mardi 31 juillet 2007

Absence

Désolée de vous abandonner encore quelques temps mes chers lecteurs adorés, mais il me faut aller gagner ma pitence trois semaines auprès d'une bande d'ados composée essentiellement de jeunes demoiselles en mode "glousses" dans le bordel parisien. Alors une fois de plus, je requière toute votre patience et vous promet quelques bonnes réflexions sur la vie dès mon retour.
En attendant, comme je l'avais annoncé, mon sac est enfin en ligne sur Sac de Filles et Poches de Garçons à la page http://sacdefilles.canalblog.com/ à la lettre "Z" des filles ^^
Voilà, je vous embrasse sur les doigts de pieds et à bientôt, en espérant que le manque de lecture ne fasse fuir personne.

jeudi 26 juillet 2007

Vacances, piscine et crème à bronzer




Enfin, me voilà de retour pour vous conter mes folles aventures en vacances. Trop court ! Je crois que c’est ce qui les résume le mieux. Dire que j’ai faillit décliner l’invitation de mes parents ! Bon ok, je raconte :
Je suis donc partie mercredi en huit, flanquée de mes parents et de ma sœur, direction Fuerteventura et la Costa Calma dans les îles Canaries. Magnifique région allemande. Hein ? Espagne ? Ah bon ?! Oui, arrivée à l’hôtel, force est de constater que c’est manifestement ici que les Allemands qui ne sont pas en France viennent se ressourcer. C’est bien simple, dans les magasins, tous les vendeurs parlent la sublime langue germanique automatiquement, dès qu’un client se présente. En fait, c’est ici que l’on fait l’Europe. Allemands, Anglais, Espagnols, Néerlandais, Français et autres bullent en cœur au bord de la piscine d’eau de mer avec vue… sur la mer ! C’est simple, à l’hôtel, le bingo se fait en 4 langues (espagnol, anglais, allemand et français) par un espagnol et une slovaque polyglottes.
Que dire de l’hôtel en lui-même… Très bien, dans le genre consumérisme de côte bétonnée. On m’a attribué une chambre avec salle de bain, tout ce qu’il y a de plus correct et, à mon grand bonheur, très proche du bar et de la piscine. En fait, je crois que plus proche du bar, c’est sous la pompe à bière. Toute la semaine, c’est musique à donf de 10h30 à 18h. Le soleil, les boissons à volonté, un transat : le bonheur !
Evidemment, je ne me méfie pas assez du soleil assassin des tropiques le premier jour. Ce salaud est caché derrière de fins nuages gris qui ne protègent en rien les tartines que nous sommes de ses rayons. Pourtant, j’avais bien pris mes précautions. Je m’étais méticuleusement étalée la crème partout sur ma peau de rousse. De la bonne crème pour enfant indice 50 qui résiste au sable et à l’eau. Rien ne pouvait m’arriver… Normalement. Mais c’était sans compter sur le fait que j’ai mis la crème en prenant bien soin de ne pas en mettre sur mon maillot tout neuf. Si bien qu’à 19h, j’avais déjà la marque du maillot, gravée en rouge vif sur ma peau. Aie aie aie !
J’ai aussi le plaisir de vous annoncer que j’ai rencontré « le blond » de Gad Elmaleh pendant ces merveilleuses vacances. Et il est Allemand, précisément ! Le Blond à une femme blonde et mince, la quarantaine, un sourire colgate et le physique de Ken. J’ai pu l’observer toute la semaine puisqu’au restaurant, le Blond et sa famille dînaient à la table à coté de la notre. Le Blond donc (cheveux poivre-et-sel en fait, mais le « blond » c’est un concept) a deux enfants : une fille et un garçon ; bien sûr. Deux ados pas comme les autres qui demandent pour sortir de table. Deux ados qui sont partants pour toutes les activités proposées par le