Non mais ouais, pourquoi d’abord que le sort s’acharne contre moi ? Qu’est-ce que j’ai bien pu faire à cette feignasse de bon Dieu pour mériter un tel traitement ?! Et il s’agit bien de ça justement, de traitement ! Je crois que je vais arrêter les papiers de sécu et les pharmacies et que je vais évoluer vers un truc moins compliqué et surtout moins paperassé genre le vaudou ou un truc du genre. Ok, j’explique.
Tout a commencé le dernier jour de mes vacances au ski. Un vendredi superbe, avec un ciel bleu à faire déprimer un parisien qui bosse et une neige un peu soupeuse mais toujours skiable avec plaisir. Et toujours personne sur les pistes. Une journée magnifique donc, dont on veut profiter à fond avant d’aller chercher les quelques kilos de fromages savoyards et de chocolats suisses à mettre dans le coffre de la voiture qui nous ramènera à Paris. Une journée idéale où curieusement, tout allait divinement bien. Mes pieds étaient entrés dans mes chaussures atroces avec ne facilité déconcertante, même pas failli tomber en allant prendre les œufs, et Papa n’a même pas râlé.
Arrivés en haut, que du bonheur. Nous descendons la pente école en oubliant que ça sert à rien vu qu’elle ne mène nulle part. Mais qu’importe, nous avons quatre heures de forfait devant nous pour nous faire plaisir, et ça nous faisait plaisir de descendre cette piste, justement. Nous prenons donc le téléski qui nous ramène en haut de la pente pour bifurquer sur d’autres cimes. Papa passe le premier. Et il y a un truc que j’avais oublié de vous dire sur mon père au passage, c’est qu'il a une mauvaise foi légendaire. Papa donc, alors que le panneau où on nous indique de lâcher la perche est surmonté par un autre "obligation de tourner à gauche", parce qu’il a décidé et pis ch’est toute, lâche la perche et tourne à droite ! Ma sœur et ma mère, en bonnes connaisseuses du code de la route, tournent à gauche. Et moi aussi, parce que ces panneaux je les connais par cœur, j’ai eu mon code il y a moins d’un mois. Qui a dit que les femmes étaient des catastrophes au volant ? Bref, on s’écarte un peu du sujet. Papa se met à râler qu’il avait bien dit qu’il fallait qu’on tourne à droite, l’autre gauche quoi ! Bon, il est juste le seul à s’être entendu mais comme nous sommes des femmes raisonnables et conciliantes, nous acceptons de traverser l’arrivée du téléski pour le rejoindre. Ma sœur passe. Maman passe… Vous avez deviné la suite : moi non. J’ai comme qui dirait pris une perche de tire-cul dans la gueule. Ridicule je sais. Douloureux, je vous l’assure. D’instinct, je m’allonge dans la neige pour ne pas glisser en des terres inconnues au risque de me faire encore plus mal. J’ai l’impression qu’on vient de tenter de me trépaner la cervelle à la petite cuillère de Gulliver. C’est horrible. Je vois des étoiles partout. Maman est la première à revenir sur ses pas et me met à peu près un tractopelle de neige sur la tête pour calmer, soigner bref, faire quelque chose. Rassurez-vous, j’ai quand même skié quelques heures après ça. La tête bien sonnée, j’ai même descendu la piste noire prévue pour la coupe du monde de ski. A deux à l’heure certes, mais j’ai des circonstances atténuantes non ?
Rentrée à Paris le samedi soir, j’ai toujours l’impression d’avoir Roissy dans mon crâne. Des millions d’avions bruyants se cognent inlassablement contre les parois de ma tête. Et le paracétamol n’y fait rien. Je vais quand même en cours toute la semaine, et je bosse à la maison en plus de ça. Et vive moi d’ailleurs parce que c’était ma semaine de révision de géo de la France et que je me souvenais de pleins de trucs de l’an dernier, ce qui m’a permis de me reposer. Je croise un copain en cours qui me dit bonjour et enchaîne d’emblée d’un « putain t’as l’air rayonnante ! » Ouais c’est ça, y’a des rayons de vélo qui tournent continuellement dans mon cerveau.
