Ce qui va :
- J’ai retrouvé le moral
- J’ai super bien dormi
- J’ai un bon rythme de travail et un calendrier bien rempli
- Presque tout le monde a dit « oui » pour mon anniversaire ^^
- Je prends le train vendredi pour assouvir un secret important et délirant
- Je sors ce soir avec mon chéri que j’aime tendrement
- Une rencontre de bloggeurs se profile (merci Clo)
- J’ai signé ma première dédicace de livre hier :)
- Mon chat fait le con et ça me fait rire
Ce qui ne va pas :
- J’arrive pas à trouver un bon fond de carte de l’empire byzantin sur Internet, va falloir que je le fasse moi-même et ça fait perdre du temps
- Les copains vont pas trop bien et je suis pas super dispo pour eux (biz à Clo et Guillaume)
- J’arrive pas non plus à voir les autres copains qui vont bien
- Le CAPES c’est dans trois mois et l’agreg dans quatre
- Je doute sur ma capacité à réussir un jour ce concours
- Ce soir j’offre mon cadeau d’un an à Chou mais ça va partir en sucette parce qu’il est fatigué, de mauvaise humeur, pas très motivé et qu’il travaille pour une fois demain, comme par hasard (vous avez demandé un paramerde ?) et qu’on manque de temps pour tout faire en une soirée. On se demande qui a organisé ce truc de façon aussi tordu (peut-être bien le con qui le demande)
- J’ai toujours pas ma date de code et de toute façon je fais encore trop de fautes à mon goût, donc je doute aussi de ma capacité à avoir ce putain de truc de merde un jour
- J’arrive pas à écrire mon roman, je manque de temps pour me poser face à lui et ça me gonfle.
- J’ai toujours pas gagné au loto
A part ça, tout baigne… Et vous
mercredi 28 novembre 2007
Va/Va pas
dimanche 25 novembre 2007
De la grève et de ses petits désagréments
Les étudiants, les cheminots, les buralistes, les électriciens et gaziers, les profs, ces dernières semaines, je crois que toutes les familles de France ont eu un de leur membre dans les rues, banderoles à la main pour manifester son mécontentement. Et je les comprends. Jusque là, je me suis abstenue de toute remarque sur les mouvements sociaux. Je n’ai pas rappelé que Nabot, élu certes par 53% des votants (et non des Français !) n’est de toute évidence pas le président « de tous les Français » comme il l’a proclamé le soir de son avènement. Je ne me suis pas non plus plainte de patienter comme tout le monde sur les quais de gare, de négocier mon passage par-dessus les mikado de chaises/tables/palettes des militants étudiants. Mais là, après avoir entendu une heure une connasse représentant Liberté Chérie raconter n’importe quoi dans un débat, je pousse un gros coup de gueule contre l’utilisation inopportune de mots pour qualifier les derniers jours de l’Ile de France (pour les provinces, comme Cyan l’a souligné, c’est une autre paire de manches).
Ca commence à bien faire de voir des micro-trottoirs montrant des gens déclamant des phrases toutes faites reprises à tire-larigot par les journalistes à mauvais escient. Le premier de ces mots ? GALERE. J’ouvre mon dico : 1/ navire long et bas sur l’eau, allant ordinairement à rames et quelques fois à voiles, dont l’origine remonte à l’Antiquité et qui fut utilisé jusqu’au XVIII°s comme bâtiment de guerre, notamment en Méditerranée. 2/ au pluriel, désigne la peine de ceux qui étaient condamnés à ramer sur les galères. Certes, le mot est entré comme expression dans le langage courant pour désigner une situation pénible. Mais les gens qui l’utilisent aujourd’hui pour parler des problèmes de transports ont, je pense très sincèrement, oublié à quel point ramer dans une galère pouvait être un travail pénible, au point d’en devenir un labeur d’esclave et pire, une condamnation. Mais ça, encore ça peut se supporter. Moi, la nouvelle expression in qui me met en rogne, c’est "prise d’otage" pour parler des usagers privés de transports en commun. J’aimerai voir les gens qui se disent prisonniers du système grève être vraiment pris en otage dans leur propre banque, chez eux, n’importe où. La SNCF ne les prend pas en otage. Il n’y a rien de menaçant pour les gens qui attendent sur les quais. J’imagine que être pris en otage pour de vrai, ça ne fait pas le même effet du tout. On tremble de peur, on craint pour sa vie, on pense à sa famille qui doit piquer des crises d’hystérie parce que eux aussi ont peur pour nous. Alors voilà, arrêtons d’utiliser des mots si forts qui n’ont strictement rien à voir avec la grève, qui sont très inappropriés, parce que la langue française meurt avec des petites erreurs comme celles-ci !
Y’a toujours l’excuse du « Oui mais l’Etat il va pas bien du tout, il est en faillite, faut redresser la situation, tout le monde doit faire des efforts » Quoi qu’il en soit, l’Etat en faillite a quand même octroyé 140% d’augmentation à son Nabot et des avantages fiscaux aux plus riches. On est toujours en démocratie ? Nabot est toujours le président de tous les Français ? Non parce que quand vient l’heure des manifs, il se tire juste avec les patrons en Chine et laisse ses sinistres régler la chose. Ah il était là pour les pêcheurs (qui au passage, j’adore l’anecdote, l’attendaient avec une banderole "Qu’est-ce que t’y connais au problème des pêcheurs, t’as même pas su garder ta morue !") mais dès qu’on s’attaque à une masse beaucoup plus coriace et nombreuse, y’a plus que Trou-Fillon !
