Je ne m’en lasse pas. Non, vraiment.
Samedi dernier, Chou et moi avons profité de notre cadeau de noël 2007. Sa tante nous avait offert un bon pour le spectacle de notre choix. Peu pressés, nous avons pris notre temps pour choisir une représentation qui nous plairait à tous les deux. Non pas que nous soyons difficiles mais nous voulions vraiment trouver quelque chose qui nous accorde tous les deux. Nous avions tout d’abord jeté notre dévolu sur le dernier pestacle de Gad Elmaleh. Mais trop tard. Complet de chez complet, même deux places contigües étaient introuvables. Alors la soirée à rire en haut loin de Chou qui rit au troisième rang ou l’inverse, non merci. Tant pis.
Nous avons attendu juillet 2008 pour trouver ce que nous allions aller voir ensemble. Bénabar refaisait une tournée, ça tombait le samedi après les écrits du capes, un jour où Chou ne pouvait pas avoir cours et où nous pourrions dormir le lendemain. Parfait.
Samedi soir, nous sommes donc allés voir Bénabar. C’était une première pour Chou et la troisième fois pour moi. Mais quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ?
Pour l’organisation du départ, Chou m’avait donné carte blanche. J’ai donc été cherché du pain à 16h, fait mon sandwich, Chou a fait le sien et à 17h15, nous étions fin prêts, dans la voiture, en route pour le zénith. Certains trouveront sûrement que c’était un peu tôt pour y être à 19h30, je vous assure que non. Pas si on veut arriver zen et avoir le temps de chercher une place pour se garer sans étriper l’autre. En fait, sans me vanter, le timing était parfait parce que le rond-point à la sortie du périph’, les soirs de concerts, c’est juste l’horreur. On est restés bloqués un quart d’heure dedans quand même. Evidemment, même en arrivant à 18h15, le parking du zénith était complet. Il nous a donc fallu trouver une solution de replis, opération menée de main de maitre par Chou.
19h30, nous étions enfin assis dans la salle, en train de déguster nos sandwiches maison et riant des hôtesses qui vantaient les mérites de leurs simples jambon-beurres à 5€ et leurs magnums à 3€ ! Bon la première partie, je ne vous dirais pas qui c’était parce que c’était très naze. Du moins pour les gens qui se trouvaient au-delà des trois premiers rangs de la fosse, sur une ligne de quinze personnes en face du chanteur. Il a bien essayé de chauffer la salle, de faire rire mais sincèrement, c’était plus de la politesse qu’autre chose de la part du public. D’habitude j’aime bien les premières parties mais là, c’est la première fois que je trouve ça très nul. Chou s’est même endormi.
Et puis il est arrivé. Sautant partout comme à son habitude, il nous a demandé où on était passés. Un concert de Bénabar, c’est tout un poème. Du bonheur en barre. D’abord, c’est plein d’humour et de tendresse. Il y mêle les moments de rires et d’émotion avec une singulière facilité. Il est de ces chanteurs qui ne font des albums studios rien que pour avoir une excuse afin de revenir encore sur scène, de faire une tournée de plus, à la rencontre d’un public de plus en plus nombreux et complice.
Dès la fin de la première chanson, il a dédié cette soirée à Alain Baschung qui était un maître pour lui. C’est avec émotion qu’il nous a appris sa mort, la nouvelle étant tombée très peu de temps avant. Et puis le spectacle a continué. Les chansons se sont enchainées à un rythme effréné. Bénabar a aussi le talent de mettre en valeur ses musiciens tout au long de son concert. Pas seulement à la fin, juste histoire qu’ils aient un moment de gloire à eux. Ils bougent, chantent, dansent et le batteur a même une scène amovible pour lui tout seul qui lui permet de se trouver au devant de la scène. Généreux, Bénabar nous a offert les chansons de ses albums avec de nouveaux arrangements pour qu’on n’ait pas l’impression d’entendre le cd. Sa berceuse à capella avec ses musiciens qui faisaient les chœurs derrière était un moment magique. Et puis il nous a confié son envie de ne surtout pas se rendre à ce dîner. Et la salle s’est enflammée. Nous nous sommes levés pour ne plus nous rassoir.
Je crois que le concert a réellement pris une autre tournure à partir de ce moment-là. Il y avait une véritable osmose entre le chanteur et son public. Il a annoncé la dernière chanson, l’a chantée puis s’en est allé dans les coulisses. Sachant qu’il ne pouvait que revenir, le public a applaudit jusqu’à ce que des techniciens arrivent sur scène pour y placer le beau piano à queue de bois au centre. Dessus, nous voyions Kehul, l’ami fidèle assis et admirant la foule. Là, Bénabar nous a offert deux chansons dont un inédit. Un pur moment de délectation. Puis il est retourné en coulisse. Là encore, le public a appelé, tant et si bien que lui et ses musiciens sont revenus pour deux chansons supplémentaires. Ils ont longuement salué puis sont retournés dans l’ombre, attendant le prochain concert.