club des « Maxis » (12-18 ans) quand tant d’autres rechignent au moindre effort. Deux ados qui n’ont pas l’air d’avoir la moindre idée de ce que sont un portable, une console de jeux ou internet. Si l’animateur du club Maxis connaît deux prénoms parmi les centaines d’enfants qui se baladent dans l’hôtel, c’est bien ceux des petits du Blond. Aux jeux, le Blond et sa famille sont stupéfiants. Ils font toutes les activités, quelles qu’elles soient et même quand ils ne gagnent pas, ils gardent un sourire irréprochable. Et rien à faire, le Blond à sa place réservée au premier rang pour les shows du soir ; alors que nous, qui ne quittons la table qu’à peine cinq minutes après lui, nous sommes relégués au fin fond de la salle, là où il faut jongler entre les poteaux, les passants et les verres de bière des Anglais pour voir un bout de la scène. Bref, le Blond, c’est la star des clients de l’hôtel.
En tout cas c’était que du bonheur. On a vraiment du mal à partir de cette île aux paysages lunaires mais somptueux. Mais il faut bien rentrer pour vous raconter tout ça. Nous avons donc finalement repris hier l’avion pour Paris. En arrivant à l’aéroport, on nous entasse dans un seul bus pour nous amener jusqu’au terminal 3 où nous devons récupérer nos bagages, en priant pour que les bouteilles de rhum ne soient pas éclatées dans les valises que nous nous étions évertués à alléger le plus possible à l’aller. D’ailleurs sur ce point, la palme d’or me revient : 9,5kg à l’aller, 10kg au retour pour 15kg autorisés ^^. Nous arrivons devant le tapis roulant et, en l’espace de quelques minutes, tous les bienfaits de ces vacances relaxantes se sont envolés. Ce tapis a le don de m’énerver. Il tourne dans le vide, apportant une valise toutes les dix minutes alors que pas moins de quatre avions attendent leurs effets. Les gens se pressent et m’oppressent, jusqu’à quasiment me pousser sur le tapis. J’entends la voix de l’aéroport disant que tout bagage sans surveillance sera immédiatement détruit. Encore faudrait-il les avoir nos putains de valises pour les abandonner !!! Le sac de mon père apparaît enfin. Ouf, plus que trois. « La personne qui a oublié son carton sur le comptoir du terminal 3 est priée de venir le chercher immédiatement. » Je m’écarte de la cohue. Je ne supporte pas l’idée que ce fourmillement autour de ce fichu tapis ruine ma semaine de détente. Mais là… c’est le drame ! « Mesdames et messieurs, en raison d’un colis abandonné dans le terminal 3, nous vous demandons de vous regrouper au fond de la salle afin que nous procédions à sa destruction. » AARRGGH !!! Là, c’est foutu. Ca fait une demi-heure que nous sommes dans ce terminal, nous n’avons que trois bagages sur quatre et voilà qu’un con a oublié son carton. Pile le jour où je suis dans ce terminal-là ! J’y crois pas. J’ai dû prendre l’avion cinq fois dans ma vie et c’est la deuxième alerte à la bombe que je me tape. Evidemment, les policiers font méticuleusement leur travail. Ils prennent leur temps. Notez que si bombe il y avait, vu l’empressement qu’ils y ont mis, elle avait largement le temps de sauter, et nous avec. Dix minutes passent. BOUM ! Voilà. Les bagages arrivent à flot sur le tapis. Nous récupérons notre dernier bien. Les policiers, submergés par la foule accumulée, laissent passer les gens sans se préoccuper de la douane. J’arrive dans le hall d’accueil et là : Bonheur. Mon prince charmant est là, tout de blanc vêtu… Comme si c’était encore les vacances.

samedi 14 juillet 2007

Carte bleue, mon amour.