Je note aussi que les gens qui râlent le plus des problèmes de transports sont très souvent ceux qui bossent dans le privé, qui croient l’image véhiculée des fonctionnaires-qu’ils-sont-des-boulets-pour-la-société-ces-grosses-feignasses, qui pensent que c’est super cool de conduire un train ou de bosser au rythme des enfants (sans prendre en compte le travail annexe, le fait de se lever à 3h du matin pour faire son Paris-Bordeaux de 7h, de ne pas dormir chez soi 3 nuits par semaines et d’être appelé les jours fériés pour la panne de secteur, le tout en se faisant traiter de bon-à-rien). Ce sont des gens la plupart du temps jaloux de la situation des fonctionnaires, qui ne mesurent pas la difficultés de leur travail, qui ne voient que les avantages qu’ils n’ont pas. Ce sont des gens qui n’ont la plupart du temps jamais mis les pieds dans une manif, qui ne font rien quand le gouvernement prend des décisions qui leur enlève le peu d’avantages qu’ils ont, qui ne bougent pas un orteil pour améliorer leur situation. Et bien qui se tait consent ! Et si les cheminots ne consentent pas, c’est tout à leur honneur.
Par ailleurs, ceux qui sont contre la grève disent souvent « ouais mais d’abord, y’a d’autres moyens de se faire entendre que de faire une grève non-surprise qui fait chier tout le monde » Franchement, citez-moi un seul moyen efficace de se faire entendre autre que celui-là. Un seul ! Il n’y en a pas, et c’est le droit de tout salarié de faire la grève. « Oui mais les gens du service public gnagnagna… » Non, y’a pas de "mais" qui tienne ! Les fonctionnaires sont des salariés comme les autres. La grève, c’est arrêter toute l’activité économique de l’entreprise pour faire chier le patron, qu’il perde de l’argent et entende vraiment les revendications (quand je dis "entendre" je parle d’une vraie écoute avec un vrai dialogue, pas un pauvre naze à une table qui négocie avec des boules quiès dans les oreilles !). La SNCF/RATP ont un moyen extraordinaire de pression grâce à la grève. Ca a le mérite d’arrêter temporairement la quasi-totalité de l’économie française, de foutre vraiment dans la merde son patron : l’Etat. Dommage que les usagers en pâtissent, mais les vendeurs d’électroménager et de lingerie pâtissent aussi des grèves des usines dans ces domaines et personne ne les plaint. Une grève ne fait jamais plaisir à personne mais c’est efficace. Soyons honnêtes, faire grève quand on est cheminot, c’est montrer un mécontentement des salariés et créer de surcroît la colère des usagers devant un Etat complètement sourd voire absent ! C’est tout bénéf’ et ils ont raison de le faire, même si ça fait suer certains. Moi je fonctionne sur le principe suivant (que pas mal de monde utilise je pense) : Quand on te donne, tu prends ; quand on te prend, tu cris !
Aspirante fonctionnaire, fille de fonctionnaire, j’en entends de belles depuis des années sur cette catégorie de travailleurs. « Ils ne foutent rien. EDF=enfant de feignants. A la poste, ils terminent à 18h, à 15h ils sont chez eux. Les profs ne travaillent que 10h par semaines, ce sont des bons à rien qui n’ont pas su faire autre chose de leur vie. A la RATP/SNCF, ils jouent au mikado, le premier qui bouge a perdu » Et j’en passe. Que de déconsidération pour ces gens qui éduquent vos enfants, vous relient à d’autres personnes, se décarcassent de jour comme de nuit pour que vous ayez du chauffage et de la lumière, se lèvent à point d’heure, travaillent nuit et jour, dimanche et jours fériés pour notre bien à tous. On donne une mauvaise image du service public, on l’insulte en continue depuis des années. Il n’a jamais rien dit. Et quand il est réellement bafoué par un gouvernement qui croit à ces idioties, il devrait encore fermer sa gueule ? On est encore en démocratie là ? Je crois que la plus belle remarque d’ignorance du genre que j’ai pu entendre c’est « Ouais de toute façon à l’EDF vous pouvez vous permettre de faire grève, vous êtes toujours payés » Alors là on atteint des summums de conneries. Parce que si on est toujours payés quand on fait la grève chez les fonctionnaires, pourquoi est-ce qu’ils se font chier à reprendre le boulot ces cons ?
Ca commence à bien faire de voir des micro-trottoirs montrant des gens déclamant des phrases toutes faites reprises à tire-larigot par les journalistes à mauvais escient. Le premier de ces mots ? GALERE. J’ouvre mon dico : 1/ navire long et bas sur l’eau, allant ordinairement à rames et quelques fois à voiles, dont l’origine remonte à l’Antiquité et qui fut utilisé jusqu’au XVIII°s comme bâtiment de guerre, notamment en Méditerranée. 2/ au pluriel, désigne la peine de ceux qui étaient condamnés à ramer sur les galères. Certes, le mot est entré comme expression dans le langage courant pour désigner une situation pénible. Mais les gens qui l’utilisent aujourd’hui pour parler des problèmes de transports ont, je pense très sincèrement, oublié à quel point ramer dans une galère pouvait être un travail pénible, au point d’en devenir un labeur d’esclave et pire, une condamnation. Mais ça, encore ça peut se supporter. Moi, la nouvelle expression in qui me met en rogne, c’est "prise d’otage" pour parler des usagers privés de transports en commun. J’aimerai voir les gens qui se disent prisonniers du système grève être vraiment pris en otage dans leur propre banque, chez eux, n’importe où. La SNCF ne les prend pas en otage. Il n’y a rien de menaçant pour les gens qui attendent sur les quais. J’imagine que être pris en otage pour de vrai, ça ne fait pas le même effet du tout. On tremble de peur, on craint pour sa vie, on pense à sa famille qui doit piquer des crises d’hystérie parce que eux aussi ont peur pour nous. Alors voilà, arrêtons d’utiliser des mots si forts qui n’ont strictement rien à voir avec la grève, qui sont très inappropriés, parce que la langue française meurt avec des petites erreurs comme celles-ci !