Mais le public chantait encore cet air entêtant, réclamait toujours un nouveau retour. Les lumières étaient rallumés, on avait retiré le micro principal. Fin du spectacle. Et pourtant… Unis dans une même émotion, peu de gens ont quitté la salle. Pas envie. J’avais remis mon écharpe et mon manteau à regret. Lentement. C’est alors qu’ils sont revenus, tous. Une dernière chanson pour la route. Bien des gens qui avaient quitté la salle l’ont regretté en entendant cela, voulant revenir pour profiter encore de ce cadeau somptueux, un rappel imprévu. J’ai retiré mon manteau. Trop chaud. Pas envie de partir. Et puis ils ont remercié de nouveau, remercié Baschung pour sa carrière et son exemple, remplis d’une émotion qu’ils avaient peine à contenir. Les lumières sont revenues, aveuglantes. La salle a continué à se vider. Ce même air ne me quittait pas. Chou chantonnait aussi. Nous avons attendu que la salle se vide un peu. Et là, un cri de la fosse. Bénabar, devant la lenteur que mettait son public à quitter la salle, probablement aussi pour gouter encore à ces applaudissements cent fois mérités, est revenu une dernière fois. Juste pour saluer, remercier encore et encore. Moment magique.
Un concert dynamique, avec ses moments de tendresse, cette chanson chantée par lui, par nous, ma tête sur l’épaule de Chou et sa main dans la mienne. Celles qui nous font délirer dans la voiture, celles qui nous font penser aux gens qu’on aime, celles aux rimes qui nous font rire à chaque fois. Et puis quatre rappels, juste pour le plaisir.
Je l’ai vu trois fois et j’y retournerai sans hésiter. J’ai trouvé ce que l’on dit après « jamais deux sans trois », on dit : « à la prochaine… »
Samedi dernier, Chou et moi avons profité de notre cadeau de noël 2007. Sa tante nous avait offert un bon pour le spectacle de notre choix. Peu pressés, nous avons pris notre temps pour choisir une représentation qui nous plairait à tous les deux. Non pas que nous soyons difficiles mais nous voulions vraiment trouver quelque chose qui nous accorde tous les deux. Nous avions tout d’abord jeté notre dévolu sur le dernier pestacle de Gad Elmaleh. Mais trop tard. Complet de chez complet, même deux places contigües étaient introuvables. Alors la soirée à rire en haut loin de Chou qui rit au troisième rang ou l’inverse, non merci. Tant pis.
Nous avons attendu juillet 2008 pour trouver ce que nous allions aller voir ensemble. Bénabar refaisait une tournée, ça tombait le samedi après les écrits du capes, un jour où Chou ne pouvait pas avoir cours et où nous pourrions dormir le lendemain. Parfait.
Samedi soir, nous sommes donc allés voir Bénabar. C’était une première pour Chou et la troisième fois pour moi. Mais quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ?
Pour l’organisation du départ, Chou m’avait donné carte blanche. J’ai donc été cherché du pain à 16h, fait mon sandwich, Chou a fait le sien et à 17h15, nous étions fin prêts, dans la voiture, en route pour le zénith. Certains trouveront sûrement que c’était un peu tôt pour y être à 19h30, je vous assure que non. Pas si on veut arriver zen et avoir le temps de chercher une place pour se garer sans étriper l’autre. En fait, sans me vanter, le timing était parfait parce que le rond-point à la sortie du périph’, les soirs de concerts, c’est juste l’horreur. On est restés bloqués un quart d’heure dedans quand même. Evidemment, même en arrivant à 18h15, le parking du zénith était complet. Il nous a donc fallu trouver une solution de replis, opération menée de main de maitre par Chou.
19h30, nous étions enfin assis dans la salle, en train de déguster nos sandwiches maison et riant des hôtesses qui vantaient les mérites de leurs simples jambon-beurres à 5€ et leurs magnums à 3€ ! Bon la première partie, je ne vous dirais pas qui c’était parce que c’était très naze. Du moins pour les gens qui se trouvaient au-delà des trois premiers rangs de la fosse, sur une ligne de quinze personnes en face du chanteur. Il a bien essayé de chauffer la salle, de faire rire mais sincèrement, c’était plus de la politesse qu’autre chose de la part du public. D’habitude j’aime bien les premières parties mais là, c’est la première fois que je trouve ça très nul. Chou s’est même endormi.
Et puis il est arrivé. Sautant partout comme à son habitude, il nous a demandé où on était passés. Un concert de Bénabar, c’est tout un poème. Du bonheur en barre. D’abord, c’est plein d’humour et de tendresse. Il y mêle les moments de rires et d’émotion avec une singulière facilité. Il est de ces chanteurs qui ne font des albums studios rien que pour avoir une excuse afin de revenir encore sur scène, de faire une tournée de plus, à la rencontre d’un public de plus en plus nombreux et complice.
