dimanche 3 août 2008

Ce cher Marc...

Un coup de coeur pour une fois, un vrai. Parce qu'à bien y regarder, j'en ai pas tant que ça des coups de coeur. Beaucoup plus de choses sur ma vie (trop sûrement) et de coups de gueule (pas assez, très certainement). Je vous passerai donc le récit de ma colo au pays du naturisme, trop portée sur moi, ma vie, mon oeuvre, malgré le fait qu'il y ai de grandes choses à raconter en drôle et en moins drôle. Au passage, Clo, j'ai trouvé le mec qu'il te faut !

Le fait est que pendant cette colo, j'ai eu du temps, beaucoup de temps. Et comme l'organisme avec lequel je travaille veut que nous incitions les jeunes à lire, je n'ai rien trouvé de mieux pour tuer le temps que de lire moi-même de gros volumes qu'ils ne manquaient jamais de remarquer et sur lequel ils me posaient des questions. Bingo ! Même si en quinze jours, ils n'ont lu que la presse quotidienne et les quelques bd que contenait notre cantine-bibliothèque, ils se sont intéressés aux livres que je lisais et étant donné qu'ils ont tous entre 15 et 17 ans, c'est déjà pour moi une grande victoire.

Le livre de ces quinze jours (j'ai eu le temps d'en lire plusieurs, c'est dire si j'avais du temps pour une fois !) c'est sans conteste le dernier ouvrage de ce cher Marc : « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites »

Marc, c'est un auteur qui a su se démarquer des autres en faisant se froler le réel et l'irréel. Quand on ouvre un de ces livres pour la première fois, on est tout de suite happés par la magie qui se dégage de sa plume. Tout semble si vraissemblable au début puis vire à l'incroyable pour finalement s'achever dans une leçon de bonheur simple, une réflexion sur la vie que nous menons et notre attitude envers notre entourage. Et quand on passe à un deuxième livre, on s'amuse à retrouver des références, des lieux, des personnages communs qui créent son univers à lui. Unique. Magique.

Pour moi, c'est une valeur sûre de la littérature française. Je sais que ses livres, je vais les aimer. D'abord parce que je trouve leurs couvertures très sympa, toutes ; et puis parce que je guette les sorties et aussi les émissions promotionnelles qu'il peut faire. Je suis à chaque fois subjuguée par la philosophie de cet homme lorsqu'il parle de ses oeuvres. Sa modestie aussi. Et sa voix, calme et posée, ne donne pas l'impression de vouloir nous fourguer à tout prix son bouquin. Il n'a pas l'air de faire cela pour être lu, pour vendre, mais pour partager.

Le ton du post semble mieleux et pourtant, j'avais juré de ne jamais plus acheter un seul de ses ouvrages. Marc m'avait déçue. Il s'était attaqué au genre historique pur dans « Les enfants de la liberté ». Enthousiaste, je m'étais précipité sur l'oeuvre. Mais je n'y ai pas retrouvé le style que j'aimais. Un peu lassée des histoires qui à la réflexion me paraissaient toutes semblables, j'avais juré.

Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. En entendant ce cher Marc parler de « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » à la radio, j'ai craqué. La fête des mères approchant, le cadal de Maman était tout trouvé. Et en faisant ma valise pour la colo, je l'y ai glissé.

Pour une fois, « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » n'est pas un roman-à-l'eau-de-rose-fantastique. Ou presque. Pas comme ses frères ainés en tout cas. Imaginez. Une jeune femme, Julia, s'apprête à se marier quand le secrétaire particulier de son père (avec lequel elle a des relations conflictuelles depuis 20 ans) l'appelle pour lui annoncer que son père ne viendra pas à la cérémonie. Et pour cause ! Il est mort et on l'enterre le jour du mariage. Annulant donc ses noces, Julia enterre son père et se noie dans le travail. Le lendemain, chez elle, une énorme caisse est livrée. Dedans, un robot à l'image parfaite de son père se met en action. Il lui explique qu'il possède la mémoire de son défunt paternel et qu'ils ont six jours à passer ensemble. Six jours pour se dire toutes ces choses qu'ils ne se sont pas dites. Six jours pour que Julia apprenne qui était son père, réapprenne à l'aimer pour finalement en faire le deuil.

Vous voyez, pas d'histoire d'amour qui traversent les siècles, pas de romance entre l'envoyée de Dieu et celui du diable, ni même de rencontre entre un homme et un fantôme. Juste une histoire d'amour entre un père et sa fille. Un sentiment que ce cher Marc définit comme le vrai amour, le seul qui vaut d'être vécu. Un sentiment qu'on ne mesure jamais assez bien avec ses propres parents.

Un livre qui mérite d'être lu et qui bouleverse de la première à la dernière lettre. Un livre de ce cher Marc quoi ^^

4 commentaires:

Brume a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Brume a dit…

J'étais tentée de le lire tu m'as convaincue!
Je dévore plein de livres en ce moment, j'en ferai un petit article bientôt. J'ai lu God save la France dont tu avais parlé et j'ai ADORE! =)

Une fille qui se prend pour la fée clochette a dit…

ouhla je l'ai achete depuis sa sortie, marc quoi donc lu depuis un bail ;) mais ne depassera pas pour moi toute l'estime que j'ai pour "mes amis mes amours" (toujours pas vu l'adaptation au cine d'ailleurs)
Et sinon, c'est normal que j'ai peur du mec "parfait pour moi"? lol ^^
Des bisous!

Ziboux a dit…

Moi non plus pas vu la version ciné pour multiples raisons qui m'agacent un peu. Bref.
Non non Clo, pas peur. Bon faut juste aller le chercher à Bordeaux, mais vu que tu voyages beaucoup, tu n'es plus à quelques heures de train près je suppose ;)
Pleins de bisous