ! Pas en avance de cinq petites minutes, ni même d’une heure ou deux. Non. Je fais bien mieux que cela. Je suis en avance de quelques milliers d’années moi, mesdames, messieurs. Bon, c’est à la louche hein, pas trop précis non plus. Mais ça reste considérable, vous en conviendrez.
Et je ne suis pas simplement en avance sur mon temps. Non. Je suis en avance sur vous chers lecteurs. Enfin sur la très grande majorité des humains qui vivent actuellement sur la planète. Oui, farpaitement, en avance sur l’ensemble de l’espèce humaine, de toute l’humanité entière. Bon ok, j’en fais peut-être un peu trop là. Mais faut comprendre aussi. C’est pas tous les jours qu’on vous annonce une nouvelle pareille.
Qui ça on ? Bah mon dentiste pardi ! J’vous l’avais pas dit ? De source sûre et hautement qualifiée. C’est qu’il s’y connaît mon dentiste. C’est pas un pequenot qui te met des vieilles revues à cancans dans sa salle d’attente. Non, c’est hautement spirituel de patienter sur ses chaises en fer forgé avec des super coussins extra moelleux. Sur la table basse, à des kilomètres des chaises (bah oui, faut pas trop en demander non plus) y’a des journaux sérieux, tout sur l’économie, la culture, la vraie. Et en fond sonore, un petit morceau de jazz bien pensé et pas trop fort. Pas une radio débile avec des cons qui braillent (en parlant de cons qui braillent, vous avez vu la rue des charlots à la télé vendredi soir ? nul hein ? Ca s’arrange pas !)
Bref, tout ça pour dire que mon dentiste, il est super. Voilà un médecin chez qui j’aime bien aller. D’abord parce que c’est le docteur que je vois le moins souvent. A peu près tous les deux ans. Et autant vous dire que quand j’y vais, c’est vraiment pour lui faire plaisir. Enfin non, là c’était pour faire plaisir à Maman qui avait décrété que j’avais les dents un peu jaune. Alors j’ai pris rendez-vous. Comme d’habitude, j’ai à peine attendu dix minutes dans la salle d’attente. Franchement, quel médecin réussi à te faire entrer dans son cabinet aussi peu de temps après l’heure officielle de ton rendez-vous ? Moi ça m’est arrivé d’attendre presque deux heures des fois et tu fulmines en serrant la main de la crétine qu’a fait médecine et qu’est pas capable de gérer son temps. (Je digresse mais bon, faut bien le remplir le post !) Donc, je rentre dans son cabinet. C’est facile, c’est celui avec la photo de Doisneau où tu vois les enfants s’ausculter la bouche. Elle est sympa cette photo d’ailleurs. Y’a aussi un dessin rigolo sur son mur. Peut-être pour te détendre quand t’es dans le fauteuil infernal. Pour moi, pas de fraise, de roulette ou quel autre engin qui fait mal aux oreilles et aux dents. Non, non. Moi, il m’ausculte juste avec son petit crochet. En tout et pour tout, ça lui prend deux minutes. Je le sais, l’horloge est pile en face du siège. Il me dit que ma Maman a fumé la moquette, que j’ai pas les dents jaunes du tout et qu’elle ferait mieux de venir le voir pour sa bouche à elle. Et vlan, dans les dents !
Ensuite, pour être sûr que tout va vraiment bien, il m’emmène faire une radio. Oui, dans son cabinet, y’a une petite salle pour faire la radio des dents avec le truc en plastique que tu dois mordre et qui fait mal aux chicots d’ailleurs en y repensant. Mais bon, en moins de deux, voilà un joli cliché noir et blanc sur l’écran de l’ordinateur. Ma bouche. Mes quenottes. On voit tout, même les racines. Et là, le dentiste m’annonce que je suis en avance sur l’espèce humaine. Si seulement les maîtresses m’avait dit ça à l’école… *soupire*. Moi, l’air faussement surprise devant l'évidence d'un tel constat : « ah bon ? Mais comment se fait-ce ? » Et là, très sérieux, il m’explique que d’après les grands pontes de la recherche dentaire, l’homme n’aura plus de dents de sagesse d’ici quelques milliers d’années. Et moi chers lecteurs, moi, je n’en ai que deux ! Et celles qui font le moins mal quand on les retire en plus ! Je sais, je suis douée. *aplause* Le meilleur dans tout ça c’est que y’a même pas besoin de les retirer ces dents là ! Y’a d’la place à foison là dedans. Alors chers lecteurs, fiers de votre bloggeuse préférée et de ses quenottes en béton ^^ ? A presque 28€ les deux minutes sur le fauteuil et la radio, ça fait cher la bonne nouvelle quand même… Merde, je suis à la bourre !

