Qu’il est doux ce refrain entêtant que la terre entière nous envie. Parce qu’il émane d’une artiste grande par son histoire et sa voix. Et quel plaisir de l’entendre fredonné lors d’une conférence de presse par une artiste pas moins grande qu’elle, qui a toute la vie pour atteindre le firmament des stars internationales, ces cieux si select et où tant d’Icare ambitieux se sont brûlé les ailes. Les 14 juillet, elle devait regarder les étoiles plus que les feux d’artifices, et puis Coline Serreau s’est assise à ses côtés. Oh la belle verte !
Ca y est. Elle a tout gagné. Toutes les jolies choses. La Môme lui a apporté toute la reconnaissance de son métier. Elle a attrapé à pleines mains ce que d’autres n’ont qu’à peine touché du doigt. Une môme. C’est comme ça qu’elle a commencé. Une môme amoureuse d’un chauffeur de taxi fou. Un film qui l’a fait connaître toute petite. Un rôle secondaire qui prend de l’importance dans un deuxième volet, un peu moins drôle, un peu moins original. Sauf pour elle. Il lui donne l’occasion de prononcer des répliques cinglantes, de jouer les énervée devant un mec amoureux de sa bagnole qui ne sait même pas ce qu’est une gratounette. « La gratounette, ça sert à nettoyer les casseroles, les poêles et les cruches comme moi ! » Elle est pourtant loin d’être cruche cette môme-là. Tim Burton et Yann Samuell ne s’y trompent pas. L’un l’invite à manger un gros poisson et l’autre lui lance « cap ou pas cap ? » Cap ! Cap vers le succès. Et puis vient le moment du rôle sombre. Du rôle historique. Du rôle d’assassin. De la première récompense aussi. Un césar second, mais un césar tout de même.
Et hier, La Môme. Un des rôles les plus difficiles que le cinéma a offert. Parce que Piaf, c’est une femme réelle, une voix exceptionnelle, un talent incroyable, une gouaille inimitable. Et pourtant… Difficile aussi parce qu’en tant que personnage contemporain, Piaf a été filmée sous tous les angles, on connaît sa vie, ses mots et ses maux. Impossible enfin parce que Madame Piaf était et est toujours adulée de par le monde. Il n’est pas un pays qui ne connaisse l’air de « La vie en rose », pas un qui ignore les dernières notes, poignantes de « l’hymne à l’amour ». Mais impossible n’est pas français. Elle l’a bel et bien fait. On avait imaginé bien des actrices pour relever le défi. Olivier Dahan l’a choisie, elle. Sa performance n’est pas seulement due aux heures de maquillages, à la coiffure, aux costumes, aux décors. C’est Elle qui a porté le personnage. Un personnage si lourd qu’il l’oblige à se voûter pour arriver à égaler la dame à la petite robe noire.
Et maintenant ? Que va-t-il lui arriver maintenant qu’elle a tout remporté. Absolument toutes les récompenses : en 2007 le Swann d’Or du festival du film de Cabourg et le prix de l’actrice de l’année du festival d’Hollywood. Et puis cette année, en deux mois à peine : le BAFTA, la Lumière 2008, le prix de la révélation au festival du film de Palm Springs, le golden globe, le césar et l’oscar. Elle est la première incontestée de la classe, à seulement 32 ans. Et après ? Que faire quand on a tout obtenu, touché les étoiles et plus de place sur sa cheminée ?
D’aucun médisant diront que ces récompenses sont une reconnaissance à la femme qu’elle incarne plus que pour elle-même. Que le monde lui reconnaît le talent d’une autre. Mensonges ! Si elle n’a pas touché la perfection de son art, personne ne l’atteindra jamais. C’est du moins mon avis. Et j’emmerde les sceptiques qui, comme une curiosité sous un chapiteau, verront pour la première fois ce film après ce dimanche. Sceptiques probablement (parce qu’ils n’auront pas eu envie d’aller le voir avant) ils jugeront pendant que tourne la pellicule uniquement ce phénomène que tout le monde loue. Et sévères, ils la jugeront « pas si bonne que ça. » Evidemment. C’était le risque à courir. Quand on a trop encensé, il est difficile de regarder avec un œil indulgent, avec la naïveté du premier spectateur. Il n’empêche que. Elle est grande la môme. Et je lui souhaite l’infinité de l’espace, plus haut encore que ce qu’elle a atteint. Parce qu’après tout, il y a plus grave comme problème que d’avoir tout précocement.
Ca y est. Elle a tout gagné. Toutes les jolies choses. La Môme lui a apporté toute la reconnaissance de son métier. Elle a attrapé à pleines mains ce que d’autres n’ont qu’à peine touché du doigt. Une môme. C’est comme ça qu’elle a commencé. Une môme amoureuse d’un chauffeur de taxi fou. Un film qui l’a fait connaître toute petite. Un rôle secondaire qui prend de l’importance dans un deuxième volet, un peu moins drôle, un peu moins original. Sauf pour elle. Il lui donne l’occasion de prononcer des répliques cinglantes, de jouer les énervée devant un mec amoureux de sa bagnole qui ne sait même pas ce qu’est une gratounette. « La gratounette, ça sert à nettoyer les casseroles, les poêles et les cruches comme moi ! » Elle est pourtant loin d’être cruche cette môme-là. Tim Burton et Yann Samuell ne s’y trompent pas. L’un l’invite à manger un gros poisson et l’autre lui lance « cap ou pas cap ? » Cap ! Cap vers le succès. Et puis vient le moment du rôle sombre. Du rôle historique. Du rôle d’assassin. De la première récompense aussi. Un césar second, mais un césar tout de même.
