C'est comme ça, les résultats sont tombés et je ne fais pas partie des heureux élus qui iront à l'oral. A un point près bordel !!!
Comme d'hab', le téléphone n'arrête pas de sonner pour avoir des nouvelles et c'est dans ces moments-là qu'on apprécie fortement la technologie moderne qui permet de pouvoir éteindre son téléphone portable. Dans ce cas, il y a deux types de correspondants: ceux qui ont une peur abominable de ma répéteuse et qui raccrochent avant pour ne pas avoir à lui parler (on inclu aussi les radins qui veulent pas lui causer sous prétexte de perdre une minute de communication à parler à une machine qui brasse du vent), et ceux qui s'étalent en longs discours de réconfort. Chez ceux-là, on découvre que les mots sont les mêmes, qu'il n'y a aucune originalité. D'ailleurs, a-t-on besoin d'être original dans ces moments-là?
Après il y a d'autres types d'amis: ceux qui n'appellent pas et qui font marcher le téléphone arabe pour savoir si, oui ou non, ils peuvent appeler et ceux qui insistent et qui appellent sur le fixe en se disant qu'au moins, je vais répondre étant donner que je ne peux pas éteindre ce téléphone-là et que je suis obligée de le laisser brancher car je ne suis pas la seule a m'en servir dans la maison. D'où l'idée géniale de se casser de ladite maison le jour des résultats, jusqu'au lendemain pour ne pas avoir à subir le désolement de mes proches.
Je dis bien "désolement" car je me demande qui, d'eux ou de moi, est le plus déçu de cet échec. Voilà ce que c'est d'avoir des bonnes notes tout le temps. On habitue les gens et après ils font un drame dès qu'on échoue un tant soit peu. Et c'est tout un drame. Et tout le monde m'imagine en train de pleurer toutes les larmes de mon corps au point de me mettre en situation de deshydratation extrême. Et tout le monde flippe parce que je suis seule chez moi, dans ma chambre pleine de poutres idéales pour supporter mon poids et celui d'une corde affublées d'un noeud savant. Et tout le monde essaye de me réconforter avec ces mots si "bateau"...
C'est vraiment très gentil à tous ceux-là. Vraiment, je tiens à vous embrasser tous très fort pour avoir pensé à moi et tenter de me réconforter. Mais par pitié, arrêtez de croire que je suis à l'article de la mort parce que j'ai échoué d'un point. C'est pas un drame. Y'a pas mort d'homme. Quand je reçois vos petits textos, ca me touche profondément mais j'ai l'impression que j'ai attrapé un cancer. Je vais bien, très bien même. Je ne suis pas déçue le moins du monde. Je ne me suis pas étalée complêtement. Je suis jeune et je n'ai jamais redoublé. Mes parents m'aiment toujours. Je ne suis pas virée de chez eux à la rentrée prochaine. La réflexion de ma mère a d'ailleurs été très claire : "de toute façon c'est pas grave, tu es trop petite pour partir de la maison, tu vas rester avec maman un an de plus!" Donc voilà, pas la peine d'en faire une jaunisse à ma place. Je vais bien.
Comme d'hab', le téléphone n'arrête pas de sonner pour avoir des nouvelles et c'est dans ces moments-là qu'on apprécie fortement la technologie moderne qui permet de pouvoir éteindre son téléphone portable. Dans ce cas, il y a deux types de correspondants: ceux qui ont une peur abominable de ma répéteuse et qui raccrochent avant pour ne pas avoir à lui parler (on inclu aussi les radins qui veulent pas lui causer sous prétexte de perdre une minute de communication à parler à une machine qui brasse du vent), et ceux qui s'étalent en longs discours de réconfort. Chez ceux-là, on découvre que les mots sont les mêmes, qu'il n'y a aucune originalité. D'ailleurs, a-t-on besoin d'être original dans ces moments-là?
Après il y a d'autres types d'amis: ceux qui n'appellent pas et qui font marcher le téléphone arabe pour savoir si, oui ou non, ils peuvent appeler et ceux qui insistent et qui appellent sur le fixe en se disant qu'au moins, je vais répondre étant donner que je ne peux pas éteindre ce téléphone-là et que je suis obligée de le laisser brancher car je ne suis pas la seule a m'en servir dans la maison. D'où l'idée géniale de se casser de ladite maison le jour des résultats, jusqu'au lendemain pour ne pas avoir à subir le désolement de mes proches.