Y’a toujours l’excuse du « Oui mais l’Etat il va pas bien du tout, il est en faillite, faut redresser la situation, tout le monde doit faire des efforts » Quoi qu’il en soit, l’Etat en faillite a quand même octroyé 140% d’augmentation à son Nabot et des avantages fiscaux aux plus riches. On est toujours en démocratie ? Nabot est toujours le président de tous les Français ? Non parce que quand vient l’heure des manifs, il se tire juste avec les patrons en Chine et laisse ses sinistres régler la chose. Ah il était là pour les pêcheurs (qui au passage, j’adore l’anecdote, l’attendaient avec une banderole "Qu’est-ce que t’y connais au problème des pêcheurs, t’as même pas su garder ta morue !") mais dès qu’on s’attaque à une masse beaucoup plus coriace et nombreuse, y’a plus que Trou-Fillon !
Je note aussi que les gens qui râlent le plus des problèmes de transports sont très souvent ceux qui bossent dans le privé, qui croient l’image véhiculée des fonctionnaires-qu’ils-sont-des-boulets-pour-la-société-ces-grosses-feignasses, qui pensent que c’est super cool de conduire un train ou de bosser au rythme des enfants (sans prendre en compte le travail annexe, le fait de se lever à 3h du matin pour faire son Paris-Bordeaux de 7h, de ne pas dormir chez soi 3 nuits par semaines et d’être appelé les jours fériés pour la panne de secteur, le tout en se faisant traiter de bon-à-rien). Ce sont des gens la plupart du temps jaloux de la situation des fonctionnaires, qui ne mesurent pas la difficultés de leur travail, qui ne voient que les avantages qu’ils n’ont pas. Ce sont des gens qui n’ont la plupart du temps jamais mis les pieds dans une manif, qui ne font rien quand le gouvernement prend des décisions qui leur enlève le peu d’avantages qu’ils ont, qui ne bougent pas un orteil pour améliorer leur situation. Et bien qui se tait consent ! Et si les cheminots ne consentent pas, c’est tout à leur honneur.
Par ailleurs, ceux qui sont contre la grève disent souvent « ouais mais d’abord, y’a d’autres moyens de se faire entendre que de faire une grève non-surprise qui fait chier tout le monde » Franchement, citez-moi un seul moyen efficace de se faire entendre autre que celui-là. Un seul ! Il n’y en a pas, et c’est le droit de tout salarié de faire la grève. « Oui mais les gens du service public gnagnagna… » Non, y’a pas de "mais" qui tienne ! Les fonctionnaires sont des salariés comme les autres. La grève, c’est arrêter toute l’activité économique de l’entreprise pour faire chier le patron, qu’il perde de l’argent et entende vraiment les revendications (quand je dis "entendre" je parle d’une vraie écoute avec un vrai dialogue, pas un pauvre naze à une table qui négocie avec des boules quiès dans les oreilles !). La SNCF/RATP ont un moyen extraordinaire de pression grâce à la grève. Ca a le mérite d’arrêter temporairement la quasi-totalité de l’économie française, de foutre vraiment dans la merde son patron : l’Etat. Dommage que les usagers en pâtissent, mais les vendeurs d’électroménager et de lingerie pâtissent aussi des grèves des usines dans ces domaines et personne ne les plaint. Une grève ne fait jamais plaisir à personne mais c’est efficace. Soyons honnêtes, faire grève quand on est cheminot, c’est montrer un mécontentement des salariés et créer de surcroît la colère des usagers devant un Etat complètement sourd voire absent ! C’est tout bénéf’ et ils ont raison de le faire, même si ça fait suer certains. Moi je fonctionne sur le principe suivant (que pas mal de monde utilise je pense) : Quand on te donne, tu prends ; quand on te prend, tu cris !
Aspirante fonctionnaire, fille de fonctionnaire, j’en entends de belles depuis des années sur cette catégorie de travailleurs. « Ils ne foutent rien. EDF=enfant de feignants. A la poste, ils terminent à 18h, à 15h ils sont chez eux. Les profs ne travaillent que 10h par semaines, ce sont des bons à rien qui n’ont pas su faire autre chose de leur vie. A la RATP/SNCF, ils jouent au mikado, le premier qui bouge a perdu » Et j’en passe. Que de déconsidération pour ces gens qui éduquent vos enfants, vous relient à d’autres personnes, se décarcassent de jour comme de nuit pour que vous ayez du chauffage et de la lumière, se lèvent à point d’heure, travaillent nuit et jour, dimanche et jours fériés pour notre bien à tous. On donne une mauvaise image du service public, on l’insulte en continue depuis des années. Il n’a jamais rien dit. Et quand il est réellement bafoué par un gouvernement qui croit à ces idioties, il devrait encore fermer sa gueule ? On est encore en démocratie là ? Je crois que la plus belle remarque d’ignorance du genre que j’ai pu entendre c’est « Ouais de toute façon à l’EDF vous pouvez vous permettre de faire grève, vous êtes toujours payés » Alors là on atteint des summums de conneries. Parce que si on est toujours payés quand on fait la grève chez les fonctionnaires, pourquoi est-ce qu’ils se font chier à reprendre le boulot ces cons ?
jeudi 22 novembre 2007
L’élève modèle
Voilà maintenant trois mois que les cours ont repris. Trois mois où l’espoir fou d’avoir un jour ce ****** de concours m’a réattaquée. Il m’obsède. Je le veux. Je l’aurai. Je rêve même de l’avoir avec les honneurs parce que ça justifierait mon travail, mon obstination, mes années à ne regarder que cet objectif final, le seul qui soit vraiment fixe dans mon avenir. Je dis le concours mais en vrai c’est les concours. Un des deux suffirait amplement à me rendre heureuse. Vraiment heureuse. Parce que ce petit bout de rien planqué dans une page Internet de résultats, parmi la réussite de tant d’autres (toujours moins nombreux tout de même, ne l’oublions pas) me permettrait de voir plus loin, ailleurs. Un des deux, n’importe lequel, je le prends. Et croyez-moi, ça fait trois mois que je ne pense qu’à ça. Au point d’en oublier beaucoup de choses qui sont pourtant essentielles à mes yeux. J’oublie d’appeler mes copines, je me trouve moins disponible pour elles, leurs soucis, leurs peurs, leurs bonheurs. Ce n’est pas l’envie qui me manque, c’est le temps. Ce traître de temps qui file à une vitesse vertigineuse et qui pourtant parait si long. Les mois de mars et avril semblent loin et pourtant, je sais qu’ils vont arriver trop vite, que je ne me sentirai pas prête le jour J. Mais comme j’ai toujours été une petite fille disciplinée, je ferai quand même l’effort de composer. Même si je suis crevée, que le sujet ne me dit rien du tout, que je sais que ce que j’écris sur ma copie ne vaut pas plus du 2/20 que l’on voudra bien m’accorder, j’écrirai.