Et hier, La Môme. Un des rôles les plus difficiles que le cinéma a offert. Parce que Piaf, c’est une femme réelle, une voix exceptionnelle, un talent incroyable, une gouaille inimitable. Et pourtant… Difficile aussi parce qu’en tant que personnage contemporain, Piaf a été filmée sous tous les angles, on connaît sa vie, ses mots et ses maux. Impossible enfin parce que Madame Piaf était et est toujours adulée de par le monde. Il n’est pas un pays qui ne connaisse l’air de « La vie en rose », pas un qui ignore les dernières notes, poignantes de « l’hymne à l’amour ». Mais impossible n’est pas français. Elle l’a bel et bien fait. On avait imaginé bien des actrices pour relever le défi. Olivier Dahan l’a choisie, elle. Sa performance n’est pas seulement due aux heures de maquillages, à la coiffure, aux costumes, aux décors. C’est Elle qui a porté le personnage. Un personnage si lourd qu’il l’oblige à se voûter pour arriver à égaler la dame à la petite robe noire.
Et maintenant ? Que va-t-il lui arriver maintenant qu’elle a tout remporté. Absolument toutes les récompenses : en 2007 le Swann d’Or du festival du film de Cabourg et le prix de l’actrice de l’année du festival d’Hollywood. Et puis cette année, en deux mois à peine : le BAFTA, la Lumière 2008, le prix de la révélation au festival du film de Palm Springs, le golden globe, le césar et l’oscar. Elle est la première incontestée de la classe, à seulement 32 ans. Et après ? Que faire quand on a tout obtenu, touché les étoiles et plus de place sur sa cheminée ?
D’aucun médisant diront que ces récompenses sont une reconnaissance à la femme qu’elle incarne plus que pour elle-même. Que le monde lui reconnaît le talent d’une autre. Mensonges ! Si elle n’a pas touché la perfection de son art, personne ne l’atteindra jamais. C’est du moins mon avis. Et j’emmerde les sceptiques qui, comme une curiosité sous un chapiteau, verront pour la première fois ce film après ce dimanche. Sceptiques probablement (parce qu’ils n’auront pas eu envie d’aller le voir avant) ils jugeront pendant que tourne la pellicule uniquement ce phénomène que tout le monde loue. Et sévères, ils la jugeront « pas si bonne que ça. » Evidemment. C’était le risque à courir. Quand on a trop encensé, il est difficile de regarder avec un œil indulgent, avec la naïveté du premier spectateur. Il n’empêche que. Elle est grande la môme. Et je lui souhaite l’infinité de l’espace, plus haut encore que ce qu’elle a atteint. Parce qu’après tout, il y a plus grave comme problème que d’avoir tout précocement.
4 commentaires:
tout a tout a fait raison. J'exècre les sceptiques du genre incapable de se résouvdre à aimer un choef d'ouvre juste parce qu'il est reconnu ainsi( c'est du snobisme concon) du moins la performance de son actrice pricnipale, très touchante hier aux oscars, et qui a parlé anglais avec simplicté, et sans complexe, dans une syntaxe qui lui est propre mais teinté d'une émotion attendrissante.
Jolie histoire pour la môme!
j'avais vu le film peu après sa sortie (en plus j'étais aux sports d'hiver, c'était sympa), et j'ai bien aimé. Bon ça nous a un peu donné le cafard, mais c'est pas grave, on s'est fait une bonne raclette après =D
LOL j'adore le commentaire de fufu " mais c'est pas grave, on s'était fait une bonne raclette après .." LOL le cafard ne devait pas être trop grand alors !
Joli post mademoiselle en tout cas ! J'ai vu le film dans un avion dans le noir, toute seule avec mes écouteurs. Il est vrai qu'au moment de sa sortie, je n'avais pas le temps ou pas l'envie. Donc j'ai profité de cette occasion car j'en avais assez après plus de 8h de films en anglais ...et je dois dire que j'ai beaucoup aimé. Aimé l'interprétation de Marion Cotillard en Edith Piaf car j'ai vraiment cru que par moment c'était ELLE. Le film n'a épargné personne, n'a menti sur rien de sa vie. J'ai beaucoup pleuré parce que tout n'est pas rose. Mais pas pour autant que je dirais que ce film m'a donné le cafard, plutôt le contraire. Et quant à Marion Cotillard, je l'ai trouvée exceptionnellement touchante et juste dans son rôle.
je l'ai toujours dit que Marion est une actrice géniale! C'est une de mes actrices françaises préférées, c'est pas pour rien ^^
Fufu > mais quel ventre!!! :D
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