N’y tenant plus, vendredi dernier, je prends rendez-vous chez mon docteur. J’en profite pour lui exposer deux ou trois bricoles en plus de ma tête qui me pourrissent la vie depuis un certain temps. Et vlan ! Je repars avec trois ordonnances dont une échographie, un bilan sanguin (on m’a retiré quatre canules de sang ce matin, qui dit mieux ?).
Et depuis, je vais un peu mieux dans ma tête. Les pilotes d’avions-rayons-de-vélo-marteaux-piqueurs se sont accordés des pauses syndicales de 9h à 17h et de 23h à 8h et on les en remercie.
Par contre, je maudis cette foutue malchance qui me colle aux basques. Parce que bien évidemment, vendredi soir, la pharmacienne avait les génériques de TOUTES les pilules contraceptives du monde SAUF la mienne et que j’ai dû y retourner et tomber sur son gros naze d’assistant hier. Parce que bien entendu il faut expressément que je trouve une putain de borne pour carte vitale en état de marche (c’est ça le plus dur) parce que c’est justement quand j’en ai besoin qu’elle n’est pas rechargée (système débile ?). Parce que bien sûr c’est quand j’appelle le centre d’imagerie médicale que toutes les patientes du monde choisissent aussi de téléphoner à CE centre et c’est moi qui me cogne le quart d’heure (sans exagérer) de musique classique méconnue et soporifique entrecoupée de messages dit avec une voix digne du téléphone rose. « A votre prochain rendez-vous, pensez à vous munir de vos précédents examens » … Mais pour y penser, CONNASSE, il faudrait déjà pouvoir avoir une PUTAIN de secrétaire pour programmer un rendez-vous de MERDE !!! Oui, je perds toute once de féminité quand je m’énerve. Enfin bon, quand la secrétaire daigne ENFIN décrocher le téléphone, elle m’annonce qu’elle a des places qu’à partir du 5 février. Manque de bol, j’avais pas cours le 4… Non, normal en fait. Je tente quand même et miracle ! Une place s’est justement libérée dans l’après-midi.
Voilà, en ce moment, y’en a qui sont malades de la grippe et moi, je fais la tournée des médecins parce que j’ai eu un accident insolite de ski.
A part ça, j’ai l’air rayonnante ^^
Tout a commencé le dernier jour de mes vacances au ski. Un vendredi superbe, avec un ciel bleu à faire déprimer un parisien qui bosse et une neige un peu soupeuse mais toujours skiable avec plaisir. Et toujours personne sur les pistes. Une journée magnifique donc, dont on veut profiter à fond avant d’aller chercher les quelques kilos de fromages savoyards et de chocolats suisses à mettre dans le coffre de la voiture qui nous ramènera à Paris. Une journée idéale où curieusement, tout allait divinement bien. Mes pieds étaient entrés dans mes chaussures atroces avec ne facilité déconcertante, même pas failli tomber en allant prendre les œufs, et Papa n’a même pas râlé.
Arrivés en haut, que du bonheur. Nous descendons la pente école en oubliant que ça sert à rien vu qu’elle ne mène nulle part. Mais qu’importe, nous avons quatre heures de forfait devant nous pour nous faire plaisir, et ça nous faisait plaisir de descendre cette piste, justement. Nous prenons donc le téléski qui nous ramène en haut de la pente pour bifurquer sur d’autres cimes. Papa passe le premier. Et il y a un truc que j’avais oublié de vous dire sur mon père au passage, c’est qu'il a une mauvaise foi légendaire. Papa donc, alors que le panneau où on nous indique de lâcher la perche est surmonté par un autre "obligation de tourner à gauche", parce qu’il a décidé et pis ch’est toute, lâche la perche et tourne à droite ! Ma sœur et ma mère, en bonnes connaisseuses du code de la route, tournent à gauche. Et moi aussi, parce que ces panneaux je les connais par cœur, j’ai eu mon code il y a moins d’un mois. Qui a dit que les femmes étaient des catastrophes au volant ? Bref, on s’écarte un peu du sujet. Papa se met à râler qu’il avait bien dit qu’il fallait qu’on tourne à droite, l’autre gauche quoi ! Bon, il est juste le seul à s’être entendu mais comme nous sommes des femmes raisonnables et conciliantes, nous acceptons de traverser l’arrivée du téléski pour le rejoindre. Ma sœur passe. Maman passe… Vous avez deviné la suite : moi non. J’ai comme qui dirait pris une perche de tire-cul dans la gueule. Ridicule je sais. Douloureux, je vous l’assure. D’instinct, je m’allonge dans la neige pour ne pas glisser en des terres inconnues au risque de me faire encore plus mal. J’ai l’impression qu’on vient de tenter de me trépaner la cervelle à la petite cuillère de Gulliver. C’est horrible. Je vois des étoiles partout. Maman est la première à revenir sur ses pas et me met à peu près un tractopelle de neige sur la tête pour calmer, soigner bref, faire quelque chose. Rassurez-vous, j’ai quand même skié quelques heures après ça. La tête bien sonnée, j’ai même descendu la piste noire prévue pour la coupe du monde de ski. A deux à l’heure certes, mais j’ai des circonstances atténuantes non ?