J’ai toujours été une élève moyenne, lambda, sans problèmes. Je n’ai jamais pris d’heure de colle ou de punition personnelle, rien que du collectif. Je n’ai jamais séché de cours avant d’arriver à la fac non plus. Mes bulletins ont tous la même appréciation : élève discrète qui fait des efforts, encouragements. Elève discrète, tellement que je n’ai pas marqué mes professeurs. Pas invisible non plus car j’ai toujours su me faire entendre quand il le fallait. Mais tout de même, une élève passe partout qui culpabilisait de ne pas avoir fait correctement son devoir ou de ne pas avoir assez appris ma leçon.
Et pourtant, aujourd’hui l’élève modèle sature. Il y a un gros ras-le-bol qui règne dans sa chambre depuis deux jours. Sa chambre dont le bureau croule sur les dvd qu’elle aimerait regarder mais auxquels elle ne cède pas, de peur de culpabiliser et de perdre un point sur la copie du concours à chaque minute perdue devant ces niaiseries qui ne lui serviront pas le jour J. D’ailleurs, y’en a pas que sur le bureau, le dvd-enregistreur de Papa en est plein. La moquette de sa chambre, elle n’en connaît plus la couleur. Elle est cachée sous les piles de feuilles, de polycopiés, de classeurs, de cartes et de schémas, de fiches et de livres. Et quand ce n’est pas du matériel scolaire, ce sont les vêtements pourtant bien lavés et repassés qui traînent pliés par terre, en attendant que l’élève trouve le temps et le courage de les ranger dans son placard. Derrière le bureau, elle a aussi caché de nombreuses activités manuelles qu’elle aime tant et qu’elle ne fera que bien plus tard, quand elle culpabilisera moins de délaisser ses livres. Et ses copines ? Elle attendra son anniversaire dans un mois pour les voir… si elles sont libres.
Vous allez dire que j’exagère, que je n’ai pas tant que ça la tête dans le guidon (paradoxale comme expression en parlant de moi vu que je ne sais pas faire de vélo !) Sachez que mes seuls divertissements de la semaine sont mon heure de salsa hebdomadaire, le Destin de Lisa (si je ne suis pas en cours), les quelques films que je m’accorde pour me détendre le soir dans le salon familial avec ma maman et le temps passé avec Chou (sachant qu’on bosse aussi quand on est tout les deux). Et ce blog. Je n’arrive que rarement à continuer mon nouveau roman, qui demande une bonne documentation sur laquelle je n’ai pas le temps de me pencher. Je me suis mise à la broderie et mon ouvrage, logé sur mon imprimante, attend patiemment que je reprenne le fil de mon travail. Je sors le week-end, c’est vrai, le soir souvent, parce que la journée, je dors pour récupérer de ma semaine et je travaille.
Ca fait plus d’un mois que je ne suis pas allée au ciné, alors que le Cœur des hommes 2 est sorti et que j’ai une furieuse envie d’aller le voir, alors que Disney a sorti "Bienvenu chez les Robinson" et qu’ "Il était une fois" est en avant-première dimanche dans mon ciné habituel. Je n’ai même pas terminé de lire le dernier Harry Potter que j’ai pourtant depuis le premier week-end de sa sortie ! (Le premier qui dévoile quoi que ce soit, je le zigouille !!! ) J’en suis à peine à la moitié. Moi qui lit super vite, je suis devenue d’une lenteur affligeante. Je travaille, je fais mon élève modèle et je n’ai parfois même plus la force de lire le soir avant de me coucher.
Vous voulez que je vous dise ? Depuis hier l’élève modèle est tombée malade. Elle est atteinte d’une forte flémagite aigue. Ca ne fait pas mal, bien au contraire. Elle écoute Bénabar à donf en brodant, elle lit Harry Potter à raison de trois ou quatre chapitres dans la journée, elle regarde la télé, des dvd, elle prend le temps d’écrire, de peaufiner son « cadeau immatériel » qu’elle a offert hier soir à son chéri et qui prendra effet la semaine prochaine (une soirée en amoureux dans Paris avec resto et places pour aller voir Cabaret aux Folies Bergères pour les curieux qui se poseraient la question ^^ -note pour Chou : tu as oublié ton enveloppe tête de linotte !- ) Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’elle ne culpabilise même pas. Je viens d’apprendre que le capes blanc d’histoire grecque de demain est annulé, que les sujets étaient à tirer au secrétariat de la fac avant 17h aujourd’hui (il est 17h05 quand je l’apprend) que les secrétaires ont appelé les gens pour le leur dire (pas moi évidemment) et ben je m’en cogne complètement ! L’élève d’il y a deux jours aurait hurler à la mort sur tout le monde, maudit les secrétaires de ne pas avoir leurs fiches à jour… Et ben celle de maintenant s’en fout comme de sa première chaussette !
