mardi 19 juin 2007

Petit bonheur


Ca fait longtemps que j’ai envie de lui dédier un post. J’en parle de temps en temps en filigrane. Vous avez pu suivre parfois ses facéties et les petites misères qu’il peut m’infliger aussi de temps à autres. Vous l’avez tous et toutes compris, je veux bien sûr vous parler quelques instants de… mon chat ! (Désolée chéri, tu as déjà eu un post ^^)
Bon, par où commencer ? Par le début peut-être… Mon chat, je l’ai ardemment désiré. Il (ou plutôt elle, car en fait, c’est une fille mais par défaut, pour tout le monde, ça sera le chat ^^, Na !) est arrivé à la maison en mai 2006, trois mois moins un jour après sa venue au monde chez Lapin, le collègue de travail de Papa. Comme à chaque fois, Papa a fait tout un cinéma avant de céder à ses trois femmes pour ramener la petite boule de poils à la maison. Il a beau dire, il a beau faire, il y aura toujours des bestioles dans cette maison !
Bref, le jour où il a cédé, un grand jeu a commencé à la maison. La plupart des discussions autour de la table familiale le soir étaient consacrées à cette question existentielle : comment c’est-y donc qu’on va l’appeler ? C’est pareil que les chamailleries d’un couple pour choisir le nom de son premier bébé sauf que cette fois, on est quatre à se battre autour du repas. Il faut trouver un nom sympa, féminin, animal (hors de question d’appeler la pauvre bête Germaine, Julie, Françoise ou Marie-Thérèse), pas trop commun, s’inscrivant dans la lignée des animaux de la famille. Oui, parce que chez moi, les animaux ont tous eu des noms très… spéciaux pour le commun des mortels. Il y a eu le chien Whisky, bâtard à poils couleur de cette boisson, qui s’arrêtait au petit bonhomme rouge quand il devait traverser dans la rue et jouait gardien avec brio dans l’équipe de foot familial, un vrai Barthez à quatre pattes. Il y a aussi eu Bidule, le croisé labrador/bas rouge (donc gros chien) adopté par Papy et Mamy, qui se baignait dans les tourbillons de la Loire, ramenait du poisson de ses ablutions et avait fait de sa niche une vraie caverne d’Ali Baba tout équipée : totottes, nounours, casseroles et radio intégrés. Actuellement, nous avons aussi Oslo, husky glorieux qui a réussi à piquer une livre de beurre sur la table de la cuisine sans que personne ne s’en aperçoive. Du côté de nos chers félins, j’ai eu droit sous mon propre toit à Mémère, chatte teigneuse mais empathique qui soignait mon mal de dos par la chaleur en se couchant dessus et sa fille, Couillonneau, gros nounours gris qui faisait ses seize heures de sieste quotidienne dans le lit de ma maison de poupée blonde platine et buvait dans le bocal du poisson rouge (Bubulle) sans jamais chercher à l’avaler au passage.
Nous étions donc à la recherche du nom idéal commençant par la lettre B, puisque nous étions dans l’année des B et qui aille a une petite minette toute noire. Les idées fusaient et étaient rejetées tout aussi rapidement : Babyfoot, Bagheera, Baltringue, Balmuzette, Bonaparte (historienne jusqu’au bout des ongles ^^), Bamboula (euh… non, pas possible, les voisins vont croire qu’on vote LeBorgne)... Banania? Bon, on n’avance pas des masses. D’un coup, ma p’tite sœur lance « bah non, faut un nom irlandais d’abord parce que le chat noir c’est un des symboles de l’Irlande ! D’abord ! » C’est tout l’art de ma sœur "J-J l’embrouille" : compliquer un truc qui n’est déjà pas simple à la base. Je file regarder les prénoms irlandais sur prénoms.com. Arf, nous avons Bryan, Bryanna, Brenda… Non je m’arrête là. Pas question que mon chaton porte le nom d’un personnage de série américaine ! On cherche toujours. On oublie un peu l’idée de l’Irlande… Jusqu’à ce que Papa propose Bushmills, nom d’un whisky irlandais. Yes ! Tout le monde est d’accord, la petite merveille s’appelle Bushmills.
Quelques temps après, Pipou (oui, on choisi un nom pour le véto et après ça part en vrille à la maison) débarque. Et vive les conneries en série. On la laisse le temps de nos vacances, une amie vient la nourrir : notre amie n’a pas vu la couleur du chat ! Il s’est planqué à chaque fois qu’elle est venue et a salué notre retour en déterrant les plantes et en déroulant quasi-intégralement le rouleau de PQ neuf ! Comme je l’ai dit lors de post précédents, elle s’est auto-attribué un fauteuil du salon (le meilleur) et vire quiconque aurait le culot de s’y assoire, elle pique les stylos sur le bureau pour jouer avec, elle dort sur mon tapis de souris (modern cat en action). Elle a l’art de planquer tous ses jouets sous mon lit et d’attendre ensuite que bobonne se colle la tronche contre la moquette pour glisser son bras et ramener les objets de ses délires. La journée, elle fait la commère en écartant le rideau de la salle de bain d’une patte pour glisser sa tête et voir ce qui se passe dehors. Mademoiselle joue aussi les acrobates et se débrouille pour passer par le vélux et aller sur le toit pour être plus près des oiseaux qui gazouillent. Sa dernière facétie ? Elle sort le soir et c’est la croix et la bannière pour la faire rentrer. Tout est bon pour la soudoyer : friandise, menaces, jouets, rien n’y fait ; mademoiselle nous regarde de ses billes brillantes dans la nuit et nous nargue en faisant mine de chasser la mouche ! Le soir, Pipou fait une scène parce que je lis et tente de me mordre la main dès que je fais mine de prendre mon livre (bah oui, 23h c’est l’heure de jouer, non? :/ ) et de voler mon marque-ta-page pour jouer avec, le détruisant au passage. Note : investir dans un marque-ta-page en acier. En hiver, son grand jeu est de prendre mes jambes pour les piquets d’une tente et de se coucher en dessous, sous la couette ! Que voulez-vous, elle aime le luxe :p Et la nuit, Pipou s’amuse, elle fait croire qu’elle dort dans son panier ou sur une chaise… que nenni ! Mademoiselle se glisse sur le lit dès qu’elle est assurée que je dors à poings fermés. Et me voilà à jongler pour trouver une position confortable avec un chat étendu de tout son long en plein milieu du lit ! Avec tout ça, elle a oublié d’apprendre à passer par la chatière. Résultat : on se gèle les *ouilles en hiver parce qu’on est obligés de laisser la porte de la cave ouverte, afin que demoiselle Bushmills accède à sa gamelle et sa caisse. Et si on ferme la porte ? Mademoiselle fait dans les plantes !
J’en entends qui rigolent… Vous avez bien raison. Parce que malgré ses bêtises, malgré le fait qu’elle se foute de nos gueules et qu’elle ne fasse que ce qu’elle veut, moi rigoler aussi beaucoup quand Pipou partir en courant en voyant un homme arriver (un chat féministe, vous y croyez vous ?). Moi rigoler toujours quand Pipou miauler à la mort comme si toute la misère du monde s’abattait sur sa tête pour me convaincre de la laisser sortir. Moi m’attendrir beaucoup quand Pipou dormir (et ronfler très fort) sur mon lit et se mettre sur le dos pour que je la gratouille quand elle m’entend arriver. Moi me marrer fortement quand Pipou foncer sur putain de souris rose fluo en feutrine traînant sur le lit, pas savoir freiner et se retrouver dans le mur de l’autre côté du pieu. Et puis petit Pipou avoir choisi mon chéri car c’est le seul homme dont elle n’ai pas eu peur la première fois qu’elle l’a vu, elle est même venue d’elle-même se planquer sous la table du salon pour l’écouter se déclarer. Si c’est pas un signe d’intelligence ça !

