Oui, ayé, c’est passé. Je suis en vacances (enfin si l’on veut vu que j’ai eu l’idée extrêmement intelligente de m’inscrire a l’agrégation qui est dans moins d’un mois). Et en bonne vacancière, j’en ai profité pour acheter une jupe top méga bien et surtout, une magnifique paire de tongs !
Bref, là n’est pas l’objet du post. Et non, en fait, j’ai envie de vous raconter un peu ce qui s’est passé lundi et mardi dernier pour ma pomme et celle de quelques milliers d’autres étudiants aspirants à MON poste de professeur certifié !
Alors voilà, tout a commencé lundi… Non, en fait, tout a commencé dimanche. Parce que si vous avez tout bien lu le post précédent, j’avais retenu une chambre d’hôtel a deux pas du centre d’examen. Je dis bien j’avais. L’emploi de l'imparfait de l’indicatif est indispensable vu que, après avoir voté et empilé le maximum de fiches de révisions dans ma valise, après avoir espérer fortement arriver avant 19h et maudit Chou de ne pas avoir fait sa valise avant ce dimanche, 17h00, je me suis présentée au comptoir de l’hôtel et ai demandé ma chambre. Sauf que là, le réceptionniste, que j’apparenterai a la famille des mollusques apathiques, m’a répondu « ah bon ? Vous aviez réservé ? ». Je respire, je reste calme. Oui j’ai réservé… Au mois de janvier j’ai réservé bordel ! Une chambre pour deux avec un grand lit, je vous ai même appelé la semaine dernière pour vérifier que ma réservation était bien prise en compte. Là, le type, il ose même pas répondre. Il cherche pendant trois plombes une chambre à me refiler dans cet hôtel qui subit des travaux. Il me case dans celle tout au bout du minuscule couloir en travaux, celle qui n’est pas rénovée, qui ne bénéficie donc ni du matelas qui imprime la forme de votre corps ni de la bouilloire ni du sèche-cheveux. Bon au final la chambre était moins cher, mais j’ai un peu envie de dire… Heureusement ! Dans mon malheur, j’ai eu quand même un peu de chance vu que mes collègues qui avaient les belles chambres neuves, ils ont payé la peau du cul, tout ça pour des ampoules grillées, des prises électriques sans jus et pas d’eau chaude a moins de faire couler un quart d’heure avant d’envisager mettre un pied dans la baignoire.
La nuit, comme toutes les nuits dans les chambres d’hôtel est mauvaise. On dort pas bien sur ces oreillers raplaplas sur ce matelas a qui il ne manque que les clous pour satisfaire tout faquir qui se respecte. 7h, le portable-réveil sonne. Salaud ! J’avais enfin réussi à m’endormir. Je me douche, m’habille et descend pour le petit dèj’ à 8€. A ce prix-là, tu manges pour la journée. Je me gave donc de chocolatines, attrape mon sac et vais au centre des examens, flanquée de mes compagnons de galère.
En arrivant, c’est horrible. J’ai l’impression d’être un vieux de la vieille. Face aux premières années paniqués stressants, j’ai l’air d’un moine bouddhiste en méditation dans le Népal. Je monte dans la salle et, contrairement à l’an dernier, trouve ma place du premier coup. Je m’assois et avise les surveillants. Moyenne d’âge : 50 ans ; profession : militaires (du moins ils en ont l'air). Super. Quand tout d’un coup, un truc nouveau. Les consignes sont données par un micro centralisé pour toutes les salles du bâtiment. Là, tu découvre que le point commun entre la SNCF, Mc Do et l’Etat, c’est qu’ils ont le même fournisseur de micro.
Alors bon, je sors mes petites affaires : ma trousse neuve (j’en avais marre de celle du CM2), mon compas, mes crayons ultra bien taillés, mes feutres fins, ma convocation, ma carte d’identité (dont la photo rappelle légèrement une entrée en taule, sans l’ardoise avec le numéro) et mon casse-dalle. Car non seulement l’historien compose mais il compose longtemps. Et Ziboux a besoin de manger. Maman m’a blindé de chocolat pour palier tout malaise dû au manque de fer découvert il y a peu par mon docteur. Mais rassurez-vous chers lecteurs, y’en a des pires que moi. L’an dernier, y’en a même une qui s’est arrêtée d’écrire pour manger très tranquillement son andouillette et ses pâtes froides. Gore je sais. Mais tout est bon pour déstabiliser l’adversaire.
Et là, débute la longue attente de la distribution des sujets. Ca me fait chier. D’ailleurs, mon corps exprime librement son envie. Oui, je sais je frise de scato mais que voulez-vous, j’y peux rien, je suis humaine, comme vous. Et comme la fée Clo quand elle court, moi je dégaze avant l’examen. Tout est bon pour déstabiliser l’adversaire j’vous dis ! Avec un peu de chance, la nana derrière moi va tomber dans les vapes trois heures et manquer de temps.