J’ai toujours été une élève moyenne, lambda, sans problèmes. Je n’ai jamais pris d’heure de colle ou de punition personnelle, rien que du collectif. Je n’ai jamais séché de cours avant d’arriver à la fac non plus. Mes bulletins ont tous la même appréciation : élève discrète qui fait des efforts, encouragements. Elève discrète, tellement que je n’ai pas marqué mes professeurs. Pas invisible non plus car j’ai toujours su me faire entendre quand il le fallait. Mais tout de même, une élève passe partout qui culpabilisait de ne pas avoir fait correctement son devoir ou de ne pas avoir assez appris ma leçon.
Et pourtant, aujourd’hui l’élève modèle sature. Il y a un gros ras-le-bol qui règne dans sa chambre depuis deux jours. Sa chambre dont le bureau croule sur les dvd qu’elle aimerait regarder mais auxquels elle ne cède pas, de peur de culpabiliser et de perdre un point sur la copie du concours à chaque minute perdue devant ces niaiseries qui ne lui serviront pas le jour J. D’ailleurs, y’en a pas que sur le bureau, le dvd-enregistreur de Papa en est plein. La moquette de sa chambre, elle n’en connaît plus la couleur. Elle est cachée sous les piles de feuilles, de polycopiés, de classeurs, de cartes et de schémas, de fiches et de livres. Et quand ce n’est pas du matériel scolaire, ce sont les vêtements pourtant bien lavés et repassés qui traînent pliés par terre, en attendant que l’élève trouve le temps et le courage de les ranger dans son placard. Derrière le bureau, elle a aussi caché de nombreuses activités manuelles qu’elle aime tant et qu’elle ne fera que bien plus tard, quand elle culpabilisera moins de délaisser ses livres. Et ses copines ? Elle attendra son anniversaire dans un mois pour les voir… si elles sont libres.
Vous allez dire que j’exagère, que je n’ai pas tant que ça la tête dans le guidon (paradoxale comme expression en parlant de moi vu que je ne sais pas faire de vélo !) Sachez que mes seuls divertissements de la semaine sont mon heure de salsa hebdomadaire, le Destin de Lisa (si je ne suis pas en cours), les quelques films que je m’accorde pour me détendre le soir dans le salon familial avec ma maman et le temps passé avec Chou (sachant qu’on bosse aussi quand on est tout les deux). Et ce blog. Je n’arrive que rarement à continuer mon nouveau roman, qui demande une bonne documentation sur laquelle je n’ai pas le temps de me pencher. Je me suis mise à la broderie et mon ouvrage, logé sur mon imprimante, attend patiemment que je reprenne le fil de mon travail. Je sors le week-end, c’est vrai, le soir souvent, parce que la journée, je dors pour récupérer de ma semaine et je travaille.
Ca fait plus d’un mois que je ne suis pas allée au ciné, alors que le Cœur des hommes 2 est sorti et que j’ai une furieuse envie d’aller le voir, alors que Disney a sorti "Bienvenu chez les Robinson" et qu’ "Il était une fois" est en avant-première dimanche dans mon ciné habituel. Je n’ai même pas terminé de lire le dernier Harry Potter que j’ai pourtant depuis le premier week-end de sa sortie ! (Le premier qui dévoile quoi que ce soit, je le zigouille !!! ) J’en suis à peine à la moitié. Moi qui lit super vite, je suis devenue d’une lenteur affligeante. Je travaille, je fais mon élève modèle et je n’ai parfois même plus la force de lire le soir avant de me coucher.
Vous voulez que je vous dise ? Depuis hier l’élève modèle est tombée malade. Elle est atteinte d’une forte flémagite aigue. Ca ne fait pas mal, bien au contraire. Elle écoute Bénabar à donf en brodant, elle lit Harry Potter à raison de trois ou quatre chapitres dans la journée, elle regarde la télé, des dvd, elle prend le temps d’écrire, de peaufiner son « cadeau immatériel » qu’elle a offert hier soir à son chéri et qui prendra effet la semaine prochaine (une soirée en amoureux dans Paris avec resto et places pour aller voir Cabaret aux Folies Bergères pour les curieux qui se poseraient la question ^^ -note pour Chou : tu as oublié ton enveloppe tête de linotte !- ) Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’elle ne culpabilise même pas. Je viens d’apprendre que le capes blanc d’histoire grecque de demain est annulé, que les sujets étaient à tirer au secrétariat de la fac avant 17h aujourd’hui (il est 17h05 quand je l’apprend) que les secrétaires ont appelé les gens pour le leur dire (pas moi évidemment) et ben je m’en cogne complètement ! L’élève d’il y a deux jours aurait hurler à la mort sur tout le monde, maudit les secrétaires de ne pas avoir leurs fiches à jour… Et ben celle de maintenant s’en fout comme de sa première chaussette !
Bon, j’irai quand même engueuler ces feignasses demain à la première heure, ne vous en faites pas. Et en plus, je me remets à travailler… lundi… promis.
samedi 17 novembre 2007
Mea maxima culpa
Je suis désolée, vraiment. Faut que je vous raconte pourquoi... ça aussi ça me désole. J'ai pour de vrai le pire des caractères de cochon de merde qui existe dans le monde tout entier. Ok j'explique.
Ca faisait deux semaines que je tanais mon amoureux en le poussant à se remuer les fesses pour organiser sa soirée d'anniversaire. Deux semaines que je m'évertuais à lui faire entendre que s'il s'y prenait au dernier moment, il risquait de finir en tête-à-tête avec lui-même le soir de ses 25 ans. Dommage pour ses Catherinettes ! Bref, deux semaines où je lui posais tous les jours mes sempiternelles questions : "Tu t'es occupé de ton anniversaire? Tu as appelé les gens? Tu as décidé de ce que tu voulais faire? Où? Réponds bordel !" Bref, deux semaines que je le faisais chier.
Une semaine aussi que, ne voyant pas mon chéri se secouer les puces, j'avais commencé de comploter un peu dans son dos, refilant au nez et au bouc de Chou mes coordonnées à ses potes, récupérant dans tous ses vieux mails les adresses électroniques de ses copains, imaginant monstre de complots tordus pour que son anniversaire soit tel qu'il m'avait dit le vouloir.
