jeudi 28 mai 2009

Je le savais !

Je le savais. C'était O-BLI-GE ! Les résultats ne pouvaient pas tomber aujourd'hui parce que ça m'arrangeait trop. Donc c'est tombé hier, alors que j'étais dans la voiture, direction la Picardie et un enterrement des moins joyeux. Je ne voulais pas répondre au téléphone. Mais en arrivant en vue de la petite église, bondée, je l'ai pris pour l'éteindre. Malheur m'en a pris, c'est pile le moment qu'il a choisi pour sonner. Et là, les réflexes alakon prennent le dessus, j'ai décroché ! Mon potes me dit :
- "Tu as vu la bonne nouvelle ?
- Euh... je m'apprête à rentrer dans l'église pour l'enterrement alors question bonne nouvelle, je suis pas sûre que c'en soit une !
- Bah en tout cas, bravo ! Tu y es dans cette putain de liste."
Là, je réfléchis. J'essaye d'imaginer mon nom figurant enfin dans cette liste orange où depuis deux ans, je le cherche désespérément. J'arrive pas bien à visualiser. Donc je demande :
- "Tu déconnes ?! J'y suis ?
- Bah, mademoiselle monnom, monprénom, mondeuxièmeprénom, c'est bien toi ?
- Ah bah oui. C'est tout bien orthographié ? C'est pas un homonyme ?
- Bah non, c'est bien toi, avec les [o] écrits pas pareil.
-Yahooooooooooooo !!!"
Bon dans la voiture le "yahooooooooo", parce que vous vous imagninez bien que devant l'église, un jour de pluie, dans un pays où on réverre la mémoire des morts, juste devant le cimetière où sont enterrés les arrières-grands-parents, ça fait un peu désordre. On me demande d'entrer, donc j'y vais, seuls mes parents sont au courant.
La cérémonie se passe et nous sortons. Nous avons pleuré notre cousine, représenté les absents et sommes allés voir l'endroit où reposent Pépère et Mémère en riant des souvenirs d'enfance des parents dont est rempli le village. En allant boire le tiot café dans la salle municipale, je glisse à une de mes tantes que je suis enfin admissible. Que n'avais-je pas fait ! On en a tous une. Sisisisi ! On a tous la tata qui se mêle de tout et qui a des oreilles partout. Et ben la mienne, elle a fait le tour de toute l'assemblée en entendant la nouvelle, pour que personne n'ignore que je suis admissible. Elle m'a présenté un général et m'a amené un enfant d'une dizaine d'années pour que je lui explique que pour finir comme moi, il fallait bien travailler à l'école ! Chiante je vous dis. Bref, maintenant, toute la famille est au courant. Et j'ai pas du tout la pression !
Je le savais bien qu'il y a pire que d'être refusée : y'a être admissible !!!

lundi 25 mai 2009

Les petites chaussures noires


J’avais achetée une paire de chaussures. Une jolie paire noire, passe-partout et élégante. Des talons pas trop hauts, confortables. Un petit nœud vernis dessus. Un achat mûrement réfléchi.

J’avais longuement hésité. Après tout, j’ai déjà le même modèle en violet. Et puis 15€, ça ne parait pas cher aujourd’hui mais si on parvient à se souvenir que ça fait 100 francs et qu’on ne les aurait jamais mis dans cette paire de chaussures avant que l’euro n’apparaisse, on se dit que finalement on n’en a pas si besoin de ça de cette paire de chaussures. Mais bon, je n’en ai pas des chaussures comme ca. Des passe-partout qui font ni trop habillées, ni trop négligées. Alors j’ai craqué.

J’avais imaginé pleins d’occasions où je pourrais les porter. Mais pas celle-là. Si j’avais su que j’inaugurerai cette paire de chaussures pour une occasion pareille, je m’en serai bien passée.