Ca y est !!! Aujourd’hui, après plusieurs tentatives qui ont toutes lamentablement échouées, j’ai enfin pu faire LES SOLDES !!! Oui, je sais, j’adopte un comportement de consommatrice capitaliste mais désolée, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas été aux Halles que j’ai même découverts de nouveaux magasins. C’est dire si j’en avais besoin. Je ne suis pas une nana qui dépense outre mesure, mais je dois avouer que de temps en temps, je vais me promener dans les boutiques et que la fièvre acheteuse m’emporte. Pas au point de me rendre interdit bancaire ni même de mettre mon compte dans le rouge, je vous rassure.
Aujourd’hui donc, direction les Halles pour midi. But : manger avec la fée Clochette et profiter de ces foutues soldes qui m’ont narguée pendant deux semaines (ou trois, je ne sais plus) sans que mon emploi du temps ne me laisse l’occasion d’entrer dans les boutiques et de vraiment fouiner jusqu’à trouver les merveilles qui vont m’habiller. Je prends donc le train, je lis mon nouveau roman de poche (le dernier Lauren Weisberger, excellent, juste pour info) et j’arrive gare du Nord. Et là, j’ai un furieux doute sur la possibilité de sortir ma carte bleue aujourd’hui. En effet, tous les magasins de la gare sont fermés. J’ai beau avoir vu le défilé du 14 juillet ce matin à la télé, j’ai complètement zappé qu’on était un jour férié. Qu’à cela ne tienne, je continue quand même, en priant pour que des dérogations aient été accordées. Et oui ! Tous les magasins, à l’exception de la FNAC sont ouverts. Je voulais m’acheter le cd de Cabaret, ça peut attendre encore un peu. Bref, ma Clochette arrive, nous mangeons un morceau et nous nous lançons dans la chaleur des magasins le samedi après-midi aux Halles. Dur, je sais.
Nous dérivons, de rayons en rayons chez nos enseignes préférées, en cherchant la perle rare. Le truc qui va nous mettre en valeur à mort avec un prix défiant toute concurrence. J’avais déjà anticipé en attendant Clo, et succombé à un bas de maillot de bain tout simple, noir classique à -30%. On commence petit. Nous essayons quelques vêtements, notamment une robe hyper classe sur le cintre mais carrément grossissante sur nos épaules. Ces fameuses robes cintrées sous la poitrine, vous savez bien ; de toute façon, on ne trouve plus que ce modèle-là dans les magasins. Et bien croyez-le ou non, la forme de ces fichues robes n’allait ni à l’une ni à l’autre. Pourtant, nous n’avons pas la même morphologie car si l’une est mince avec peu de poitrine, l’autre est un peu plus en chair avec un décolleté suffisant. Et nous avions toutes les deux l’air de femmes enceintes ! Mais quel genre de femme peut se permettre une telle robe alors ?!
Nous continuons. Je cède à l’appel d’un pantalon que j’avais repéré avant les soldes et que je n’avais plus jamais revu en rayon jusqu’à ce jour. -30% aussi. J’ai gagné 12 euros, je suis ravie. Puis vient le rayon maillots de bain. J’en ai déjà, je sais. J’en ai plein, trop même, je le sais aussi, merci ! Mais quel délice comme prémices aux vacances de choisir son maillot de l’été, celui qui nous rendra irrésistibles sur la plage ou au bord de la piscine. Celui qui imposera ses marques blanches sur notre corps halé naturellement par des heures d’efforts à faire la tartine au soleil. Clo craque sur un modèle rouge brillant. Nous cherchons ardemment le soutien-gorge assorti mais c’est peine perdue. C’est la fin des soldes, la troisième démarque : il ne reste que du 34. Comme presque partout ailleurs d’ailleurs. Mon pantalon taille 40 était un vrai miracle perdu au milieu d’autres fripes. Tant pis pour le beau maillot rouge et la frime à la Pamela Anderson sur la plage d’Hossegor. Tant pis pour l’allumage de Romain au soleil du divin Pays Basque et de ses gâteaux succulents. J’avise moi aussi un petit bikini bleu nuit rayé d’ondulations roses, oranges et bleues ciel. Il est en solde et il reste plein de tailles. Clo et moi cherchons et trouvons bas et haut correspondant à ma silhouette. J’aimerai l’essayer, juste pour savoir si mon popotin rentre dans cette culotte qui me semble énorme. Il y a un monde fou qui fait la queue devant les cabines. A la guerre comme à la guerre, j’essaye la culotte par-dessus mon pantacourt. Elle semble aller. Finalement, j’ai peut-être un plus gros derrière que je ne le pensais. Idem pour le soutien-gorge. Vendu ! Il est en solde, -50% le haut et -70% le bas, je ne fais même pas le calcul tellement il me plait. Je me vois déjà prise en photo au bord de la piscine de l’hôtel dans les îles Canaries où je pars mercredi matin pour huit jours. La vendeuse annonce : 5,94€ ! Les deux sont passés à -70% !!! Ca c’est une affaire.
Voilà ce que j’aime dans les soldes. Pour une somme dérisoire, je suis habillée pour mes vacances. J’aime la perspective de pouvoir acheter mon maillot de bain avec ma petite monnaie tellement il ne coûte pas cher. Je l’essaye dès mon arrivée à la maison quelques heures plus tard. Je suis encore dedans. J’ai chaud. Ca sent les vacances à mort. J’adore !