Hier, le grand jour était arrivé. Chou avait finalement porté son choix sur un resto ultra classe à la porte duquel il y avait une pancarte "tenue correcte exigée, cravate obligatoire". J'imagine que vous voyez le genre. Une dizaine de copains devaient nous y rejoindre après que nous ayons pris un petit apéro rien que nous deux, pour un repas à s'en faire péter la panse et le portefeuille. Bien sûr, comme je suis une nana très chiante, je l'avait tanné encore la veille : "Et tu as dit à Stéphane qu'il doit absolument mettre une cravate? Et comment ça se fait que tu m'aie dit que Sabrina ne vienne pas alors qu'elle vient de sous-entendre dans un mail que si, elle venait?"
Bref, le soir venu, après avoir passé quelques heures à me dorlotter dans la salle de bain, chose que j'ai négligé très fortement à cause de mon concours qui me prend un peu la tête (mais pas pour la mettre dans le shampoing et les soins pour les pointes abîmées, dommage!) je me suis mise sur mon 31 mais pas de trop non plus, à cause qu'on allait dîner entre potes et que j'ose pas trop l'énorme décolleté et la jupe devant ces messieurs.
Chou arrive, très séduisant dans son costume, la cravate pas nouée évidemment puisqu'il ne sait pas faire les noeuds. Ma cousine qui habite chez moi pour le moment décline notre invitation en disant qu'elle est très fatiguée (et elle en a l'air) à cause des grèves qu'elle s'est tapée toute la semaine et de l'ardeur qu'elle a mis pour montrer à son nouveau patron qu'elle est supermotivée et hyperqualifiée pour bosser dans la boite définitivement. Papa fait le noeud de cravate à Chou puis nous partons, de peur d'être en retard.
Arrivés dans l'ambiance calme et chaleureuse du restaurant, la patronne nous accueille avec un grand sourire et nous montre la belle table dressée pour nous. Elle nous propose pour notre apéro une table plus petite où nous serons plus à l'aise pour discuter en attendant que nos amis arrivent. D'ailleurs, l'un d'eux avait appelé dans la voiture pour nous dire qu'il arrivait, qu'il partait de chez lui. Tranquilement, nous prenons l'apéro et, la soirée s'annonçant bien, je commence à me détendre. Mon kir est impeccable, la mousse de saumon proposée avec est un régal. Que du bonheur. Nous discutons joyeusement, trinquant, goûtant le verre de chacun. Puis, avant que les autres n'arrivent, je lui offre mon cadeau. La chemise et la cravate lui plaisent et Oh surprise, dans le paquet il y a aussi un livre qu'il souhaitait avoir (il ne peut pas essayer la chemise en public, pitié, faites mon Dieu que j'ai pris la bonne taille, j'ai déjà un lourd passif à ce sujet)
Et là, Chou me regarde dans le blanc des yeux : "Moi aussi j'ai une surprise pour toi." "Ah bon?" **tête de la mort qui tue de la fille qui se demande vraiment qu'est-ce qu'il a manigancé** "Ce soir, les copains ne viendront pas. Nous allons dîner en tête à tête dans ce restaurant, sur cette petite table à l'abri des regards. Nous fêterons nos un an d'amour dans quelques jours et voici mon cadeau : je t'offre cette soirée et le petit paquet qui est planqué dans ma pochette." Et là... Tatatin... Il sort un paquet emballé à l'arrache (il ne sait pas non plus faire les paquets cadeaux) que je déballe... Le best of de Bénabar avec le dvd de la dernière tournée !!! Yyyyyyyyhaaa ! Il me connait trop bien mon chéri d'amour !!!
Je vous passe les détails de la soirée exquise que nous avons passé tous les deux, des mets succulents que nous nous sommes envoyés, le fait que j'ai renversé mon kir d'émotion sur la nappe, que j'ai maudit tous les gens qu'il avait mis dans la combine : les potes, leurs copines, ma soeur, ma cousine, mes parents, la patronne du resto et tout le reste. Je me maudis moi-même aussi de l'avoir saoulé avec mes questions alors qu'il me manipulait depuis une semaine pour me faire plaisir et que la surprise soit complête. Putain de caractère de merde ! Nous qui parlions de "cadeaux immatériels" les filles, en voilà un très très beau... dont j'ignore le prix, ils n'étaient pas inscrits sur mon menu ! ;p
mardi 13 novembre 2007
Pauvre Mary Quant !
Qu’entends-je dans les commentaires de mon précédent post ? Une demoiselle en détresse ! Et elle a bien raison de donner de la voix pour montrer son indignation. Non parce que y’en a marre de pas pouvoir s’habiller comme on veut à cause des garçons que quand on retire la cédille ça fait gar-con ! Oui je sais, elle est débile cette chanson mais qui n’a jamais eu de refrains entêtant et difficiles à se retirer de la tête ? Et pis je fais ce que je veux d’abord, à cause que c’est mon blog à moi.
Bref, ce matin, je me lève, je vais prendre le train pour aller à la fac avec ma cousine et là, elle me raconte que le frère de son ex a fait changer de look a sa femme, en prétextant que si elle ne le faisait pas, il la quitterai, la tromperai ou que sais-je encore. Et la dame, par peur de perdre son homme, par amour, a renouveler sa garde-robe au goût de son chéri, c'est-à-dire qu’elle s’est ruinée en fringues de pouf qui ne lui plaisaient pas forcément, dans lesquelles elle n’était pas à l’aise.
Ce soir je rentre, fâchée, humide, et je tombe sur le commentaire de la charmante Brume qui raconte qu’elle s’est déguisée en fille aujourd’hui pour aller à l’école, au risque de supporter les regards concupiscents des messieurs croisant son chemin. Elle conclu en décrétant qu’elle pourrait renouveler elle aussi le contenu de son armoire avec des vêtements parfaitement informes, de quoi l’enlaidir pour ne plus avoir à supporter ça.
