Je ne comprends pas. Non vraiment. J’ai beau lire, écouter les arguments des uns et des autres, je ne comprends toujours pas.
Cette semaine, la justice a tranché : le mariage est annulé. Cela n’a jamais existé à ses yeux. C’est comme si les deux époux n’avaient jamais dépensé des sommes folles pour contenter amis et famille le temps d’une journée et montrer leurs sentiments l’un envers l’autre devant les lois républicaine et religieuse.
Je comprends que des associations, des politiciens, des journalistes, des hommes de robe d’insurgent contre le fait que la justice française, laïque par définition, appuie une loi religieuse. Mais n’est-ce pas de l’intolérance de critiquer cela. Après tout, le texte de loi n’a rien de religieux et la décision du juge est parfaitement valable. C’est bête, mais c’est la loi. Même si cette décision de justice ressemble à ce qui se fait dans des pays où nous considérons que les droits de l’homme et surtout ceux de la femme ne sont pas respectés à la différence près que la jugée coupable ne sera pas lapidée par une foule avide de punir celles qui fautent. Et encore. N’est-ce pas lapider cette pauvre femme que de faire enfler la polémique autour de ce mariage amer de quelques heures ? Elle est coupable c’est vrai. Coupable de mensonge, de trahison ; non seulement envers son fiancé, mais aussi envers sa famille, sa belle-famille et sa communauté. Elle a reconnu sa faute, n’a pas protesté la décision de son époux.
Ce qui est contestable, c’est la façon dont la séparation s’est faite. Ce qui est insupportable, c’est la curée autour de la question, où tout se mélange. Chacun en profite pour montrer du doigt ce qu’il considère comme une injustice. Comme si la parité virginale au jour des noces était une chose que l’on peut ancrer dans les mœurs alors qu’elle n’a jamais existé. Aucune société, aucune religion n’a jamais exigé la preuve que l’époux était encore puceau lors de sa nuit de noces que je sache. Pourquoi demander à ce que cela se fasse aujourd’hui ? Et la virginité des femmes au mariage est une tradition archaïque ? Peut-être, mais une tradition que certaines acceptent encore. Alors bien sûr, ces femmes entretiennent un système dont elles sont les premières victimes. D’abord en mentant sur leur intégrité morale pour trouver un homme qui veuille bien d’elles. Ensuite en se laissant culpabiliser par les leurs afin qu’elles acceptent la nullité de leur union ; parce qu’après tout, c’est de leur faute si elles ont menti. Elles deviennent ainsi de simples marchandises pour ces hommes. Un objet que l’on acquière et puis que l’on rend au magasin parce qu’il a un défaut qui le rend inutilisable.
La question que je me pose, c’est comment aujourd’hui peut-on juger qu’une femme est pure ou non quand elle se présente à sa nuit de noces. Parce que soyons lucides, le corps nous joue parfois de bien vilains tours. Le sang me direz-vous… Moi qui vous parle, je n’en ai pas vu une goutte. Et je ne suis probablement pas la seule. Les raisons sont multiples : pratique de sports susceptibles de déformer l’hymen, utilisation de protections hygiéniques, hasard de l’anatomie et j’en passe. Bien peu malin est donc celui qui peut se targuer d’affirmer que sa femme n’était pas vierge uniquement parce qu’aucune trace n’entache le drap immaculé de son lit.