Hier soir, je suis rentrée chez moi. Furieuse contre la connasse qui a refusé de reculer pour me laisser rentrer ma voiture dans la cour et m’a obligé à me taper un nouveau tour de pâté de maison. Tout ça pour se garer en warning devant le portail de mon voisin pour aller chercher sa baguette de pain. Une pouf quoi.

Bref. Maman a attendu deux secondes que je me calme avant de m’annoncer la nouvelle. Isabelle est partie. Elle ne reviendra jamais. Elle a rejoint les anges. Isabelle, c’est la plus jeune des cousines de mon père. Elle avait 39 ans et un crabe sournoisement ancré en elle. Ca fait chier. C’est pas juste.

Je pense à sa fille qui entre dans l’adolescence et va devoir l’affronter sans une mère à ses côtés. Je pense à son mari, cousin de mon père lui aussi, qui doit être fort pour deux. Je pense à ma grand-mère qui était aussi sa marraine. Je pense à ma tante qui a fini son traitement contre un autre crabe féminin et qui, je le sais, va être minée encore plus dans son chemin vers la sérénité à retrouver. Je pense à mon autre tante, autrement plus proche de cette cousine. Généreuse, elle est partie le matin de l’annonce de la tragique nouvelle pour la Corse, histoire de remonter le moral à une amie, malade elle aussi. Je pense à mon cousin, à Béziers, bientôt papa. Lui, il a vécu chez ces cousins pendant un bon moment. Je ressens le dilemme qui doit le ronger : venir lui dire au revoir ou rester près de sa compagne, enceinte de huit mois trois quarts.

Je savais que cette semaine serait dure à supporter. Les résultats d’admissibilité tomberont jeudi et vendredi. Mais je ne pensais pas qu’elle serait dure à ce point-là. Pas dure dans ce sens-là. J’avais achetée une paire de chaussures. Une jolie paire noire. J’avais imaginé pleins d’occasions où je pourrais les porter. Mais pas celle-là.

lundi 18 mai 2009

En bref

En bref parce que les évènements sont un peu datés.
En bref parce que j’ai pas vraiment le temps ni l’inspiration pour pondre un post sur chaque nouvelle.
En bref parce que c’est comme ça pis ch’est toute !

On a été à la foire de Paris avec Maman et ma sœur et on s’est bien amusées toute la journée. La foire de Paris, c’est bien parce que tu peux trouver un casse dalle genre sandwich au foie gras du petit producteur et verre de blanc qui va bien avec pour 5€. La foire de Paris c’est un peu tout le temps la même chose et en même temps, vu que tu connais, tu perds pas de temps dans les stands inutiles où tu t’es fait avoir l’année d’avant et tu repères direct les vrais trucs nouveaux. A la foire de Paris, on a mangé une tartine de Lyon, de chez tartine s’il te plait, dégoulinante de fromages et avec du jambon bon à l’intérieur. A la foire de Paris, on a pris l’apéro en goûtant les productions corses et basques : charcuterie, fromage et sangria. Trop bieng ! A la foire de Paris, on a passé des heures aux stands bien-être et loisirs créatifs à cause que pour une fois, les gars étaient pas avec nous pour râler qu’on était trop longues. A la foire de Paris, on s’est faites maquillées, tatouées, coiffées, bichonnées, gratos, mais on ne s’est pas fait blanchir les dents aux rayons parce que les gens qui le faisaient, ils avaient l’air un peu beaucoup ridicules. A la foire de Paris, ma sœur a réussi à avoir un cours de maquillage gratos quand le stand voisin le proposait pour 30€ et a lâché son numéro de téléphone au gentil vendeur basque d’Espelette qui nous a ravitaillées en sangrias et en cochonnailles. A la foire de Paris, on a découvert la brioche de Saint Génix, à la praline et à la fleur d’oranger. A la foire de Paris, j’ai racheté un panamá, de l’Equateur, à cause qu’ils font les vrais et que c’est le seul chapeau que je trouve digne de ma tête. A la foire de Paris, on a toute craqué pour la barrette trop bien, en bois avec des jolies perles, qui te fais un chignon qui tient impec’, même sur mes cheveux qui n’acceptent aucun accessoire. Et en revenant de la foire de Paris, on s’est rendu compte qu’on avait acheté des trucs de filles, que d’aucun jugerait totalement inutiles mais que nous, on est super contentes d’avoir. *Et Ziboux avise la petite fée peinte au vernis grâce à la machine trop simple d’utilisation qui se balade sur son ongle*