"Ca", c’est votre attitude à vous messieurs, que vous avez un mal fou a maîtriser. C’est votre manie quand vous êtes au volant de votre voiture (quels qu’en soient le type et la marque) de klaxonner les demoiselles dans la rue, voire même de ralentir pour mieux savourer l’image qu’elle vous apporte. Pour les plus téméraires et irrévérencieux d’entre vous, cela va jusqu’à s’arrêter, baisser la vitre et lancer un truc pas très agréable à entendre quand c’est dit de cette façon à une femme que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’Adam.
"Ca", c’est aussi votre façon conquérante d’aborder les jeunes filles dans la rue, simplement parce qu’elles sont seules, qu’elles portent des habits qui les mettent en valeur, de tenter un brin de causette vite écourté mais d’insister quand même. Et de la traiter de poufiasse quand elle s’éloigne parce que vous la saoulé singulièrement avec votre arrogance et votre ténacité.
"Ca", c’est enfin votre regard qui a tendance à déshabiller tout ce qui bouge et que vous n’aviez jamais vu jusqu’alors. Pour l’avoir vécu, ce n’est vraiment pas agréable de se faire reluquer de haut en bas comme un morceau de viande, avec des yeux rayons-X qui tentent de savoir ce que vous cachez derrière vos vêtements que vous aimez tant, que vous avez pensé avec soin pour être jolie et simple.
Alors oui, gros coup de gueule à "ça" parce que quand on fait la même chose de notre côté, vous nous prenez pour des nympho, des Marie-couche-toi-là et j’en passe (la liste de nos sobriquets est bien trop longue) Vraiment c’est nul comme attitude, c’est pervers et ce n’est en rien gratifiant pour la jeune fille à qui vous faites subir cela. Comme technique de drague c’est même pourri et parfaitement sans effets.
Parce qu’avec tout ça, nous les filles, on ne sait plus comment enfiler nos pantalons. La demoiselle qui mets des vêtements qui ne lui plaisent pas, par amour, je la plains sincèrement parce qu’elle ne doit pas se sentir bien dans ses talons aiguilles. Elle ne porte pas ces habits qui font d’elle ce qu’elle est, elle est ce que son mari a comme fantasmes et c’est carrément nul. Quand à Brume, les autres et moi, on ne s’habille pas non plus comme on le voudrait, pour ne pas avoir droit à votre parade. On n’ose plus les bottes qui éveillent votre débordante imagination, les décolletés qui nous mettent en valeur (vous vous perdez dedans à chaque fois ! ) les jupes au genou et encore moins les minijupes. Je plains la pauvre Mary Quant qui avait libéré nos gambettes. Je compatis avec Coco Chanel et tous les créateurs de mode qui ont tant fait pour nous libérer de nos corsets et de nos jupons à rallonge. Et par-dessus tout, je ne félicite pas les hommes qui lisent ce post et pensent qu’ils ne sont pas de ceux dont je parle, parce qu’ils se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au couilles et qu’après ils ne peuvent plus lire, même entre les lignes !
mercredi 7 novembre 2007
A la mode des garçons
Je me sens vieille. J’vous jure, c’est carrément pas drôle. Ma vieillesse commence par le fait que j’ai une mémoire de poisson rouge. Je ne retiens rien de ce qu’on me dit, rien de ce que je fais. Des fois, j’entre dans une pièce avec une intention très précise, que j’oubli à l’instant ou j’en franchis le seuil. Et me voilà bras ballants dans la pièce à chercher ce que je suis venue faire dedans. Je vais même jusqu’à faire demi-tour parfois pour m’en souvenir. J’oubli tout, c’est fou.
Ce qui m’embête le plus, c’est que j’oublie même des trucs important, genre ce que j’apprends pour le capes ou les horaires de cours (j’ai repris le créneau de Chou sur les retards systématiques).
Mais des fois, je me dis que c’est peut-être pas tout à fait de ma faute. Que c’est peut-être à cause des entourloupes de ces petits cons qui passent le concours pour la première fois, qui croient arrangeant pour tout le monde d’avancer les cours d’une demi-heure et qui ne préviennent personne de cet arrangement, pensant que le prof ferait circuler. Et bah peau de zeub, c’est la troisième fois au moins que je me fais couillonner dans l’affaire. L’autre jour, je loupe le bus donc je me lance à pied pour ne pas être en retard plus d’un quart d’heure. J’arrive cinq minutes en avance par rapport à mes prévisions, très fière de ma performance pédestre et là, coup fatal, le cours a été avancé de quinze minutes. J’ai donc 25 minutes de retard, parfaitement, vous avez tout juste en calcul mental. Aujourd’hui pareil, une demi-heure de retard dans le pif. Je sais pas trop comment qualifier mon désarroi : agaçant, énervant, gavant, stressant… gonflant ! Voilà irrépressiblement gonflant.
Ce soir, en montant dans le bus qui affichait un « service perturbé » une fois de plus, j’ai encore eu le sentiment d’être dépassée, mais pas à cause de ma mémoire. Ou plutôt si mais pas dans le même lobe je pense (ou un truc scientifique du genre). J’explique : je vois monter quelques arrêts après moi, un d’jeuns complètement dégingandé niveau look et pourtant super in. Et là, j’ai buggé. Le d’jeuns porte un jean taille basse avec une ceinture juste pour le style ornée d’une boucle plus grosse que son portable. Le d’jeuns arbore aussi une veste noire somme toute classique contrairement à sa coupe de cheveux : longs et destructuré-coiffé. Et par-dessus tout ça, le d’jeuns porte enfin un bonnet violet et une écharpe grisée en laine tricotée.