Par contre, ce que je ne comprends vraiment pas, c’est que personne n’ai avancé la raison la plus simple du mensonge de cette femme : l’amour. Je pense qu’elle a menti seulement pour garder auprès d’elle un fiancé qu’elle aimait au point de cacher à tous sa situation pour ne pas le perdre. Puisque pour lui et les siens, ce détail était capital. Curieuse façon que d’aimer, mentir, mais au combien compréhensible. Et puis le moment venu, elle a été franche. Alors puisque l’adage le dit, mensonge avoué peut-il être au moins à moitié pardonné ? Il semble que non. Son mari n’a pas compris son geste. A-t-il seulement essayé d’ailleurs ? Je ne la juge pas. J’essaye de comprendre. Elle a menti par amour, par peur aussi et puis a avoué. Pour moi c’est une forme de preuve d’amour. Difficile à avaler pour lui, certes. Mais une preuve quand même, qu’elle l’aimait au point de tout tenter pour le garder à vie à ses côtés. Aussi, elle pouvait espérer qu’il essayerait de la comprendre, de parler. On prône tellement l’importance de la communication pour le couple dans notre société. Elle pouvait espéré qu’ayant avoué son forfait, s’étant excusée, expliquée calmement, il pourrait faire preuve d’autant d’amour qu’elle et de compréhension surtout. Elle pouvait imaginer qu’ils garderaient pour eux ce secret et qu’avec un peu de temps, fort de l’amour qu’il disait lui porter, il pardonnerait. Il ravalerait sa fierté, ses principes. Pour elle. C’était légitime.
Et ce que je comprends encore moins que le reste, c’est l’argument de l’avocat de cet époux bafoué, affirmant que son client dit ne pas pouvoir construire une histoire solide avec cette femme parce qu’elle est fondée sur un mensonge. Il me semble qu’aujourd’hui, on ne commence pas à bâtir une histoire d’amour le jour de son mariage, mais bien avant. Le jour où les premiers regards se croisent sûrement…
Cette semaine, la justice a tranché : le mariage est annulé. Cela n’a jamais existé à ses yeux. C’est comme si les deux époux n’avaient jamais dépensé des sommes folles pour contenter amis et famille le temps d’une journée et montrer leurs sentiments l’un envers l’autre devant les lois républicaine et religieuse.
Je comprends que des associations, des politiciens, des journalistes, des hommes de robe d’insurgent contre le fait que la justice française, laïque par définition, appuie une loi religieuse. Mais n’est-ce pas de l’intolérance de critiquer cela. Après tout, le texte de loi n’a rien de religieux et la décision du juge est parfaitement valable. C’est bête, mais c’est la loi. Même si cette décision de justice ressemble à ce qui se fait dans des pays où nous considérons que les droits de l’homme et surtout ceux de la femme ne sont pas respectés à la différence près que la jugée coupable ne sera pas lapidée par une foule avide de punir celles qui fautent. Et encore. N’est-ce pas lapider cette pauvre femme que de faire enfler la polémique autour de ce mariage amer de quelques heures ? Elle est coupable c’est vrai. Coupable de mensonge, de trahison ; non seulement envers son fiancé, mais aussi envers sa famille, sa belle-famille et sa communauté. Elle a reconnu sa faute, n’a pas protesté la décision de son époux.
Ce qui est contestable, c’est la façon dont la séparation s’est faite. Ce qui est insupportable, c’est la curée autour de la question, où tout se mélange. Chacun en profite pour montrer du doigt ce qu’il considère comme une injustice. Comme si la parité virginale au jour des noces était une chose que l’on peut ancrer dans les mœurs alors qu’elle n’a jamais existé. Aucune société, aucune religion n’a jamais exigé la preuve que l’époux était encore puceau lors de sa nuit de noces que je sache. Pourquoi demander à ce que cela se fasse aujourd’hui ? Et la virginité des femmes au mariage est une tradition archaïque ? Peut-être, mais une tradition que certaines acceptent encore. Alors bien sûr, ces femmes entretiennent un système dont elles sont les premières victimes. D’abord en mentant sur leur intégrité morale pour trouver un homme qui veuille bien d’elles. Ensuite en se laissant culpabiliser par les leurs afin qu’elles acceptent la nullité de leur union ; parce qu’après tout, c’est de leur faute si elles ont menti. Elles deviennent ainsi de simples marchandises pour ces hommes. Un objet que l’on acquière et puis que l’on rend au magasin parce qu’il a un défaut qui le rend inutilisable.
La question que je me pose, c’est comment aujourd’hui peut-on juger qu’une femme est pure ou non quand elle se présente à sa nuit de noces. Parce que soyons lucides, le corps nous joue parfois de bien vilains tours. Le sang me direz-vous… Moi qui vous parle, je n’en ai pas vu une goutte. Et je ne suis probablement pas la seule. Les raisons sont multiples : pratique de sports susceptibles de déformer l’hymen, utilisation de protections hygiéniques, hasard de l’anatomie et j’en passe. Bien peu malin est donc celui qui peut se targuer d’affirmer que sa femme n’était pas vierge uniquement parce qu’aucune trace n’entache le drap immaculé de son lit.