lundi 15 septembre 2008

Cher monsieur DarcosVador

Vraiment, je ne suis pas du genre à achever les blessés. Non, non je vous assure. J'aime pas critiquer les gens et les choses qui sont déjà tombées bien bas, à six pieds sous terre. Oui mais voilà, y'en a, on dirait qu'ils tendent le bâton pour se faire battre.
La semaine dernière, j'évoquais votre capacité à inventer des nouvelles réformes pour faire bouger les choses. Capacité tout à fait honorable ceci dit. Bon, manque de bol, vos idées, d'autres les ont eues et appliquées avant vous. Je crois, sans vouloir vous offenser que vous avez atteint le comble de l'égocentrisme pour un sinistre, qui conciste à oublier qu'il n'est pas le premier à occuper ce poste.
Voilà ce que j'entends hier à la radio : DarcosVador, le sinistre des réformes déjà faites propose de remotiver les lycéens. Il entend instaurer des médailles et des remises de diplômes à l'américaine dans nos lycées, après obtention du bac.
Alors là, plus bling-bling que ça, tu meurs ! Non mais déjà, depuis quand est-ce qu'on se borne en France à faire comme les ricains ? Surtout nous, qui sommes certainement le pays le plus anti-américain d'Europe. Une remise de diplômes avec uniforme de rigueur et chapeau ridicule, j'imagine que c'est ce que vous avez en tête. Bah voyons ! Encore un truc très utile qui va coûter une blinde aux contribuables. Et avec remise de médailles en plus ! Quelle récompense ! Alors là, DarcosVador, je vous déclare médaille d'or de la connerie ! Au moins, nous n'avons plus aucun doute sur la façon dont vous avez occupé votre mois d'août : vous avez trop regardé les JO. Surtout que dans notre système scolaire, on a déjà des récompenses pour les bons élèves. Ca s'appelle des mentions, monsieur. Sisisi j'vous assure. Que vous ne le sachiez pas n'est guère surprenant car il semble que vous n'en ayez obtenue aucune au vu de votre niveau en mathématiques, déjà vérifié par les journaleux. Alors puisqu'il faut vous renseigner à ce sujet, sachez que l'Etat récompense en notant une petite mention sur le diplôme qui permet de situer à peu près la note finale de l'élève. Ainsi, celui qui aura obtenu entre 12 et 14 aura "assez bien", entre 14 et 16 "bien" et au-delà "très bien". Ce n'est qu'un mot sur un papier me direz-vous, cela n'a rien à voir avec une médaille (appelée "en or" mais même pas en vrai or d'ailleurs, ce qui vous honore encore moins). Alors oui, c'est sûr qu'on ne se ballade pas avec son diplôme accroché dans le dos tous les jours pour bien montrer à tous qu'on a réussi à rentrer dans le moule comme on pourrait exhiber sa médaille autour de son cou. Evidemment. Mais les écoles supérieures, qui contrairement à ce qu'on pourrait penser en se promenant dans leurs bureaux administratifs, ont des personnels compétents, qui savent lire et qui surtout accordent une importance à cette petite mention. Et puis avouez monsieur DarcosVador que la médaille ne rendra pas grand chose à la photocopieuse pour justifier de sa réussite et constituer les dossiers pour lesdites écoles.
Alors vraiment monsieur DarcosVador, je vous invite à revoir votre copie pour une fois plutôt que de vous gaver de séries américaines frisant le débile et faisant l'apologie de la connerie puritaine et anorexique. Ne vous vengez surtout pas en regardant les séries françaises, vu l'imagination des scénaristes, vous pourriez être atteint d'idées encore moins lumineuses que celles que vous avez déjà. Non. Investissez dans un livre de droit, un code civil, un facicule de devoir de vacances spécial maths en folie ou mieux, un livre de physique-chimie et plongez-y sans hésiter. Vous apprendrez ainsi avec ce dernier à ne pas proposer trop vite des réformes inutiles car c'est parce que la vitesse de la lumière dépasse celle du son, que tant de gens paraissent intelligents avant d'avoir l'air con.