mardi 10 juillet 2007

Et ils se marièrent...




Voilà, c’est fait. Mon cousin est marié. Marié bordel de merde! Il porte une alliance, il a une copine qu’il faut appeler "Madame" et qui va rester pour de bon. Je fais ma râleuse, mais c’est pour le sport, parce que je suis hyper heureuse pour lui, pour eux, et que je ne les remercierai jamais assez pour la semaine de folie qu’ils m’ont fait vivre. J’ai eu le privilège d’arriver une semaine avant la noce, de voir certaines choses en avant première, qu’on me demande mon avis sur le plan de table et autres petits détails. Ma nouvelle cousine m’a confié « si je voulais, si j’avais le temps mais surtout sans me sentir forcée » le soin de couvrir de colle et de plumes blanches son énorme livre d’or rose fuchsia. Morte de rire ! Caro chérie, il va falloir que tu apprennes à mieux me connaître : j’adooooore les activités avec Manuel !!! Je me lance et en deux heures, j’ai couvert le livre (et le salon de ma tante par la même occasion) de plumes immaculées. Bon, ok, je sens que vous bouillonnez d’impatience, voici donc quelques moments de cette merveilleuse journée :

4 juillet 2007 – 14h30
Je m’habille et je vais dans le château afin d’apporter mon aide à qui voudra. Je trouve le marié, se faisant habiller par sa mère sous le regard aiguisé de la photographe professionnelle. Ma tante m’annonce qu’elle ne sait pas faire les nœuds de lavallière et qu’il faut trouver quelqu’un d’urgence. Je fonce. Une de mes tantes me dit que son mari sait les faire. Je bénit l’inventeur du téléphone portable qui m’évite de courir partout sur mes petits talons et appelle le tonton en question. -"Je te cherche ça", me dit-il. -"Mais tata a dit que tu savais le faire !" -"Ah oui, bah j’y vais !!!" Et personne n’avait encore rien bu !

4 juillet 2007 – 15h00
Nous sommes prêts à partir pour Saint Sulpice, où se dérouleront les cérémonies civile et religieuse. J’arrive dans la cour et là, je panique. Aucun froufrou sur aucune voiture. Hormis la coccinelle blanche décapotable des mariés qui a été décorée par le fleuriste, aucun véhicule ne signale qu’il fait parti du cortège. Galère. J’avais pourtant confié à pas moins de trois personnes le soin de faire tourner l’énorme sac de nœuds en tulle et pas un seul n’a accompli sa mission ! Mais la panique dure peu, le sac arrive et tout le monde se met en action pour accrocher quelques volants sur les voitures dont les moteurs sont déjà en route. Les voitures, une fois déguisées, partent une à une, si bien qu’une des témoins et moi restons sans personne pour nous amener sur place. La mariée, nous voit et hurle de sa décapotable « Hey, vous venez hein ?!!! » Comme si on avait l’intention de lui fausser compagnie. En plus, c’est pas comme si on avait un truc à faire dans ces cérémonies ! Je sais que mes parents ne sont pas encore partis, mais je ne vois pas se pointer le nez de la 407. Ma tante passe avec son espace, vide de tout passagers, ni une, ni deux, nous nous engouffrons dedans. Et nous voilà partis pour marier Caroline et Jérémy.