Avec Maman, on est allées voir Coco avant Chanel. Avec Audrey Tautou. C’était bien. Enfin c’était bien… Disons que ce film a le gros handicap d’arriver après la diffusion d’un double téléfilm sur le même sujet, qui était plus long et plus respectueux de la vie de Gabrielle Chanel avant qu’elle ne devienne une grande prêtresse de la mode. Donc bon, les acteurs sont bien, les costumes sont bien, les images sont jolies et de fait on passe un bon moment. Après, si on est une chieuse dans mon genre, on met un gros bémol dans la mesure où ils ont fait n’importe quoi avec la chronologie dans le scénario, quitte à éluder complètement les deux guerres mondiales alors que justement, Coco s’est construite à ces périodes. Sympa mais sans plus.

Sinon j’ai toujours pas vu Incognito. Pourtant c’est pas faute d’avoir essayé ! Figurez-vous que samedi soir dernier nous avons été au cinéma, pour la dernière séance, 22h15. Arrivée 22h10. Evidemment, le samedi soir, y’a du monde. Donc le cinéma a décidé de reculer l’heure de tous les films pour vendre un peu plus de billets. Il restait environ 100 places dans chacune des douze salles, une bonne cinquantaine de gens toutes files confondues derrière nous. Le cinéma aurait pu fermer les portes, vendre à ceux qui faisaient la queue et commencer les films. Mais non. Donc quand nous sommes arrivés au guichet, la séance était commencée depuis cinq minutes, chose que le vendeur n’aurait pas précisée si je ne le lui avais demandé. Et cinq minutes de Bénabar en moins, au prix de la place de ciné, c’est niet ! Donc on a fait demi-tour. Je veux aller voir Bénabaaaaaaaar !!!

En ce moment, je vais assister aux colles d’oral de ma fac. C’est bien. La prof de géo m’appelle la mitraillette à cause que quand je fais le jury, je pose trop pleins de questions sur tout et n’importe quoi qui puisse se raccorder au sujet à celui qui passe.
Et quand je passe des colles moi-même, je tire toujours le sujet qui n’a aucun bouquin dessus à la BU, parce qu’on a une bibliothèque trop naze. Donc, je fais des leçons « très prometteuses » mais un peu à côté de la plaque, vu que je ne peux pas faire mieux sans les livres qu’il faut (qui seront tous à la bibliothèque lors de l’oral, je vous rassure). Et des fois, ça m’énerve parce que les profs qui donnent ces sujets ne sont pas du tout compréhensifs et t’enguirlandent parce que t’as pas fait ce qu’ils attendaient. Sauf qu’ils auraient pu regarder avant ce qu’on pouvait faire comme sujet avec les livres qu’ils ont mis eux-mêmes sur le chariot qui nous est dévolu à la bibliothèque. Et comme le sort s’acharne contre moi, quand le prof devient intelligent et donne le sujet à l’avance pour que tu ailles le préparer à P8 où la BU est la mieux fournie, bah le jour où tu dois le préparer, d’une t’es malade à crever et de deux, c’est jour de blocage/manif’ et la BU n’est pas accessible ! Grmblbl !!!
Et pour couronner ma semaine, ils ont reculé les résultats d'admissibilité d'un jour !

Et à part ça, j’ai fini de lire le tome 3 du Chant des Sorcières de Mireille Calmel… Raaaaaaaaaghhhhhhhhhh ! Je veux le tome 4 !!!!!!!!! Comment ça pas encore édité ?

dimanche 10 mai 2009

Ca, c'est fait !