Là j’ai eu une vision des mâles de ma génération au même âge et de fait un gros choc. Non pas que les garçons de quand j’étais jeune ne s’intéressaient pas à la mode, mais ils n’étaient pas, me semble-t-il, aussi fashion victim. J’ai beau chercher, je ne me rappelle de personne au lycée et encore moins au collège qui aurait osé un look aussi hype. Je cherche encore en écrivant et ça ne me reviens pas.
De mon temps (vous voyez bien que je deviens vieille !) pour être un mec à la mode, il suffisait de ne pas avoir l’air d’un plouc. Il fallait avoir plus ou moins la même dégaine que les autres pour draguer, le charme naturel avantageant les mieux dotés.
Maintenant, les jeunes hommes s’embellissent. Ils se rasent, se parfument plus, ils prennent soin de leur peau avec des produits exclusivement conçus pour eux. Ils ont des coupes de cheveux toutes plus excentriques les unes que les autres et pas du tout stéréotypées. Cheveux longs, mi-longs, coiffés-décoiffés, courts avec gel pour les pics, longs avec gel ou savon pour une crête et j’en passe. Ils rivalisent d’originalité. Pareil au niveau des vêtements : chacun son style mais tous ont un style très à la mode finalement.
Et comble du comble, les jeunes messieurs portent des accessoires. De mémoire, celui qui débarquait au lycée avec un bonnet, même en hiver, était un naze. Ca tuait le sexe apeal d’un homme en deux secondes. Jamais les mecs de ma génération n’auraient osé porter les accessoires de mon d’jeuns du bus. Surtout en laine grises et violette tricotée façon pull-over de ski des années 80 !
Là, mon d’jeuns est cool, hype, mode, in, tout ce que vous voulez. A mon époque on l’aurait trouvé marginal avec son bonnet de schtroumpf sur la tête mais là, non. Il attire le regard de toutes les jeunes filles du bus. Le mien aussi remarquez… Je ne suis peut-être pas si vieille que ça finalement ^^
Ce qui m’embête le plus, c’est que j’oublie même des trucs important, genre ce que j’apprends pour le capes ou les horaires de cours (j’ai repris le créneau de Chou sur les retards systématiques).
Mais des fois, je me dis que c’est peut-être pas tout à fait de ma faute. Que c’est peut-être à cause des entourloupes de ces petits cons qui passent le concours pour la première fois, qui croient arrangeant pour tout le monde d’avancer les cours d’une demi-heure et qui ne préviennent personne de cet arrangement, pensant que le prof ferait circuler. Et bah peau de zeub, c’est la troisième fois au moins que je me fais couillonner dans l’affaire. L’autre jour, je loupe le bus donc je me lance à pied pour ne pas être en retard plus d’un quart d’heure. J’arrive cinq minutes en avance par rapport à mes prévisions, très fière de ma performance pédestre et là, coup fatal, le cours a été avancé de quinze minutes. J’ai donc 25 minutes de retard, parfaitement, vous avez tout juste en calcul mental. Aujourd’hui pareil, une demi-heure de retard dans le pif. Je sais pas trop comment qualifier mon désarroi : agaçant, énervant, gavant, stressant… gonflant ! Voilà irrépressiblement gonflant.
Ce soir, en montant dans le bus qui affichait un « service perturbé » une fois de plus, j’ai encore eu le sentiment d’être dépassée, mais pas à cause de ma mémoire. Ou plutôt si mais pas dans le même lobe je pense (ou un truc scientifique du genre). J’explique : je vois monter quelques arrêts après moi, un d’jeuns complètement dégingandé niveau look et pourtant super in. Et là, j’ai buggé. Le d’jeuns porte un jean taille basse avec une ceinture juste pour le style ornée d’une boucle plus grosse que son portable. Le d’jeuns arbore aussi une veste noire somme toute classique contrairement à sa coupe de cheveux : longs et destructuré-coiffé. Et par-dessus tout ça, le d’jeuns porte enfin un bonnet violet et une écharpe grisée en laine tricotée.
Là j’ai eu une vision des mâles de ma génération au même âge et de fait un gros choc. Non pas que les garçons de quand j’étais jeune ne s’intéressaient pas à la mode, mais ils n’étaient pas, me semble-t-il, aussi fashion victim. J’ai beau chercher, je ne me rappelle de personne au lycée et encore moins au collège qui aurait osé un look aussi hype. Je cherche encore en écrivant et ça ne me reviens pas.
De mon temps (vous voyez bien que je deviens vieille !) pour être un mec à la mode, il suffisait de ne pas avoir l’air d’un plouc. Il fallait avoir plus ou moins la même dégaine que les autres pour draguer, le charme naturel avantageant les mieux dotés.
Maintenant, les jeunes hommes s’embellissent. Ils se rasent, se parfument plus, ils prennent soin de leur peau avec des produits exclusivement conçus pour eux. Ils ont des coupes de cheveux toutes plus excentriques les unes que les autres et pas du tout stéréotypées. Cheveux longs, mi-longs, coiffés-décoiffés, courts avec gel pour les pics, longs avec gel ou savon pour une crête et j’en passe. Ils rivalisent d’originalité. Pareil au niveau des vêtements : chacun son style mais tous ont un style très à la mode finalement.
Et comble du comble, les jeunes messieurs portent des accessoires. De mémoire, celui qui débarquait au lycée avec un bonnet, même en hiver, était un naze. Ca tuait le sexe apeal d’un homme en deux secondes. Jamais les mecs de ma génération n’auraient osé porter les accessoires de mon d’jeuns du bus. Surtout en laine grises et violette tricotée façon pull-over de ski des années 80 !
Là, mon d’jeuns est cool, hype, mode, in, tout ce que vous voulez. A mon époque on l’aurait trouvé marginal avec son bonnet de schtroumpf sur la tête mais là, non. Il attire le regard de toutes les jeunes filles du bus. Le mien aussi remarquez… Je ne suis peut-être pas si vieille que ça finalement ^^
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