jeudi 10 mai 2007

Chose promise...

Chose due ! J'avais dit que je vous réservais un post pour vous conter ma visite prochaine chez le coiffeur, et bien le voilà! J'en rentre juste et je peux maintenant vous confirmer que je déteste aller chez le coupe-douilles et je peux même vous dire pourquoi. Oui, parce que, comme j'y vais pas très souvent, à chaque fois que je rentre dans la boutique, je me dit que je vais passer un moment agréable et j'en ressort parfaitement déçue.
Me voici donc en expédition chez mon coiffeur qui a pignon sur allée dans le centre commercial. La boutique est petite mais paraît acceuillante, les lumières semblent très douces, les coiffeuses ont une tête sympa. Ca, c'est pour la façade. Ce que j'aime surtout c'est que les coiffeuses de ce salon ne se sentent pas obligées de me faire la conversation, je peux donc garder ma vie intime pour moi. J'arrive donc et comme on est jeudi après-midi, il n'y a personne. Cela promet un service rapide. Je dis bonjour à la dame et lui explique que je souhaite simplement faire raffraîchir ma coupe, autrement dit couper les pointes et refaire tailler mon dégradé qui n'a pas vu une paire de ciseaux depuis décembre. La coiffeuse -mèches blondes et fond de teint ultra mate- me tourne autour, dit qu'elle voit très bien ce que je veux, observe ma longueur et résume ma demande : "Oui je vois, il faut couper les pointes en gardant un maximum de longueur et retailler l'arrondis dans le dos" Parfait!
Elle prend ma veste en échange d'une blouse et d'une serviette et m'invite à m'assoire dans un des fauteuils de shampouinage. Et c'est là que les ennuis commencent pour moi. D'abord, je ne comprends pas pourquoi le salon a investit dans des fauteuils règlables ultra-performants vu que les coiffeuses ne savent pas les régler et que du coup, moi qui suis cambrée, je me retrouve dans une position assez inconfortable, la tête en arrière, les cheveux dans le bac. En général, la plupart des gens adorent le moment du shampouinage parce qu'il est l'occasion d'un massage du crâne très agréable. Je me demande comment font ces gens-là pour trouver ça agréable: pour moi l'étape "shampoing" est associée à "pétrissage de ma tête avec lessivage des oreilles intégré". En plus, je m'apperçois que la lumière n'est pas douce du tout vu que j'ai la tête en l'air et les spots dans la gueule, ce qui amène à penser que c'est peut-etre une stratégie de coiffeur pour nous obliger à fermer les yeux et ainsi ne pas avoir de problèmes de projection d'eau savonneuse. Moi je veux bien. Sauf que quand je ferme les yeux, la coiffeuse prend un malin plaisir à me laver les coins des paupières. Après quelques expériences malheureuse, j'en ai déduit qu'il était vital d'utiliser le mascara waterplouf les jours de coiffeur.
L'étape shampouinage est très longue... Elle est à la mesure de ma tignasse. Comme toujours j'ai droit au sempiternel "qu'est-ce qu'ils sont longs vos cheveux!" et au "ah vous les perdez un peu, ça fait longtemps?" (c'est drôle, entre les deux réflexion c'est pas la même voix) Comme si je savais depuis combien de temps je perds mes cheveux! Bien sûr, je note tout pour renseigner ma coiffeuse tous les six mois ! Je me rend aussi compte que pendant que j'essaye de lutter vainement contre l'agression des spots, ma gentille coiffeuse s'est débinnée pour aller tailler les tifs d'une mémère à qui il ne reste plus grand chose sur le caillou et qu'une autre, qui ne sait absolument pas ce que j'ai demandé est en train de me tripatouiller la tête. L'autre entame la phase soin démellant, indispensable vu ma longueur. Elle me tartine donc une bonne dose sur la tête qu'elle rince aussitôt puis se rend compte que mes cheveux méritent un peu plus d'attention. Elle me retartine donc une nouvelle dose qu'elle ne rince pas. D'un coup, je ne sens plus sa présence derrière moi. Normal vu qu'en ouvrant les yeux je peux la voir en face de moi, dans le cagibi en train de faire je-ne-sais-trop-quoi. Je la vois revenir et je referme les yeux, comme une gamine prise en flag. Elle revient derrière moi, me demande de relever la tête pour me mettre sur les cheveux une serviette chaude et humide afin d'optimiser le soin qu'elle m'a appliqué. J'ai l'air con. Je suis mal assise dans un fauteuil, sommée de garder la tête droite afin que la serviette ne tombe pas, j'ai des gouttes qui me coulent dans la nuque, ça me démange et ça va tremper mon pull. Je vois le présentoir à magazines people en face de moi, à 3 mètres, chose qui serait parfait pour passer le temps mais aucune coiffeuse ne me propose d'aller en chercher un pour moi. Elles sont deux dans la remise à loucher sur leurs portable et y'en a pas une pour venir me passer un Gala. Je suis donc condamnée a déchiffrer les nouvelles d'Angélina Jolie de loin. Heureusement que j'ai une bonne vue. La nana au bout de dix (très longues) minutes revient pour rincer mes cheveux tout beaux tout propres. Elle les essuie rageusement dans une serviette car il est 17h05, qu'elle terminait à 17h et qu'elle n'est toujours pas sortie du salon. Grâce à cela, j'ai le droit à un peeling du front mais sans le produit à granulés qui sent bon, vu qu'elle ne se rend même pas compte qu'entre mes yeux et mes cheveux il y a mon front.
Je suis ensuite invitée à prendre place dans un large fauteuil devant un miroir et j'attends que ma gentille coiffeuse du début en ait terminé avec la vieille peau et ses trois poils sur le caillou. Pour une fois, je n'ai pas gagné le droit d'être devant la vitrine. Miracle! Quand arrive mon tour, la coiffeuse me demande de me déplacer vers un autre fauteuil... celui pile devant la vitrine, vous avez deviné. Elle me répète ma demande du début en démellant au peigne fin mes cheveux... et mes oreilles aussi par la même occasion! Il faut dire qu'elles en avaient bien besoin. Elle se lance ensuite dans un triage savant de mes cheveux et je me retrouve en mode "cousin machin cheveux mouillés". Inutile de dire que je ne vois strictement rien. Là, commence le bruit énervant du ciseaux qui coupe. Ce bruit n'est pas énervant en soi me direz-vous mais quand on ne sait pas ce qu'il coupe exactement de vos cheveux, croyez-moi, ça agace. De temps en temps, une mèche se soulève (la coiffeuse vérifie probablement que je respire) et je vois les lames de l'instrument s'approcher dangereusement de mes yeux. Ensuite, quand je suis enfin autorisée à voir quelque chose, c'est pour admirer la dextérité de l'artiste à prendre des mèches et à les tailler en biais un peu n'importe comment. J'avoue, j'ai toujours du mal à faire confiance et à admettre que ce travail ressemblera à quelque chose un quart d'heure plus tard. Il faut dire aussi qu'elle prend un malin plaisir à me tailler les tifs avec une raie sur le côté, ce qui ne laisse rien auguré de bon vu que je la porte au milieu normalement.
Un quart d'heure plus tard justement, elle entame l'étape "sèchage-brushing". Cette étape me fait beaucoup rire car c'est celle où apparaissent des instruments que j'adore: les pinces fluos. Vous savez bien, ces superbes pinces oranges et vertes fluos qui aident la coiffeuse à maintenir les mèches indésirables sur le sommet de votre crâne en attendant de les brusher à leur tour. Ces superbes pinces qui vous donnent un air profondément ridicule. Ces pinces d'anthologie que dans les années 80, on les mettait pour sortir et c'était super "in"!!! Quand le brushing est fait, la coiffeuse entame la dernière étape: le traçage de la raie. Elle me remet donc en mode "cousin machin" mais avec cheveux secs cette fois (là je réalise que je suis devant la vitrine et que tous les gamins peuvent se foutre de ma gueule - et ils ont raison) et me frappe d'une pichenette à l'arrière de la tête pour qu'elle se fasse d'elle-même. Sauf que comme d'hab', ça marche pas et elle est obligée au bout de la troisième tentative d'utiliser le bon vieux peigne. Heureusement d'ailleurs, parce qu'un coup de plus et me voilà bonne pour une trépanation improvisée!
Arrive enfin le moment où je dois payer. Je dois alors me souvenir de la poche de mon portefeuille qui renferme la carte de fidélité (qu'on oublie une fois sur deux) qui offre une coupe gratuite au bout de dix prestations. Sachant que je vais chez le coiffeur deux fois par an, qu'une fois sur quatre, j'oublie de faire tamponner ma carte et que le système de carte fidélité change tous les trois ans, quand aurais-je droit à ma coupe gratos? Je vous le demande!