Je dis bien "désolement" car je me demande qui, d'eux ou de moi, est le plus déçu de cet échec. Voilà ce que c'est d'avoir des bonnes notes tout le temps. On habitue les gens et après ils font un drame dès qu'on échoue un tant soit peu. Et c'est tout un drame. Et tout le monde m'imagine en train de pleurer toutes les larmes de mon corps au point de me mettre en situation de deshydratation extrême. Et tout le monde flippe parce que je suis seule chez moi, dans ma chambre pleine de poutres idéales pour supporter mon poids et celui d'une corde affublées d'un noeud savant. Et tout le monde essaye de me réconforter avec ces mots si "bateau"...
C'est vraiment très gentil à tous ceux-là. Vraiment, je tiens à vous embrasser tous très fort pour avoir pensé à moi et tenter de me réconforter. Mais par pitié, arrêtez de croire que je suis à l'article de la mort parce que j'ai échoué d'un point. C'est pas un drame. Y'a pas mort d'homme. Quand je reçois vos petits textos, ca me touche profondément mais j'ai l'impression que j'ai attrapé un cancer. Je vais bien, très bien même. Je ne suis pas déçue le moins du monde. Je ne me suis pas étalée complêtement. Je suis jeune et je n'ai jamais redoublé. Mes parents m'aiment toujours. Je ne suis pas virée de chez eux à la rentrée prochaine. La réflexion de ma mère a d'ailleurs été très claire : "de toute façon c'est pas grave, tu es trop petite pour partir de la maison, tu vas rester avec maman un an de plus!" Donc voilà, pas la peine d'en faire une jaunisse à ma place. Je vais bien.
7 commentaires:
Heureux que tu le prenne comme ça :-D
Profite de ces vacances bien méritées ;-)
Qui a parlé de vacances?
Très philosophe et très réaliste. D'ailleurs je me disais que quand tomberont mes résultats, j'espère pouvoir réagir aussi bien que toi s'ils sont négatifs. Parce que même si c'est que pour la 1e année, je serai pas super heureuse... ;-)
Chère Cyan,
Il ne faut pas avoir peur des résultats, soyons réalistes, un échec n'est pas la fin du monde. Sur les 6 admissibles de la quizaine de candidats présentés, 4 sont redoublants, il n'y a aucun secret.
Personnellement, j'ai réagit comme ça parce que j'avais un mauvais présentiment depuis deux semaines environ, j'ai vu venir la chose donc je n'ai pas été très surprise.
De plus, l'année dernière, mon cher directeur de mémoire m'avait prévenue que ce concours se préparait en deux ans minimum et que je devais me concentrer sur les questions nouvelles, chose que j'ai fait (il faut toujours suivre l'avis des grands maîtres, ils savent de quoi ils parlent, le mien m'avait dit en novembre que je serai la première de la promo à soutenir mon mémoire, à l'époque je lui ai rit au nez, mais en juin j'étais effectivement la première).
Enfin, j'ai eu cette année dans ma vie de très belles choses comme la rencontre avec mon chéri, mais j'ai eu aussi de très mauvaises surprises. Les médecins ont confirmé la maladie d'une de mes grand-mères et surtout, la vie m'a volé mon grand-père en moins d'un mois d'un "cancer flamboyant" comme disent ces foutus toubibs. Là il y avait mort d'homme et là, il y a encore de quoi pleurer. Alors ce n'est pas mon résultat de CAPES, certes rageant et décevant, mais surtout encourageant qui va me faire tomber. Je le veux ce diplome et je l'aurai !
Ah mzis ça, je le sentais dans ton écriture, que tu es pas du genre à lâcher au premier obstacle, et c'est très bien, parce que c'est effectivmement comme ça qu'on apprend, et en effet ton résultat a l'air au contraire très encourageant. donc ce serait trop bête que tu baisses les bras maintenant, moi je suis du genre persévérante aussi, je ne supporte de ne pes finir quelque chose à partir du moment où je l'ai commencé, d'où mon mémoire, même si là j'ai du mal...
Et c'est vrai que les malheureuses expériences de la vie, comme le "cancer foudroyant" de ton grand-père, ça fait relativiser...
Continue, et bravo pour ton résultat, qui EST une réussite!!
merci ^^
("cancer flamboyant" c'est le terme médical pour un cancer généralisé qui attaque tous les organes vitaux en quelques semaines, y'a pas de faute, chipoteuse de mots!)
:-D
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