Enfin, me voilà de retour pour vous conter mes folles aventures en vacances. Trop court ! Je crois que c’est ce qui les résume le mieux. Dire que j’ai faillit décliner l’invitation de mes parents ! Bon ok, je raconte :
Je suis donc partie mercredi en huit, flanquée de mes parents et de ma sœur, direction Fuerteventura et la Costa Calma dans les îles Canaries. Magnifique région allemande. Hein ? Espagne ? Ah bon ?! Oui, arrivée à l’hôtel, force est de constater que c’est manifestement ici que les Allemands qui ne sont pas en France viennent se ressourcer. C’est bien simple, dans les magasins, tous les vendeurs parlent la sublime langue germanique automatiquement, dès qu’un client se présente. En fait, c’est ici que l’on fait l’Europe. Allemands, Anglais, Espagnols, Néerlandais, Français et autres bullent en cœur au bord de la piscine d’eau de mer avec vue… sur la mer ! C’est simple, à l’hôtel, le bingo se fait en 4 langues (espagnol, anglais, allemand et français) par un espagnol et une slovaque polyglottes.
Que dire de l’hôtel en lui-même… Très bien, dans le genre consumérisme de côte bétonnée. On m’a attribué une chambre avec salle de bain, tout ce qu’il y a de plus correct et, à mon grand bonheur, très proche du bar et de la piscine. En fait, je crois que plus proche du bar, c’est sous la pompe à bière. Toute la semaine, c’est musique à donf de 10h30 à 18h. Le soleil, les boissons à volonté, un transat : le bonheur !
Evidemment, je ne me méfie pas assez du soleil assassin des tropiques le premier jour. Ce salaud est caché derrière de fins nuages gris qui ne protègent en rien les tartines que nous sommes de ses rayons. Pourtant, j’avais bien pris mes précautions. Je m’étais méticuleusement étalée la crème partout sur ma peau de rousse. De la bonne crème pour enfant indice 50 qui résiste au sable et à l’eau. Rien ne pouvait m’arriver… Normalement. Mais c’était sans compter sur le fait que j’ai mis la crème en prenant bien soin de ne pas en mettre sur mon maillot tout neuf. Si bien qu’à 19h, j’avais déjà la marque du maillot, gravée en rouge vif sur ma peau. Aie aie aie !
J’ai aussi le plaisir de vous annoncer que j’ai rencontré « le blond » de Gad Elmaleh pendant ces merveilleuses vacances. Et il est Allemand, précisément ! Le Blond à une femme blonde et mince, la quarantaine, un sourire colgate et le physique de Ken. J’ai pu l’observer toute la semaine puisqu’au restaurant, le Blond et sa famille dînaient à la table à coté de la notre. Le Blond donc (cheveux poivre-et-sel en fait, mais le « blond » c’est un concept) a deux enfants : une fille et un garçon ; bien sûr. Deux ados pas comme les autres qui demandent pour sortir de table. Deux ados qui sont partants pour toutes les activités proposées par le club des « Maxis » (12-18 ans) quand tant d’autres rechignent au moindre effort. Deux ados qui n’ont pas l’air d’avoir la moindre idée de ce que sont un portable, une console de jeux ou internet. Si l’animateur du club Maxis connaît deux prénoms parmi les centaines d’enfants qui se baladent dans l’hôtel, c’est bien ceux des petits du Blond. Aux jeux, le Blond et sa famille sont stupéfiants. Ils font toutes les activités, quelles qu’elles soient et même quand ils ne gagnent pas, ils gardent un sourire irréprochable. Et rien à faire, le Blond à sa place réservée au premier rang pour les shows du soir ; alors que nous, qui ne quittons la table qu’à peine cinq minutes après lui, nous sommes relégués au fin fond de la salle, là où il faut jongler entre les poteaux, les passants et les verres de bière des Anglais pour voir un bout de la scène. Bref, le Blond, c’est la star des clients de l’hôtel.
En tout cas c’était que du bonheur. On a vraiment du mal à partir de cette île aux paysages lunaires mais somptueux. Mais il faut bien rentrer pour vous raconter tout ça. Nous avons donc finalement repris hier l’avion pour Paris. En arrivant à l’aéroport, on nous entasse dans un seul bus pour nous amener jusqu’au terminal 3 où nous devons récupérer nos bagages, en priant pour que les bouteilles de rhum ne soient pas éclatées dans les valises que nous nous étions évertués à alléger le plus possible à l’aller. D’ailleurs sur ce point, la palme d’or me revient : 9,5kg à l’aller, 10kg au retour pour 15kg autorisés ^^. Nous arrivons devant le tapis roulant et, en l’espace de quelques minutes, tous les bienfaits de ces vacances relaxantes se sont envolés. Ce tapis a le don de m’énerver. Il tourne dans le vide, apportant une valise toutes les dix minutes alors que pas moins de quatre avions attendent leurs effets. Les gens se pressent et m’oppressent, jusqu’à quasiment me pousser sur le tapis. J’entends la voix de l’aéroport disant que tout bagage sans surveillance sera immédiatement détruit. Encore faudrait-il les avoir nos putains de valises pour les abandonner !!! Le sac de mon père apparaît enfin. Ouf, plus que trois. « La personne qui a oublié son carton sur le comptoir du terminal 3 est priée de venir le chercher immédiatement. » Je m’écarte de la cohue. Je ne supporte pas l’idée que ce fourmillement autour de ce fichu tapis ruine ma semaine de détente. Mais là… c’est le drame ! « Mesdames et messieurs, en raison d’un colis abandonné dans le terminal 3, nous vous demandons de vous regrouper au fond de la salle afin que nous procédions à sa destruction. » AARRGGH !!! Là, c’est foutu. Ca fait une demi-heure que nous sommes dans ce terminal, nous n’avons que trois bagages sur quatre et voilà qu’un con a oublié son carton. Pile le jour où je suis dans ce terminal-là ! J’y crois pas. J’ai dû prendre l’avion cinq fois dans ma vie et c’est la deuxième alerte à la bombe que je me tape. Evidemment, les policiers font méticuleusement leur travail. Ils prennent leur temps. Notez que si bombe il y avait, vu l’empressement qu’ils y ont mis, elle avait largement le temps de sauter, et nous avec. Dix minutes passent. BOUM ! Voilà. Les bagages arrivent à flot sur le tapis. Nous récupérons notre dernier bien. Les policiers, submergés par la foule accumulée, laissent passer les gens sans se préoccuper de la douane. J’arrive dans le hall d’accueil et là : Bonheur. Mon prince charmant est là, tout de blanc vêtu… Comme si c’était encore les vacances.