Les portes sont closes à 9h06 pétantes. Pourquoi 06 ? Parce que tout simplement il faut 6 minutes pour parcourir la distance entre le portail d’entrée du centre et les salles les plus hautes (7 ou 9 étages a pieds, faut être balèze quand même). Les petits soldats de 50 piges distribuent les sujets qu’on n’a pas le droit de retourner mais que tout le monde le fait quand même. Sauf moi. C’est bête, ils ont l’air tellement sympa ces mecs que je préfère attendre qu’ils m’autorisent à la regarder. N’empêche, on lit vachement bien a travers le papier de l’imprimerie nationale. Je vois que la matière tombée n’est pas une catastrophe pour moi.
En joug… Feu ! Je planche sur le sujet. Je perds du temps. En fait, c’est un leurre. Le sujet est digne de l’agrégation. Maudit soit celui qui y a pensé. Bon, je me dépatouille comme je peux. Je termine a 14h pile mais comme on a commencé en retard, et qu’il reste moins d’un quart d’heure d’épreuve, je suis sommée par un soldat de rester le cul sur ma chaise 10 minutes de plus.
Bref, là n’est pas l’objet du post. Et non, en fait, j’ai envie de vous raconter un peu ce qui s’est passé lundi et mardi dernier pour ma pomme et celle de quelques milliers d’autres étudiants aspirants à MON poste de professeur certifié !
Alors voilà, tout a commencé lundi… Non, en fait, tout a commencé dimanche. Parce que si vous avez tout bien lu le post précédent, j’avais retenu une chambre d’hôtel a deux pas du centre d’examen. Je dis bien j’avais. L’emploi de l'imparfait de l’indicatif est indispensable vu que, après avoir voté et empilé le maximum de fiches de révisions dans ma valise, après avoir espérer fortement arriver avant 19h et maudit Chou de ne pas avoir fait sa valise avant ce dimanche, 17h00, je me suis présentée au comptoir de l’hôtel et ai demandé ma chambre. Sauf que là, le réceptionniste, que j’apparenterai a la famille des mollusques apathiques, m’a répondu « ah bon ? Vous aviez réservé ? ». Je respire, je reste calme. Oui j’ai réservé… Au mois de janvier j’ai réservé bordel ! Une chambre pour deux avec un grand lit, je vous ai même appelé la semaine dernière pour vérifier que ma réservation était bien prise en compte. Là, le type, il ose même pas répondre. Il cherche pendant trois plombes une chambre à me refiler dans cet hôtel qui subit des travaux. Il me case dans celle tout au bout du minuscule couloir en travaux, celle qui n’est pas rénovée, qui ne bénéficie donc ni du matelas qui imprime la forme de votre corps ni de la bouilloire ni du sèche-cheveux. Bon au final la chambre était moins cher, mais j’ai un peu envie de dire… Heureusement ! Dans mon malheur, j’ai eu quand même un peu de chance vu que mes collègues qui avaient les belles chambres neuves, ils ont payé la peau du cul, tout ça pour des ampoules grillées, des prises électriques sans jus et pas d’eau chaude a moins de faire couler un quart d’heure avant d’envisager mettre un pied dans la baignoire.
La nuit, comme toutes les nuits dans les chambres d’hôtel est mauvaise. On dort pas bien sur ces oreillers raplaplas sur ce matelas a qui il ne manque que les clous pour satisfaire tout faquir qui se respecte. 7h, le portable-réveil sonne. Salaud ! J’avais enfin réussi à m’endormir. Je me douche, m’habille et descend pour le petit dèj’ à 8€. A ce prix-là, tu manges pour la journée. Je me gave donc de chocolatines, attrape mon sac et vais au centre des examens, flanquée de mes compagnons de galère.
En arrivant, c’est horrible. J’ai l’impression d’être un vieux de la vieille. Face aux premières années paniqués stressants, j’ai l’air d’un moine bouddhiste en méditation dans le Népal. Je monte dans la salle et, contrairement à l’an dernier, trouve ma place du premier coup. Je m’assois et avise les surveillants. Moyenne d’âge : 50 ans ; profession : militaires (du moins ils en ont l'air). Super. Quand tout d’un coup, un truc nouveau. Les consignes sont données par un micro centralisé pour toutes les salles du bâtiment. Là, tu découvre que le point commun entre la SNCF, Mc Do et l’Etat, c’est qu’ils ont le même fournisseur de micro.
