lundi 30 avril 2007

Avis aux lecteurs

Bonjour à tous. Et oui, me voilà de retour pour un nouveau coup de gueule. Enfin, pas trop tôt, je sais ! mais comme je l'avais annoncé dès le départ, j'ai pas l'intension de faire de la forêt des rêves bleus un "Voici" de ma vie, avec des photos et tout le tralala des "laissez des com's svp !!!!", "ma Shoumounou je t'adore trop" et des "V... J't'aime foooooooooort !!!"
Donc voilà, petit coup de gueule contre les éditeurs de livres de poches voire de livres en général. J'explique: j'aime bien de temps en temps, m'acheter un livre de poche afin de me distraire dans le bus/train/métro ou pour attendre mes amis qui sont souvent de grands retardataires. Jusque là c'est normal. Je me rends donc en général dans une grande enseigne dont le nom commence par FN et qui termine en AC et je file au rayon "livre de poche anglophone" parce que c'est là que je trouve souvent mon bonheur. Je cherche des livres pas trop philosophiques ni très intelligents, j'avoue, mais il faut dire aussi que c'est pour passer le temps, pas pour entrer à l'ENA. Ce qui me plait, ce sont les romans de jeunes auteurs anglais qui traitent du mal de notre temps: le célibat et les amours contrariés type Briget Jones et cie. Comme vous voyez, rien de très extravagant, des romans qui font sourire, un peu à la façon "feux de l'amour" (c'est à dire que si je ne l'ouvre pas pendant un mois, je sais exactement où j'en suis dans l'histoire quand je le rouvre)

Le dernier que j'ai acheté lors d'une virée shopping avec ma copine Lilie s'appelle "Mariée à tout prix" (n'y voyez aucun message subliminale, aucune envie de bague au doigt et de robe chantilly, juste une envie de pas regarder le paysage que je connais par coeur dans le train!) Couverture sympa avec dessins drôles et couleurs acidulées. Je vous cite le 4e de couverture:


"Après 6 ans d'amour fou, la vie de Rory et Gemma (et oui, les noms des personnages, souvent anglais, laissent parfois à désirer) bascule brutalement: ils vont s'unir pour le meilleur, le pire et pour toujours!
Amy, la richissime et desoeuvrée mère du futur marié prend les choses en main et décide d'organiser une fête comme on les aime à Hollywood: robe 100% tulle pour la mariée, kilt en satin pour les deux cents invités et joueurs de cornemuse pour une ambiance intime... Son imagination est à la mesure de son budget: sans limite. Très vite, le rêve de Gemma se transforme en cauchemar peuplé de demoiselles d'honneur en pleurs, d'oncles et de cousins perdus de vue depuis des lustres: quand la famille s'en mêle, mariage peut rimer avec dérapage..."


Alors, je sais pas vous, mais moi quand je lis ça, je m'attends à un livre qui tourne essentiellement autour d'un mariage et des relations familiales lors des préparatifs de ladite noce. Je m'attends à des scènes sympathiquement drôle avec un bon humour anglais autour de l'essayage de la robe, du choix des menus, et des repas familiaux avec une délectation particulière pour la relation belle-mère/brue, vu que c'est apparement la mère du marié qui fout un peu la merde dans le couple avec sa folie des grandeurs.
J'ai terminé le livre hier et je vous annonce que... c'est pas du tout ça en fait !!! L'histoire est assez sordide, elle s'étend très peu sur le mariage vu qu'il capote en 10 chapitres (sur 35 ca fait just par rapport au titre) et qu'ensuite on entre dans l'histoire lente et ennuyeuse de la reconquête du couple avec patronne ultra-sexy et crampons de foot (féminin) comme barage essentiel. Et la belle-mère dans tout ça me direz-vous? Et bien on ne la voit que sur les 5 premiers chapitres et elle n'est pas si tyrannique que cela puisqu'elle fini par être évincée de l'organisation du mariage qui finalement est annulé 5 chapitres plus tard. Et en plus, l'action se déroule, je vous le donne dans le mile : dans l'Angleterre profonde !!!
Pourquoi est-ce que le gars qui est chargé d'écrire le 4e de couverture, qui est il faut le dire un indicateur que nous lisons souvent afin d'avoir une idée sur la proportion que cet ouvrage a de nous plaire, pourquoi ce pauvre type ne lit-il pas le livre en entier avant de rédiger son texte? Résultat: Ziboux très mécontente, reste sur sa faim et est de plus en plus déçue de ses lectures. Entre ça et le dernier Marc Lévy, écrit histoire de renflouer le compte en banque mais finalement bien loin de son génial "Sept jours pour une éternité", bah ça donne plus envie d'acheter des livres.
Et que les gros raleurs de première ne viennent pas me dire "ouais mais t'es nulle aussi, qu'est-ce que t'as besoin de lire ces conneries, tout ça parce qu'il y a écrit "mariée" sur la couverture? C'est fou comment ça vous fait fantasmer la robe blanche et la pièce montée, vous les femmes!" J'admets que le rêve de la robe de princesse est un fantasme pour une très grande majorité des femmes depuis l'enfance, en même temps, j'ai jamais vu GI Joe en queue-de-pie alors que Barbie, Polly et les autres si !!! Peut-être que le lutin du père Noël qui invente les jouets en Laponie ferait bien de faire un stage sur la parité dans les catalogues de jouets. ^^