Par contre, ce que je ne comprends vraiment pas, c’est que personne n’ai avancé la raison la plus simple du mensonge de cette femme : l’amour. Je pense qu’elle a menti seulement pour garder auprès d’elle un fiancé qu’elle aimait au point de cacher à tous sa situation pour ne pas le perdre. Puisque pour lui et les siens, ce détail était capital. Curieuse façon que d’aimer, mentir, mais au combien compréhensible. Et puis le moment venu, elle a été franche. Alors puisque l’adage le dit, mensonge avoué peut-il être au moins à moitié pardonné ? Il semble que non. Son mari n’a pas compris son geste. A-t-il seulement essayé d’ailleurs ? Je ne la juge pas. J’essaye de comprendre. Elle a menti par amour, par peur aussi et puis a avoué. Pour moi c’est une forme de preuve d’amour. Difficile à avaler pour lui, certes. Mais une preuve quand même, qu’elle l’aimait au point de tout tenter pour le garder à vie à ses côtés. Aussi, elle pouvait espérer qu’il essayerait de la comprendre, de parler. On prône tellement l’importance de la communication pour le couple dans notre société. Elle pouvait espéré qu’ayant avoué son forfait, s’étant excusée, expliquée calmement, il pourrait faire preuve d’autant d’amour qu’elle et de compréhension surtout. Elle pouvait imaginer qu’ils garderaient pour eux ce secret et qu’avec un peu de temps, fort de l’amour qu’il disait lui porter, il pardonnerait. Il ravalerait sa fierté, ses principes. Pour elle. C’était légitime.
Et ce que je comprends encore moins que le reste, c’est l’argument de l’avocat de cet époux bafoué, affirmant que son client dit ne pas pouvoir construire une histoire solide avec cette femme parce qu’elle est fondée sur un mensonge. Il me semble qu’aujourd’hui, on ne commence pas à bâtir une histoire d’amour le jour de son mariage, mais bien avant. Le jour où les premiers regards se croisent sûrement…
3 commentaires:
Sais-tu si c'était vraiment un mariage d'amour et pas un mariage arrangé? J'ai vu qu'on parlait de ça à la télé hier soir avant de me coucher, mais ils avaient l'air de tourner en rond, alors ça m'a agacé et j'ai éteint!
De toute façon, le fait même de réclamer la virginité de la femme et sa preuve est archaïque, sexiste et injuste. Ce n'est pas la preuve de la soi-disant "pureté" de la personne, bordel!
J'ai lu ton texte avec grand intérêt...
La vérité c'est que personne ne sait s'il s'agit d'un mariage d'amour ou non. Mais je n'ai entendu personne avancé l'hypothèse, tout le monde sous-entend que ce n'est pas le cas.
Si c'est un mariage arrangé, la femme s'est probablement tu pour ne pas être rejetée par son fiancé et par sa communauté, ce qui est tout aussi compréhensible et pardonnable dans la mesure où demander la preuve de la virginité d'une femme est non pas archaïque mais choquant dans notre société ... mais malheureusement pas dans la leur.
J'ai lu ton texte avec beaucoup d'intérêt également et même si je suis cette histoire d'assez loin je suis d'accord avec toi et j'ai eu de semblables interrogations.
Quand j'entends mes amies musulmanes qui me racontent ce qu'elles ont droit ou pas le droit de faire, je respecte tout à fait mais parfois je me dis que c'est désuet...
Le fait justement d'arriver vierge au mariage, ok c'était dans la tradition catholique aussi mais un couple c'est deux personnes qui s'entendent et ça passe par le lit aussi, me trompe-je?
Enfin bon de toute façon nous sommes d'accord sur plusieurs points donc y a pas trop de débats mais c'est bien d'avoir mis en lumière ces interrogations et toujours avec une plume excellente ;-)
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