4 juillet 2007 – 16h00
Nous voilà arrivés à la superbe mairie de Saint Sulpice. Nous entrons et, arrive ce qui arrive toujours lorsqu’on a une famille très nombreuse : la salle des mariages est trop petite. La mairesse a beau nous ouvrir les trois salles suivantes, ouvertes par de grandes portes coulissantes sur la salle où elle va officier, nous ne tenons pas tous. Mais nous nous serrons. L’officielle nous souhaite la bienvenue dans sa maison, qui a été "une maison bourgeoise, une maison du partage (MJC), une maison du savoir (école primaire)"… "Une maison close" chuchote un de mes oncles (pouffements de rires dans notre coin de la salle). Elle entame la cérémonie officielle en énumérant les numéros des articles de lois correspondant au mariage : "le 311, 312, 313, 314 et 315a"… "Et le numéro complémentaire, le 47!" susurre un autre tonton. Là, on rigole franchement au fond de la salle. Le oui de la mariée est à peine audible mais celui de mon cousin est franc et direct. Ils sont déclarés Monsieur et Madame et l’un d’entre-nous sonne un coup de corne de brume qu’il avait dissimulé jusque là, ce qui a pour effet de faire sursauter tout le monde et d’exploser les oreilles de mes cousines.

4 juillet 2007 – 16h45
Je dois lire un texte lors de la cérémonie religieuse. C’est avec bonheur que j’ai accepté cette tâche, contente de mettre ma patte dans la vie de ces deux personnes que j’aime profondément. Dans ma famille, nous ne sommes pas de grands catholiques, mais nous passons par l’église pour les moments importants de nos vies. Non pas que nous nous y sentions obligés, par habitude ou par respect de la tradition. L’église, c’est un moyen de partager ensemble, l’amour que nous avons les uns pour les autres, présents et absents réunis. Nous savons tous que les kleenex sont de rigueur dans tous les sacs à mains de ces dames car c’est le premier mariage depuis 17 ans dans notre famille, car c’est le premier de la génération des petits-enfants qui se marie. Pendant la première partie de la messe, je me retiens de sortir ces fameux mouchoirs, me disant qu’après avoir fait tant d’ efforts pour être présentable, il serait dommage de craquer, de faire couler mon maquillage et d’arriver reniflante au pupitre. Je n’ai pas peur de ce que pensent les autres. Je n’ai pas peur de parler devant tant de monde. Je sais qu’aucun ne me voudra jamais de mal. Mais je suis très émotive. Je l’ai toujours été. Les mariés échangent leurs consentements et les anneaux. Puis le prêtre me demande de m’avancer pour lire cette prière universelle. Une fois à ma place, je regarde mon texte puis je lève les yeux. Et je vois ma tante (la mère du marié) en larmes. Je vois ma grand-mère, prête à succomber et tous les autres derrière, pas très loin non plus. J’ai déjà lu plusieurs fois ce texte. Je le connais. Mais c’est trop tard. Les vannes sont ouvertes et je pleure à chaudes larmes avant même d’avoir prononcé un mot. Parce que ce texte est beau. Il parle d’amour et de famille. Parce qu’il ressemble aux mariés et qu’il prône des valeurs qui me tiennent à cœur. Parce que je suis incapable de résister à quelqu’un qui pleure devant moi. Parce que je sais qu’à la fin du texte, une phrase va rouvrir des cicatrices pas tout à fait fermées et que d’autres vont craquer. Les mariés, devant mon impuissance à partager ce texte avec les autres, viennent m’entourer. Je sens la main de Caroline sur mon épaule. Je vois celle de Jérémy sur le pupitre, près de la mienne. Comme à une bouée, je m’y accroche du plus fort que je peux. J’ai besoin de lui, d’eux, pour arriver au bout. Et je lis. Mes larmes me cachaient l’essentiel, je ne pouvais que distinguer la forme des mots que je devais prononcer. Je ne sais pas si les gens ont bien entendu, mais je suis arrivée à la fin de mon texte.