lundi 23 avril 2007

L’heure est grave

Mesdames et messieurs mes lecteurs, au risque d’être censurée par les administrateurs de blogspot, je tiens à exprimer ma grande peur du moment.
Bon on ne va pas se mentir, je veux évidemment parler des élections d’hier. Sans vouloir influencer personne, je voudrais exprimer quelques détails qui auraient pu vous échapper, afin que vous votiez avec toutes les cartes en mains dans deux semaines.
La Cinquième République dont la constitution a été écrite en sous-main par De Gaulle, pourrait se transformer extrêmement vite en une dictature. Je m’explique : cette constitution est la seule qui n’ait pas été rédigée, discutée et votée par une assemblée constituante ; elle est un compromis rédigé par Debré entre De Gaulle et les partis politiques de 1958. A chaque fois qu’elle a été révisée, on s’est penché exclusivement sur la question des pouvoirs présidentiels. De Gaulle, lorsqu’il l’a fait rédigée, voulait qu’elle comprenne un article sur la révocation possible du premier ministre par le président, chose qui n’a pas été mise en place mais qui en pratique existe puisque tous les premiers ministres entrant en fonction écrivent leur lettre de démission signée, il n’y a plus qu’à y ajouter la date pour le président quand le moment sera venu. Par ailleurs, et c’est le plus grave, l’article 16 de notre chère constitution est une arme absolue pour le chef de l’Etat. Laissez-moi citer :
« Art 16 : Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier Ministre, des Présidents des assemblées ainsi que du conseil constitutionnel. Il en informe la Nation par un message, etc. »
Cet article, pour ceux qui ne l’aurai pas compris, est celui qui donne les pleins pouvoirs au chef de l’Etat en cas de crise. Inutile de dire que si le premier ministre est de son bord et que les présidents des chambres le sont aussi, cela serait super facile de transformer la patrie des Droits de l’Homme en dictature. Pour ceux qui ne se souviennent pas de ce qu’est une dictature, peut-être est-il nécessaire de rappeler la définition du dictionnaire ? « Pouvoir absolu sans contrôle » Autrement dit, TF1 avec Marc Olivier Fogiel et son QI de fourmilier tamanoir tous les soirs en prime time après le journal de 20h entièrement dédié à la gloire de notre monarque et de sa politique ; plus de journaux pour dénoncer les abus vu qu’ils seront tous à la botte du gouvernement ; une éducation nationale orientée et partiale (elle l’est toujours me direz-vous mais là, encore plus de chez plus) ; des flics partout avec ordre de tirer sur tout ce qui bouge en dehors du moule et là, ça ne s’appellera certainement pas « une bavure » ; bref, une société d’ordre où règnera l’ordre, uniquement l’ordre, où les exclus et les mécontents seront priés sous n’importe quels prétextes de quitter le territoire français.
Alors d’accord, il faut de l’ordre mais est-il nécessaire d’aller tout de suite à l’extrême pour trouver cette société bien rangée ? D’accord ils sont tous pourris, ils ne valent pas mieux les uns que les autres, mais est-on assez maso pour mettre le pire d’entre eux à la tête de l’Etat ? Je ne veux influencer personne dans son vote, de toute façon ce blog n’est lu que par des amis et qu’ils soient de droite ou de gauche, ce n’est pas leurs opinions politiques que j’aime mais leurs personnalités et je sais que ce n’est pas cet article qui va changer leur vote. Avouons que nous ne sommes pas les plus démunis de la société mais pensons un peu aux autres plutôt que de ne voir que notre porte-monnaie : une personne capable de promulguer des lois qui ne l’auraient même pas autorisées à vivre sur le territoire français si d’autres n’avaient fait avant lui peut-elle accéder au trône suprême ? Une personne trop ambitieuse, capable de trouver n’importe quelle solution pour être numéro un, peut-elle avoir l’usage de l’article 16 de la constitution ? Une personne qui affirme avoir le soutien de certaines catégories de population alors que c’est entièrement faux peut-elle diriger notre pays ? Une personne qui va chercher les bulletins de vote d’un extrême que nous reniions tous en bloc il y a 60 ans en affirmant qu’on avait tous fait acte de Résistance à l’occupant peut-elle devenir notre représentant aux yeux du monde ?
Alors j’entends déjà les gens de censure, les gens qui ne voient que leur petite vie pépère et les gros machos dire « C’est de l’incitation au vote, c’est de la diffamation. C’est même pas vrai, moi, j’ai acheté le cd des Restos du Cœur cette année. Et une femme ? Ça a le droit de devenir président ? » Ce à quoi je réponds : et un nain ? Vous avez pensé à l’image de la France ? On fait comment pour les photos officielles ? Le garde des Sceaux se ballade avec un plot ?