3 commentaires:

Une fille qui se prend pour la fée clochette a dit…

Ca me conforte bien dans l'idée que je n'ai pas envie d'aller chez le coiffeur me faire couper les pointes..
*Clo cherche copine sachant couper pointes de cheveux* :)

Cyan a dit…

J'ai pas trop le problème des cheveux longs, moi ils m'arrivent légèrement sous les épaules...
Mais j'ai aussi fait les frais de l'inconfort des fauteuils de shampouineuse: c'est surtout ces bacs horrible, avec une forme en U pour poser sa nuque, faits de telle manière que tu ne peux qu'en ressortir avec un torticolis à la fin (j'exagère mais pas tant que ça), ça, ça me fait un mal de chien à chaque fois....

Ziboux a dit…

J'oubliais un point essentiel de la description de ma visite chez le coiffeur : j'ai les cheveux plus courts :'( !!!
Moi j'aimerai aller chez le coiffeur et qu'il me garde toute ma longueur en les rendant plus beaux comme s'il les avait coupés. Pas possible? bon tant pis ^^
Oui, tout à fait d'accord pour le bac en U. C'est une machine à torture immonde, même pour moi qui ne suis pas particulièrement sujette aux torticolis.
Non ce qui m'agace le plus chez le coiffeur, c'est vraiment l'acharnement qu'il met à me décoller encore plus les oreilles, à les lessiver et les peigner. Depuis quand ca se démèle les oreilles bordel de merde!!!
Bref, Clo, je sais pas couper les pointes, ni sur moi-même ni sur les autres, désolée ^^