Comment raconter cette soirée sans dévoiler à tous les aficionados de ce type de manifestations ce qui les attend dans quelques semaines.
Je crois qu’on peut dire que je suis fan de ce spectacle, au-delà même de l’association que je trouve très louable. Je parle de la célèbre association d’enfoirés bien sûr. Celle dont un mec a un jour écrit l’histoire, une première page en espérant qu’elle serait courte. Et cela fait plus de vingt ans qu’elle dure aujourd’hui. Effrayant quand on sait qu’il y a le mot « fraternité » sur les frontons de nos mairies… Bref, si être fan c’est ne vouloir louper sous aucun prétexte cette soirée, être prêt à attendre toute une journée pour y assister en vrai de vrai, connaître l’histoire de ces spectacles sur le bout des doigts et être capable de reconnaître entre mille la voix de tel ou telle artiste, alors oui, je suis carrément fan.
D’ailleurs, j’ai fait pas moins de trois heures de queue dont deux dehors fin novembre dernier pour avoir ces places. Oui, vous avez bien lu, trois heures de queue avec mon papa, sans être sûrs d’obtenir ce que nous voulions au bout, vu qu’énormément de gens sont demandeurs, même des Belges arrivés les premiers, à quatre heures du matin avec doudounes, couvertures de survie et vin chaud. Nous avons souffert, mais nous avons eu ce que nous étions venus chercher.
Puis nous avons attendu cette superbe soirée, bouillant d’impatience. Mille et une questions se bousculaient dans ma tête. Qui seront le ou les petits nouveaux ? Comment sera le décor ? Et les costumes ? Et que peut bien cacher ce titre à la fois sans équivoque et mystérieux ?
Vendredi soir dernier donc, branlebas de combat, tout le monde est prêt à partir, à l’heure. Sandwiches dans le sac, bouteilles d’eau. J’avais pensé ma tenue avec minutie. Bien chaude pour la queue de dehors (encore !) et légère et tendance pour plus de trois heures de concert dans la fournaise de Bercy. Evidement, connaissant ma Clo qui a l’habitude de me faire un peu attendre, j’avais envoyé un petit message dans l’après-midi pour qu’il n’y ai aucune mésentente possible sur l’heure et le lieu du rendez-vous. Au moment de partir, Papa demande à Chou : « Tu sais où c’est ? » Lui : « oui » Papa : « Tu sais y aller ? » Lui : « Euh oui ». Voilà, tout était dans le « euh » en fait. Car dans son orgueil de mâle qui doit savoir où il va, doublé d’un géographe doté d’une carte, Chou en fait, ne savait pas comment se rendre au concert mais avait décrété qu’il était préférable de se débrouiller tout seul plutôt que de suivre la solution la plus simple à savoir la voiture de mon père. Bon, je lui accorde que si nous n’étions pas à l’heure, nous n’étions pas plus en retard que les autres. Sauf Clo, qui pour une fois était même en avance ! Le monde est mal fait.
Nous nous engageons dans la longue queue pour entrer dans Bercy. En marchant à petit pas les uns derrière les autres, nous mangeons les sandwiches, buvons l’eau, après tout, ça allège les sacs et fait de la place pour les pulls.
Nous entrons. Plus une place dans les gradins. Tant mieux, pas question d’aller se percher tout là-haut. Nous préférons de loin la fosse où il y a plus d’ambiance. Alors certes, on est trois handicapés du dos parmi notre groupe de neuf personnes mais par bonheur, l’une d’entre nous est kiné. On est un peu loin. En plein milieu de Bercy en fait. Heureusement que les écrans très hauts nous montrent ce qui se passe vraiment dans le détail. Mais tant pis, on n’avait qu’à être à l’heure après tout !
Vous avez remarqué que j’essaye de meubler, de vous faire saliver, d’attiser votre curiosité histoire de gagner du temps pour trouver un moyen de raconter sans dévoiler ?
La suite est vraiment difficile. Il y a eu les images traditionnelles des concerts précédents, le décompte, l’écran qui se lève, les artistes immobiles derrière qui prennent vie peu à peu chantant cet air entrainant à la mode. Et puis la succession de chansons, toutes aussi bien les unes que les autres. Les sketches qui entrecoupent la musique, nous faisant rire. Ces blancs récurrents que les artistes comblaient tant bien que mal, nous faisant chanter encore et encore à tue-tête les refrains populaires de cette année. (Oh, y’a des caméras, ils filment ce soir finalement ! Chouette !). Et puis les imprévus qui font rire tel que la superbe chute de Christophe, sournoisement lâché par Pierre et Jean-Jacques. Et la chanson d'amour, enlacée avec Chou pour l'écouter...