Alors voilà, ça faisait un moment que je me disais qu'un jour où l'autre, ça allait bien me tomber sur le coin de la gueule. Quand ? J'en savais rien. Au moment le moins opportun, ça, il y avait fort à parier, quand on connait ma chance légendaire. Et bien voilà, aujourd'hui, le 10 mai 2009, c'est arrivé : je me suis fait contrôler au volant de ma voiture.
J'aurai dû me méfier. Long week-end oblige, les flics sont sur les dents. Ils veulent faire du chiffre et ils savent que comme il y aura du monde sur la route, ça peut rapporter gros.
J'aurai dû m'en douter vu que vendredi, en revenant de chez ma grand-mère qui habite far far away, j'avais déjà eu un présentiment. Pour aller chez Mémère, c'est trop facile, c'est tout droit. Une belle route qui est en général limitée à 110, quelques fois à 90 ou 70 et avec des villages à traverser où là, il faut aller à 50. Et dans le pays de mère-grand, les flics, ils aiment bien utiliser le radar vu que les gens du coin, ils ne roulent pour ainsi dire jamais à 50 en traversant les petits patelins. Mais moi si. En rentrant donc, je me fais la réflexion : attention, les flics doivent s'en donner à coeur joie. Et justement, j'arrive dans un petit patelin où je sais qu'ils ont l'habitude de se mettre. J'allais faire la réflexion à Chou que les flics aimaient bien ce coin, prenant garde de ne pas dépasser les 50 km/h. C'est là que je les ai vus. Bien planqués au détours d'un bistrot, le radar sur le trépied. (ça fait cliché mais c'est la pure vérité) C'était dit, ce week-end, je devais faire attention. Je n'ai que 6 points sur mon permis après tout, et j'en ai tellement chier pour l'avoir que j'ai pas tellement envie de repasser de sitôt par la case auto-voleurs.
J'aurai dû redoubler de vigilance vu que samedi soir, en rentrant fort tôt le matin avec Chou (qui conduisait), nous nous sommes fait arrêtés par les flics pour de vrai cette fois. Chou a eu le droit de montrer patte blanche, permis et papiers du véhicule.
Pourtant en partant de chez lui tout à l'heure, je ne m'attendais pas à avoir affaire a eux une troisième fois dans le week-end. Je roulais tranquilement et j'allais aborder un rond point incroyablement grand et de fait, assez dangereux. Et là, juste au cédez-le-passage, j'ai vu les flics arreter quelques voitures devant moi. Pas toutes mais évidement, chance légendaire oblige, j'ai fait partie de la rafle. Je me suis donc rangée gentiment, ai coupé à regret la radio (Renan Luce chantait tellement bien, merde !) et ai abaissé ma vitre. Le monsieur en uniforme m'a demandé papiers et permis. J'ai donné et puis j'ai attendu. Le monsieur a fait le tour de ma voiture puis est revenu. Je pensais qu'il me rendrait les papiers, comme ç'avait été le cas pour Chou, mais non. Faut pas rêver non plus ! Donc le monsieur m'a demandé aussi le gilet et le triangle. J'ai montré le gilet encore dans son emballage, bien rangé (et pas sur mon dossier de siège comme tous les kékés qui croient que ça leur évitera le contrôle de police !) Pour le triangle, j'ai dit qu'il était dans le coffre, m'armant de mon plus beau sourire. Et le monsieur m'a gentiment exemptée de sa présentation, étant donné que j'aurai dû descendre de ma voiture.
Voilà, j'ai eu le permis le 17 décembre dernier, nous sommes le 10 mai. Il aura donc fallut moins de six mois avant que je ne me fasse arrêter. Même si ce contrôle n'était que formalité, comme le sont la plupart d'ailleurs, je pense qu'il ne serait pas survenu si tôt si j'avais eu le permis il y a quelques années... A méditer...
En tout cas, ça, c'est fait !