Rentrée à Paris le samedi soir, j’ai toujours l’impression d’avoir Roissy dans mon crâne. Des millions d’avions bruyants se cognent inlassablement contre les parois de ma tête. Et le paracétamol n’y fait rien. Je vais quand même en cours toute la semaine, et je bosse à la maison en plus de ça. Et vive moi d’ailleurs parce que c’était ma semaine de révision de géo de la France et que je me souvenais de pleins de trucs de l’an dernier, ce qui m’a permis de me reposer. Je croise un copain en cours qui me dit bonjour et enchaîne d’emblée d’un « putain t’as l’air rayonnante ! » Ouais c’est ça, y’a des rayons de vélo qui tournent continuellement dans mon cerveau.
N’y tenant plus, vendredi dernier, je prends rendez-vous chez mon docteur. J’en profite pour lui exposer deux ou trois bricoles en plus de ma tête qui me pourrissent la vie depuis un certain temps. Et vlan ! Je repars avec trois ordonnances dont une échographie, un bilan sanguin (on m’a retiré quatre canules de sang ce matin, qui dit mieux ?).
Et depuis, je vais un peu mieux dans ma tête. Les pilotes d’avions-rayons-de-vélo-marteaux-piqueurs se sont accordés des pauses syndicales de 9h à 17h et de 23h à 8h et on les en remercie.
Par contre, je maudis cette foutue malchance qui me colle aux basques. Parce que bien évidemment, vendredi soir, la pharmacienne avait les génériques de TOUTES les pilules contraceptives du monde SAUF la mienne et que j’ai dû y retourner et tomber sur son gros naze d’assistant hier. Parce que bien entendu il faut expressément que je trouve une putain de borne pour carte vitale en état de marche (c’est ça le plus dur) parce que c’est justement quand j’en ai besoin qu’elle n’est pas rechargée (système débile ?). Parce que bien sûr c’est quand j’appelle le centre d’imagerie médicale que toutes les patientes du monde choisissent aussi de téléphoner à CE centre et c’est moi qui me cogne le quart d’heure (sans exagérer) de musique classique méconnue et soporifique entrecoupée de messages dit avec une voix digne du téléphone rose. « A votre prochain rendez-vous, pensez à vous munir de vos précédents examens » … Mais pour y penser, CONNASSE, il faudrait déjà pouvoir avoir une PUTAIN de secrétaire pour programmer un rendez-vous de MERDE !!! Oui, je perds toute once de féminité quand je m’énerve. Enfin bon, quand la secrétaire daigne ENFIN décrocher le téléphone, elle m’annonce qu’elle a des places qu’à partir du 5 février. Manque de bol, j’avais pas cours le 4… Non, normal en fait. Je tente quand même et miracle ! Une place s’est justement libérée dans l’après-midi.
Voilà, en ce moment, y’en a qui sont malades de la grippe et moi, je fais la tournée des médecins parce que j’ai eu un accident insolite de ski.
A part ça, j’ai l’air rayonnante ^^