Finalement, nous n’étions pas si mal placés, en plein milieu de la fosse de Bercy. Certes, on était un peu loin de la scène et on avait du mal à voir les artistes autrement que sur les écrans mais nous étions très idéalement placés pour les moments où les gars de la sécurité dégageaient le passage pour faire circuler les petites scènes mobiles. Nous étions à chaque fois en plein devant, si près de nos artistes adorés. Si près au point que la belle Natasha n’a pas pu ne pas entendre le compliment de Clo. Si près que Christophe nous a remarqué alors que nous le saluions en tant que voisins et nous a retourné la salutation d’un « coucou » et d’un grand sourire. Si près que je pourrais vous donner la couleur des chaussettes de Jean-Jacques si j’y avais prêté attention. Si près que ma cousine a adoré les Jimmy Choo de Nolwenn. Si près même que j’ai eu l’impression que Thomas me fixait de ses yeux irrésistibles. Mais je n’ai rien dit. Clo m’a alors glissé à l’oreille : « mais il me matte ! ». Et moi, réalisant soudain la vérité : « meuh non, il regarde le prompteur ! ». Et puis il y a eu ce tube de l’été improbable dont Papa et Maman ont découvert les paroles hautement recherchée « un matin suspendu aux fleurs de ton jardin… » Vous connaissez la suite. Trois heures de concert magnifique donc, que vous découvrirez bientôt à la télé mais que nous avons eu la chance de voir en vrai et en avant première.
Et puis il y a eu ce verre pris dans un bar à la sortie de ce moment magique où chacun à fortement apprécié sa boisson coulant dans sa gorge mise à mal à force d’avoir trop chanté. Cet instant où chacun à déballé son ressenti. Ma petite cousine et ma sœur qui se sont répandues en commentaires sur le physique de telle ou telle artiste ; qu’elles étaient maigres, petites, trop maquillées, avec de trooop belles chaussures. Et mon autre cousine qui commente fièrement : « pendant le medley, j’étais tout devant et Thomas n’arrêtait pas de me regarder ! » Clo et moi qui pouffons.
Magique je vous dis. Vivement la diffusion !!!
Je crois qu’on peut dire que je suis fan de ce spectacle, au-delà même de l’association que je trouve très louable. Je parle de la célèbre association d’enfoirés bien sûr. Celle dont un mec a un jour écrit l’histoire, une première page en espérant qu’elle serait courte. Et cela fait plus de vingt ans qu’elle dure aujourd’hui. Effrayant quand on sait qu’il y a le mot « fraternité » sur les frontons de nos mairies… Bref, si être fan c’est ne vouloir louper sous aucun prétexte cette soirée, être prêt à attendre toute une journée pour y assister en vrai de vrai, connaître l’histoire de ces spectacles sur le bout des doigts et être capable de reconnaître entre mille la voix de tel ou telle artiste, alors oui, je suis carrément fan.
D’ailleurs, j’ai fait pas moins de trois heures de queue dont deux dehors fin novembre dernier pour avoir ces places. Oui, vous avez bien lu, trois heures de queue avec mon papa, sans être sûrs d’obtenir ce que nous voulions au bout, vu qu’énormément de gens sont demandeurs, même des Belges arrivés les premiers, à quatre heures du matin avec doudounes, couvertures de survie et vin chaud. Nous avons souffert, mais nous avons eu ce que nous étions venus chercher.
Puis nous avons attendu cette superbe soirée, bouillant d’impatience. Mille et une questions se bousculaient dans ma tête. Qui seront le ou les petits nouveaux ? Comment sera le décor ? Et les costumes ? Et que peut bien cacher ce titre à la fois sans équivoque et mystérieux ?