mardi 17 avril 2007

Bonjour Mademoiselle,

C’est joli non ? Que c’est agréable quand une personne vous dit cela, au super marché ou dans la rue, quand un de vos professeurs vous salue dans un couloir de la fac en prononçant ces deux mots si simple à la douce consonance ! Bon, là, je sais exactement ce que vous êtes en train de vous dire « elle est tarée, avec son concours, elle ne sait vraiment plus ce qu’elle raconte… » Je vous assure que vous êtes très loin du compte.
Si je souligne la beauté de ces deux petits mots accolés l’un à l’autre c’est parce que j’ai lu il y a quelques temps, dans un journal quelconque dont le nom m’échappe, que des féministes trop bien intentionnées voire jusqu’au-boutistes ont déposé une pétition pour que l’on supprime au plus vite la mention « mademoiselle » dans tous les documents que nous devons fournir au cours de notre vie : CV, administratif, carte postale et autres. Bref, ces dames veulent éradiquer le Mademoiselle du dictionnaire et de toutes les bouches. Moi je dis : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Leur motivation est que le choix entre le Mademoiselle et le Madame est une discrimination sociale par rapport au simple Monsieur dont sont appelés nos mâles. Le Mademoiselle indiquerait que la porteuse de cette appellation est disponible, plus que la « madame » qui a par définition au moins un mari, si ce n’est pas deux ou trois moutards en plus qui l’accaparerait nettement plus que la femme célibataire. Pour les employeurs, ce serait un moyen détourné de sélectionner leurs futures employées, en fonction de cette seule mention d’état civil. Il est évident qu’une femme célibataire sera plus disponible pour son travail que la dame qui a un mari et des enfants à charge dont elle doit s’occuper. La célibataire ne rechignera pas devant les heures sup’ et les week-ends passés en tête à tête avec les dossiers urgents chez elles.
Certes, le raisonnement n’est pas bête. Il est vrai que les mâles nous ont imposé cette dénomination afin de dire au départ si oui ou non, les autres mâles pouvaient faire la cour à telle ou telle femme. Les femmes ont le droit de se rebeller contre cette injustice évidente, puisque nous, nous n’avons aucun indice pour savoir si l’homme est disponible ou non (A ceux qui pensent « mais si, l’alliance », je réponds qu’ils ne la portent que depuis les XVIII-XIX° siècles et qu’en plus, l’alliance est un objet que l’on peut retirer et dissimuler alors que notre état civil nous colle à la peau, Na !) Donc les féministes ont des raisons de s’insurger contre ce Mademoiselle qui nous distingue et dévoile notre vie intime.
Moi je suis désolée mais je tiens très fermement à mon Mademoiselle et je veux partager mon coup de cœur pour elle avec vous. D’abord, je le trouve plus léger que le pompeux Madame dont quelques personnes peu physionomistes me gratifient parfois. En plus, avec la multiplicité des situations matrimoniales de concubinage à pacs, maintenant, l’habit ne fait plus le moine. Une femme divorcée peut se faire appeler Mademoiselle et avoir trois mioches à soigner tous les hivers, et le Mademoiselle ne dit pas qu’il n’y a pas de concubin(e) dans la vie de la femme, jeune ou pas, qui le porte. Et puis soyons sérieux, si l’on supprime le Mademoiselle de l’état civil, tous les êtres de sexe féminin se devront de se faire appeler Madame. Franchement, vous vous voyez appeler une fillette de 4 ans « Madame » ?
J’entends déjà mes gros râleurs-pire-que-moi qui disent « non mais elles ont raison les Chiennes de Garde et puis d’abord c’est facile de critiquer mais tu propose quoi en échange ? » Et bien tout simplement, pourquoi ne pas remettre le moyenâgeux Damoiseau au goût du jour ? La parité messieurs, ça marche aussi dans ce sens là. ;)