lundi 8 septembre 2008

Le grand n’importe quoi

Je tarde à blogguer chers lecteurs, je le sais bien. Vous m’en voyez navrée. Seulement voilà, rentrée oblige, je suis dans une paperasse indescriptible pour me ré-réinscrire à l’ioufm histoire d’éviter de tenter la logique administrative de m’envoyer en stage à Forbach l’année prochaine. C’est d’un compliqué j’vous jure. Et en même temps pas tant que ça. En août j’avais envoyé un dossier bien ficelé pour négocier un triplement qui n’est possible qu’après accord de la commission spéciale cas-désespérés-comme-moi de début septembre. Je suis donc partie en vacances tranquille et en rentrant, je me suis dit que ça serait quand même bien d’avoir une date un peu plus précise que "début septembre". J’ai donc envoyé un mail à la dame responsable qui m’a répondu : "mais la commission a déjà eu lieu (fin août en fait !) et votre triplement est accepté, venez avec votre carnet de chèque mercredi prochain." Super. Et en bas de la convocation, une phrase en gros, en gras que je n’ai pas encore élucidée : "votre présence à la réunion de rentrée est obligatoire". Bon c’est pas que je comprends pas la phrase chers lecteurs, bien au contraire. Mais j’ai beau chercher depuis une semaine sur internet, appeler tous les secrétariats susceptibles de me donner l’information, je n’arrive pas à obtenir la date, le lieu et l’heure de cette fameuse réunion. Alors je crois qu’ils vont se brosser à l’ioufm parce que faire des rubriques "rentrée 2008" partout avec des onglets "réunion" et pas mettre de date, c’est un peu se foutre de la gueule du monde moi je dis surtout que j'ai jamais vu les profs faire l'appel à ce genre de réunion.

Faut dire aussi qu’en ce moment c’est un peu le bordel en France. Si, si, je vous assure. Je sais pas si c’est à cause de la rentrée mais y’a un sacré waï général. Au gouvernement ils doivent se lancer des petits défis au conseil des sinistres style "Tu vas placer le mot "baraque à frites" dans ta prochaine interview sinon tu viens en métro au prochain conseil !" Bon admettons, on a tous joué à ces jeux débiles. Mais eux, ils jouent aussi avec nos vies ces cons ! En même temps ils sont pas aidés par les journalistes qui plongent à fond dans tous les délires du gouvernement. Exemple : prise d’otage dans une prison, un psy risque de crever sous les coups d’un cutter désespéré et tout ce que les journalistes trouvent à demander à la garde des sots c’est : "C’est qui le papa du polichinelle que t’as dans le tiroir ?" Comme quoi, se frotter à la politique de trop près, ça peut aussi rendre con.
Continuons dans l’analyse des dernières boulettes du gouvernement. Les soldats morts. Bon on va pas dire que c’est pas grave parce que y’a quand même morts d’hommes et des familles qui souffrent. Mais bon… Que je sache, ces messieurs militaires ont choisi, signé en sachant que dans l’armée, ils n’allaient pas aller à la pêche aux moules. Militaire, ça rime avec guerre et c’est pas pour rien. C’est malheureux à dire, je vous l’accorde mais ce sont les risques du métier. Et qu’ils meurent en combat rapproché aussi. Bon, le seul souci c’est au niveau des calculs. Sur 10 soldats, 8 sont morts par balles dans l’embuscade, un a été achevé à l’arme blanche… 8+1… Voilà je crois que y’a rien à dire de plus. Y’en a un qui a dû probablement faire une crise cardiaque et donc ne rentre dans aucune des catégories précédemment mentionnées.
De toute façon, ça fait bien longtemps, grâce au sinistre DarcosVador, que l’on sait que y’a des sacrées lacunes en maths du côté du gouvernement. La dernière en date, je l’ai entendue ce matin : le revenu de solidarité actif que les pas-très-pauvres vont payer pour les plus-pauvres-qu’eux sera versé pour la première fois en juillet 2009. Les premiers prélèvements seront effectués dès janvier ! Bah oui, six mois de différence… Juste de quoi se faire une caisse noire sur le dos du contribuable ! Et l’élu du parti nabotiste de répondre à la dame qui l’interrogeait que "non c’est pas normal mais que le gouvernement allait en discuter" Discuter de quoi ? Qui va avoir une part du gâtal peut-être ?
Tout à l’heure j’évoquais DarcosVador, le maître de la règle de trois (je donne 1000€ et je supprime 3 postes). Et je dois avouer que j’ai un petit faible pour sa dernière boulette. Dans un journal, j’ai lu que le sinistre de l’éducation était très inquiet du comportement à risque des jeunes avec l’alcool, le binge-drinking. Le cas des deux ados qui étaient tombées en coma éthylique à 10h du matin dans leur lycée (cas qui remonte tellement qu’on ne sait plus quand il a eu lieu, comme quoi la réactivité du sinistre est exemplaire) montre que c’est un vrai problème de société. Et voici ce qu’il suggère pour y remédier : interdire la vente d’alcool aux mineurs à proximité des établissements scolaires. Alors là, c’est bon, c’est beau, on l’applaudit bien fort. Non parce qu’au dernières nouvelles, la vente d’alcool c’est déjà interdit partout pour les mineurs non ? Et la Bachelot en croques roses fluo d’ajouter : "Et même qu’on va aussi interdire la vente d’alcool dans les circuits de distribution alimentaire dès 2009 !"
Ben c’est les viticulteurs qui vont être contents pour les vendanges !