2 commentaires:

Cyan a dit…

Nous notre chatte s'appelait Princess (oui à l'anglaise) et son fils Riguel. J'aime bien, et je garde d'eux un bon souvenir. Riguel veillait sous mon berceau quand j'étais petite, et c'est Riguel qui s'y est collé pour mon petit frère. Ma petite soeur, arrivée en dernière, a dignement profité des deux, tant qu'à faire.
Ils étaient déjà là quand l'aînée (moi) est arrivée, et contrairement à ce que disaient les gens autour de mes parents, ils n'ont jamais été menaçants pour nous. Nos parents leur avaient fait renifler des affaires à nous avant de nous ramener de la maternité, ils nous ont présenté à eux dans le couffin une fois à l'appart, et ils ne les ont jamais éloignés. Et ils nous ont appris dès bébé à ne pas les maltraiter comme font certains bébés (genre tirer sur les poils et les moustaches, ou la queue, caresser un peu trop fort ou à rebrousse poil).
Et ils étaient si gentils qu'ils n'auraient pas fait de mal à une mouche, faut dire. Une belle histoire d'amour entre les chats et nous...

Ziboux a dit…

j'adore ces animaux. Vraiment. Mes chats se sont toujours débrouillées pour se faire comprendre avec leur moyen. Des fois, on se dit qu'il ne leur manque que la parole. Ils sont doux, indépendants, affectueux, drôles (il jouent jusqu'à la fin - en tout cas les miens le font) et c'est vraiment une super relation. Mémère est arrivée dans la maison plus tard que Couillonneau qui y est née et Bushmills qui est arrivée à 3 mois. Elle avait déjà appris le geste de se défendre en griffant et elle l'utilisait souvent. Par contre, les deux autres n'ont jamais cherché à faire mal.