lundi 16 avril 2007

Suite à la remarque de la fée clochette

Mon amie Clochette, sur un autre blog, a fait part d'une remarque très juste sur les hommes, suite à une conversation que nous avons eue. Je tenais à renforcer ses propos, très justes quoi qu'il en soit. Pour ceux qui n'ont pas lu sa remarque, elle porte sur l'incapacité des hommes à faire des efforts pour comprendre la gente du beau sexe. Pour plus d'infos, allez donc voir au Pays de nulle part à l'article dédié aux mâles. Pour info, je suis l'"amie" de la dernière phrase.
Certains hommes (mon mec le premier, mais il n'est pas le seul) sont persuadés que nous les filles, nous avons des "codes". Que nous parlons en un genre de morse que seules les filles peuvent comprendre et qu'il leur est impossible de déchiffrer. Je ne dis pas que certaines ne sont pas claires, mais il me semble que Clochette et les filles qui m'entourent en général ne sont pas comme ça. Quand ça ne va pas, on le dit, quand on n'aime pas, on le dit. Et on le dit clairement. Il peut arriver quelques fois qu’on prenne des gants pour le dire, mais nos gants sont assez fins pour être clairs. Il arrive d’autres fois qu’on dise clairement les choses (quitte à en devenir presque méchante) et dans ces cas-là, précisément, on a franchement l’impression de parler le vénusien parce que vous ne comprenez encore RIEN !!! Quand on dit « je n’aime pas les jeux vidéos » ce n’est pas pour vous faire chier, c’est simplement qu’on n’aime vraiment pas ça, qu’on n’y trouve pas de divertissement. Pourquoi alors insister à nous en montrer des milliers ? Bon, j’admets que des fois, certains peuvent nous plaire, mais ça ne veut pas dire que tout d’un coup, on adooooooooore ces putains de jeux qui font mal aux yeux, qui accaparent des heures rien que pour le plaisir de dire « bah ce jeux-là, je l’ai finit » !!! Notez messieurs que la phrase de départ était extrêmement claire. Même un enfant de 4 ans, au bas mot, comprendrait une phrase commençant par « je n’aime pas… », Garçon ou fille. J’ai besoin d’un traducteur masculin/féminin : messieurs, un volontaire pour répondre a cette question : quel est l’élément de la phrase « je n’aime pas les jeux vidéo » qui vous échappe ?
Après il y a un autre type d’homme, celui qui arrive a déceler ce que nous essayons de dire mais qui ne l’appliquent qu’a un cas particulier et qui ne se rendent pas compte qu’ils pourraient l’appliquer a pleins d’autres choses et que ça nous ferait vachement plaisir. Pour ne fâcher personne, je ne vais pas utiliser une anecdote personnelle mais un exemple imaginé pour que tout le monde, mâles compris, imprime bien. Un homme a fait le ménage dans le nid conjugal, sa dulcinée rentre et fait remarquer que le ménage n’est pas très bien fait, qu’il y a encore quelques moutons qui traînent, PAR EXEMPLE, dans le salon. Là, je veux bien qu’on parle de codes, parce que messieurs, soyons claires, quand on dit que quelques chose ne va pas et qu’on cite un exemple, ce n’est pas l’exemple simplement qu’il faut prendre en compte mais la remarque en général. S’il reste des moutons de poussière dans le salon, il ne suffit pas de les retirer pour pouvoir dire que le ménage est bien fait, il faut aussi regarder dans toutes les autres pièces, les défauts de votre façon de faire le ménage. Il se peut très bien qu’il y ait des traces sur le miroir de la chambre à coucher, que la baignoire ne soit pas exactement blanche ou que le frigo ne soit pas entièrement dégivré. Soyons réalistes messieurs, évidemment qu’il y a un code, on ne va pas s’amuser a décliner les exemple de tout ce que vous faites mal et qui sont du même acabit. On ne va pas s’amuser à faire l’inspecteur des travaux finis dans ledit nid d’amour pour faire l’inventaire de la crasse restante. Il semble que la remarque « le ménage est mal fait » soit suffisante (et encore une fois parfaitement à la portée de vos neurones) Evidemment qu’on ne va pas le faire, d’abord parce que ça va vous saouler très vite et nous aussi d’ailleurs et que ça a une chance sur une (environ) de terminer en dispute.
Alors j’entends déjà dire les bons mâles bien virils, pour ne pas dire machos : « ouais de toute façon, le ménage, c’est un boulot de gonzesse et pis d’abord j’ai rien à foutre dans la cuisine ! » Dans ce cas, je m’adresse à vous, mesdemoiselles et mesdames : fuyez !