Vendredi soir dernier donc, branlebas de combat, tout le monde est prêt à partir, à l’heure. Sandwiches dans le sac, bouteilles d’eau. J’avais pensé ma tenue avec minutie. Bien chaude pour la queue de dehors (encore !) et légère et tendance pour plus de trois heures de concert dans la fournaise de Bercy. Evidement, connaissant ma Clo qui a l’habitude de me faire un peu attendre, j’avais envoyé un petit message dans l’après-midi pour qu’il n’y ai aucune mésentente possible sur l’heure et le lieu du rendez-vous. Au moment de partir, Papa demande à Chou : « Tu sais où c’est ? » Lui : « oui » Papa : « Tu sais y aller ? » Lui : « Euh oui ». Voilà, tout était dans le « euh » en fait. Car dans son orgueil de mâle qui doit savoir où il va, doublé d’un géographe doté d’une carte, Chou en fait, ne savait pas comment se rendre au concert mais avait décrété qu’il était préférable de se débrouiller tout seul plutôt que de suivre la solution la plus simple à savoir la voiture de mon père. Bon, je lui accorde que si nous n’étions pas à l’heure, nous n’étions pas plus en retard que les autres. Sauf Clo, qui pour une fois était même en avance ! Le monde est mal fait.
Nous nous engageons dans la longue queue pour entrer dans Bercy. En marchant à petit pas les uns derrière les autres, nous mangeons les sandwiches, buvons l’eau, après tout, ça allège les sacs et fait de la place pour les pulls.
Nous entrons. Plus une place dans les gradins. Tant mieux, pas question d’aller se percher tout là-haut. Nous préférons de loin la fosse où il y a plus d’ambiance. Alors certes, on est trois handicapés du dos parmi notre groupe de neuf personnes mais par bonheur, l’une d’entre nous est kiné. On est un peu loin. En plein milieu de Bercy en fait. Heureusement que les écrans très hauts nous montrent ce qui se passe vraiment dans le détail. Mais tant pis, on n’avait qu’à être à l’heure après tout !
Vous avez remarqué que j’essaye de meubler, de vous faire saliver, d’attiser votre curiosité histoire de gagner du temps pour trouver un moyen de raconter sans dévoiler ?
La suite est vraiment difficile. Il y a eu les images traditionnelles des concerts précédents, le décompte, l’écran qui se lève, les artistes immobiles derrière qui prennent vie peu à peu chantant cet air entrainant à la mode. Et puis la succession de chansons, toutes aussi bien les unes que les autres. Les sketches qui entrecoupent la musique, nous faisant rire. Ces blancs récurrents que les artistes comblaient tant bien que mal, nous faisant chanter encore et encore à tue-tête les refrains populaires de cette année. (Oh, y’a des caméras, ils filment ce soir finalement ! Chouette !). Et puis les imprévus qui font rire tel que la superbe chute de Christophe, sournoisement lâché par Pierre et Jean-Jacques. Et la chanson d'amour, enlacée avec Chou pour l'écouter...
Finalement, nous n’étions pas si mal placés, en plein milieu de la fosse de Bercy. Certes, on était un peu loin de la scène et on avait du mal à voir les artistes autrement que sur les écrans mais nous étions très idéalement placés pour les moments où les gars de la sécurité dégageaient le passage pour faire circuler les petites scènes mobiles. Nous étions à chaque fois en plein devant, si près de nos artistes adorés. Si près au point que la belle Natasha n’a pas pu ne pas entendre le compliment de Clo. Si près que Christophe nous a remarqué alors que nous le saluions en tant que voisins et nous a retourné la salutation d’un « coucou » et d’un grand sourire. Si près que je pourrais vous donner la couleur des chaussettes de Jean-Jacques si j’y avais prêté attention. Si près que ma cousine a adoré les Jimmy Choo de Nolwenn. Si près même que j’ai eu l’impression que Thomas me fixait de ses yeux irrésistibles. Mais je n’ai rien dit. Clo m’a alors glissé à l’oreille : « mais il me matte ! ». Et moi, réalisant soudain la vérité : « meuh non, il regarde le prompteur ! ». Et puis il y a eu ce tube de l’été improbable dont Papa et Maman ont découvert les paroles hautement recherchée « un matin suspendu aux fleurs de ton jardin… » Vous connaissez la suite. Trois heures de concert magnifique donc, que vous découvrirez bientôt à la télé mais que nous avons eu la chance de voir en vrai et en avant première.
Et puis il y a eu ce verre pris dans un bar à la sortie de ce moment magique où chacun à fortement apprécié sa boisson coulant dans sa gorge mise à mal à force d’avoir trop chanté. Cet instant où chacun à déballé son ressenti. Ma petite cousine et ma sœur qui se sont répandues en commentaires sur le physique de telle ou telle artiste ; qu’elles étaient maigres, petites, trop maquillées, avec de trooop belles chaussures. Et mon autre cousine qui commente fièrement : « pendant le medley, j’étais tout devant et Thomas n’arrêtait pas de me regarder ! » Clo et moi qui pouffons.
Magique je vous dis. Vivement la diffusion !!!