vendredi 18 mai 2007

Message qui ne sert à rien

Tout est dit dans le titre! Ce post, j'en ai parfaitement conscience, ne va pas servir à grand chose. L'inspiration se cache en ce moment, et pas que pour mon blog, je vous rassure.
Disons que je déteste profondément la situation dans laquelle je suis. Rien n'est sûr et ça a tendance a accentuer les millions de choses minuscules que je ne remarquerai même pas si je savais où je vais. En fait j'attends... Je sais pas trop quoi, mais j'attends. Je me dis qu'il y a deux mois, je dormais dans une chambre d'hôtel en essayant, pour palier ma peur du concours du lendemain, de penser au millier de choses que j'avais mis en suspend pour cet examen et que je pourrais faire deux jours après, quand la libération viendrait. Deux mois ont passé et je regrette amèrement de ne pas avoir noté ce que j'avais l'intention de faire. Je me demande pourquoi les résultats sont si longs à venir. Je me demande pourquoi des fillières où ils sont au moins aussi nombreux que nous n'attendent que deux semaines et nous deux mois. Peut-être parce qu'on passe le concours d'Histoire-géo et que ça fait de nous des gens très patients par nature, capable d'endurer les années d'attente pour éplucher les dossiers d'archives, capable de surmonter l'amabilité de porte de taule des employés des archives qui ne bougent pas le petit doigt tant que vous n'avez pas donné la référence très exactement exacte de la chose que vous êtes venu chercher à son guichet. Peut-être que c'est parce qu'on travaille sur des sciences du long terme et que du coup, ça leur laisse le droit de corriger plus lentement et de nous laisser mariner un peu plus. Je ne vous dis pas combien de fois j'ai refait mes copies dans ma tête, comment j'ai redessiné mentalement les cartes et les schémas, comment j'ai remanipulé les informations que j'enregistrais en me disant "ah bah dans ma copie, je l'aurai mis si ça s'était passé avant". J'aime pas attendre. Je suis parisienne.
Donc mes journées seule à la maison sont longues. Très longues. Je n'ose pas sortir ou inviter du monde car ensuite je culpabilise en me disant "merde, j'ai pas bossé aujourd'hui!" mais je n'arrive pas à travailler chez moi non plus. La bibliothèque? Encore pire. Même pas la peine d'y penser, j'ai horreur de cet endroit pseudamment calme qui est en fait un repaire de glandouilleurs frileux qui veulent se donner bonne conscience. J'ai quelques habitudes auxquelles je ne coupe pas. Des jeux télé, des séries que je regarde en mangeant, en goûtant. Je lis ou je fais des mots croisés dans un fauteuil du salon. Mais ça ne dure jamais longtemps car mon chat me déloge très vite de "son" fauteuil qu'il s'est auto-attribué et dont il ne supporte la présence d'aucun autre postérieur que le sien dedans. Ca ne veut pas dire qu'il veut s'y mettre à ma place. C'est juste qu'il veut pouvoir le faire quand il en a envie. Il est bête le chat, y'a le canapé libre de tout derrière à deux mètres, il pourrait s'y étaler de tout son long! Et pourquoi je ne m'y suis pas assise dans ce canapé alors moi? Bah parce que je ne fait tellement plus rien que je ne sais plus ce que je fait.
Aujourd'hui un truc interessant me revient en mémoire: c'est les résultats d'admissions du CRPE. J'ai quelques copains qui l'ont passé et un vague cousin éloigné. Si j'allais voir les résultats? J'y vais. Je me rends compte que deux personnes ont voulu me parler sur msn mais que je n'étais pas devant et que maintenant que j'y suis, ce sont elles qui n'y sont plus. Et merde... Je vais sur le site de l'Education Nationale, il est 18h05, les résultats devraient être tombés. Je clique sur tout, j'arrive sur la page concernant le concours au professorat des écoles et là... rien. Pas de lien pour trouver ce que je cherche. Plus je visite ce site et plus je me dis que ce ministère-là, c'est le plus gros bordel que j'ai jamais