Alors bon, je sors mes petites affaires : ma trousse neuve (j’en avais marre de celle du CM2), mon compas, mes crayons ultra bien taillés, mes feutres fins, ma convocation, ma carte d’identité (dont la photo rappelle légèrement une entrée en taule, sans l’ardoise avec le numéro) et mon casse-dalle. Car non seulement l’historien compose mais il compose longtemps. Et Ziboux a besoin de manger. Maman m’a blindé de chocolat pour palier tout malaise dû au manque de fer découvert il y a peu par mon docteur. Mais rassurez-vous chers lecteurs, y’en a des pires que moi. L’an dernier, y’en a même une qui s’est arrêtée d’écrire pour manger très tranquillement son andouillette et ses pâtes froides. Gore je sais. Mais tout est bon pour déstabiliser l’adversaire.
Et là, débute la longue attente de la distribution des sujets. Ca me fait chier. D’ailleurs, mon corps exprime librement son envie. Oui, je sais je frise de scato mais que voulez-vous, j’y peux rien, je suis humaine, comme vous. Et comme la fée Clo quand elle court, moi je dégaze avant l’examen. Tout est bon pour déstabiliser l’adversaire j’vous dis ! Avec un peu de chance, la nana derrière moi va tomber dans les vapes trois heures et manquer de temps.
Les portes sont closes à 9h06 pétantes. Pourquoi 06 ? Parce que tout simplement il faut 6 minutes pour parcourir la distance entre le portail d’entrée du centre et les salles les plus hautes (7 ou 9 étages a pieds, faut être balèze quand même). Les petits soldats de 50 piges distribuent les sujets qu’on n’a pas le droit de retourner mais que tout le monde le fait quand même. Sauf moi. C’est bête, ils ont l’air tellement sympa ces mecs que je préfère attendre qu’ils m’autorisent à la regarder. N’empêche, on lit vachement bien a travers le papier de l’imprimerie nationale. Je vois que la matière tombée n’est pas une catastrophe pour moi.
En joug… Feu ! Je planche sur le sujet. Je perds du temps. En fait, c’est un leurre. Le sujet est digne de l’agrégation. Maudit soit celui qui y a pensé. Bon, je me dépatouille comme je peux. Je termine a 14h pile mais comme on a commencé en retard, et qu’il reste moins d’un quart d’heure d’épreuve, je suis sommée par un soldat de rester le cul sur ma chaise 10 minutes de plus.
On rentre à l'hôtel vannés après un arrêt indispensable au fast food du coin pour grailler quelque chose qui ait plus de consistance qu'un gateau de récré au chocolat. Je m'écroule dans ma chambre et me fait couler un bain chaud. Trop chaud. Je transpire dedans en lisant mes notes sur les transports français. Je me sens même mal. Je sors donc au bout de dix minutes de cuisson et repose sur le lit afin de me refroidir. J'espère faire une sieste. Oui mais voilà je suis dans la chambre dont le couloir est en travaux. Et sympa, les ouvriers jouent de la perceuse pour m'endormir. Un peu mieux, j'avise mes vêtements. Non, pas envie. Je me pyjamayise et me glisse dans le lit. Je révise pour le lendemain. Un copain vient réviser avec moi et bien sûr, Chou ayant un radar intégré débarque dans la chambre une demie-heure plus tard. Pas de panique, la confiance règne. Je me rhabille et on va manger a la cafet' du coin. Je prends des carottes rapées en crudités. Dégeulasse. Je vais chercher mon plat et redemande des carottes cuites. Dégueulasses aussi. C'est dur la vie pendant les examens.
Le lendemain, grosso merdo, même topo. Sujet pas simple, trop long a écrire et écrit tout petit sur la feuille. Les bigleux sont ainsi éliminés du concours. Tout est bon pour éliminer l’adversaire. D’ailleurs, la nana derrière moi n’est pas revenue pour la géographie. Je fais mon travail, exactement comme la veille. En gros je cherche un plan possible pendant une heure, au bout de laquelle j’improvise, de peur de ne pas achever ma copie dans les temps.
Alors voilà. Vous savez maintenant ce que représente le monde impitoyable des concours de l’éducation nationale. Les résultats ? … On verra.
Alors voilà. Vous savez maintenant ce que représente le monde impitoyable des concours de l’éducation nationale. Les résultats ? … On verra.
3 commentaires:
"j'avais retenu" du passé composé? heureusement que tu veux pas etre prof de français toi :p
Bon je retourne lire ton billet et apres je fais un vrai commentaire promis :)
ok c'est lu. Et maintenant t'as meme l'impression que DEUX Personnes ont commenté et en fait ce n'est que moi AHAHAHA *rire machiavelique*
A quelque part je t'envie : les écrits c'est finis!
Trop fort les pâtes andouillettes, moi je dis ça déchire! ;)
Et tu vois que finalement t'as tes chances, y'en a qui sont pas reviendus! Et puis lis les forums, tu vas voir comme tout le monde il dit qu'il a merdé! Et surtout tu laches pas l'affaire :)
Ta Clo (qui pète) qui t'aime!
bon allez, reste + qu'à passer l'agreg', les oraux du capes, les oraux de l'agreg'... et ce sera les vacances :)
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