4 juillet 2007 – 21h00
Après les séances photos et le vin d’honneur, les invités se dirigent lentement vers la salle de réception, préparée dans la joie et la bonne humeur par une trentaine de personne la veille. Le thème de la réception tourne autour de la phrase « Et si nous retombions tous en enfance ? » Dans l’entrée, un bureau d’écolier à l’ancienne, des tableaux en ardoises d’Ancenis avec les plans de table, des fils à linges avec des photos-grimaces partout nous accueillent. Sur les tables, en lieu et place des cavaliers classiques, nous disposons les photos des invités entre 0 et 10 ans. Certaines sont drôles a souhait. Le menu est noté sur une ardoise plantée sur un petit chevalet : foie gras et magret, cela fleure bon le sud ouest. On m’appelle, ainsi que les jeunes filles à marier de l’assemblée : la mariée va lancer son bouquet. Une quinzaine de demoiselles se massent, chacune cherchant le point stratégique par rapport au placement de Caroline, quelques pas devant nous. Ma cousine et moi, nous restons dans la masse, sans rien chercher de plus que de faire de la figuration. Comme elle, je lève les bras, pour le sport, en me disant que de toute façon, j’ai deux mains gauches et que je serai incapable d’attraper un ballon d’un mètre de diamètre si on me le lançait. Caroline envoi son bouquet et je le vois passer au dessus de ma tête, pile entre mes mains… et je réalise que personne n’est derrière moi et qu’il va s’écraser au sol. Par réflexe, je ferme mes mains et il y est. J’ai attrapé le bouquet de la mariée ! Je me suis attiré les foudres de toutes ses copines célibataires et les réflexions bien placées du style « il y a deux ans, Caro aussi avait attrapé le bouquet ! ». Je me fais chambrer de toute part. Mes parents font la gueule.


Chers lecteurs, je suis navrée de vous apprendre que je dois arrêter ici le récit de cette folle journée. En effet, le reste de la soirée, descriptions, photos et vidéos ont été déclarées censurées par Nabot-Léon Ier, pour cause de soirée trop imbibée, dépassant le seuil des 0,2g d’alcool dans le sang, faisant de nous tous, des alcooliques à bannir de la société, et finissant à une heure trop indue pour être partagée avec les 53% de bons Français dont aucun de nous ne faisions partis, au risque de les contaminer de notre maladie collective : l’amour, l’humour et le savoir-faire-la-fête.

lundi 9 juillet 2007

Qui a dit que c'était le bordel et qu'il y avait des trucs inutiles là-dedans?


Ayé, je suis bel(le) et bien rentrée !!! Bon, promis, je vous raconterai ce magnifique mariage en temps et en heure, laissez-moi juste me remettre de mes émotions et du marathon que je viens de vivre dont le thème était "bouffe et rigolades en famille, amène ton verre que je le remplisse!"

Bref, un petit post en référence à un blog dont on trouve le lien chez pas mal de nanas bloggeuses: Qu'y-a-t-il dans le sac des filles et les poches des garçons? Le principe est simple, il consiste à prendre en photo son sac à main et son contenu ou de vider ses poches et de demander de sourire à ses clefs pour la photo et de l'envoyer à la bloggeuse en chef avec le commentaire de ce qui se trouve dans nos besaces mystérieuses et au fond de nos pantalons. Pour les plus doués, l'exercice peut se transformer en "dessine-moi ton sac". J'aime.

Alors voilà, j'ai dessiné mon sac, je l'ai envoyé, mais je vous propose un visionnage en avant première.

Je vous présente mon bordel de poche :