vu. Je n'arrive même pas à trouver les programmes scolaires dessus! Pourtant on pourrait trouver logique qu'ils y soient, mais non. Même le moteur de recherche interne du site ne les retrouve pas. Par contre, le nom du nouveau ministre nommé fraîchement de ce matin est bien visible en gros et en gras partout. Vachement utile pour le concours de savoir quel nom on va scander à la prochaine réforme. On peut anticiper les slogans. Donc je cherche, je vais voir sur le blog de ma copine pour avoir des nouvelles. Elle est admissible. Me voilà heureuse et fière d'elle... mais toujours super contrariée de pas réussir à utiliser correctement le site de mon futur employeur (enfin j'espère) En fait je dit super contrariée mais pour mes proches qui subissent ma colère contre moi-même c'est "hyper énervée mode hystérique".
Les parents rentrent, nous nous mettons à table. Ce soir y'a rien à la télé. Le seul truc potable, ce sont les 3 épisodes de Desperates Housewives qu'on a déjà vu l'été dernier. La série sur la 2 c'est pas la peine tellement c'est chiant et les poissons sur la 3 sont meilleurs dans nos assiettes. On met donc la 1 (c'est là qu'on se rend compte que l'ère Nabot à commencé) et on fait les bons français moyens. L'émission est d'une grande qualité intellectuelle, en invités Patrick Bosso, Geneviève de Fontenay, Amanda Lear et Francis Lalanne, entre autres. On se chamaille sur les questions du type "Sur 100 femmes, combien rêveraient d'avoir Geneviève de Fontenay comme coach personnel?" Papa dit "50 au moins." Maman et moi penchons plus pour le 15-20%. Papa argumente "mais on est sur TF1, c'est que des grognasses blondes qui rêvent d'être miss France qu'ils ont interrogé pour faire les stats!!!" Le résultat tombe, maman et moi avons raison, papa fait la gueule. Question suivante: "Sur 100 hommes, combien fuient en cas de dispute avec leur partenaire?" Bon, je vous passe les réponses, intelligentes à souhait, des invités digne de l'ENS qui peuplent ce plateau. La réponse vient: 36%. Ok, y'a 64% de menteurs. Elle est débile cette émission, tout le monde autour de la table en convient...mais personne ne change. On débarasse et on va dans le salon pour regarder... la même chose.
Moi je dis non! Je monte me coucher, après avoir soudoyer mon chat avec une friandise pour le faire rentrer à la maison. Il veut jamais rentrer le soir. Faut toujours user de ruses ou s'y mettre à trois. Il a pas compris que c'est pour son bien, pour pas qu'il couche dehors. Mais non. Il est vraiment con ce chat. Je ferme les volets et en même temps, chance légendaire oblige, je me prend un pan du volet en fer dans la tronche. J'ai mal. Je sais même pas comment j'ai fait. Je me dis qu'il est vraiment temps que j'aille me fourer dans mon lit bien au chaud en attendant demain... En attendant... on en revient toujours au même point: j'attends.

3 commentaires:

Une fille qui se prend pour la fée clochette a dit…

Radioblog > hocus pocus "j'attends" je sais pas si elle y est mais je te la conseille
Sinon l'EN c'est de la merde! oups quoi j'ai pas le droit de dire ça? quant au CAPES je crois que vous etes celui qui attend le plus longtemps par rapport aux autres mais si vous avez tous dans les deux mois d'attente mais quelle daube je vous jure!!
En tout cas je te souhaite une jolie nuit toute reparatrice pour etre fraiche et pimpante demain! :)

Cyan a dit…

Courage, plus que moins d'une semaine, dernière ligne droite!!
Après avoir attendu deux mois, ce sont toujours les derniers instants les plus longs, c'est bien connu...
Mais, même si je ne te connais qu'à travers ton blog (et accessoirement, parce que tu es la copine de Caroline, dite Kro ou Clo), je sens que tu vas l'avoir.
Intuition féminine, quand tu nous tiens?

3 Petites Notes de Musique... a dit…

tu écris très bien ziboux!
je ne te connais aps mais tu as une écriture qui me touche bcp!
bravo!