Dès la fin de la première chanson, il a dédié cette soirée à Alain Baschung qui était un maître pour lui. C’est avec émotion qu’il nous a appris sa mort, la nouvelle étant tombée très peu de temps avant. Et puis le spectacle a continué. Les chansons se sont enchainées à un rythme effréné. Bénabar a aussi le talent de mettre en valeur ses musiciens tout au long de son concert. Pas seulement à la fin, juste histoire qu’ils aient un moment de gloire à eux. Ils bougent, chantent, dansent et le batteur a même une scène amovible pour lui tout seul qui lui permet de se trouver au devant de la scène. Généreux, Bénabar nous a offert les chansons de ses albums avec de nouveaux arrangements pour qu’on n’ait pas l’impression d’entendre le cd. Sa berceuse à capella avec ses musiciens qui faisaient les chœurs derrière était un moment magique. Et puis il nous a confié son envie de ne surtout pas se rendre à ce dîner. Et la salle s’est enflammée. Nous nous sommes levés pour ne plus nous rassoir.
Je crois que le concert a réellement pris une autre tournure à partir de ce moment-là. Il y avait une véritable osmose entre le chanteur et son public. Il a annoncé la dernière chanson, l’a chantée puis s’en est allé dans les coulisses. Sachant qu’il ne pouvait que revenir, le public a applaudit jusqu’à ce que des techniciens arrivent sur scène pour y placer le beau piano à queue de bois au centre. Dessus, nous voyions Kehul, l’ami fidèle assis et admirant la foule. Là, Bénabar nous a offert deux chansons dont un inédit. Un pur moment de délectation. Puis il est retourné en coulisse. Là encore, le public a appelé, tant et si bien que lui et ses musiciens sont revenus pour deux chansons supplémentaires. Ils ont longuement salué puis sont retournés dans l’ombre, attendant le prochain concert.
Mais le public chantait encore cet air entêtant, réclamait toujours un nouveau retour. Les lumières étaient rallumés, on avait retiré le micro principal. Fin du spectacle. Et pourtant… Unis dans une même émotion, peu de gens ont quitté la salle. Pas envie. J’avais remis mon écharpe et mon manteau à regret. Lentement. C’est alors qu’ils sont revenus, tous. Une dernière chanson pour la route. Bien des gens qui avaient quitté la salle l’ont regretté en entendant cela, voulant revenir pour profiter encore de ce cadeau somptueux, un rappel imprévu. J’ai retiré mon manteau. Trop chaud. Pas envie de partir. Et puis ils ont remercié de nouveau, remercié Baschung pour sa carrière et son exemple, remplis d’une émotion qu’ils avaient peine à contenir. Les lumières sont revenues, aveuglantes. La salle a continué à se vider. Ce même air ne me quittait pas. Chou chantonnait aussi. Nous avons attendu que la salle se vide un peu. Et là, un cri de la fosse. Bénabar, devant la lenteur que mettait son public à quitter la salle, probablement aussi pour gouter encore à ces applaudissements cent fois mérités, est revenu une dernière fois. Juste pour saluer, remercier encore et encore. Moment magique.
Un concert dynamique, avec ses moments de tendresse, cette chanson chantée par lui, par nous, ma tête sur l’épaule de Chou et sa main dans la mienne. Celles qui nous font délirer dans la voiture, celles qui nous font penser aux gens qu’on aime, celles aux rimes qui nous font rire à chaque fois. Et puis quatre rappels, juste pour le plaisir.
Je l’ai vu trois fois et j’y retournerai sans hésiter. J’ai trouvé ce que l’on dit après « jamais deux sans trois », on dit : « à la prochaine… »
4 commentaires:
ça donne envie d'aller le voir en concert... Mon frère devait aller le voir aussi, je ne sais pas si c'est déjà fait...
Mais on le reconnaît bien là, le Bénabar!
J'espere qu'il a joué un max de ses premiers titres ce sont les meilleurs!!!
Vélo? Adolescente? Majorette? Petite trentenaire? Saturne? Lesquels?? :)
ça fait super envie!!
je l'ai jamais vue en scène mais j'aimerais bcp. ET cô Caro, ses premiers titres sont les mieux je trouve. Même si je trouve aussi que son dernier album est meilleur que le précédent.
et sinon, côté capes, ça a été je pense. J'étais archi ultra stressée, mais ça a pas été trop pire. Les sujets m'ont bien plus.
agreg ds 10 jours, donc c'est reparti pour un tour!!
@ Cyan : il faut pas hésiter à aller le voir si on aime. Après on ne l'en aime que davantage !
@ Clo : Arf, pas tant que ça mais vois-tu je ne l'avais pas remarqué avant que tu me pose la question. Comme quoi, ça n'est pas indispensable au bon concert de Bénabar !
Donc pas d'adolescente, pas de vélo, pas de trentenaire ni de Saturne. Par contre on a eu de la petite monnaie, Je suis de celle, la fille qu'habite chez lui, d'la porcelaine etc...
Donc que du bon ^^
@ Eve : Bah bien sûr y'avait 8 titres du nouvel album. En même temps, il ne peux pas chanter éternellement ses anciens titres. Il faut bien laisser aux nouveaux l'occasion de se faire une place !!!
Et puis pour moi, tous les albums ont leur charme, chacun différents donc il est normal que les concerts reflètent cela.
Ravie que ton capes se soit bien passé. Le stress c'est normal, mais au besoin ça se controle. L'homéopathie marche assez bien. Bon courage pour l'agreg ^^
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